Dimanche matin. Pour les mêmes raisons qu'hier, le réveil est matinal. La fatigue aidant, j'arrive à dépasser de peu les 6 heures du matin. Quoiqu'il en soit, il vaut mieux arriver tôt à la Villa Erba, pour trouver une place de parking le long du mur d'abord, et pour entrer facilement ensuite. Une fois que les gens de BMW arrivent aux grilles en plus des agents de sécurité, l'accès devient plus difficile, même avec un accès presse. Je n'ai jamais compris pourquoi. Toujours est il qu'il n'est pas encore 7h00 quand je sors de la voiture. Evidemment, à cette heure là, aucun concurrent n'a encore effectué le trajet depuis la Villa d'Este. Pour passer le temps, je m'attaque donc au concours d'élégance moto.

Pour les connaisseurs, il y a sans doute quelques merveilles. Celle ci me tire l'œil, il s'agit d'une Maserati T4.

Ici une Harley Davidson 18-F de 1918.

Mon intérêt personnel me fait aller vers les motos des records. Une BMW 750, montée par Ernst Henne, qui battit en 1935 le record du kilomètre lancé à 256 km/h

Et la Temple O.E.C Jap de son rival Joe Wright, qui atteignit 241 km/h en 1930.

Ici la Zenith Temple Jap de Joe Wright.

La Gilera Rondine de Piero Taruffi. Avant de s'illustrer en course automobile, Taruffi avait commencé sa carrière sportive sur deux roues, remportant le championnat d'Italie puis d'Europe catégorie 500 cm3. Il fut ensuite directeur de l'écurie Gilera et conçut lui même quelques motos à carénage aérodynamique en vue de battre des records de vitesse.

Enfin, voici une BMW 500 de 1937, pilotée par Ernst Henne. L'homme battit 76 records du monde, le dernier avec cette moto à 279.5 km/h, qui ne fut pas battu pendant 14 ans. Il mourut dans son lit à l'âge de 101 ans en 2005.

A 7h30, c'est toujours désespérément calme. Le concept BMW Future Luxury, le troisième présenté ici par la marque, est en train de s'installer. En fait, la voiture a été dévoilée à Pékin pour sonder la clientèle sur un modèle venant s'intercaler entre la série 7 et les Rolls Royce.

Les projecteurs à leds deviennent très fins mais le double haricot devient carrément pachydermique.

L'intérieur est très dépouillé.

A 7h45, les premiers commencent à arriver. J'aimerais couvrir un jour la parade du dimanche, histoire de voir, mais ce ne sera pas pour cette année: j'ai promis à madame d'être rentré pour le coucher des enfants. Il faut donc que je parte au plus tard à 15h00, hors la parade commence à 14h30 (théoriquement). Cette année sera donc comme les autres: photos jusqu'à 10h00 environ, tour des parkings et départ vers 11h30. Un programme court mais c'est l'occasion de compléter la galerie de quelques modèles dans un cadre moins étriqué que la Villa d'Este

Ca fait un bon moment qu'un shoot de la Mini Vision est en cours mais les photographes freelance n'étaient manifestement pas les bienvenus. Puis soudain, ça semble ne plus avoir d'importance.

La 212 Inter est l'une des premières à se présenter, et à passer devant le traditionnel escalier. Les passagers sont pressés et restent dans la voiture, ce qui est plutôt inhabituel.

Je repars au milieu de la pelouse. La 250 California arrive. Je me hâte de revenir vers les escaliers. Mais la voiture va d'abord s'installer au bord du lac.

J'ai comme un sentiment de déjà vu. Souvenirs de 2013.

Puis c'est de nouveau la course quand la Ferrari prend la direction de l'escalier. Souvenirs de 2012. A priori je plie moins les genoux cette année. La version châssis court est à juste titre plus recherchée, à mon avis. Par contre, la vue latérale des escaliers n'est pas ma préférée, surtout qu'il est parfois difficile de trouver une bonne position: il faut imaginer une douzaine de photographes rassemblés sur deux mètres carrés,

puis tout le monde tourne en même temps dans le même sens.

Je préfère de loin la vue opposée,

même s'il faut gérer le contre jour.

Voilà à peu près tous les angles possibles. Oups, la suivante fait déjà la queue.

Décidément, c'est l'embouteillage.

Cette fois, il faut vraiment tourner vite.

Puis c'est au tour de la Type D. Voici encore un florilège des angle possibles.

Allez, ça va pour l'instant pour ce spot. La Mini a été retournée. J'aime vraiment beaucoup cette voiture.

Hop, enfin une belle photo de la Bertone!

Je crois que l'on peut officiellement déclarer la 250 Interim couverte sous tous les angles!

Je repasse rapidement vers les Maserati en démonstration, pendant qu'il n'y a pas trop de monde autour.

La 195 Inter arrive, mais j'avoue que je n'y ai pas accordé beaucoup d'attention aujourd'hui.

La 250 Europa est plus spectaculaire.

Les avant-guerre s'installent également.

Il y a tout de même de très beaux modèles.

La doyenne.

Et voici l'Hispano Suiza,

et son fameux équipage.

Je m'arrête surtout sur les voitures de course.

La 250 California a tiré l'emplacement de la journée, avec un fond très photogénique. Manque juste un rayon de soleil sur la voiture.

La Tour de France est arrivée et installée sans passer par la case shooting.

Ca, c'est fait, super!

J'en profite pour faire quelques images de la Talbot de meilleure qualité que celles d'hier.

La 300 SL arrive,

mais je vois que ça bouge au niveau de l'escalier. C'est de nouveau la course. J'arrive à la fin du shoot de la Mercedes-Benz 230 SL Pininfarina

Puis c'est au tour des deux voitures titrées de passer. Le (futur) Best of Show d'abord: la Maserati 450S.

Puis la Coppa d'Oro. Avec ou sans Coppa.

Corrado Lopresto est très sympathique et élégant. De plus, il semble beaucoup aimer les caméras. Je suppose que nous étions plusieurs à souhaiter faire une photo de la voiture sans personne devant mais c'était un peu délicat de lui dire de se pousser.

Je me tourne vers les Maserati. Une belle image de l'A6G/2000.

L'A6GCS

La 150 GT Prototipo.

Elle a le chic pour flinguer une balance des blancs. Certaines couleurs sont comme ça.

Et pour finir, la V4 16 cylindres, que beaucoup voyaient victorieuse du Best of Show et que nous retrouverons à Chantilly en septembre.

D'habitude je ne fais jamais de photo avec quelqu'un devant une voiture mais pour cette fois, je peux faire une exception.

Il est déjà 09h45, et j'ai oublié les concept cars. Les spectateurs commencent à affluer.

Pour être honnête, seul l'Alfieri m'intéresse vraiment. Espérons que Maserati la passe en production.

Bon, il est 10h00, c'est la fin. Il est temps de se réfugier un moment en salle de presse pour manger un morceau, se désaltérer et végéter un moment sur la fameuse terrasse en haut des escaliers en parlant voitures. La belle vie.

A 11h00, Sébastien, Romain, Philippe et moi prenons le chemin des parkings. Au P1, voici une nouvelle Corvette C7. En vrai, elle n'est pas si mal. C'est ma première en liberté, je me lâche.

Au sous sol se trouve cette 458 Spider.

En surface, cette Alfa Romeo 8C vient d'arriver.

De l'autre coté de la rue, voici une Opel Omega Lotus. 377 chevaux quand même.

Et soudain, la prise du jour: cette superbe F40.

Cette voiture a toujours une présence extraordinaire.

D'autres petites choses sur le parking.

Oups!

Ah tiens, Marchettino est dans les parages.

Nous discutons un moment dans la rue, regardant passer encore quelques voitures dignes d'intérêt.

Allez, il est midi. Je n'ai pas trop envie de rentrer de nouveau dans le parc pour aller manger. Je salue tout le monde et monte en voiture. Cette fois, c'est bien fini pour cette année et une nouvelle fois, ça aura été un plaisir immense que de couvrir cet évènement. Je souhaite de tout cœur pouvoir de nouveau le faire l'année prochaine, avec d'autres modèles tout aussi fous. Comme je l'ai mentionné, les pelouses des concours d'élégance seront peut être bientôt la seule occasion de croiser des modèles dont la cote explose littéralement.

D'ailleurs, Peter Auto l'a bien compris en commençant à diversifier son offre. En plus des traditionnels rallyes et courses sur circuit, Peter va proposer en septembre son premier concours d'élégance dans le cadre magnifique du château de Chantilly. Les classes sont déjà définies: - Hommage à Bugatti, - Les Ancêtres : Automobiles Construites jusqu’au 31 Décembre 1904, - Les Sports & Course de l'Entre-Deux Guerres, - Les Grandes Carrosseries Françaises (1920-1930), - Les Châssis Britanniques à Carrosserie Italienne, - Les Années Design : les Concept-Cars 1960-1970, - Les Automobiles en Etat d’Origine, - Endurance - Sports à Moteur Central Pré-76 et deux classes spéciales rendant hommage au centenaire de Maserati : - Les Grandes Carrosseries, - Les Voitures de Course -, ainsi qu'une classe pour les concept cars actuels. Pour lancer le concours, Peter Auto doit frapper fort. Le carnet d'adresse de Patrick Peter devrait le lui permettre. Pour l'instant, à ma connaissance, sont annoncées la Bentley Speed Six Old Number 2 (présente au dernier Salon de Genève), une Hispano Suiza J12 Saoutchik, la Maserati V4 et l' A6G/2000, ainsi que l'exposition hors concours de la Bugatti Royale Coupé Napoléon, rien de moins. Le potentiel est là.

Moi qui me plains des kilomètres, je vais tenter un doublé dans deux semaines en essayant de couvrir le même weekend Sport & Collection et le Grand Prix de l'Age d'Or. Ca promet du sport (en réalité ce sera fait, ou pas, au moment où vous lirez ces lignes). Restez fidèles.

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