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Tous les descriptifs des voitures ci dessous sont tirés du catalogue de vente. il existe donc un risque non négligeable d'embellissements ou d'omissions, l'objectif restant de vendre au tarif le plus élevé possible. La circonspection est donc de rigueur. Le catalogue Bonhams fait d'ailleurs preuve d'une grande honnêteté en précisant "Tous les défauts ne sont pas précisés".

Bonhams est donc de retour dans le cadre magique du Grand Palais pour la quatrième fois. Ici l'accès n'est libre au public qu'une heure le jeudi à midi. Le reste du temps on entre sur présentation du catalogue, dont le prix est de 50 euros. Ce mercredi matin, l'exposition commence à neuf heures. Après avoir subi les outrages du métro à l'heure de pointe, Raphaël et moi arrivons pile à l'heure. Après une fouille des bagages et un passage au détecteur de métaux, il est temps de se mettre à l'œuvre.

J'imagine qu'il faut bien rentabiliser la location d'un bâtiment de ce calibre (environ 50 000 euros par jour) donc ce sont pas moins de 47 motos et 147 voitures qui sont proposées. Les frais de vente sont de 15% (25% pour l'automobilia). Je vous donne ci dessous les prix hors frais de vente et taxe, les estimations étant elles aussi fixées hors frais. Contrairement à RM, je ne vous propose pas les photos par ordre des lots mais par ordre chronologique. En effet, les voitures étant relativement alignées et parfois serrées, il ne serait pas logique que les autos visibles en arrière plan ou à coté de celle photographiée ne soient pas traitées dans la foulée.

Comme pour le Tour Auto, les Ferrari occupent une position centrale. C'est donc assez naturellement que je commence par quelques vues des plus spectaculaires: la F40 et la FXX.

       

Mais commençons par quelques automobilias. Les tableaux de Tony Upson connaissent un certain succès: 1700 euros pour ces Gulf Oil Girls

et 1200 pour les filles de Castrol et de Magnetti Marelli.

       

Tony Upson toujours: 800 euros pour cette "Bugatti at Speed" et 750 pour la Fiat Mephistopheles.

       

Enfin, 2200 euros pour cette Ferrari P3. Ca reste peu cher pour des originaux.

A défaut de pin ups ou de Ferrari, la valeur sûre des ventes aux enchères est Steve McQueen. Ces affiches, estimées à plus de 1000 euros, n'ont cependant pas été vendues.

Pour décorer le garage, comptez 550 euros pour les trois emblèmes Aston Martin, 750 pour les deux Ferrari et 250 euros pour le panneau rond Alfa Romeo peint à la main.

Cette Dauphine découpée fait partie des Automobilia. Il s'agit d'une production Renault, à fin d'exposition. Elle est en possession du vendeur depuis 1968. Vendue 6000 euros.

       

Alors que l'écorché de Dauphine est classé Automobilia, cette Porsche 936 "Junior" est vendue avec les voitures. Il s'agit d'un modèle pour enfant qui réplique la 936 vainqueur du Mans en 1981, le châssis 003. Elle est à l'échelle 1/2, motorisée par un monocylindre de 5 chevaux. Estimée entre 15 et 20 000 euros, c'est finalement un cadeau à 18 000 euros hors frais.

Cette Ferrari 250 GTE 2+2, châssis 2815GT, a un historique assez obscur mais elle a été restaurée pour 40 000 euros en 2013. Elle a été vendue sur son estimation basse, à 250 000 euros.

Cette Ferrari 330GT 2éme série, châssis 9097, est celle qui fut exposée au Salon de paris en 1966. Elle a été vendue 230 000 euros, dans l'estimation.

       

Cette Ferrari 365 GT 2+2 est le châssis 11673. Elle a été adjugée 210 000 euros, au centre des estimations.

       

Voici une Ferrari 365 GTC/4 qui porte le châssis 15823, et a été adjugée 180 000 euros, sous son estimation basse de 200 K€.

Je continue à tourner autour de la rotonde centrale. Cet ancien autobus parisien Renault TN4B de 1931 est dans son état d'origine et serait même en état de marche. Estimé entre 35 et 45 000 euros, il a joué un vilain tour à son propriétaire en ne dépassant pas 8 000 euros.

       

En face de lui, un autre lot inhabituel: voici l'un des 40 exemplaires construits de canot à moteur Riva 32 Ferrari Spécial « Symbol ». Datant de 1991, sa carrosserie est en fibre de verre et il dispose de deux moteurs BPM Volcano de 400 chevaux. A vue de nez, le rôle de Ferrari s'est limité à "une collaboration du bureau d'études" avec les ingénieurs de Riva. Vendu 130 000 euros, juste au dessus de l'estimation basse.

       

De l'autre coté se trouvent les lots d'autres marques à fort potentiel. Cette Renault Type G 8 HP série B monocylindre tonneau 4 places à carrosserie Clément-Rothschild date de 1902. Et pourtant, elle n'a eu que deux propriétaires! Livrée à Madrid, elle fut la 182ème voiture immatriculée dans la ville et l'actuel propriétaire en fit l'acquisition en 1955. Elle a été adjugée pour 90 000 euros, sur l'estimation basse.

Cette chose étrange est le prototype Gerin Aérodyne. Portant le numéro de châssis 001, il a été conçu en 1922 par Jacques Gérin, un mathématicien formé chez Avions Voisin. Pour l'époque, la machine était révolutionnaire: cinq places, moteur central, forme en goutte d'eau, treillis travaillant en duralumin... Gérin parcourut 9 000 km avec son Aéodyne sans habillage mais celui ci était beaucoup trop en avance par rapport aux goûts d'alors. Cependant un grand nombre de principes conceptuels furent assimilés par la production courante aux cours des décennies qui suivirent. A priori il existe trois exemplaires mais celui ci serait le seul entre des mains privées et c'est la première fois que l'un d'eux est proposé à la vente. Adjugé 160 000 euros, au milieu de l'estimation.

       

Cette Facel Vega Facel II coupé, châssis n°HK2B113, n'a pas trouvé preneur. Elle était estimée entre 275 et 375 K€.

       

Cette Aston Martin DB4 cabriolet, châssis DB4C/1053/L, appartient au même propriétaire français depuis 1980. Elle a été adjugée pour 1.06 million d'euros, sous son estimation (1.2 à 1.6). Il faut dire que la belle a parcouru 212 000 kilomètres.

Décidément, les Aston Martin sont en forme. Cette DB5 cabriolet portant le numéro de châssis DB5/C/1920/L a battu le record du monde d'enchères pour ce modèle, à 1.65 millions d'euros, plutôt en bas de son estimation. Seuls 123 DB5 Cabriolet ont vu le jour à l'usine.

Cette AC Cobra 289 Mk II Roadster, châssis COB 6054, a fait l'objet d'un examen très minutieux par plusieurs personnes. Ce châssis a été la propriété d'Amschel Rothschild, un membre de la célèbre dynastie de banquiers mais surtout l'un des meilleurs gentlemen drivers d'Angleterre. Le propriétaire actuel l'a en sa possession depuis 1978. Estimée entre 600 et 700 K€, elle a été adjugée 815 000 euros, ce qui explique qu'elle ait été regardée sous toutes les coutures.

       

       

Voici une Delahaye 135M cabriolet carrossée par Antem, châssis 800 755, vendue pour 280 000 euros, sous son estimation.

       

Il n'est jamais trop tard pour découvrir de nouvelles marques. Voici une Excelsior Albert 1er, numéro de châssis 2.433. Excelsior a été fondée à Bruxelles en 1903 et a rivalisé pendant un temps avec Rolls-Royce et Hispano-Suiza. Les Excelsior obtinrent des résultats honorables en compétition, terminant sixième du Grand Prix de l'ACF 1912, cinquième des 500 Miles d'Indianapolis 1914 et participant aux 24 Heures du Mans. La marque comptait la famille Royale de Belgique parmi ses clients et introduisit le modèle "Albert 1er" en 1926. L'année suivante, le modèle réalisait un doublé aux 24 Heures de Spa-Francorchamps. Cet exemplaire fut commandé neuf par l’ambassadeur de Roumanie au Royaume-Uni Mais celui ci se trouva dans l’impossibilité d’en prendre livraison et l’Excelsior finit par être exportée vers l’Afrique du Sud. En 2004, elle fut réexpédiée en Belgique et restaurée pendant huit ans. Achevée en 2013, elle remporta sa classe au Concours d’élégance du Grand Prix de Zoute en 2014. Estimée entre 350 et 400 000 euros, elle n'a pas été vendue.

Cette Bugatti Type 37 Grand Prix biplace porte le numéro de châssis 37136 et aurait participé à des Grand Prix en Algérie et en Tunisie. Abandonnée dans une vigne, elle fut ramenée en France où deux amis passèrent leurs vacances à la restaurer durant les années 50 et 60. En 1984, le projet était en friche et le propriétaire transmit la voiture à sa fille et ce n'est que l'année dernière que la voiture reçut un moteur neuf identique à l'original. Estimée entre 350 et 450 000 euros, la Bugatti n'a pas pu faire mieux que 225 000 euros.

       

Voici une Isotta Fraschini 8A SS Cabriolet de 1930, châssis 1578 carrossé par Castagna. Sortant d'une restauration ayant apparemment coûté 650 000 euros et prête à écumer les concours d'élégance, elle n'a pourtant pas dépassé 810 000 euros sous le marteau, pour une estimation entre 0.9 et 1.3 million.

       

En face, voici une Renault 40 CV Torpedo, motorisée par un six cylindres de 9.1 litres. Concurrente des Rolls-Royce Silver Ghost, il semblerait qu'il n'en reste que 6 exemplaires sur le 608 produits. Celle ci était estimée entre 350 et 450 000 euros mais n'a pas atteint le prix de réserve.

Ici, la voiture qui a l'honneur de la couverture du catalogue de la vente. Il s'agit d'une Alfa Romeo 6C 1750 5ème série à compresseur de 1931, carrossée en Spider Gran Sport par Zagato.

       

Son numéro de série est AR 108 14314 et elle a été vendue neuve au pilote d'usine Giuseppe Campari (double vainqueur des Mille Miglia), qui ne l'a conservée que quelques mois. Elle appartient au même propriétaire depuis 1994. Quelques modifications pratiques ont été apportées à la voiture dans un souci de fonctionnalité, comme un ventilateur de refroidissement, une pompe à essence électrique et la conversion de la culasse à l’essence sans plomb, ce qui lui a permis de participer 4 fois aux Mille Miglia historiques.

Estimée entre 1.8 et 2.4 millions, elle n'a pas été vendue.

Cette magnifique Ferrari 250 GT Coupé Pinin Farina est le châssis 0947GT. Il s'agit de la septième des 353 coupés PF produits, le seul à posséder des ailes élargies. Il fait aussi partie des rares exemplaires dotés d’un couvercle de coffre en fibre de verre. Adjugée 480 000 euros, près de son estimation haute. C'est tout de même 100 000 euros de moins que 0953GT chez RM.

       

Cette Ferrari 365 GTB/4  Daytona  spider, châssis 13351, est une conversion, mais une conversion récente puisqu'elle aurait eu lieu entre 1990 et 2000. Elle a été adjugée pour 565 000 euros, au milieu de son estimation.

       

       

RM a frappé un grand coup en vendant une Testarossa 150 000 euros. Cet exemplaire, châssis 79926, avec 14 000 km au compteur, est une conduite à gauche. Elle a été adjugée pour 95 000 euros, un beau résultat.

       

Bonhams a aussi sa Ferrari F40, châssis 84052. Hélas, celle ci a été sérieusement accidentée et a nécessité une reconstruction. Les acheteurs y ont été sensibles, car bien qu'elle n'ait parcouru que 5500 km depuis sa sortie d'atelier, elle n'a été vendue "que" 630 000 euros, dans le haut de son estimation mais loin du million touché par RM.

       

J'ai déjà croisé de nombreuses FXX sur circuit, leur habitat naturel, mais je n'aurais jamais pensé en croiser une sous les verrières du Grand Palais. Celle ci porte le numéro de châssis 142162 et est à priori inédite pour moi, faisant partie d'une collection japonaise. Estimée entre 1.4 et 1.7 millions d'euros, elle n'a pas trouvé d'acheteur.

               

Je retrouve Raphaël derrière l'auto. Un petit conciliabule et hop, chacun une porte.

       

       

Voilà, c'était beau et bon.

       

Voilà, c'est fini pour la zone située sous le dôme.

       

Je m'approche maintenant de la zone nommée fort à propos le paddock, située devant l'escalier d'honneur.

       

Un petit air de Salon de l'Auto?

Voici une Lagonda 4½-Litre LG6 cabriolet, châssis n°12334, une des 25 produites sur châssis court. Remise à neuf, elle a trouvé preneur à 250 000 euros, juste sous l'estimation basse.

L'historique de cette Panhard & Levassor 35 HP Sport quatre cylindres deux places de 1904 est totalement inconnu avant sa découverte aux Etats Unis dans les années 50, y compris son numéro de châssis. Ca ne l'a pas empêchée d'être adjugé 650 000 euros, sous l'estimation basse de 700 K€.

Voici une Delahaye 135 M cabriolet, châssis 6S103, à carrosserie Langenthal cette fois, une firme Suisse. J'aime beaucoup cette discrète flèche verte sur le flanc et le petit morceau de chrome sur l'aile arrière: tout en subtilité. Vendue 130 000 euros, sous l'estimation basse de 150K€.

Ici une Rolls-Royce 40/50 HP Silver Ghost Coupé Cabriolet de 1921, châssis 61 NE. Elle a été achetée en 1959 par le grand père du vendeur et sa carrosserie restaurée en 1962. Seules les roues arrière étant équipées de freins, la vitesse de cette Silver Ghost est limitée à 30 km/h selon la loi suisse, ce qui pousse aujourd'hui la famille à s'en séparer. Elle a été vendue 130 000 euros.

Pas de vente pour cette Alfa Romeo RL habillée par Farré, un carrossier de Barcelone, et qui n'a eu que trois propriétaires. Elle était estimée entre 135 et 185 000 euros.

Horch fait partie des pionniers de l'automobile, sa première création datant de 1900. August Horch, le fondateur, quitta cependant rapidement l'entreprise suite à des différents avec ses associés pour aller créer Audi. Ce cabriolet Horch 853, châssis 853400, date de 1938 et est estimé entre 300 et 400 000 euros. Il a été vendu 333 000 euros.

       

Cette Rolls Royce 40/50 HP Silver Ghost Coupé Cabriolet est improprement identifiée comme 61 NE dans le catalogue mais il s'agit de 32SG, un exemplaire à carrosserie Windovers. Elle a été vendue 105 000 euros

Voici une Bugatti Type 57 Ventoux, châssis 57345. La carrosserie Ventoux, un coupé quatre places deux portes à pare-brise incliné, est un dessin de Jean Bugatti. Cet exemplaire matching numbers s'est vendu 380 000 euros, sur son estimation basse.

       

L'un de mes lots préférés pour cette vente: cette superbe Alfa Romeo 6C 2300 B Pescara à carrosserie Pinin Farina, qui porte le numéro de châssis 813.812. La version Pescara correspondait à la déclinaison compétition et seuls 185 exemplaires auraient été construits entre 1934 et 1937. Cet exemplaire dispose apparemment d'une carrosserie one-off et aurait été exposé au Salon de Milan 1937.

       

Après avoir pris part à quelques courses en 1949, elle aurait été convertie en camionnette en 1954, avec un moteur converti pour rouler au méthane. La partie avant de la carrosserie et les ailes arrière auraient toutefois été conservées, et la voiture fut redécouverte en 1992. La restauration ne fut pas entamée avant 2002, la structure en frêne étant rénovée et la partie de la carrosserie aérodynamique manquante reconstituée. Un moteur conforme fut installé également et la voiture fut présentée à Pebble Beach et à la Villa d'Este.

       

Estimée entre 0.8 et 1.4 million d'euros, cette beauté n'a pas trouvé de nouveau propriétaire.

       

Encore une Delahaye 135M à carrosserie Pennock cette fois, châssis 800424. Elle n'a pas été vendue. Elle était estimée entre 150 et 200 K€.

       

Passons dans la nef nord. Là, les voitures sont rangées en épi, assez serrées, comme dans un parking. La visite tourne à l'inventaire. Trois mètres, clic, trois mètres, clic.... et ainsi de suite.  Cette Maserati 3500 GT Spyder Vignale, châssis AM101 979 a été vendue 690 000 euros, au milieu de son estimation.

Cette Maserati Mexico 4,2-Litres, châssis AM112 504, a été vendue 105 000 euros, juste au dessus de son estimation la plus optimiste.

Cette Aston Martin DB6 Mk2 FI, numéro de châssis DB6MK2FI/4224/R, à moteur à injection, a été vendue 235 000 euros, en deçà des estimations.

Ici, une Aston Martin DB 2/4 Mk I coupé de 1955, châssis n° LML/653, vendue 170 000 euros, sous l'estimation pessimiste de 185 K€.

Cette Aston Martin DB 6 Vantage coupé est dans la même famille depuis 1984. Portant le numéro de châssis DB6/2618/R, le catalogue précise qu'elle n'a jamais roulé sous la pluie depuis sa restauration. Une précision amusante qui n'a pas fait mouche, la voiture partant à 220 000 euros, sous son estimation basse de 250 K€.

Cette Aston Martin DB6 Sports Saloon porte le numéro de châssis DB6/2536/LN et a été adjugée 320 000 euros, bien au dessus de son estimation optimiste de 190 K€.

Voici une Aston Martin DB4 Serie 2 coupé, châssis DB4/306/L, vendue 370 000 euros, dans l'estimation.

Cette Jaguar Type E Série 1 3.8 Litres Roadster a été vendue 102 000 euros, pour une estimation basse de 120 000.

Voici une Talbot Lago T26 Record à carrosserie cabriolet par Graber. Le numéro de châssis est le 100351. Elle n'a pas été vendue, estimée entre 250 et 350 K€.

       

J'approche d'un nid d'Alfa Romeo.

Bonhams propose en effet un impressionnant line-up d'Alfa Romeo, dont cette 6C 2500 Sport Cabriolet Pinin Farina de 1947. Son usine du Portello ayant été dévastée par les bombardements pendant la guerre, Alfa Romeo ne reprit pas la construction d’automobiles avant 1946, avec l’inévitable reconduction d’un modèle d’avant-guerre. La 6C 2500, évolution de la 2300 lancée en 1939, allait être l’outil de la reconstruction de la marque milanaise. Le châssis ici présent, numéro 915405, a été vendu pour 280 000 euros, sous l'estimation basse de 300 K€.

Cette Alfa Romeo 6C 2500 Super Sport cabriolet, châssis 915566, arbore également une carrosserie Pinin Farina. Estimée entre 350 et 450 K€, elle a été vendue 330 000 euros.

Sa petite sœur, cette Alfa Romeo 6C 2500 Sport cabriolet, le châssis 915358 carrossé par Ghia cette fois, sur un dessin de Mario Boano. Seuls quatre cabriolets ont été habillés de cette façon. Pourtant, son estimation est inférieure de 100K€ au modèle Pinin Farina, et c'est à 230 000 euros qu'elle a été vendue.

       

Enfin, voici une Alfa Romeo 6C 2500 S Freccia d'oro de 1949, châssis 916463. Elle dispose d'un rare toit ouvrant en toile sur toute la longueur du pavillon, qui s’escamote entièrement sous un panneau métallique à l’arrière du toit. Estimée entre 200 et 300 000 euros, elle n'a pas été vendue.

Juste à coté de cet étonnante lignée de 6C, voici deux Delahaye 235 MS coupé Chapron. Le châssis 818076, adjugé 100 000 euros, sous l'estimation basse de 120K€.

Et le châssis 818066, quasi identique au précédent, qui n'a pas été vendu. Il sera intéressant de comparer avec les exemplaires Baillon.

Passons aux Citroën. Cette Citroën DS19 Cabriolet Chapron est une première main, peut être à cause de cette couleur très spéciale. Elle a tout de même trouvé preneur à 130 000 euros, juste sous l'estimation basse.

Ici une des cinquante (environ) Citroën D21 Le Dandy à carrosserie Chapron construites. Il s'agit du châssis 4460002, qui est resté aux mains de son premier propriétaire pendant 35 ans. Estimée entre 160 et 220 000 euros, elle est restée invendue.

Malgré son état, cette Citroën DS19 a trouvé preneur à 22 000 euros (estimation basse de 25K€). Elle fait en effet partie des très rares modèles 1956 dont environ 25 survivraient aujourd'hui. Ce châssis, numéro 5199, a qui plus est été vendu neuf aux Etats Unis.

Estimée entre 130 et 160 K€, cette Citroën DS 21 décapotable Chapron a été adjugée 92 000 euros.

Cette Citröen SM coupé de 1971 ayant parcouru 98 000 km n'a pas dépassé 24 000 euros, malgré une estimation entre 35 et 40K€.



Cette Citroën 11BL « Traction » cabriolet de 1939 a appartenu au propriétaire actuel durant 44 ans. Elle a été restaurée entre 2007 et 2010 et a changé de mains pour 160 000 euros, dans l'estimation.

Me voilà maintenant dans le secteur des Porsche. Certains lots sont rassemblés par marques, d'autres non. Invendue, cette Porsche 356 B 1600 Roadster, châssis 88229, était estimée 155 et 185 000 euros.

       

Voici une Porsche 356 A Speedster de 1957, châssis 83237, vendu pour 200 000 euros pour une estimation basse de 230 K€.

Cette Porsche 964 "Cup" a terminé quatrième des 24 Heures du Nürburgring en 1991. Elle a trouvé preneur pour 145 000 euros, en dessous des estimations.

Ici une Porsche 356 C 1600 SC coupé préparée pour la course, avec un arceau, des sièges baquet et ceintures quatre points. Les garnitures intérieures ont été enlevées pour gagner du poids, ainsi que les sièges arrière et les pare-chocs, et les vitres arrière en verre ont été remplacées par du plexiglas. Elle a été vendue 48 000 euros, en dessous des 50K€ de l'estimation basse.

Cette Porsche 964 Carrera RS ressemble beaucoup à celle de RM. Celle ci a parcouru 58 000 km et a été vendue 210 000 euros, en bas de son estimation!

On apprend toujours des choses en épluchant les catalogues de vente. Ainsi, j'étais loin de me douter que le look Flat Nose évoquant les fameuses Porsche 935 était une option au catalogue. En fait, c'est Kremer Racing qui proposa le premier une conversion, service qui fut repris par le service des commandes spéciales (Sonderwünsche) de l’usine Porsche un peu plus tard, à partir de 1981, puis qui devint une option officielle en 1986. Heureusement, elle semble avoir été peu utilisée par les clients. Estimée entre 140 et 180 000 euros, cette 930 Flat Nose n'a pas trouvé l'amour.

Cette Porsche 914/6, châssis n° 9141430092, a appartenu au même propriétaire pendant quarante ans, avant d’être achetée par le vendeur en 2012. Elle a été vendue 65 000 euros, juste au dessus de l'estimation basse.

       

Pas d'acheteur pour cette Porsche 356 B Cabriolet estimée entre 150 et 180 K€.

Cette Lancia Flaminia 3C GT a été adjugée 55 000 euros, sous l'estimation basse de 60K€.

Cette AC Aceca Bristol coupé porte le numéro de châssis BE771. La version Aceca est un coupé fastback à carrosserie artisanale en aluminium. La production totale d'Aceca Bristol a été de 169 exemplaires. Celle ci a été vendue 117 000 euros, juste en dessous de son estimation basse.

Cette Maserati Quattroporte, châssis n°AM 107 2280, de deuxième main, révisée et dans sa couleur d'origine, est restée bien en dessous de son estimation de 60K€, s'échangeant à 45 000 euros.

Cette Maserati Khamsin, châssis AM120US1142, est équipée d'un toit ouvrant en T, modification réalisée en Californie juste après sa livraison. C'est donc la seule Khamsin découvrable, à l'exception de la Spyder. Cette particularité lui vaut d'être adjugée 170 000 euros, dans le haut de la fourchette.

Cette Maserati Ghibli, châssis n°AM 115 922, entièrement restaurée, est partie à 190 000 euros, juste au dessus de son estimation basse.

Cette Mercedes-Benz 230 SL cabriolet avec hardtop a atteint le prix de 32 000 euros, bien en dessous de l'estimation pessimiste de 45 K€.

Après la visite du musée de la marque cet hiver, je suis content de trouver cette Stanguellini-Fiat Sport. Bien que son histoire soit totalement inconnue ou presque, elle a trouvé preneur pour 70 000 euros.

       

       

Cette Bentley S Continental Flying Spur à carrosserie Mulliner, châssis BC14LEL n'a pas trouvé d'acheteur.

Cette Bentley Continental cabriolet à carrosserie Mulliner Park Ward, châssis 10168, a eu pour premier propriétaire Sir Elton John, et a fait une apparition dans son clip "Nikita". Seule entorse à l'authenticité, elle dispose d’un distributeur de CD et d’un ampli basse dans le coffre. Vendue 70 000 euros, sous l'estimation basse.

Cette Bentley Série T deux portes est assez rare puisque seuls 98 exemplaires ont été fabriqués, contre 571 Corniche presque identiques chez Rolls-Royce. Pourtant, celle ci s'est échangée pour 30 000 euros seulement.

Cette Bentley T2 n'a pas trouvé d'acheteur.

Pas de marteau pour cette Bentley Continental Cabriolet à carrosserie Mulliner Park Ward, estimée entre 55 et 75K€.

Pas besoin d'être un riche aristocrate pour rouler en Rolls Royce, cette Corniche coupé a changé de mains pour 20 000 euros, loin de son estimation basse de 30K€.

Peu de choses à dire sur cette Rolls-Royce Corniche Convertible vendue 50 000 euros.

Cette Bentley S3 Continental, châssis BC98LXA, porte une carrosserie Mulliner Park Ward dite "chinese eye". Elle a été adjugée 80 000 euros, sous l'estimation basse de 95 K€.

Cette petite chose est une Simca 8 Sport de 1948, châssis HS 9154-48, construite par le préparateur Autobleu. Lors du Bol d’or 1949, pour lequel elle avait été conçue, cette voiture remporta la catégorie 1100 et termina troisième au classement général. Elle continua à s'illustrer jusqu'en 1950, quand elle fut vendue à l’école de pilotage de l’AGACI à Montlhéry. Adjugée 95 000 euros, juste sous l'estimation basse.

Je m'approche des Jaguar.

       

Non vendue, cette Jaguar Type E 3.8 Litre série 1 roadster a passé de très nombreuses années du coté de Bologne et Modène. Elle était estimée entre 150 et 180 000 euros.

Pas d'acheteur non plus pour cette Type E série 2 roadster estimée entre 65 et 85 000 euros.

Enfin une Type E 3.8-Litre 'série 1 plancher plat' qui sort d'une restauration complète d'un an. Celle ci a été vendue pour 190 000 euros, tout près de son évaluation maximale.

Cette Jaguar XK150 a été adjugée 105 000 euros, juste au dessus de son estimation basse.

Cette Jaguar XK140 SE Roadster, équipée de l’option culasse Type C, n'a pas été vendue. Elle était estimée entre 120 et 180 K€.

Enfin, cette Jaguar XK120 DHC a été vendue 69 000 euros. Sur les 12 048 exemplaires de XK120 produits, celui ci est le 158ème... en partant de la fin. Son estimation basse était de 80 K€.

Pas de vente pour cette Bentley Azure Cabriolet et ses 385 chevaux.

       

Cette Lancia Lambda est aussi restée sur le carreau.

Idem pour cette Lambda 7ème série Limousine Weymann, châssis 18099, maintenue dans son jus. Elle était estimée entre 100 et 125 000 euros.

Cette Rolls-Royce Phantom II 40/50 HP, châssis 40WJ, a été carrossée en coupé De Ville par Hibbard & Darrin. Et c'est sur le stand du carrossier parisien que cet exemplaire a été exposé au Salon de Paris 1929, ici même. Estimée entre 110 et 150 000 euros, elle n'a pas été vendue.

Cette Rolls-Royce 25/30 HP coupé de ville 1938, châssis GMP73 à carrosserie Gurney Nutting, a été vendue 78 000 euros, loin de son estimation basse de 95 K€.

       

Cette Cord 812 Phaëton à compresseur a remporté sa classe au Concours de la Villa d'Este 2007, ce qui lui vaut peut être un marteau à 135 000 euros, sur son estimation optimiste.

Invendue, cette Bentley 4 1/4 Litre Sports Special de 1936, châssis B156FB. Elle a commencé sa vie sous forme de berline 3 1/2 Litre Park Ward et a été transformée sous sa forme actuelle en 1981, sans doute car il n'était pas rentable de restaurer la configuration précédente. L'estimation se situait entre 120 et 150 000 euros.

       

Pas de vente pour cette Peugeot 202 estimée entre 20 et 30 000 euros.

La carrosserie de cette Delage DI a été construite en Argentine dans les années 70. La voiture n'a pas séduit.

Cette Alfa Romeo RM à restaurer est l'une des très rares survivantes du type Torpédo Sport à châssis court dont deux exemplaires sont conservés au Musée Alfa Romeo d’Arese. Ce qui explique une estimation ambitieuse entre 80 et 110 000 euros. Cependant, le moteur installé n'est pas le bon et l'histoire de la voiture est nébuleuse. Elle a été achetée pour 52 000 euros.

       

Ce châssis roulant de Benz 10/30 PS, jadis transformé en véhicule de pompier, a été adjugé pour 43 000 euros, presque deux fois son estimation la plus optimiste.

       

Cette Sunbeam 24/60 HP Landaulette, dont douze exemplaires survivent, n'a pas été vendue, malgré une estimation raisonnable entre 38 et 46 K€. Voilà qui pourrait accréditer la thèse selon laquelle le marché des voitures d'avant guerre est en train de se resserrer et que seuls les exemplaires les plus exceptionnels conserveront une valeur très importante.

A restaurer, cette Daimler qui est "probablement" une 20 HP a été vendue 11 000 euros, en dessous des 16 000 de l'estimation basse. Au Grand Palais comme aux Invalides, les projets de restauration n'ont pas eu la cote...

Cette Peugeot Type C est restée sur le carreau.

Ce propriétaire doit se trouver bien mal récompensé de la restauration de cette Renault Juvaquatre Dauphinoise Fourgonnette. Estimée entre 20 et 30 K€, elle a été adjugée 7 500 euros. Une bonne affaire.

Mais voici le pire: cette Peugeot Quadrilette de 1924 aurait été entièrement démontée et restaurée à grand frais en 2009 "comme en attestent les factures totalisant plus 80 000 €". Elle fait partie des grands mystères des ventes aux enchères puisque son propriétaire l'a laissée partir à... 24 000 euros. Toutes les vieilles voitures ne sont pas des bons placements.

Direction l'aile sud maintenant, où les voitures sont un peu plus espacées. Une belle histoire pour cette Bentley Continental Type R à carrosserie Franay. En effet, ce châssis BC9LE est habillé d'une carrosserie coupé deux portes unique et fut exposé en octobre 1955 sur le stand Franay du 42e Salon de l’Automobile de Paris qui se tenait encore ici même au Grand Palais. Estimée entre 850 000 et 1.15 million d'euros, la voiture n'a pas été vendue.

Alors que les Ferrari de la Collection Maranello Rosso ont été dispersées dans des lieux plus prestigieux, ce sont les Abarth qui sont présentées ici, sans prix de réserve. Voici d'abord un prototype, l'Abarth Osella PA1 Spider Sport, qui porte le numéro de châssis 001. Son moteur deux litres développe 265 chevaux. Estimé entre 110 et 140 000 euros, il a été adjugé 96 000 euros, peut être handicapé par le manque d'informations disponibles à son sujet.

       

Cette Lancia Stratos Groupe 4, châssis 829 ARO 001815 est une conversion à partir d'une version Stradale, réalisée vers 1977. Elle a ensuite participé à des courses locales en Italie. Estimée entre 420 et 500 K€, elle n'a pas été vendue.

       

       

Pas de nouveau propriétaire pour cette Chevrolet Corvette C1 estimée entre 95 et 120 000 euros.

Un petit air de Tatra chez cette Chrysler Eight Airflow de 1934, vendue 36 000 euros, sous son estimation.

       

       

L'histoire ancienne de cette Hotchkiss Type 480 « Paris-Nice » cabriolet est peu connue. Elle a cependant été restaurée de 1990 à 2011 (!) pour un coût de 185 000 euros. Tout ça pour être cédée pour 69 000 euros...

Pour réaliser un bon catalogue, il faut avoir un bon entonnoir. Prenons l'exemple de cette Studebaker President Speedster. En tout 2205 exemplaires ont été produits. Seulement 424 en livrée bicolore. 81 étaient prévus pour l'exportation et un seul a été vendu a Portugal, celui ci. Voilà comment on se retrouve avec un exemplaire unique. Adjugée pour 20 000 euros, loin sous l'estimation basse de 35K€.

Cette Dauphine non découpée n'a pas séduit, malgré une estimation basse de 20 000 euros.

Les acheteurs n'ont pas été sensibles au pédigrée de cette Fiat 500 C Topolino Break Belvedère qui a appartenu au Prince Rainier III de Monaco. Elle a été vendue pour 17 000 euros, 1000 euros sous l'estimation basse.

Revenons à la Collection Maranello Rosso avec une très belle Fiat-Abarth 0T 1300/124, adjugée 28 000 euros, juste sur son estimation supérieure.

Cette Fiat-Abarth 595 SS Berline Compétition, a été adjugée 47 000 euros, bien au delà de son estimation haute de 35K€.

Ensuite une Fiat-Abarth 750 Spider à carrosserie Allemano. Malgré son moteur Fiat standard, elle a été vendue 37 000 euros, contre une estimation haute de 30K€.

La star est cette Fiat-Abarth 1000 Bialbero « Long Nez » Coupé Compétition, vendue 140 000 euros au milieu des estimations.

       

Dernier modèle issu de la Collection Maranello Rosso, cette Abarth Simca 1300 GT Course est partie à 112 000 euros, juste au dessus de son estimation basse.

       

Magnifique, cette Lancia Fulvia HF1600 Lusso a été adjugée pour 20 000 euros, sous son estimation basse de 25K€.

Seuls 200 exemplaires de Fiat-Abarth 695 SS Assetto Corse ont été produits, dont une cinquantaine seulement survivraient. Cet exemplaire à l'historique initial peu connu n'a pas été vendu. Son estimation se situait entre 45 et 65 K€.

       

Cette petite Autobianchi Bianchina cabriolet, construite sur base de Fiat 500, a atteint 15 000 euros! L'estimation basse était même de 18K€.

Cette Renault 5 Turbo 2 a peu roulé, son compteur n'indiquant que 17600 km, et se trouve dans son état d'origine. Une virginité qui lui vaut un prix de 70 000 euros, près de son estimation haute.



Voici une autre Renault 5 Turbo. Cette voiture de série a été transformée aux spécifications « Tour de Corse » par Jean-Claude Alibert, qui l'a utilisée intensivement en course, remportant la Coupe de France des rallyes régionaux au classement général en 1985 et 1990. Vendue à un nouveau propriétaire au début des années 1990, elle a prolongé avec succès sa carrière en rallye et en course de côte en France et a de nouveau remporté une autre Coupe de France des rallyes régionaux. Elle a aussi gagné la Coupe de France des courses de côte en Groupe F en 2001. Elle a été vendue pour 100 000 euros, sur son estimation basse. Ca fait bizarre d'écrire sur JC Alibert, un pilote de chez moi dont j'ai pas mal entendu parler dans ma jeunesse.

       

Une voiture abordable! Cette Alfa Romeo GT 1600 Junior était à vous pour 18 000 euros, sous l'estimation basse de 20K€.



Cette Alfa Romeo Giulia Nuova Super 1600L est une deuxième main, et a été adjugée 18 000 euros. Une autre voiture encore abordable et pleine de caractère. Ces deux là me donneraient presque des regrets.

       

Pas de vente pour cette Alfa Romeo Giulietta Sprint Speciale, estimée entre 130 et 160 000 euros.

Cette Ford Thunderbird de 1960 est partie pour 22 000 euros en dessous de l'estimation.



Cette Ford Fairlane 500 Galaxie Skyliner Cabriolet a été vendue à 25 000 euros, sous l'estimation basse de 30 000 euros.

Voici une très jolie Cisitalia 303 DF (Dérivé Fiat), dont seuls 8 exemplaires sont connus (sur 12 produits à priori). Elle a trouvé un acquéreur à 65 000 euros, juste en dessous des estimations.

       

       

Voici une ASA 1000 GT Groupe 4, châssis 0998. Le concept de "Ferrarina" fut imaginé par Bizzarrini pour la firme "Autocostruzioni Societa per Azioni". La marque disparut après avoir produit environ 80 coupés et 7 spiders. Malgré son moteur de 1092cc, celle ci a été vendue 90 000 euros. Elle a été immatriculée neuve au nom du fondateur d’ASA lui-même, Nicola de Nora et il s'agit de l’une des rares ASA 1000 GT destinées à la compétition. La voiture est accompagnée d’une lettre d’Enzo Ferrari qui stipule que le moteur a été construit par Ferrari pour l’ASA 1000 GT. En 1965, 0998 a été utilisée comme voiture d’essai à la Targa Florio, mais n’a pas pris part à la course.

Au milieu des années 1960, Ferrari eut besoin d’un moteur deux litres dérivé de la série pour sa nouvelle Formule 2, et conçut la Dino à moteur central comme base pour le recevoir. Face à la tâche difficile de produire 500 exemplaires par an pour se conformer aux exigences de l’homologation, Ferrari se tourna vers Fiat. Il en résulta un accord de construction par Fiat du V6 Dino quatre arbres, et la production d’un modèle dérivé. Lancée sous la forme du spyder Pininfarina au Salon de Turin 1966, la Fiat Dino fut équipée du moteur 2 litres 160 chevaux placé à l’avant de façon conventionnelle. Il s’agissait de la première Fiat bénéficiant en série d’un moteur à quatre arbres à cames en tête et d’un différentiel autobloquant. L’année suivante fut lancé le coupé sur châssis à empattement plus long et carrosserie Bertone. Cet exemplaire de Fiat Dino Spyder, châssis 1258, qui n'affiche que 13000 km a été vendu 120 000 euros, au milieu de son estimation!

       

Cette deuxième Fiat Dino spyder, le châssis 000190, n'a eu qu'un seul propriétaire entre 1968 et 1974. Elle a été adjugée 125 000 euros, presque sur l'estimation haute.

Cette Triumph TR3A porte le numéro de série TS68286L. Vendue 20 000 euros, sous son estimation basse de 25K€.

Le marteau est tombé à 36 000 euros pour cette Austin-Healey 3000 Mk II, estimée entre 45 et 55K€.

Quant à cette 3000 Mk III Phase II, elle est partie pour 55 000 euros, au centre des estimations.

20 000 euros, c'est le prix de cette Matra-Bonnet Djet 5S, estimée entre 30 et 40 K€.

Petit prix pour cette Lancia Fulvia 1300 S Sport Zagato Groupe 4 vendue 23 000 euros.

Cette Mercedes-Benz 560 SL cabriolet avec hardtop est partie pour 14 000 euros, sous son estimation basse.



Cette Aston Martin DB7 V12 Vantage Volante, avec seulement 32 000 km au compteur, vaut 48 000 euros, au delà des estimations.



Cette Facel Vega Excellence 1ère série est la dernière des 10 construites, et elle a été livrée neuve à Ava Gardner. Il s'agit du châssis EX2B. L'Excellence fut le seul modèle quatre portes de la marque, construit sur le châssis allongé du coupé. Il reçut une carrosserie longue et basse, sans pilier central, avec des « porte-suicide » à l’arrière. Seuls les dix premiers modèles furent équipés du légendaire moteur V8 à haute performance Chrysler Hemi de 6.4 litres. Estimée entre 200 et 300 K€, l'effet Ava n'a pas joué puisqu'elle n'a pas trouvé preneur.

       

Je n'y connais rien en motos donc je suis peut être passé à coté de quelques lots prestigieux.

Ces modèles Brough Superior ne sont pas à vendre mais en exposition.

       

Après ma visite du Musée Ducati l'an dernier, cette 600 TT2 a forcément attiré mon attention.



Cette Harley Davidson 1690cc est vendue au profit de l'association polonaise Amitié du Monde. Le catalogue livre quelques informations amusantes sur le fonctionnement de ces opérations caritatives. Je cite "deux réservoirs de moto commémoratifs furent présentés au Pape Benoît XVI. Sa signature fut ajoutée par sérigraphie (il n’était pas alors en état de signer lui-même) et les réservoirs furent renvoyés au siège central du constructeur américain où ils furent remontés sur leur moto respective. <...> l’autre – la FLSTC Heritage Softail Classic 2013 offerte ici – a été conservée en vue d’une cérémonie spéciale au cours de laquelle elle devait être offerte au pape en présence de dizaines de milliers de propriétaires de Harley-Davidson lors des célébrations du 110e anniversaire. Mais, événement imprévu, le Pape Benoît XVI abdiqua en janvier 2013 pour devenir « Pape émérite ». La Softail Classic fut dûment offerte au nouveau pape, Sa Sainteté François, lors d’une cérémonie à Rome en même temps que la FXDC Dyna Super Glide Custom vendue par Bonhams à la vente du Grand Palais en 2014." Voilà comment le pape actuel s'est retrouvé "en possession" d'une moto signée par son prédécesseur, et qu'il vend au profit d'une association de la nationalité de l'avant dernier pape. Marrant. Elle a tout de même été vendue 40 000 euros.

       

Autre lot atypique, ce kart DAP, piloté par Ayrton Senna lors de sa dernière course dans cette discipline, le Championnat du Monde 1981 à Parme. Le kart était neuf et a été acheté juste après par l'actuel propriétaire, sans le moteur. Ce petit assemblage de tubes a été adjugé 50 000 euros.

       

Cette Chrysler Town & Country cabriolet bénéficie de la finition haut de gamme baptisée New Yorker. Cet exemplaire magnifique a dépassé d'un cheveu son estimation haute, à 125 000 euros.

       

Cette voiture est une Borgward 1500 Rennsport de 1958, châssis n°60015. Elle a été construite en 2009 à partir de pièces qui appartenaient au service compétition de l’usine, après son acquisition par Peter Kaus pour sa fameuse collection Rosso Bianco. Les pièces d’origine utilisées comprennent le moteur 16 soupapes à injection et ses accessoires, la boîte de vitesses, l’essieu arrière, le différentiel, l’essieu avant, la direction, les roues et les freins, tandis que la carrosserie a été construite à partir de photos et de dessins d’usine. Estimée entre 250 et 350 K€, cette recréation a finalement été adjugée 195 000 euros.

       

       

Oh, j'ai failli oublier! A moins que je ne l'aie gardé pour la fin. Voici le deuxième lot star de la vente, cette Alfa Romeo 6C 1750 Gran Sport, châssis 8513030/28. A son volant, le pilote russe Boris Ivanowski remporta sa classe au Double Twelve de Brooklands en 1930. A la fin de la saison, la voiture aurait reçu une carrosserie "civile" chez James Young. Estimée entre 1.2 et 1.4 million, elle a été adjugée pour 1.03 million d'euros.

       

Au final, j'aurai complètement zappé une De Dion-Bouton Type N et pas trouvé de photo de la Bentley Type R 4 1/2 Litre du Maharajah de Jaipur. Je ne sais pas si elle était présente. Il est presque midi, temps de partir pour Rétromobile. Une dernière photo d'ensemble et c'est parti.

Bonhams n'a pas communiqué le montant total des enchères, se contentant d'annoncer avoir battu son propre record de montant pour une vente automobile en Europe Continentale. Record mondial également pour la DB5 convertible. Après quelques additions, j'arrive à 18 millions d'euros de vente hors frais, 76% de lots vendus pour un montant moyen de 160 000 euros (la moitié de chez RM). Bonhams propose en effet plus de petits lots, se positionnant davantage sur un créneau populaire là où RM, faute d'espace aussi, se fait plus élitiste. Cela dit, il y a plusieurs gros lots que je n'avais pas vu venir chez Bonhams (dans les anglaises surtout, je le reconnais). Le nombre d'Alfa Romeo était plutôt impressionnant. Une bonne surprise donc. Reste à parler d'Artcurial, dans le prochain reportage.

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