Samedi. La grosse journée, la seule complète que je vais passer sur cet évènement. Ce matin, j'ai le choix: me lever aux aurores et tenter le lever du soleil en espérant trouver un sujet bien placé ou faire la grasse matinée. Je choisis la deuxième option. Je mets le réveil, soyons fou, à 07h30. C'est à priori le bon choix car même si la lumière est belle, il n'y a pas vraiment de voiture placée pour une belle image au moment ou j'arrive. Aujourd'hui je m'attends à voir quelques horreurs sur le parking, Allemagne oblige. Déjà que cette 488 Novitec ne me plait pas beaucoup...

Je me dirige en priorité vers les garages, pendant que c'est tranquille.

Je fais un tour vers les F1 quand même. Le box mélange les voitures très modernes avec des plus anciennes.

Tout comme l'Enzo, la FXX n'a pas pris une ride, elle est toujours aussi incroyable, presque 10 ans plus tard.

Voici, peut être, la plus célèbre des 599XX.

Il s'agit de celle que Benjamin Sloss, vice-président chez Google, a acquise en 2012, lorsque Ferrari a proposé cet exemplaire supplémentaire lors d'une vente aux enchères au profit des victimes du tremblement de terre qui avait touché l'Emilie Romagne (photos Ferrari Spa).

Et ici, au deuxième plan,

la FXX K qu'il a offerte en 2015 à son épouse Christine (photos Ferrari Spa). Internet avait immédiatement fait assaut de propos sexistes vite calmés par une vidéo embarquée de madame procédant au shakedown sur la piste de Fiorano. Un couple ultra-passionné!

J'ai déjà fait quelques évènements XX mais c'est la première fois que je vois un tel alignement, c'est impressionnant. Trente quatre XX en tout, dont vingt K, ça commence à faire du bruit.

Je pars faire une reconnaissance sur le parking, qui se remplit gentiment. Rien qui sorte de l'ordinaire pour le moment.

Tiens, quand on parle du loup, voici les Sloss, avec leur instructeur je suppose.

La LaFerrari orange est à la même place qu'hier. Je m'aperçois qu'une pièce en carbone dans le compartiment moteur porte de nombreuses signatures, sans doute celles des ouvriers qui ont assemblé cette merveille.

La tdf de Peter Mann est présente elle aussi.

Le début de la première session XX approche. Retour dans les garages.

Pas d'escabeau, il faut lever les bras pour changer de point de vue.

Ultimes consignes avant de s'installer dans le baquet.

Ultimes clichés.

Les 599XX et FXX sont rentrées en dernier hier soir donc elles sortent en premier ce matin.

Ce qui dégage un peu plus d'espace autour des K, qui pointent le nez à la sortie des stands. Pas d'alignement aujourd'hui.

Les premiers monstres rugissent sur la pitlane

Je me mets au 1/60 pour donner un peu de dynamisme à tout ça.

Bon, il faut que je trouve un meilleur coin qu'hier. Il est temps de partir à l'aventure et de découvrir le circuit. Avant de partir, j'ai cherché des photos de DTM ou de F1 pour voir s'il y a des coins vraiment sympas pour les photos mais je n'ai rien trouvé de convaincant. Depuis que le circuit a été émasculé en 2002, il est d'une rare tristesse pour les photographes.

Après avoir longé les grillages du Stadium, j''arrive au point 12 et trouve un endroit prometteur.

C'est un point où l'on peut être relativement proche de la piste. Les voitures passent très vite pour entrer dans le stadium.

Je fais des filés au grand angle. Même au 1/125, c'est chaud.

Hélas, la ligne droite est à contre-jour.

Un commissaire situé de l'autre coté de la piste me demande finalement de reculer, bien que je sois à l'abri derrière un mur en béton solide. De toute façon il est temps de bouger, même si j'ai bien aimé cet endroit.

Je progresse dans la ligne droite.

Avec les photos suivantes, j'ai une incroyable surprise en les transférant sur mon ordinateur: sans aucun post traitement, on dirait des images sorties d'un jeu vidéo comme Assetto Corsa par exemple. Une texture vraiment particulière, c'est marrant.

Ce n'est pas encore ici que je vais voir des freins rougeoyants.

J'avance vers le point 9, situé près de la tribune Mercedes.

Le fond n'est pas folichon mais bon.

Pour l'atténuer, je descends au 1/25

Ca passe pas trop mal

Puis j'élargis carrément pour tenter de faire des groupes.

La session touche à sa fin.

Je renonce à aller jusqu'à l'épingle car il me semble qu'il n'y a pas trop de possibilités d'avancer jusqu'au bout depuis l'intérieur. Je pousse donc jusqu'au point 4, un droite gauche qui peut peut être donner un résultat sympa. Je néglige totalement les 458 Challenge. Entre les XX et les F1, elles paraissent bien sages.

Et voici ma première session F1 Clienti du weekend. Une 150° Italia de 2011, ex-Massa pour commencer, et une F2003-GA, ex-Barrichelo

Une deuxième 150° Italia, ex-Alonso celle-ci, et une F2002, ex-Barrichello

Ici une 643 F191, ex-Prost, l'un des fameux "camions"

Et la plus ancienne, cette superbe 312 B3, ex-Lauda, châssis 012. Tous les autres numéros de châssis des F1 client sont inscrits sur le museau des voitures, ce qui est assez pratique pour retracer leur historique. Tellement facile que je vous laisse faire, tiens!

Comme je l'ai évoqué, les allemands ont souvent des goûts étranges en matière de personnalisation mais cette année est plutôt calme. Sur cette Testarossa, c'est plutôt l'inverse: si vraiment il s'agit d'une préparation Koenig, elle est bien trop sage.

Pas mal de blanc,

je ne suis pas très fan des bandes mais ça va.

Cette 365 GT 2+2 est la doyenne du weekend. Oui, c'est vraiment triste.

Juste devant les Dino 246 GT.

J'apprécie particulièrement le gris souris sur ces deux modèles. Le Rosso Dino peut également être considéré comme une teinte audacieuse.

La plus belle Ferrari depuis qu'on a changé de millénaire.

Elle atteint la perfection en noir avec les jantes challenge.

Les FF sont étonnamment rares sur le parking. Peut être que les autres propriétaires sont en train de rouler dans des champs ou à la montagne au lieu de rester sur un parking?

Coté V8 et pistardes par contre, c'est un festival: Scuderia, Speciale, 488, elles sont là en force.

Et le jaune leur va particulièrement bien.

Une livrée intéressante et sobre sur cette tdf. Dommage pour les jantes noires, à mes yeux.

Ici aussi on a une tentative intéressante. Je sais que beaucoup de gens n'aiment pas les numéros de course sur les voitures de route mais ça ne me dérange pas.

Ah, enfin une Enzo! Engoncée entre deux voitures, elle se dégage juste au moment où j'arrive.

On me signale qu'une LaFerrari jaune s'est installée au paddock. Je file la voir. Ma première jaune, à Chantilly, était vraiment trop mal placée. Le jaune va quasiment à toutes les Ferrari mais sur la LaF, c'est juste parfait. Avec les jantes claires, elle est sublime.

Par contre, inutile d'espérer une combo propre avec l'orange, même après dix minutes d'attente. Il y a vraiment trop de monde.

Alors que je reviens vers le parking, l'Enzo jaune est encore en train de bouger. Ah non, celle ci a les jantes noires, c'est donc une deuxième! Inutile que je vous donne mon avis.

Du coté des autres marques, je retrouve le Bentayga qui accompagnait la Zonda hier, cette fois à coté d'une Lotus Esprit.

Après un solide déjeuner italien, il est temps de retourner en bord de piste. La navette me fait faire un tour par l'extérieur du circuit mais je ne vois rien qui me plait. Je retourne donc à l'intérieur du point 4. Pour le moment, ce sont les propriétaires qui ont souscrit l'option Passione qui occupent la piste.

Puis c'est la première course des Challenge.

Je fais quelques photos du peloton lors des premiers tours.

Le problème sur des pistes aussi larges avec des dégagements aussi importants est que l'on a vraiment l'impression que les voitures se trainent. Je me doute que vu de l'intérieur, ce n'est pas du tout le cas, et les vitesses moyennes sont conséquentes, mais du bord de la piste, ce n'est pas si impressionnant.

Je me réveille quand les K arrivent. Ce spot n'est pas si extraordinaire en définitive.

Il est juste assez graphique quand les voitures sont dans la continuité du Z du vibreur.

Par contre il se prête assez bien aux photos de groupe.

Pas la peine d'espérer voir deux XX se tirer la bourre, ça n'arrive quasiment jamais, même si la relative inexpérience de certains pilotes a déjà occasionné quelques frottements.

Les trios sont rares.

Je monte au point 3, où les voitures passent assez près, à la corde.

Le fond est correct, je peux élargir.

Je suis en confiance, je décide de descendre au 1/10.

1/20

Assez joué, je remonte au 1/125 pour aller chercher de la netteté.

Ca va, cet endroit me plait bien. C'est le deuxième spot correct.

Quand les 599XX et les FXX entrent en piste, je bouge de quelques mètres, au freinage du bout de la ligne droite.

Même là, très peu de disques deviennent vraiment chauds.

Retour vers le point 4.

C'est la fin.

Il est 17h30 quand je rejoins le parking, où je trouve ce duo de taureaux colorés.

Coté Ferrari, ça s'est déjà bien vidé.

Il reste quelques belles autos.

Il a fait très chaud tout l'après midi, je suis cuit. Alors que je me désaltère à l'hospitalité, je vois la LaFerrari rouge arriver (ou plutôt partir). Vite!

J'en aurai fait des photos de la citrouille.

Retour vers le paddock, où les employés de Pirelli vont pouvoir profiter d'un repos bien mérité.

Je passe sur la pitlane

puis dans les boxes. Pour varier un peu, je chausse mon ultra-grand angle, le 17-40.

Voilà, le public est parti, la majorité des photographes semble... ailleurs, je suis tranquille avec les voitures et les mécaniciens. C'est le moment que je préfère. Un plaisir renouvelé à chaque fois.

Je profite de la distorsion du 17mm pour quelques vues de face originales.

Les voitures sont en train d'être reconditionnées pour demain. Changement de pneus

nettoyage...

Un très bon souvenir. J'espère que vous y trouvez votre compte vous aussi.

Evidemment, le but avec le 17mm est de faire rentrer le plus possible de voitures dans le cadre. Ce n'est pas très difficile vu la densité.

C'est également pratique pour les espaces plus exigus, comme ce petit box.

Je termine par un peu de détails, que je néglige trop souvent.

Le cocon.

Duo de Safety Cars.

Bon, la journée touche à sa fin, il reste juste une session F1 clienti. Je suis au bout du paddock, non loin du stadium, ce serait quand même dommage de ne pas en profiter. A peine lancée, la session est interrompue par un passage dans les graviers à l'entrée du stadium.

Je me remets en position pour les filés devant les tribunes, le meilleur endroit accessible sans trop marcher.

La lumière est belle.

C'est terminé pour aujourd'hui, dernier regard sur la tdf.

Je quitte le circuit à 19h15, en même temps que cette 308 à la teinte inhabituelle. Pas la peine de spotter sur la route qui quitte le circuit, la majorité des voitures intéressantes est déjà partie.

La journée a été bonne, même si le parking s'est avéré un peu chiche en supercars et que le circuit n'est décidément pas très photogénique. Comme toutes les journées passées en bord de piste, pas facile de trouver des commentaires passionnants, j'ai donc laissé parler les photos. Demain, une dernière session XX le matin avant le show Ferrari, qui sera emmené par Sebastian Vettel. Comme d'habitude dans ce genre de show, le défi sera de se placer au bon endroit pour l'inévitable donut en F1. Puis ce sera le retour à la maison en début d'après midi. Si la voiture est d'accord!

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