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Ca fait des années que mon épouse ne me crois pas quand je lui dit que mes sorties sur les évènements automobiles ne sont pas vraiment des vacances. Pourtant, en voici une preuve supplémentaire: ce n'est qu'au moment de réserver une chambre d'hôtel que j'ai réalisé que les Ferrari Racing Days avaient lieu... en pleine période estivale... un weekend... au bord de la mer. Et je ne me sens aucun point commun avec tous ces vacanciers que je vais croiser sur la route... ou dont je vais partager les embouteillages. Le pire, c'est que le grand chassé croisé des juilletistes finit par être le cadet de mes soucis: la veille du départ, les éleveurs en colère ont organisé un blocus quasi-complet de Lyon, semant une pagaille monstre. Après une petite réunion de crise avec Jacky, qui sera mon copilote, nous décidons d'avancer l'heure du départ à 03h15 au lieu de 04h00, espérant profiter d'un trou de souris dans la mobilisation.

En ce 24 juillet, Ferrari organise donc des Racing Days sur le circuit du Castellet, avec le programme classique: 458 Challenge, F1 Clienti et Programme XX. C'est ce dernier plateau qui m'intéresse le plus car ce sera l'occasion de découvrir enfin la FXX K, et de la voir en piste. Je n'ai plus été aussi excité depuis le cinquantième anniversaire des 250 GTO. Comme pour Chantilly l'année dernière, 80% des passionnés que je connais et une bonne partie de mes "amis Facebook" seront sur place donc la concurrence va être rude pour proposer quelque chose d'original. On va voir!

Ouille, le démarrage pique un peu mais la discussion avec Jacky et sa future épouse me permet de rester en alerte. Finalement, les agriculteurs ont décidé de ne pas embêter les vacanciers, et donc nous non plus: Lyon passe tout debout. Un peu avant 9h00, l'accueil presse est déjà ouvert, ce qui permet de récupérer les pass média et parking. L'hôtesse nous informe que le pass donne droit aux repas au restaurant panoramique. Ca commence bien. Une fois garé, je me dirige d'abord vers deux voitures garées devant le hall SRO: une 355 Challenge

       



et cette 550 GT. Hélas il ne s'agit pas d'un prestigieux exemplaire Prodrive mais d'une préparation de Michel Enjolras et Italtecnica pour le Team Red Racing. Celle ci, datant de 1999, est tout de même antérieure à la version Prodrive et sans doute la première version course de la 550.



Pour les clients, une des animations prévues est l'essai de la 488 GTB, sur route et sur piste. Plusieurs voitures sont prêtes et j'ai "interviewé" pour vous quelques essayeurs.



Mais d'abord, récupération de la chasuble au média center, pour l'accès au bord de piste. Contre le traditionnel billet de 20 euros de caution et la signature d'une décharge, c'est chose faite en quelques minutes. C'est parti! Je cherche un box ouvert et traverse jusqu'à la pitlane. Et au détour d'un mur... BIIIIIIMMMMMMMM! Quatre FXX K alignées dans un box. Enfin, les voilà devant moi, sept mois après leur présentation officielle à Abu Dhabi.

Comme son nom ne l'indique pas, il s'agit d'une véritable LaFerrariXX. La K est elle aussi issue du Centro Stile interne de Ferrari et la filiation au niveau de la ligne est plus qu'évidente.

       

Le V12 de 6.3 litres développe 860 chevaux, accompagnés de 190 chevaux électriques qui justifient le K, pour KERS.

Sur le volant, le Manettino propose quatre modes pour piloter le KERS: Qualify pour la performance maximale (mais pas longtemps), Long Run pour une performance optimisée sur la durée, Manual Boost pour un couple maximal instantané et Fast Charge pour une recharge rapide des batteries.

Le volant est gravé selon la fantaisie du propriétaire.

Les sièges sont des coques en carbone très mince, avec juste le moulage aux mensurations du pilote habillé en alcantara, comme l'appuie-tête latéral.

       

L'arrière dispose d'un énorme diffuseur, d'un aileron rétractable et de deux ailettes latérales.

Les bandes permettent quelques fantaisies décoratives.

Dans le box suivant, une autre FXX K avec sa jumelle version 599XX: même couleur, même numéro.

       

Cinq autres 599XX sont aussi présentes.

       

Et enfin, trois FXX. Toutes les générations sont là!

       

Cette numéro 47 ne me dit rien.

       

Je n'ai pas encore décidé si je préfère la FXX ou la K mais les deux sont très impressionnantes.

       

Celle de Peter Mann, très différente des autres, sera sans aucun doute la plus admirée.

Le plateau des F1 Clienti est l'un des plus fournis que j'aie vu. La plus ancienne est cette 412 T2 de 1995, ex-Berger.

       

Ici, une F1-2000

F2002 et F2003

une 248 F1

une F2007

deux F2008, les dernières Formule 1 vraiment sublimes.

       

Et une 150° Italia.

Les 458 Challenge sont en essais libres.

       

Coté K, ça bricole tranquillement.

       

Comme pour sa 599XX et sa 599 GTO, Peter Mann a choisi d'assortir sa LaFerrari et sa FXX K, en bleu Tour de France.

       

D'ailleurs, la routière est sur le parking et il est temps d'en faire un petit shooting.

       

       

Vous ne rêvez pas, il n'y a personne autour.

       

Et elle est parfaite.

Je passe dans le hall principal où se trouve la sixième merveille, la voiture de démonstration de Ferrari et son numéro 10. Franck enlève les barrières.

       

J'élargis,

franchement ça fait un bel objet décoratif.

       

Puis je prends un peu de hauteur.

       

Grâce à Franck, je peux même vous proposer un petit backstage. L'occasion de vous montrer l'équipement du weekend. Je suis rapidement passé à un seul boitier, le 6D, car le capteur du 60D est un peu sale. J'ai privilégié la ceinture de poches plutôt que le sac à dos pour une raison simple: quand le 24-105 est sur le boitier, je ne peux pas ranger facilement le 70-200 et le 100-400 dans le sac à dos, ça ne rentre pas. Alors qu'avec les poches, pas de soucis. Et en plus, je n'ai quasiment senti aucun poids ni douleur aux épaules de tout le weekend, tout le contraire du sac à dos.

En faisant un tour de parking, je reviens vers les 488. Il est temps de recueillir les premières impressions des essayeurs. Le premier est un client plutôt Lambda. Devant la Speciale, il me demande de quel modèle il s'agit. Il me dit ensuite posséder une Modena. Son diagnostic, tout simple, pas assez de bruit. Je discute ensuite avec le propriétaire de la Scuderia et de la 599 GTO avec lesquelles j'avais fait le mémorable Road Trip à Maranello. Là aussi, la question du bruit revient, et un mot assez lapidaire: aseptisée. Manifestement, l'accélération est très progressive et gomme quelque peu les sensations. Le troisième avis est celui de Philippe, qui possède plusieurs voitures de course dont une GT2. Et une Challenge Stradale. Première phrase: "_ le régime maxi à 7000 tours, c'est inexcusable". Puis il nuance: le châssis est diabolique. Le train avant est perfectible mais le reste est un cran au dessus de tout ce qui existe aujourd'hui. Pour lui, dès que la version GT2 va sortir, la concurrence aura beaucoup de soucis à se faire.

       

Au final, les journalistes et les pilotes confirmés semblent la trouver d'une efficacité diabolique alors que les simples conducteurs trouvent qu'elle n'aboie pas assez et ne donne pas le fameux "coup de pied aux fesses". Un équilibre très délicat qui ne doit pas être évident à trouver.

       

Mais le plus surprenant est ailleurs. Il y a quelques jours, Ferrari a annoncé dans sa newsletter l'annonce pour mardi prochain d'un nouveau modèle. Les fins limiers n'ont pas tardé à découvrir qu'il s'agirait de la 488 Spider. Au Castellet, la rumeur, vite confirmée, veut que la voiture soit visible pour quelques privilégiés. A l'heure où vous lirez ces lignes, la voiture aura été dévoilée donc pas besoin de garder le suspense, d'autant qu'elle est exactement telle qu'on pouvait l'imaginer. Le plus étonnant est surtout qu'elle soit présentée alors que les premiers coupés sont seulement sur le point d'être livrés. Il me semble qu'aux Etats Unis en particulier, la Spider va cannibaliser les ventes du coupé mais bon. A ce rythme dans deux ans on a la version affutée et dans trois ans la remplaçante.  De plus, je ne sais plus ce qui sera à Francfort: 488 Spider ou F12 Speciale. Entre ça, l'annonce de la probable future Dino V6 et les rumeurs de départ d'Amadeo Felisa, on peut avoir aussi peur de ce que va faire Marchionne pour Ferrari que Bolloré pour Canal+.

Je reviens sur la pitlane. Les 458 Challenge sont en train de rentrer au box. Les gentlemen drivers vont bientôt devoir remettre la main à la poche pour passer à la 488 Challenge. Le business tourne à plein régime.

       

       

Une d'elles reste sur l'asphalte, c'est parfait.

       

       

Bon, je reviens vers les XX

       

et en particulier les K. Vous l'aurez compris, c'est presque exclusivement pour elles que je suis là donc vous allez en bouffer un maximum.

       

Bien, il est temps de détailler ces petites merveilles. Manifestement Ferrari a eu la pression pour finir certaines voitures à temps pour les Racing Days. Certains sièges sont moulés mais pas encore recouverts d'alcantara.

L'intérieur tout en carbone est superbe.

       

La console centrale rassemble nombre de commandes importantes... comme la clim ou le chauffage.

Un écran est prévu pour la vue de la caméra arrière, comme sur les FXX EVO.

Le volant rassemble les commandes les plus importantes comme les clignotants, les feux, le manettino et surtout le bouton Start!

Une lumière verte clignote par intermittence, signalant sans doute le chargement de la batterie.

Avec un rappel en haut du pare brise et sur le toit.

Les disques de frein sont assez énormes. On verra demain s'ils chauffent un peu.

Pas de contrainte règlementaire égal liberté totale, sur l'éclairage notamment. A l'avant une fine rangée de leds, et à l'arrière également.

       

Hormis dans la toute dernière session des Finali Mondiali, quand la nuit commence à tomber vers 17h00, il y a peu de chances que les voitures aient un besoin fonctionnel de phares de toute façon.

Le diffuseur est impressionnant. Attention aux chocs arrière.

Ferrari a laissé tomber les attaches rapides en métal pour des dispositifs en plastique plus élégants.

Même les roues sont badgées FXX K.

       

Attention au bas de caisse.

La signalétique est tantôt classique, tantôt plus originale.

       

Les vitres sont ultralégères.

Quant au moteur, il reste bien caché pour le moment.

Dans le cadre de la préparation d'une future page qui sera entièrement consacrée aux différentes XX, je fais un petit tour des pare-brises, afin de voir les petits trophées autocollants apposés sur la voiture à chaque meeting auquel elle participe. Voici ceux des FXX, des FXX EVO

       

des 599XX et des FXX K.

       

Certains sont d'impressionnants collectionneurs!

Les casques.

       

Bon, y a-t-il des nouveautés sur le parking? En tout cas la LaFerrari est toujours seule. Je décide de changer un peu de perspective.

       

       

J'en aurai bien profité.

Alors! Une 599 GTO full black. Décidément je n'aime plus les jantes noires.

       

Et une blanche. Les jantes passent un peu mieux mais bon.

       

Elle est accompagnée d'une F12 avec des lames en carbone bordeaux. Tous les goûts sont dans la nature aujourd'hui.

       

En parlant de goût, les Speciale A ont souvent des configurations assez originales, comme les 599 SA Aperta en leur temps. En voici une preuve supplémentaire.

       

Sur la pitlane, les essais de la 488 battent leur plein.

       

       

La piste est également ouverte aux propriétaires qui souhaitent enchainer les tours mais ça ne se bouscule pas au portillon. Ceux qui y vont ont des tours clairs.

Même s'il faut quand même surveiller les rétros.

Pas mal de jets de taille respectable sont en attente sur le tarmac de l'aérodrome. L'un d'eux décolle.

Quand je reviens dans les stands, quelque chose est différent. Des stickers ont fait leur apparition sur toutes les voitures.

Un hommage à Jules Bianchi sera rendu demain avant la course des Challenge.

       

Sur les F1 aussi. Celle ci est particulièrement troublante.

Je profite que ces bijoux de technologie exposent leurs entrailles.

Carbone rutilant

Isolation thermique à la feuille d'or.

       

Appuie tête en cuir à l'ancienne

Et surtout, l'évolution des échappements à travers les Âges.

       

Toutes les technologies ultrasecrètes il y a trois ans sont exposées.

Il est temps de manger. A l'accueil, l'hôtesse a dit au restaurant panoramique. J'y vais avec Laurent. Première porte, non, c'est la suivante. Porte suivante, non, toujours pas là. Dernière porte, non, c'est la précédente. Au bout d'un moment, une des responsables finit par avoir pitié de nous et nous laisse nous installer. En fin de compte, nous mangeons dans la loge réservée aux propriétaires de XX et leur entourage. Et c'est excellent, bien sûr. En bas, le ballet des 488 se poursuit.

               

La session des XX commence à 16h00, ça s'approche. Dernier tour.

       

       

Les pace-cars sont stickés.

C'est l'heure! Eh mais attendez! Non seulement je n'ai pas entendu le très bruyant préchauffage habituel (ok, il fait 32 degrés) mais les pilotes se sanglent directement dans les box.

        

Où est le traditionnel alignement en épi?

       

Et c'est parti! Tant pis pour la photo de groupe.

       

       

       

Aujourd'hui, je n'ai pas envie de m'aventurer en piste. La pitlane est quasiment vide et demain, il ne manquera pas de connaissances comme Thomas, Raphaël ou Kevin pour m'entrainer derrière les glissières. Je décide donc de profiter de la session depuis la voie des stands. Je regarde, et j'écoute, tout de même les voitures passer près de l'entrée des stands.

       

Je pense que certains propriétaires de FXX K font leurs premiers tours de roues dans leur voiture. Ce qui peut expliquer qu'en début de session, les pilotes de FXX qui connaissent leur voiture par cœur depuis 10 ans leur tournent un peu autour.

       

       

Ca fait du bien d'entendre des V12 décomplexés. Le son des FXX K est superbe, avec des montées en régime ponctuées par des passages de rapport ultra-rapides.

       

Mais elles ne déchirent pas l'air comme les 599XX, et surtout elles n'ont pas le coup de gaz au rétrogradage des 599, qui est mon son automobile préféré, tout confondu.

       

Comme je l'avais déjà testé pour les Groupe C lors des Dix Mille Tours, je vais m'allonger dans le deuxième stand pour attendre le retour des voitures au ras du sol. Sauf que là, je me crame en m'allongeant sur le caoutchouc brûlant. Et le soleil va s'occuper de cuire l'autre face.

       

L'avantage des sessions XX est que ça bouge pas mal, avec des retours aux stands assez fréquents, pour changer de pilote ou de passager.

       

               

       

J'aime bien ce point de vue très bas, même si l'arrière plan n'est pas très glamour.

       

       

Ah ces Italiens, toujours en train de poser.

Non, ce n'est pas la même.

Allez, encore quelques K

Non, vers moi! Voilà!

       

       

Bon, j'ai assez cuit. Retour au grand angle et à la position debout.

       

       

Plus qu'à attendre le retour des K.

       

Peter Mann en termine.

       

       

Une occasion d'avoir les trois générations sur la même photo mais pas vraiment bien concrétisée.

Les mécaniciens prennent possession des voitures pour les rentrer dans leur box.

       

       

Le drapeau à damier est agité devant les plus acharnés.

       

La numéro 13 est la dernière à rentrer. La voiture a passé toute la session en piste, sans revenir une seule fois aux stands!

       

       

Moins originale que la numéro 27, elle est juste derrière en terme de beauté pour moi.

       

Et un client comblé!

               

La 23 et la 13 restent un moment seules sur la ligne. Disons presque seules mais c'est suffisant pour quelques belles images.

       

       

La 23 rentre.

Encore quelques instant avec la 13

       

avant qu'elle ne soit elle aussi remise à sa place. C'est terminé. Qu'est ce que c'était BON!

       

Pour les plus curieux / patients / intéressés / passionnés, et surtout ceux qui veulent entendre, voici la vidéo de la session, compilée en 12 minutes. Vous savez que je ne sais pas faire court mais j'ai quand même fait de grosses coupes. Ca fait aussi un petit making of des photos, la caméra étant fixée sur ma tête.

Je refais un tour des stands. Une des 599 semble avoir connu un petit contact.

Dès que les voitures sont rentrées, les roues sont enlevées.

Apparemment les XX utilisent des gommes très tendres.

Les voitures sont maculées de traces de gomme.

Des boulettes de gomme fondue s'incrustent partout, sur les jantes et dans les appendices aérodynamiques. La chaleur devant les disques de freins est encore incroyable.

Je n'avais jamais vu ce dispositif sous un casque.

       

Une jeune modèle fait des photos pour Hublot.

       

Il est 17h40, dernier regard en arrière pour aujourd'hui.

Et retour sur le parking. Je retrouve Jacky et Christelle pour aller boire un coup à l'immense hospitalité qui se trouve sur le parking. En fait c'est là que les médias mangent le midi. Je le saurai pour demain.

Qu'est ce que je vous disais au sujet des Speciale. Toutes spéciales.

       

Nous partons directement à l'hôtel, à environ une demi heure de route, en tout cas si je n'avais pas pris l'autoroute dans le mauvais sens (mais pas à contre sens). Le temps de reconditionner le matériel et de grignoter un peu, et c'est l'extinction des feux.

J'ai passé une excellente journée. Comme toujours depuis la disparition du Ferrari Maserati Historic Challenge, je trouve le rythme des Ferrari Racing Days un peu mou du genou mais voir tourner les FXX K pour la première fois, c'était un truc de dingue. Vivement demain, pour les voir en piste.

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