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Ce matin, départ de Maranello à 6h30 pour rejoindre le circuit du Mugello qui se trouve à une trentaine de kilomètres au nord de Florence. Quand j'arrive sur le circuit, on me dit que le centre d'accréditation est à quelques kilomètres de là. Demi tour pour aller voir si mon accréditation a été enregistrée. Un coup de fil à la responsable plus tard, je suis en possession du précieux sésame, d'un pass parking et de trois tickets repas. Ca s'annonce bien. Retour sur le circuit, le temps est assez brumeux. Le Mugello est cerné par des collines et la piste est plutôt vallonnée. Dès ma descente de la navette qui va du parking au paddock, je tombe sur l'immense tente qui accueille les voitures du Challenge Historique. Ouille, c'est sombre là dedans! Il est déjà temps de sortir le flash. Comme d'habitude, mon attention est immédiatement attirée par les GTO: une 250 et une 330.

       

De nombreuses voitures sont des habituées du Challenge et sont donc bien connues, comme cette 512S qui devrait concourir pour la victoire. Egalement présente une 333SP jaune. Il ne fallait pas louper celle là car elle ne sortira pas de la tente de tout le weekend.

       

A l'extérieur, l'une des plus belles, la 312 P que j'avais déjà croisée à Hockenheim l'an dernier mais qui est désormais en version coupé, encore plus sublime qu'en spyder.

Les premières F430 Challenge rejoignent la ligne des stands pour leur deuxième séance d'essai.

       

Certaines ne seront pas longues à revenir avec quelques heures de boulot pour les mécaniciens. Une vision hélas classique des championnats F430.

Il n'y a quasiment personne dans les paddocks. Dans les stands en dur, je découvre les FXX. Deux dans le premier, puis quatre dans chacun des trois boxes suivants, soit 14 voitures en tout. Il me tarde de les voir en action. Profitant du calme, je pousse la porte du premier boxe. Il est désert. Je me retrouve complètement seul auprès de 2 FXX noires dont la fameuse N° 30 de Michael Schumacher. Je vous assure que c'est une sensation vraiment unique.

          

Je continue ensuite ma visite par les autres stands.

       

Sont notamment présentes des exemplaires récents, dont le numéro dépasse les 30 initialement prévus, et la N° 17 qui devrait prendre ensuite la direction de l'Asie.

       

Je traverse les stands pour arriver dans la pitlane, ou les historiques des plateaux A et B se préparent à prendre la piste. Parmi elles, deux 250 Tour de France dont l'une porte encore les stigmates de la terrible collision qu'elle a subie avec une des ses consœurs au Nürbürgring.

       

Je retrouve Thomas, un grand habitué des réunions Ferrari que je croise régulièrement au gré des sorties. C'est lui qui m'a radioguidé jusqu'au centre d'accréditation. I est déjà venu plusieurs fois au Mugello et va donc pouvoir me montrer les meilleurs endroits du circuit. Nous prenons le chemin du bord de piste et marchons quelques centaines de mètres jusqu'à un gauche droite intéressant. Ce sont les Formule 1 Client qui prennent la piste maintenant. Il y en a un nombre absolument incroyable. Je ne vous fait pas l'inventaire en photos sinon on a pas fini.

       

       

       

 Ensuite, ce sont aux Challenge de reprendre possession de la piste. Nous en profitons pour progresser le long des murets en prenant "quelques" photos.

       

Attention çà glisse

Nous arrivons à une grande courbe à 180° qui fait suite à la très rapide ligne droite des stands (260 km/h pour les F430). Dès que les commissaires nous donnent le feu vert, nous traversons la piste pour nous poster à l'intérieur du virage et attendre l'arrivée du plateau C des historiques, le plus fourni en merveilles diverses. De la 312 P à la P3.

       

       

deux 512. La jaune, 512 M abandonnera très rapidement, provoquant une interruption pour éponger l'huile répandue sur la piste. La rouge 512 S réalisera le meilleur tour du plateau à plus de 157 km/h de moyenne. Fortunes diverses.

       

deux Daytona Gr IV

       

du moins, disons trois

On reste dans les paires avec deux 308

       

sauf pour les GTO. Les puristes hurleraient si j'osais faire l'amalgame entre la 250 et la 330

       

Passons aux trios

       

250 châssis court

       

un plan large pour montrer les reliefs qui entourent le circuit

Les 512 BB LM sont les plus nombreuses. La première n'a pas de problème, elle est juste la première à passer sur le produit répandu pour absorber l'huile de la 512M

       

       

Dino 206 S

Une fois que je suis sûr d'avoir toutes les voitures bien nettes, je commence à tomber les vitesses pour des filés plus spectaculaires

       

Merci à Thomas qui m'a rappelé qu'on avait le droit de changer des cadrages classiques.

       

Une fois le plateau historique terminé, nous prenons le chemin du retour pour aller manger (il est déjà 13h passées) quand d'autres hurlements stridents retentissent. Il y a un deuxième plateau de F1 Clienti, plus intéressant que le premier car il comporte plusieurs modèles anciens dont ces deux 312 T.

       

Mais également cette sublime 312 F1, une merveille de fluidité et de simplicité, ainsi qu'une deuxième 333 SP

       

Le plateau des plus anciennes est complèté par une 126 C4 et une F1-87/88

       

puis par d'autres de la fin des années 90 début 2000 au look bien plus proche de ce que nous connaissions il y a  3 ou 4 ans.

       

       

Cette fois c'est vraiment fini. Les F1 laissent la place à trois courses de F430 Challenge avant les FXX qui clôtureront la journée. Nous allons donc prendre un repas bien mérité (un buffet de fort bonne qualité) avant de circuler un peu dans le paddock. La Scuderia commence à installer ses camions en prévision de la démonstration des F2008 de dimanche et deux California circulent avant d'aller se cacher dans un stand.

       

Entre deux camions de Challenge, une Enzo était bien dissimulée. Un peu de patience en attendant que son propriétaire essuie toute l'humidité déposée sur la carrosserie et on peut faire quelques photos en toute intimité.

       

Nous passons sur la pitlane au moment de la mise en grille de la dernière course de Challenge, puis carrément sur la piste puisque le passage est ouvert.

       

et ils sont partis.

       

Dans leur boxes, les FXX s'ébrouent progressivement dans un bruit de tonnerre.

       

Nous regagnons la piste pour les voir passer. La journée a été maussade avec beaucoup de brume jusqu'à 11h30 puis un tout petit peu de soleil et le temps s'est de nouveau couvert. Quand les FXX s'élancent vers 17h00, le soleil a déjà disparu et la lumière baisse très vite.

       

Au bout de quelques minutes, c'est même carrément la nuit. Je mets le flash en deuxième rideau sur le 70-200 mais l'effet obtenu n'est vraiment pas très esthétique: la voiture est totalement figée

       

Il reste trois sessions de FXX dans les deux prochains jours donc je préfère ne pas insister et profiter du spectacle de ces monstres lancés dans la nuit. Le paddock reste animé, après tout il n'est même pas encore 18h00. Je retourne à la voiture récupérer le trépied et nous profitons de cette ambiance nocturne, à la 24H du Mans. Sous les tentes des F430, certains mécanos sont partis pour un marathon pour remettre en état les voitures les plus abimées. L'une des caractéristiques de ces courses est que bien peu de voitures en sortent indemnes, à des degrés divers.

       

       

Le Safety car est en bonne position pour une photo sympa.

Dans la journée, la rumeur à couru de la présentation d'une nouvelle déclinaison de la F430: la version spider de la Scuderia. Nous profitons des ultimes moments de confusion de ce vendredi soir pour nous mettre ne chasse. Et effectivement dans une tente, les deux voitures sont là. La porte n'est pas fermée. Après quelques hésitations, nous laissons les appareils photos à l'entrée et nous allons voir à tour de rôle. Il va en fait s'agir d'une série spéciale limitée à 499 exemplaires dont la dénomination officielle sera Scuderia Spider 16M en hommage au16ème titre constructeur remporté cette année par la Scuderia. La première est dans une livrée gris mat avec bandes tricolore. La seconde est jaune avec des bandes noires d'un nouveau design. Rien de révolutionnaire mais c'est toujours excitant de découvrir une nouvelle voiture avant tout le monde. Je parviens à voler une ou deux photos depuis le sas d'entrée mais leur qualité est pitoyable.

Vers 19h00, il est temps de prendre le chemin du camping. Une dernière Scuderia sur le parking nous tend les bras. Thomas m'explique les rudiments de la photo de nuit en mode Manuel. Une révélation pour moi qui n'utilisait alors que le mode auto ou juste des poses longues. J'apprend à gérer les ISO et l'ouverture pour ne pas surexposer tout en gardant un piqué intéressant. Voilà qui ouvre de nouvelles perspectives.  

Cette fois il est vraiment temps d'y aller. Nous rejoignons le camping du Mugello Verde ou nous avons loué un bungalow. Le confort est très sommaire mais le prix est assez attractif et c'est à dix minutes en voiture du circuit. Très pratique. Le repas du soir au restaurant du camping me confirme qu'il y a peu d'endroit en Italie où l'on peut manger de bonnes pizzas. Cinq fruits de mer se battent en duel sur la mienne. Il est de toutes façons temps de vider les cartes mémoires et d'aller se coucher.

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