L'année commence à tirer à sa fin, et ce n'est pas plus mal.
Les voyages au long cours commencent à être un peu lassants et Julia en a
franchement marre de gérer les deux petits toute seule pendant plusieurs jours.
Rassurez vous, les quelques reportages qui restent d'ici la fin de l'année
offrent un bon potentiel.
Nouvelle preuve de la mondialisation des évènements Ferrari (et des sports
mécaniques en général, pour le meilleur ou pour le pire), les sessions de Corse
Clienti qui regroupent les Formule 1 client et les XX ne se cantonnent plus à
l'Europe. Au premier semestre, les voitures ont roulé à Abu Dhabi, deux fois aux
Etats Unis (Infineon et Laguna Seca) puis en Chine avant de revenir en Europe
(Autriche). Alors quand en plus elles viennent sur un tracé aussi mythique que
celui de Spa, l'excitation est légitime. La plupart du temps, les sessions sont
organisées pour le seul bénéfice des participants, loin des yeux du public.
Néanmoins, quelques contacts Belges m'apprennent que le pourtour du circuit sera
ouvert, ce qui est déjà bien. Puis, à quelques jours de l'évènement, la bonne
nouvelle arrive directement du service de presse de Ferrari S.p.a: je serai
accrédité à compter de lundi à midi.
C'est donc reparti en direction du nord. Je pars dimanche soir vers 19h00 et le
voyage se déroule parfaitement. A 00h30, je déploie mon sac de couchage dans la
Mégane: il pleut à verse. Quand j'ouvre les yeux à 7h00, le ciel est gris mais
il ne pleut plus. Par contre, il fait 7°. Heureusement, cette fois je n'ai pas
oublié mes gants et mon bonnet. Par contre, le vigile me dit qu'il n'ouvrira pas
les grilles avant 9h00. Je m'attendais plutôt à 8h00 mais bon. Du coup, j'aurais
quasiment pu partir de chez moi vers 3h30. Bref, je reste dans la voiture et
commence à taper ces lignes.
Finalement, le vigile vient ouvrir la porte à 08h30. Bonne idée car cela me
permet d'arriver dans le paddock avant que ses collègues ne soient en position
pour filtrer l'accès à celui ci. Une originale 599 HGTE bleue est stationnée
devant les boxes.
Les mécaniciens sont déjà à pied d'œuvre.
Je fais un décompte rapide: douze 599XX sont présentes,
dont plusieurs inédites pour moi, comme la N°10 et sa superbe livrée blanc
satiné.
A chaque fois, c'est un privilège et un immense plaisir de se trouver au beau
milieu de ces incroyables machines. Ce sont les Ferrari modernes qui me
procurent le plus d'émotions à ce jour: elles sont magnifiques et leur V12 émet
des vocalises sublimes. Les Formule 1 Corse Clienti seront aussi présentes
durant ces deux jours mais c'est vraiment les XX que je suis venu voir.
Luxe et performance traduisent assez bien la philosophie de la série: l'absence
d'engagement en compétition permettant de faire des concessions esthétiques
notamment. Et il y a un certain soucis du détail dans les casques et leur
accompagnement.
Deux FXX viennent compléter le plateau, ce qui est devenu une vision assez rare.
Les pneus sont disponibles en quantité mais pour le moment, c'est plutôt les
pneus pluie qui risquent de sortir, la piste étant encore humide.
Un peu après neuf heures, je suis prié de sortir par un vigile qui a repéré que
je n'avais pas de passe.
Le début des hostilités est fixé peu après 10h00. Je me repose un moment dans la
voiture avant de prendre la direction du raidillon. Un quart d'heure avant, les
hurlements brefs des moteurs retentissent et se réverbèrent dans les sapins. La
tension monte.
Et c'est parti.
Je ne peux pas nier un contraste assez fort entre les 24 Heures de Spa et les
XX. C'est vrai que l'asphalte est humide et les vitesses de passage n'ont
vraiment rien à voir.
La 21 est toujours aussi belle.
La 80 et la 6, qui sont nouvelles pour moi, anticipent un peu en reprenant une
décoration qui rappelle celle du pack Evoluzione des FXX.
Mais je suis surtout fan de la 10, qui me rappelle les GTO blanches à bandes
bleues.
Au bout d'un moment, je recule jusqu'au début de la ligne droite de Kemmel.
Puis je reviens au dessus du raidillon au moment où les F1 entrent en piste.
Peu de propriétaires osent se risquer en pneus pluie, ce qui peut se comprendre
sur un des circuits les plus rapides du monde.
C'est vrai que les pilotes professionnels ont l'avantage de ne pas être les
payeurs en cas d'accident (encore que).
Vers la fin de la première session, je vois
Thomas et
Vincent remonter le long
de la piste à l'extérieur du raidillon. Ils se sont mieux débrouillés que moi
puisqu'ils ont déjà leur badge.
Je reprends la direction du paddock pour aller chercher le mien. En chemin, je
croise deux 599 GTO qui arrivent. Evidemment, je les suis jusqu'à ce qu'elles se
garent.
J'aime beaucoup celle ci dont le classissisme est tempéré par un numéro à la mode
XX.
Je prends quelques RAW avec l'idée d'un post traitement un peu plus poussé, comme ça par exemple:
De ce coté, le cerbère me dit que je ne peux pas entrer. Il faut que je
téléphone pour qu'on m'apporte mon badge. C'est sûr, tous les employés de
Ferrari sont à mes pieds et n'attendent que mon coup de fil.
Je tente ma chance à un autre accès où je tombe sur quelqu'un de moins buté qui
me laisse passer. En fait, l'attachée de presse qui m'a accrédité n'arrive sur
place qu'à midi. On me demande de patienter un peu. Je m'exécute en prenant
quelques photos bien sûr.
Comme çà traine un peu, une autre employée me fait signer une décharge et me
remets le précieux sésame. Me voilà libre. Mon interlocutrice arrive quelques
instants plus tard et m'invite à aller déjeuner avec les mécaniciens. Je n'avais
pas spécialement prévu de manger mais puisqu'elle insiste... J'attends que
Thomas et Vincent arrivent et nous nous installons à une table. Charcuterie
italienne, pates al dente avec un kilo de parmesan, tout est parfait. La cuisine
est faite dans un camion rouge au pied du bâtiment, à mon avis par un cuistot et
avec des produits Italiens. La météo s'annonce plus clémente cet après midi, les
pneus slicks vont être de sortie.
Il est temps d'établir le plan de bataille de l'après midi. Le circuit fait plus
ou moins 7 kilomètres et les séances durent une trentaine de minutes
entrecoupées de dix à quinze minutes de pause. La solution s'impose d'elle même:
comme au Nürburgring, le plus efficace (et reposant) sera de se déplacer en
voiture entre les spots. Nous montons donc tous dans la Vincent-mobile pour nous
rendre aux Combes. Après une discussion avec les commissaires, nous sommes admis
dans la voie de sécurité. Après déjeuner, ce sont de nouveau les F1 qui ouvrent
le bal.
Le plateau est assez réduit, avec peu d'anciennes.
Honnêtement, je ne suis pas très fan de ces monoplaces mais l'idée de se trouver
un moment dans la peau d'un photographe F1 à Spa est plutôt excitante.
Idée fausse bien sûr car les vitesses de passage en virage des Corse Clienti
n'ont absolument rien à voir avec celles des fous furieux du grand cirque.
En observant et écoutant un peu mes collègues (et amis), je monte les vitesses
jusqu'au 1/800, ce qui est très inhabituel pour moi.
La netteté s'en ressent évidemment (en bien), mais je n'aime pas trop le coté
figé de l'action. A réserver donc à des vues de face ou d'arrière où les jantes
ne sont pas visibles.
En tout cas, plus c'est net et plus on peut se permettre des recadrages de
folie!
Au 1/40, c'est tout de suite moins net.
Je n'ai pas su choisir entre deux recadrages de cette photo, donc je vous mets les deux.
Les XX arrivent ensuite en meute derrière un van qui les filme durant deux tours
de circuit.
Je n'ai pas réussi à sortir une photo vraiment satisfaisante, la MAP se faisant
au petit bonheur sur une voiture de l'arrière plan.
Le soleil fait des apparitions très fugitives.
Vincent guette le fameux "puits de lumière" qui lui donnera une voiture éclairée
sur un fond à l'ombre mais l'occasion ne s'est pas présentée.
En tout cas, je m'aperçois que je ne donne souvent pas assez la priorité au fond
de mes photos. L'endroit a été choisi car il n'y a pas de tribunes / voitures /
barrières en arrière plan et c'est vrai que ce fond verdoyant apporte un plus.
Une chose à laquelle je devrai être plus attentif à l'avenir.
Même si, de mon point de vue, les piles de pneus et autres éléments font partie
intégrante de l'environnement "course" d'un circuit.
C'est en tout cas bien de proposer les deux.
Je suis tout de même le premier à reconnaitre que le parking de caravanes à l'arrière plan, ça ne le fait pas trop.
J'avance jusqu'au freinage au bout de la ligne droite
pour constater qu'une voiture est immobilisée, un pneu en mauvais état.
Deux plans typiquement "Vincent" à travers les barrières de sécurité. J'essaie
autant que possible de garder un œil sur les possibilités créatives de
l'environnement mais il est vraiment très fort pour ça.
C'est au tour de la #23 de venir s'immobiliser juste devant nous.
Le pilote fait un tour de la voiture mais ne constate rien d'anormal et fini par
repartir.
Il reste ensuite deux sessions de F1 avant la dernière session de XX que nous
avons décidé d'un commun accord de couvrir à l'arrêt de bus pour chercher un peu
de freins rouges et de flammes. Thomas et Vincent décident de faire des images
de l'autre coté de la piste, ce qui implique notamment de ramper sous une
barrière dont nous ne possédons pas la clé. Je les laisse faire et décide
d'essayer de faire quelques images dans la descente qui mène au double gauche.
Fiasco total, c'est à contrejour et les accès devant les grillages sont tous
verrouillés.
Je me résous à ramper à mon tour pour rejoindre les autres. Le spot est vraiment
intéressant.
C'est la première fois que je suis accrédité piste ici et je découvre un nouveau
Spa. Le circuit est déjà sympathique des zones spectateurs mais il y a beaucoup
d'endroits très prometteurs depuis les voies de sécurité, même si certains
doivent être plutôt terrifiants lors d'une vraie course.
Les basses vitesses demandent une grande souplesse aux personnes qui regardent
les images
voire même un sens artistique assez particulier.
Mais c'est toujours drôle de tenter le coup. Et j'ai plusieurs fois réussi à placer la netteté sur le casque du pilote, ce qui est probablement le meilleur endroit.
A la fin de la session, nous rampons de nouveau sous la barrière, sautons en
voiture et faisons la grande diagonale jusqu'à l'extérieur de l'arrêt de bus à
l'opposé du circuit. A pied, c'est un voyage d'enfer. Ici, la voie de sécurité
n'est pas intéressante, trop proche de la piste et protégée par des grillages.
Nous nous positionnons donc dans la zone publique qui est totalement déserte.
Pas de doute, les disques de freins chauffent bien,
en tout cas ceux des pilotes qui osent freiner tard.
Par contre, aucune flamme visible, ni sur les 599XX, ni sur les FXX. Pourtant,
Thomas et moi sommes bien placés pour savoir que ces flammes existent mais elles
ne sont pas vraiment de la même catégorie que celles des DBRS9 par exemple.
Elles nécessitent des conditions particulières pour être vues, à savoir une
luminosité très faible. Et un gros coup de chance pour les immortaliser
convenablement bien sûr. Je ne dis pas que je n'avais pas l'espoir de réitérer
l'exploit de la LP600 aux 24 Heures mais il fait encore trop clair. Les deux
photos "cultes" de flammes que j'ai eu la chance de prendre en trois ans l'ont
vraiment été entre chien et loup.
Par contre, le bruit des voitures se réverbère dans les montagnes de façon
vraiment très impressionnante.
Je n'ai pas résisté au plaisir de vous en faire profiter, alors montez le son.
Puis le silence retombe sur les Ardennes. Mais la journée n'est pas finie pour nous. Nous repartons vers le paddock et les boxes.
La #6 a été refaite coté droit, c'est fini pour elle.
Quand à la #97 jaune, elle n'aura pas été utilisée de la journée.
Ce qui n'empêche pas d'en profiter.
Les sessions de 599XX obéissent à un rituel immuable et plutôt strict, pour ce
que j'ai pu observer. Les voitures restent sur cales jusqu'au dernier moment.
Les mécaniciens chauffent le moteur de la voiture dont ils ont la
responsabilité, puis ce sont eux qui les sortent et les alignent en épi sur la
pitlane. Ce n'est qu'à ce moment là que les pilotes sont autorisés à prendre
possession de leur jouet et à se mettre au volant. A la fin de la session, les
mécaniciens se précipitent sur l'auto pour prendre différentes mesures et
rafraichir les freins et le moteur. Puis, très rapidement, le responsable se met
au volant et rentre la voiture au box sous la supervision d'un collègue. Les
roues sont enlevées immédiatement et le toilettage commence. C'est pour cette
raison qu'il faut être très rapide dans la pitlane car les voitures ne restent
pas longtemps dehors. Sauf quand on a de la chance. Ainsi, la #63 est revenue
aux stands bien après toutes les autres.
Et elle est restée un moment garée là.
Roues braquées en plus, c'était parfait, surtout une fois "négociée" la
fermeture de la portière.
Une occasion très rare de faire un shooting improvisé.
Grand moment de plaisir frénétique à courir pour varier les angles de vue en essayant de ne pas encombrer le champ des autres.
Quitte à adopter des positions peu orthodoxes, immortalisées par Jacques, un
spectateur visiblement amusé par notre manège et par
Alex qui était présent également
pour filmer. Bizarre d'être à ce point la proie des paparazzis quand il y a un
tel monstre à disposition.
Mais bon, la fin justifie les moyens.
Je me suis tellement fait plaisir que je vous laisse le soin de choisir votre préférée, j'en suis incapable.
Je me suis également bien amusé en post traitement, très froid ou très chaud.
Une autre, plus douce, après les conseils de SCLudo, merci à lui
et HDR bien sûr.
Puis c'est le retour dans le garage, en musique.
On peut trouver sur Youtube de nombreuses vidéos montrant les évolutions des XX
sur la piste mais il est plus rare de découvrir l'ambiance détendue qui règne
dans les garages en fin de journée. Voici donc cinq minutes d'une atmosphère que
je trouve très intéressante. Relativement exclusif me semble-t-il.
Après ça, je laisse les mécanos s'affairer et briquer les XX.
Non loin de là, les F1 reçoivent également quelques soins.
Ce n'est pas tout ça mais il est déjà 19h00, l'après midi a passé en un éclair.
J'ai trouvé une chambre d'hôte à quelques kilomètres du circuit. Les
propriétaires sont très gentils, la chambre spacieuse, c'est vraiment nickel et
pour 55 euros la nuit seulement. Il s'agit d'un B&B situé à Bernister. La seule
petite astuce est qu'il faut rentrer le village Bevercé dans le GPS pour trouver
l'endroit.
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Après le petit déjeuner, je décolle à 08h00 mardi matin pour arriver a circuit
dix minutes plus tard. Cette fois, pas de soucis, le pass me permet d'entrer
avec la voiture. Ce matin, le ciel est très très gris, ce qui n'augure rien de
bon pour la suite. Pour ma part, j'ai décidé de couvrir la première session des
XX dans la pitlane, histoire de changer un peu.
A l'intérieur, les préparatifs vont bon train.
Ce sera pneus pluie aujourd'hui.
Certains pilotes semblent impatients d'en découdre.
La luminosité n'est pas terrible.
Au moment où les voitures viennent s'aligner sur la voie des stands, le crachin
s'intensifie subitement. Il est temps de sortir le poncho.
Ce n'est pas de l'alignement au cordeau mais ce n'est pas le but non plus.
Les voitures restent un moment en place tandis que chacun regarde le ciel.
Désolé pour les images un peu tremblantes mais souvenez vous que je filme avec
l'appareil photo, qui n'est pas spécialement ergonomique pour cet usage. En
plus, je ne suis pas caméraman.
Et on ne peut pas vraiment dire non plus que la météo se prête particulièrement à ce type de photo de famille.
Les plus courageux prennent la piste. Un certain nombre de voitures reste au
box.
Il y a quelques points à Spa qui sont des passages obligés pour les photographes
et l'épingle de la source en fait bien sûr partie.
Les trajectoires sont éclectiques.
Le 10-22 ne serait pas forcément de trop pour ce genre de virage où les voitures
passent à portée de main. Le 17mm est juste.
Je reviens ensuite vers la pitlane. J'éprouve un fort sentiment de déjà vu.
J'ai fait exactement les même images au Nürburgring il y a un an: bout de ligne
droite avant une épingle avec freins qui chauffent et panache d'eau de pluie
derrière les voitures. Quand à la source, elle ressemble beaucoup à la pointe de
la Mercedes Arena avec un passage au ras des barrières.
Je ne vais évidemment pas m'en plaindre.
Le cadre est tout de même plus rustique ici.
Je reviens devant les stands pour le retour des voitures.
C'est avec la FXX #98 que j'ai fait mes meilleurs photos d'ambiance, comme celle ci avec le "regard caméra".
Les voitures rentrent les unes après les autres
et sont immédiatement rangées dans les boxes
Un agréable ballet.
Je retrouve Thomas et Vincent et nous prenons la direction du raidillon, autre
visite obligatoire du petit guide du photographe. Tout est très pentu ici, même
les escaliers qui mènent de la cabine des commissaires de piste au plancher des
vaches. La session de F1 est maintenant ouverte. Pendant une heure, une seule
voiture sortira pour faire quelques tours. Heureusement que nous sommes trois
pour discuter un peu en attendant.
Le raidillon est encore plus spectaculaire au ras de la piste.
J'alterne entre le 70-200 et le 300mm.
Ce genre d'image doit être assez rare car nous sommes juste dans l'axe de la plupart des sorties de piste, qui sont fréquentes et violentes dans le raidillon. Par conséquent, cette zone doit être interdite lors des compétitions officielles.
Petit à petit, je descends de plus en plus.
J'ai souvent tendance à négliger les photos de l'arrière des voitures (et je
crois que je ne suis pas le seul), alors qu'esthétiquement, le 3/4 arrière est
l'un des points forts des 599XX.
Par contre, même au 300, le haut de la pente est vraiment très loin.
Hormis pour quelques plans larges, autant oublier le 70-200
Cette FXX allume ses disques juste dans la compression.
A partir de là, un étrange phénomène se produit. La voie de sécurité
s'interrompt et est remplacée par une butte herbeuse qui continue à la même
hauteur tandis que la piste descend. En bas, la terre affleure le haut du muret,
ce qui n'est pas un endroit très sécurisé pour prendre des photos. Ca aurait été
plus clair si j'avais pris une photo mais c'est pour les besoins de l'anecdote
qui suit. Plus je suis bas et plus l'horizon de la pente se rapproche.
J'attends donc le drapeau à damier et le dernier tour plus lent pour me
précipiter au bas de la pente pour assurer quelques images un peu meilleures.
Pente herbeuse, crachin ininterrompu, un appareil photo à chaque épaule...
l'inévitable se produit: ma descente est bien plus rapide que prévu, au
détriment du fond de mon pantalon. Heureusement, pas d'autre victime que mon égo
alors que les autres ricanent. J'arrive quand même à mes fins pour quelques
images.
Il est presque midi. Nous retrouvons le paddock pour un excellent déjeuner (et
pour sécher un peu). C'est ensuite l'heure du choix: il pleuviote toujours. Le
programme prévoit deux séances F1, sans garantie de voir une voiture prendre la
piste, puis une séance XX qui se termine vers 15h00. Soit un retour à la maison
vers 19h30 (sans compter l'heure de pointe à Metz, Nancy et Epinal) alors que
j'ai promis de rentrer tôt. En plus, je dois repasser à la maison d'hôte dont la
propriétaire m'a appelé pour me dire qu'elle avait trouvé un billet de 20 euros
qui m'appartient. Le choix n'en est finalement pas un, il est préférable de
partir maintenant. Je fais donc mes adieux puis reprend la route de Bernister.
Trois cent mètres après être reparti de l'hôtel, un chat se jette sous mes
roues. Alors que chaque fois que je roule de nuit sur une route en forêt je me
répète que si un animal surgit du bois je dois garder les roues droites, je
mords le talus pour l'éviter. Bon, un chat, ce n'est pas pareil si? Toujours est
il que la Mégane et le chat vont bien alors que les deux auraient pu finir là.
Par chance, le reste du voyage est plus calme et j'arrive à la maison à 18h00
sans autre mésaventure.
Voilà, je suis très content de m'être replongé dans l'ambiance Corse Clienti
mais un peu frustré de la rapidité avec laquelle tout çà est passé. J'ai
réellement commencé à "travailler" lundi après midi jusqu'à mardi à midi, avec
des sessions assez courtes. Dans mes souvenirs, les deux jours au Nürburgring
avaient été beaucoup plus pleins. Qui plus est, sur quatre visites à Spa ou dans
l'Eifel en l'espace d'un an, la pluie a été quasi omniprésente. Malgré cela,
j'ai passé de très bons moments, en particulier avec Thomas et Vincent auprès de
qui j'ai encore beaucoup à apprendre, et il était important pour moi
d'immortaliser les XX sur ce tracé chargé d'histoire. J'en profiterai plus
longuement en novembre au Mugello.
Pour la suite, je vous réserve encore une belle surprise pour début octobre,
puis çà devrait être calme jusqu'au bouquet final des Finali Mondiali en
novembre. Mais qui sait?
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