C'est parti pour le deuxième objectif principal de ce voyage au Nürburgring: les Modena Track Days. L'évènement a lieu tous les deux ans depuis 1993 et est organisé par Modena Motorsport, une importante concession Allemande. Modena Motorsport s'occupe également de restauration et est même devenue en 2003 la première base décentralisée du département Corse Clienti F1. Le plateau 2009 était tellement incroyable que j'avais décidé de faire le maximum pour être présent lors de l'édition suivante. C'est chose faite.
Finies les grasses matinées, ceux qui me connaissent savent que j'aime bien
commencer tôt. Effectivement, la météo est vraiment grisouille ce matin. Je
m'arrange pour arriver au circuit à huit heures, ce qui n'est pas si tôt que çà
d'ailleurs. La réponse à ma demande d'accréditation me dit de me présenter à
l'entrée du circuit coté Hôtel Dorint, ce que je fais. Là, un cerbère me dit
qu'il faut aller à l'autre entrée. Qu'à cela ne tienne. Problème, la grille du
second accès est toujours fermée, et des camions transportant des participants
attendent devant (le roulage commence dans une heure). J'appelle Thomas qui doit
être présent: à 15 minutes près il est entré alors que la sécurité dormait
encore. Je m'aperçois que devant moi se trouve la voiture CM-Arte de Vincent. On
discute. Il me dit qu'il y a un LM002 à photographier. C'est toujours çà.
Nous décidons de retenter de l'autre coté. Le cerbère décérébré ne veut toujours
rien savoir. Vincent entre en force, le mec lui court après. je n'ose pas
suivre, il à l'air capable de sauter sur mon capot. Retour à la case départ. A
08h30, la grille s'ouvre enfin! Je suis de la même humeur que le temps. Au loin,
une Maserati fait des donuts sur le parking humide.
Les Français sont là en force: Vincent, Thomas, Laurent, Jonathan, Phil et
Nicolas pour ceux que je connais. Mon humeur s'améliore grandement quand je vois
cette superbe F40 bleu foncé. Hélas, elle souffre d'un problème assez courant
sur cette voiture, une conjonctivite de l'œil gauche, sans doute suite à une
rencontre avec un animal à poil, plume ou piquants.
Un autre F40 arrive, confirmant l'aura toujours extraordinaire de cette voiture.
Elle est suivie peu après par un duo de 599 GTO
Pour l'instant, je n'ai pas encore eu le loisir de m'approcher des boxes, les
voitures arrivant à un rythme soutenu. Dont cette magnifique Countach bordeaux
qui fait bien la paire avec la première F40.
Le contingent de Scuderia est comme il se doit impressionnant.
Encore une couleur originale sur cette Dino.
Allez je passe quand même de l'autre coté, sur la pitlane. Les GT modernes sont
prêtes à prendre la piste pour la première session.
Je le laisse aller et m'intéresse aux trésors que les boxes dissimulent.
Cette Challenge me permet de boucler la boucle des 458 après avoir découvert la
GT3 et la GTC. J'en avais certes photographié une dans les rues de Maranello
mais couverte de camouflages. Franchement elle est superbe.
Wow, cette 599 GTO est vraiment originale. On dirait du Vinaccia avec la bande
et les rétros couleur crème. Les membres de Supercarfrance regardent çà avec
tout le calme de gens déjà blasés.
Cette Maserati MC12 Corsa ne sortira pas des deux jours. Heureusement il y en a
une seconde.
Je vais jeter un œil le long de la ligne droite des stands juste le temps de
voir passer la GTO.
Le plateau s'étoffe rapidement. Une 250 Passo Corto se met en place, 3639GT, qui
avait été primée au concours d'élégance des Track Days en 2005.
Dans les boxes, une seconde 458 Challenge
et une Daytona Compétition (convertie) pointent le bout du museau, sn 13483.
Un petit coup vite fait dans le paddock ou je retrouve le duo de GTO.
Et une troisième à proximité. On peut dire que c'est la teinte la plus populaire.
Une nouvelle Daytona est arrivée, de même que cette superbe 275 GTS.
Je disais que la Dino avait une couleur originale mais maintenant il y en a
deux!
Je reviens sur la pitlane pour retrouver la GTO, que le propriétaire a bien du
mal à lâcher.
Celle ci, préparée par Michelotto, est vraiment splendide. Toute en puissance et
agressivité.
Le plateau comprend aussi cette 512M, on est déjà dans l'exceptionnel. Il s'agit
de 1018, qui était initialement un version S (Spyder) et qui a remporté en 1970
les 500km de Zolder avec son propriétaire Georg Loos. En 1971, elle est
convertie en M et termine notamment neuvième aux 1000 kms du Nürburgring. Elle
passe ensuite immédiatement dans la Collection Bardinon, une belle
reconnaissance, où elle resta de très nombreuses années. Depuis 1991, elle
appartient à M Stieger qui l'a engagée avec beaucoup de succès en Shell Historic
Challenge. Elle n'aura donc connu que 5 propriétaires depuis 1970, ce qui est
assez remarquable.
Il est temps d'aller voir ce qui se passe en bord de piste alors que le plateau
des anciennes va entrer dans la danse. La TZ file de toute la puissance de son
petit moteur
alors que la 196S nous régale de ses vocalises très viriles. Il s'agit tout
simplement de 0776, la seule Ferrari 196 S Dino Fantuzzi Spyder construite. Elle
fut importée aux USA par Luigi Chinetti qui la fit courir entre les mains des
Frères Rodriguez, mais sans grand succès. A cette époque, les premiers
prototypes à moteur central faisaient déjà la preuve de leur efficacité et la
série des Dino n'allait pas tarder à les imiter.
C'est avec plaisir que je retrouve 0196A, la 340 America Vignale Spyder que j'ai
croisée hier à la station. En 1952, la voiture faisait partie de la Scuderia
Ferrari mais n'a pas eu un destin très flamboyant puisqu'elle a échoué à
terminer toutes les grandes épreuves auxquelles elle a participé: les Mille
Migla, Le Mans et la Targa Florio, ainsi que le Grand Prix de Berne. Passée
l'année suivante entre des mains privées, elle s'est mieux illustrée sur des
épreuves moins exigeantes, remportant plusieurs courses de cote en Italie. A un
moment donné, elle fut recarrossée en berlinette chez Vignale avant d'être
restaurée à son état d'origine chez DK Engineering en 2001 pour le compte de Sir
Anthony Bamford.
le plateau historique compte également une 250 GTE très typée compétition,
3047GT, et une châssis court couleur crème habituée du Tour Auto, 2439GT.
La Daytona roule également
Plusieurs Maserati sont également engagées dont cette 300S, dont la carrosserie
poncée laisse supposer une restauration en cours.
Oh, et non des moindres bien qu'elle ne soit pas Italienne, voici une somptueuse
Ford GT40.
Alors que nous voulons progresser le long de la voie de sécurité, d'autres
photographes accrédités nous annoncent qu'il faut avoir une chasuble pour aller
plus loin. Retour vers le paddock où la rumeur veut qu'il n'y ait plus de
chasubles disponibles auprès de l'organisation. Pas d'affolement, j'ai toujours
un gilet fluo dans mon sac à dos, qui fera très bien l'affaire. En même temps,
j'avise cette 599 GTO qui est arrivée. C'est la même que celle que j'ai vue
lundi avec celle de Dubaï.
J'en profite pour revisiter rapidement le paddock, où je découvre une des deux
312 P présentes. Celle ci est celle avec laquelle Ickx et Redman finirent
deuxième aux 1000 km de Spa en 1972.
Cette 348 modifiée est celle qui avait servi de mulet de développement pour
l'Enzo, sn 90865.
Sur le parking, une F50 rouge vient juste d'arriver et provoque un attroupement.
Je trouve cette 612 absolument magnifique. Elle est souvent mise en valeur par
les jantes challenge mais en plus la combinaison de couleur lui va très bien.
Nous revenons au bord de la piste alors que c'est aux Formule 1 d'en prendre
possession. Comme je le disais plus haut, Modena Motorsport ayant l'agrément
Corse Clienti F1, il n'est pas très étonnant de voir des monoplaces en action.
Ces Modena Track Days ont de faux airs de Ferrari Days. Il y a là quelques
pièces d'histoire importantes, comme cette 126 C2 ex-Villeneuve, équipée d'un V6
1.5L turbocompressé, semblable à celle dans lequel le pilote a perdu la vie à
Zolder. Il s'agirait du dernier exemplaire existant.
Ou ces Williams Renault: FW15 ex-Hill et FW18. La série des FW15 est réputée
comme la F1 la plus sophistiquée de tous les temps. Elle disposait en effet d'un
ABS, d'antipatinage et d'une suspension active, systèmes qui furent ensuite
bannis par la FIA. En 1993, la FW15C remporta 10 courses sur 16 (et 15 pôles
position) et permit à Alain Prost de remporter son dernier titre de Champion. La
FW18 est encore meilleure et domine la saison 1996 avec 12 victoires en 16
courses, offrant le titre à Damon Hill.
Appréciez la garde au sol au niveau du fond plat.
et surtout une des quatre 312 F1 qu'il est toujours impressionnant de voir
évoluer. Celle ci a terminé troisième à Monaco, Spa et Silverstone en 1967 avec
Chris Amon.
J'ai beaucoup d'estime pour la période glorieuse de Schumacher chez Ferrari mais
ses monoplaces de l'époque ne m'intéressent pas beaucoup, en plus de me vriller
les oreilles, à l'image de cette F2003-GA qui, en remportant sept courses,
offrit à Schumacher son sixième titre.
Nous continuons à nous déplacer jusqu'à la sortie de la Mercedes Arena pour voir
passer cette F300
J'essaie d'observer Vincent, dont les photos me laissent souvent pantois. Première règle, mais je le savais déjà, toujours avoir le point de vue le plus bas possible, au ras de la barrière. Une conclusion s'impose, il va falloir au plus vite que j'inscrive à la liste de mes nouveaux équipements une genouillère. En effet, rester le genou dans les cailloux pendant une longue période s'avère rapidement une expérience douloureuse. Revoici la F2003
C'est dans cette zone que les barrières font une pointe qui permet d'être à
moins d'un mètre cinquante du vibreur. Voici une 412T1 ex-Berger, la dernière
Formule 1 à moteur V12 de Ferrari. En fait, il y a pas moins de trois 412T1
présentes.
Un spot plutôt impressionnant qui permet de faire des filés au grand angle, une
technique difficile à maitriser.
Après une courte pause, c'est au tour du plateau des voitures de sport.
Attention, les pneus sont froids! La MC12 est la première a en faire
l'expérience, sans frais heureusement.
Là, çà envoie du lourd en permanence, et de toutes générations: 512M
360 Challenge
430 Challenge (avec un kit GT2 apparemment)
Une belle brochette à laquelle se joint la F50.
Aux Italiennes se mêlent la Vyper GTS
la R8 LMS à bord de laquelle Jacky Ickx offre des baptêmes de piste à quelques
privilégiés.
La GT40 est bouillante, laissant de longues traces de gomme sur la piste lors de
superbes passage en appui.
La 458 Challenge connait elle aussi un problème de pneus froids.
Ah, voici la F40 LM "Pilot", sn 74045. En 1995, elle avait terminé douzième aux
24 Heures du Mans avec l'équipage Ferté / Thévenin / Palau.
Je me rapproche à nouveau de la "pointe"
avec des trajectoires différentes
dont certaines empiètent carrément sur le vibreur.
Les Challenge sont vraiment superbes, surtout avec des décorations relativement
sobres.
En plus de la F50, la F40 a été également autorisée à prendre la piste.
La GT40 continue à couvrir la piste de gomme.
La McLaren F1 GTR Longtail est de sortie.
Franchement, c'est que du bonheur: variété, qualité, tout y est.
Quelques images mouvantes, assez tremblantes et je m'en excuse, mais le son est là!
Je constate que Vincent passe beaucoup de temps un peu plus loin, au fond d'un échappatoire qui marque le retour du circuit vers la courbe Michelin. Les voitures sont vraiment très loin donc j'y passe beaucoup moins de temps que lui mais j'avoue qu'avec un peu de recadrage (merci le 7D), le résultat est tout à fait honnête.
Je me perche ensuite sur une butte pour faire quelques filés.
C'est le moment de tomber les vitesses. 1/50ème. Faites votre
choix!
Ca sent le roussi pour la 355 GT.
Et voici également une BB LM, sn 27579.
La McLaren vaut bien un focus. Le châssis 021R ici présent est l'un des dix
modèles construits aux spécifications 1997 et un des quatre a avoir été engagé
par BMW Motorsport.
Elle a remporté deux manches du Championnat FIA GT à Hockenheim et Helsinki avec Letho et Soper, et a aussi terminé deux fois troisième. Le Championnat FIA GT a succédé au BPR Global GT Endurance Series qui, de 1994 à 1996, était certainement l'un des Championnats les plus mythiques pour les amateurs de supercars, puisque s'y opposaient McLaren F1 GTR, F40 GTE, Jaguar XJ220 et autres Lotus Esprit. un truc de dingue que je n'ai hélas pas connu en direct.
Cette première session des voitures de sport aura vraiment été extraordinaire,
et pourtant il en manque encore, principalement une Porsche GT1.
Retour au paddock, un duo toujours sympathique
Bon, il n'y a pas que des Ferrari, à l'image de cette Maserati, ou cette
Bizzarini,
ou encore cette Lamborghini 400GT Islero.
Mais...
La pluie commence a tomber sérieusement.
puis dans une coursive abritée à l'étage du paddock.
C'est l'occasion de changer un peu d'angle.
Le jaune est l'une de mes couleurs préférées pour la Scuderia. Alors en plus sur
un tarmac bien noir.
C'est sûr que ce n'est pas la foule des Ferrari Days allemands, quand plus de
mille Ferrari faisaient le déplacement, mais les présents sont de qualité. La
Mégane s'est une nouvelle fois immiscée dans le cadre.
Au loin, j'aperçois une Vyper qui m'avait échappée jusque là.
Je retrouve le plancher des vaches (ou plutôt des chevaux), coté pile...
et coté face, avec la pire déco du jour.
Pas fan non plus de la combo de cette Scuderia.
Cette fois, la pluie tombe abondamment. Après une tentative à main levée dans
les boxes,
je décide de me mouiller pour récupérer le trépied. Indispensable pour bien
traiter cette superbe California châssis long, 1011GT, la dixième California
produite.
La châssis court et la 275 GTS se sont mises à l'abri.
De même que cette 308 Groupe IV.
La FXX et la McLaren attendent avant de choisir leur monte pneumatique mais il
n'y a guère de suspense.
Seule la 250 GTE brave les intempéries sur la pitlane.
Ca vaut bien que je me mouille un peu aussi.
Je retrouve la Maserati déguisée en flèche d'argent.
Ainsi que deux voitures qui sont sagement restées au box pour l'instant: une
Lola et une Porsche 908.
Il est temps de prendre son courage à deux mains et d'endosser le poncho pour
repartir en piste. Le plateau des anciennes est composé de propriétaires aussi
mordus que courageux. Celui de cette A6GCS doit être à moitié noyé.
A moins la 250 GTE ou la châssis court sont fermées.
L'Alfa TZ et la Porsche 911 en profitent pour faire de spectaculaires travers.
Quand à cette 512BB, la largeur de ses voies arrières devraient lui interdire
tout déplacement sur chaussée humide mais...
Même cette monoplace Maserati 250F brave les éléments déchainés. Idem pour l'OSCA.
Jacky Ickx doit se féliciter d'avoir choisi une voiture moderne.
J'ai vu Thomas et Laurent s'engager sur la voie de sécurité avec leur voiture,
ce qui me semble une idée lumineuse, que j'avais presque mise en pratique
puisque je m'étais moi même rapproché au maximum de l'entrée avec la mienne.
J'ai donc peu à marcher pour la récupérer et me rendre au point suivant sans me
mouiller.
Après une pause, le spectacle continue. La session de F1 a été logiquement
annulé. Sportivement, le speaker s'excuse et encourage les spectateurs a entrer
dans les boxes pour voir les voitures et discuter avec les propriétaires. Je ne
l'ai pas mentionné mais l'évènement est ouvert au public pour 35 euros les deux
jours. Les spectateurs ont accès a absolument tout sauf la voie de sécurité du
circuit, ce qui me semble un excellent deal.
Du coup, la session suivante est ouverte à qui a le courage d'y aller. On y
trouve donc pèle mêle la Maserati MC12 ou une simple California.
La Porsche continue ses évolutions.
Le pilote de cette Scuderia s'en donne lui aussi à cœur joie.
Tandis que la 458 Challenge est appliquée.
Au bout d'un moment, un peu las de la douche, je retourne vers le paddock.
La pluie s'accompagne maintenant de brume, ce qui donne une touche un peu
surréaliste à l'ensemble. Les anciennes se sont mouillées, à l'image de cette
Lusso ou de la 250 GTE verte que j'avais croisée hier.
Certaines voitures sont magiques quelles que soient les conditions.
Le parking est tout de même plus clairsemé.
Et certaines perles se font très discrètes.
J'avoue que je suis revenu plusieurs fois profiter de ce duo de 599 GTO.
Désormais, il y a deux catégories bien délimitées: ceux qui préfèrent rester à
l'abri,
comme cette Porsche 911 GT1 qui n'a pas mis le nez dehors de la journée
Et ceux qui veulent rouler coûte que coûte
parmi lesquels une Audi A4 DTM.
La GTE s'est décidée a rester au sec finalement.
Le parking prend des allures fantomatiques.
Une combo originale de California One to one.
Pauvre Lusso.
L'arc en ciel formé par la pluie sur le toit éléctrochrome d'une Superamerica
n'est qu'une illusion, la pluie est bien installée.
C'est en voyant l'une des 599 GTO se diriger vers la pitlane que je décide de
repartir une dernière fois vers le bord de piste. Après tout, avec la voiture
c'est facile.
La GTO est bien en train de tourner
mais ce sont les Scuderia qui font le spectacle à coups de travers magistraux.
Le moins que l'on puisse dire est que la météo ne s'arrange pas.
Je rejoins Vincent sur son spot de prédilection.
La Maserati qui faisait des donuts sur le parking ce matin a décidé de venir
drifter elle aussi.
Quand à la TZ, elle continue son festival.
J'avoue que devant ce genre de spectacle, qui n'arrive tout de même pas tous les
matins, j'ai souvent tendance à vouloir assurer les images qui sont déjà par
nature très fortes.
Alors que de fait, c'est là que la prise de risque est la plus payante car quand
on additionne le coté spectaculaire de l'action avec la dramatisation apportée
par les basses vitesses, tout est réuni pour avoir des images exceptionnelles.
Avec évidemment le risque de se retrouver bredouille si le filé est mal maitrisé. Heureusement, sur une rafale, j'arrive souvent à dégager une voire deux images à la netteté acceptable.
En tout cas, merci à Thomas d'avoir lancé ce défi.
Globalement, les autres pilotes sont plus sages.
Pour terminer, le pilote de la Scuderia blanche nous offre un impressionnant
festival de drift en prenant toute la courbe en dérive avant de balancer la
voiture dans l'autre sens pour passer le virage suivant toujours en glissade.
Magistral.
La piste devient silencieuse. Il est 17h30, le moment d'aller se sécher à
l'hôtel et prendre une bonne douche. Rendez vous est pris avec tout le monde
pour un repas dans un restaurant de Nürburg. Une soirée très agréable même si la
fatigue se lit sur le visage de certains, en particulier ceux qui ont roulé une
partie de la nuit pour arriver aux aurores. Demain, la météo annonce un temps
plus favorable, espérons qu'elle aura raison afin que ceux qui sont restés
cachés puissent sortir et que nous puissions faire des images différentes de
celles d'aujourd'hui.
Puisque les Modena Track Days ont tout de
même pour thème principal notre chère marque au cheval cabré, je profite de ce
reportage pour faire une petite digression. En effet, le 27 juillet dernier,
Luca di Montezemolo a annoncé les résultats de Ferrari pour le premier semestre
2011, et ils sont excellents. Il s'agit même du record historique en terme de
chiffre d'affaire, à 1 milliard d'euros (+19.6%) et de livraisons avec 3577
voitures (+11.8%). Le bénéfice net est en forte augmentation de 23.5% à 91.8
millions d'euros.
Ces résultats sont le fruit du succès de la 599 GTO et de la SA Aperta, qui
redynamise les ventes de V12, et des bonnes performances des V8. Les V12 sont
certes des séries limitées mais dès cet été, les livraisons de FF vont commencer
et je suis prêt à parier que la voiture va cartonner.
Le communiqué de presse annonce que 100% des voitures vendues ont été
personnalisées par les clients, ce qui semble une évidence, mais surtout qu'un
nouveau programme de personnalisation sera lancé en septembre sous le nom de
Tailor Made. Ce programme, différent des ateliers One to One, devrait permettre
d'aller plus loin dans le choix des matériaux et des couleurs. En d'autres
termes, Ferrari officialise une pratique qui avait déjà lieu avant mais parions
que le stand Ferrari à Francfort devrait être spectaculaire si l'on y trouve
comme je l'espère la 458 Italia spider et une démonstration du Tailor Made.
Depuis quelques reportages sur Arthomobiles, vous avez vu de nombreuses 458 de
compétition, que ce soient les GT3, GT2 ou Challenge ci dessus. De fait, la
marque annonce avoir déjà écoulé 176 Italia de compétition toutes catégories
confondues, ce qui est vraiment impressionnant.
Pour ce qui est des modèles de route, l'Amérique du Nord est plus que jamais le
marché N°1 de la marque avec 939 voitures livrées, en augmentation de 23.2% par
rapport à 2010 (eh oui, plus d'une Ferrari sur quatre traverse l'Atlantique). La
Chine (+ Hong Kong et Taiwan) devient le second plus grand marché avec 378
voitures (+116%!!) devant l'Allemagne (337). Le Royaume Unis bondit de 50% à 289
livraisons alors que le reste des pays reste en ligne avec 2010. Apparemment,
tous les pays ne connaissent pas la même sortie de crise (encore que je pense
que beaucoup de voiture du Moyen Orient sont immatriculées en UK).
Ferrari a donc tout lieu d'être confiant, et la FF devrait permettre à
l'entreprise de battre tous les records à la fin de l'année. Au niveau du
merchandising, les ventes augmentent de 45% grâce à l'ouverture de nouveaux
Ferrari Store (celui d'Abu Dhabi a déjà enregistré plus de 600 000 visiteurs) et
les ventes sur internet ont augmenté de 40%.
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