Réveil à 7h00. Des mécanos du Kessel Racing sont eux aussi venus s'enterrer ici, je ne suis donc pas le seul. Il fait jour mais le temps est tout aussi gris qu'hier. En partant, je fais tout de même une photo de l'entrée des lieux, pour vous montrer. Apparemment il doit s'agit d'un ancien monastère. Idéal pour les séjours romantiques en amoureux mais beaucoup moins pour les technophiles qui voyagent léger. Finalement, j'aurais mieux fait de retourner au camping du Mugello Verde, même si le container d'il y a trois ans ne m'avait pas laissé non plus un souvenir impérissable.
J'arrive au circuit à 08h00, bien assez tôt: tout est encore très calme. Je fais d'abord un tour dans les stands des F1 pour admirer un peu le mécanisme d'horlogerie de cet bijoux.
En me dirigeant vers les tentes d'hospitalité, j'aperçois tout au fond une 599XX
très bizarre: elle est pourvue d'une longue lame à l'avant, d'un échappement
directement derrière les roues avant et d'un énorme aileron arrière. Il s'agit
de la 599XX EVO qui va être présentée à quelques happy few à l'occasion de ces
Finali. La FXX EVO n'avait pas du tout été modifiée esthétiquement, alors qu'ici
les changement sont vraiment importants. Evidemment, dès que je fais mine de
m'approcher, un cerbère surgit: photos interdites. Je vous en mets tout de même
une trouvée sur le net pour illustrer. Adieu l'élégance de la 599XX, le trois
quarts arrière superbe que j'aimais tant immortaliser... Priorité à
l'efficacité. Il est vrai que j'avais constaté dès hier que la 599XX semblait
manquer d'appui dans les virages humides. Le système d'aspiration situé dans le
coffre ne s'est peut être pas montré aussi performant qu'espéré. On peut
légitimement penser que la plupart des voitures qui tournent régulièrement vont
adopter le kit EVO. Toujours est il que Ferrari n'a absolument pas communiqué
officiellement sur l'EVOlution, dont on ne sait encore rien, si ce n'est que sa
présentation officielle aurait lieu à Genève (en même temps que la nouvelle V12
GT et la California M??)
Je fais retraite vers le parking où se trouvent trois 458 Challenge à la déco
très dépouillée. Il s'agit des voitures qui emmèneront certains clients pour des
baptêmes de piste.
J'aime cette sobriété qui ne brise pas les lignes.
Quelques voitures arrivent, principalement des pistardes. La Scuderia est
fortement représentée.
Je monte ensuite sur la terrasse du bâtiment principal pour changer de point de
vue et faire quelques images de haut.
Thomas me rejoint alors que les XX s'alignent pour la session à venir.
Tout à coup, la pitlane commence à se vider. J'ai à peine le temps de dire
"c'est l'heure de la photo officielle" que nous dégringolons les escaliers au
pas de course. C'est le seul moment où l'on peut avoir une vue des toutes les
voitures sans personne autour, une fois par weekend.
En passant au pas de course, j'ai constaté l'apparition de trois 458 Spiders sur
le parking. J'y reviens maintenant plus calmement.
La jaune est celle que j'ai croisée à Maranello jeudi. L'exclusivité aura donc duré
deux jours.
Je remonte ensuite sur mon perchoir.
J'en profite pour examiner la plage arrière et le toit des spiders sous un angle encore inédit.
Et je repasse de l'autre coté.
Le troupeau des XX entre en piste.
Ca passe fort dans la ligne droite des stands,
ce qui ne facilite pas les filés.
Là aussi, deux c'est mieux qu'une seule.
En réalité, je préfère les photos dans la pitlane que sur la piste
Ca va moins vite et l'angle est plus intéressant.
Il permet de détailler certaines personnalisations
et la peinture rouge de la piste offre un contraste intéressant avec certaines
couleurs
Une fois la session achevée, je descends sur la pitlane. La délégation Française
s'est étoffée avec l'arrivée de Laurent,
Olivier,
Raphaël et
Kevin. Ca va mitrailler. Je
retrouve la safety car.
qui semble attendre de pouvoir s'affranchir des limitations de vitesse.
Dans les boxes de la Gestion Sportive se trouvent trois F1 aux couleurs de la
Scuderia 2011. Sauf qu'il s'agit d'une F2008 et d'une F60. Voilà qui aurait dû
envoyer des signaux d'alarmes sur "l'évènement" du dimanche: la parade des F1.
Et voici les 458 de compétition. D'abord la 458 GT2 d'AF Corse, qui a remporté
cette année les titres en Le Mans Series (GTE Pro) et en ILMC.
C'est l'occasion de parler un peu de mes choix photos. Il est vrai qu'au début
du site, il était rare qu'un reportage contienne plus de 100 photos.
Aujourd'hui, il est rare que j'en sélectionne moins de 150. La raison principale est que
je n'aime pas choisir. D'ailleurs mes goûts ne sont pas forcément les même que
ceux de mes lecteurs. Donc quand j'ai plusieurs angles qui me paraissent
intéressants, je les mets tous et personne n'est obligé de regarder toutes les
images, il suffit de cliquer sur le thumbnail qui vous tire l'œil.
Thomas me disait qu'il ne sortait généralement qu'une seule photo par "situation", et que le reste n'était que doublon. Je ne vois pas tout à fait les choses de cette façon, avant tout car j'essaie de faire un reportage le plus complet possible et non un "best of" pour Flickr (même si celui ci existe aussi par ailleurs). Je ne peux donc pas me contenter d'une douzaine de très belles images. J'ai donc pris le parti de sélectionner aussi des photos un peu moins réussies techniquement (en particulier au niveau de la netteté) pour donner une vision plus exhaustive de l'évènement et des forces en présence. Pour moi, une 599XX foncée, une rouge et une claire sous le même angle ne représentent pas un doublon mais une palette représentative de ce que j'ai vu, qui m'a plu et que je souhaite vous faire passer. Voilà, je n'ai pas à me justifier mais il est possible que certains d'entre vous trouvent parfois que je publie plusieurs fois la même image. Si je choisissais, ce ne serait pas forcément celle à votre goût qui serait retenue.
Voici une 458 GT3, appartenant elle aussi au Team AF Corse
et une autre GT2, qui court en ALMS sous la bannière Risi Competizione. L'équipe
américaine a connu une année 2011 très difficile après les victoires de classes
obtenues au Mans en 2008 et 2009 avec les F430. Je leur souhaite plus de
réussite pour 2012.
Dehors, les 458 Challenge démarrent pour leur tour de mise en grille.
J'entre sur la piste pour remonter la grille de départ, safety car en tête.
Les voitures viennent se positionner les unes après les autres.
Il y a même des grid girls mais aucune ne m'a vraiment séduit au point de faire
lever mon objectif.
En tout cas jusqu'à ce que je tombe sur ce groupe de cinq Ukrainiennes
directement affrétées pour soutenir un concurrent russe.
Toutes très jolies.
Au coup de sifflet, j'évacue la grille et remonte encore une fois sur la
terrasse. J'ai un peu la flemme ce matin.
Tandis que les voitures défilent sur la piste,
les jeunes slaves arrivent pour encourager leur poulain. Une bonne occasion pour
leur demander un petit shooting au calme.
A la fin de la course, je me dirige vers la cérémonie du podium. Les voitures
les mieux placées sont garées juste en dessous. Je me place coté opposé.
Et bien m'en prend car soudain des précipitations abondantes s'abattent sur la
voie des stands. Comme le chantent en cœur tous les samedis en boite les fans
de LFMAO: champ-aign shower!!
Dans les boxe de la gestion sportive, voici le casque de Gianmaria Bruni, qui
arbore un hommage à Marco "Super Sic" Simoncelli.
Et à l'arrière se trouve Giancarlo Fisichella qui se prête (sans zèle excessif)
à une petite séance photo avec une spectatrice (que son père reconnaitra peut
être).
Je repasse devant l'hospitalité
en direction du parking. Une 599 GTO a fait son apparition, d'un rouge assez étrange.
Une challenge à vendre, pour les amateurs
et mon second duo de FF.
Coté piste, c'est au tour des F1 de se lancer.
412T2, F300,
F2002, F2005
Les gentlemen drivers sont concentrés. Rien que le démarrage est une gageure, exercice difficile devant un public attentif.
Le plateau est tout de même impressionnant
et devinez quoi? Je remonte. Encore. Là, ça fonce encore plus que les XX.
La plus ancienne est cette 312 T ex Regazzoni
suivie de cette F1 87.
Retour au stand. De là haut, on peut facilement juger de la part de plus en plus importante occupée par la soufflerie dans la conception des voitures
Et c'est l'heure de la photo. Mais cette fois je ne cours pas en bas.
Je descends tranquillement et fait un Nième détour par le parking, juste pour voir. Voici justement une 599 autre GTO qui arrive.
C'est l'heure de manger. Je retrouve les autres et nous partons en quête d'une table libre pour nous livrer à une orgie de charcuterie Italienne, de pâtes et de pizza. Miam. Après ça, il faut marcher un peu pour éliminer. Thomas et moi décidons de repartir en piste pour la session de XX. Passage par la pitlane
Petit rappel:
Nous repartons vers Bucine, le virage n°14, mais à l'intérieur cette fois.
Les freins chauffent un peu.
Nous progressons vers Biondetti, le virage n°13 qui est en fait un gauche - droite.
Vous allez comprendre pourquoi j'ai tenu à parler de photos ressemblantes un peu plus haut, car en voici une bonne rafale.
L'endroit se prête particulièrement bien aux images avec plusieurs voitures
et je dois dire que je les aime toutes.
Ce sont tout de même des voitures rares donc en avoir deux ou trois en action
sur une seule photo est un privilège.
A Spa, j'avais noté que le fond de la photo était très important pour Vincent et
Thomas, alors que je m'en préoccupais assez peu (à tort sans doute). Le circuit
du Mugello est encaissé au milieu des montagnes et la Toscane est naturellement
une région magnifique, surtout parée de ses couleurs d'automne. Mais malgré tous
ses efforts, Thomas n'a pas encore trouvé le point qui permette de s'affranchir
des barrières pour n'avoir qu'un décor naturel derrière les voitures. En tout
cas jusqu'à maintenant. Je le vois partir vers le virage 12, Correntaio. Au bout
d'un moment, enfin lassé de faire mes images au même endroit, je pars à sa
poursuite.
Il s'est installé au bout de la ligne droite, juste à l'entrée du virage. Un
décrochement dans le mur de protection pour l'accès des véhicules de levage
permet de se mettre au ras du sol. La sécurité est à peu près assurée car nous
sommes au bout d'un assez long bac à sable. Revers de la médaille, la piste est
assez loin. Un autre photographe est présent avec un 500mm, ce qui parait
optimal. Pour ma part, je mets le 300mm.
Etant arrivé assez tard, il ne reste qu'un ou deux tours dans la session. Le
fond est effectivement bien sympa. j'aurais bien mis plus d'images mais c'est
tout ce que j'ai réussi à faire. En tout cas, merci à Thomas d'avoir découvert
ce point de vue intéressant. Pour le coup, le temps gris nous est favorable,
sans quoi nous serions à contre jour.
Le recadrage nécessaire est assez important du fait de l'éloignement donc la
netteté n'est pas optimale hélas.
Il commence à pleuvioter. Thomas plie les gaules. Pour ma part, je décide de
rester encore un peu. Il y a une manche de 458 Challenge à suivre. Dès le
deuxième tour, certaines voitures commencent à souffrir. Il faut dire que les
manches de Challenge s'apparentent souvent à des autos tamponneuses. Je pense
que Ferrari doit faire de bonnes affaires en vendant les pièces de carrosserie
après chaque course.
Il reste encore quelques F430, qui ont un classement spécifique mais je pense
que les 458 vont vite devenir le seul modèle en piste.
Le premier safety car ne tarde pas. Je décide de bouger. Je m'arrête un moment
au niveau du pif paf pour profiter de la file de voitures qui suivent la voiture
de sécurité.
Cette fois, plus le choix, je dois passer en mode Manuel. Sinon, face aux pleins
phares, les photos seront toutes sous exposées. Je sais que le mode Manuel est
le mode de choix des photographes professionnels mais il demande une vigilance
constante pour adapter les réglages à chaque changement de luminosité. Au risque
de loupés en cas d'oubli. Et je n'ai pas encore la discipline et la rigueur
nécessaire à ces ajustements permanents. Pourtant, le mode M présente des
avantages, en particulier celui de conserver un rendu identique sur toutes les
photos, là où les modes Tv ou Av vont rendre des différences significatives entre
la photo d'une voiture blanche et d'une voiture noire par exemple. Donc, je fais
mon ajustement sur la piste vide et quand la lumière des phares vient illuminer
le capteur, celui ci n'est pas désorienté.
La course est relancée. J'essaie de prendre quelques disques rougeoyants.
Mais un deuxième Safety Car est déclenché peu de temps après. je décide de
rentrer au paddock. Le temps que j'y arrive, la course se termine par un drapeau
rouge.
Le programme de la journée est terminé. Je vais faire un tour sur le parking.
J'y retrouve l'assortiment de FF.
Cette 612 argentée avec les jantes Challenge fait encore bonne figure.
Voici la GTO aux feux arrière fumés que j'ai vu arriver tout à l'heure. Les
capuchons rouge au milieu des roues sont de mon point de vue une faute de
goût.
Je ne suis pas favorable au personnalisation sur les Ferrari mais cette 575
revue et corrigée par Panzani Tuning est acceptable. Il s'agit d'une société
basée à Florence, tout près d'ici.
C'est l'heure du départ pour de nombreux spectateurs et pilotes.
La nuit tombe, il est temps d'aller chercher le trépied. En fait elle tombe
quasiment depuis 15h00 mais là, c'est pour de vrai. Dans les tentes des
Challenge, certains se préparent à une nouvelle nuit très courte.
Sur la pitlane, j'ai la chance de croiser la 312 T.
Comme d'habitude, je traine un peu dans les boxes.
Dehors, il ne reste quasiment plus personne. J'en profite pour retourner voir
les Spiders.
Dès que je vois un ciel un peu contrasté, j'ai le réflexe d'appuyer sur le
bouton qui permet d'enregistrer un RAW, au cas où j'arriverais à en tirer un
traitement sympa.
Voici un premier HDR, mais que je trouve un peu trop appuyé au niveau des
voitures.
je continue en me tournant vers les 458 Challenge. Là encore, je pars sur un
traitement HDR assez poussé coté sombre. Je redéveloppe ensuite le RAW
uniquement sur le rendu des voitures avant de réinsérer les 458 dans l'image
précédente à l'aide d'un masque de fusion. Un nouveau calque avec masque de
fusion me permet de désaturer certaines couleurs indésirables, comme un flare ou
un reflet de phares en bordure de l'image. Réalisés au feeling, ces deux post
traitements sont les photos que je préfère du weekend. Sur la seconde, j'ai
ajouté un peu de violet dans le ciel pour accentuer le coté un peu "fantasy".
Je m'attarde encore un moment sur la 599 SA Aperta avant de quitter les lieux.
Je suis fourbu et une fois arrivé à "l'hôtel", je n'ai même pas le courage de repartir manger avec les autres. Le temps de remettre le matériel d'aplomb pour demain et dodo.
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