L'avantage du camping, c'est que l'on peut se lever à 8 heures et être sur le circuit à 8h30. Pendant la première course de F430, je me promène un peu du coté de la pitlane. L'occasion de voir de près l'impressionnant moteur de la FXX et de constater que les F2008 sont déjà prêtes pour la démonstration de demain.
Une des 308 attend déjà devant la tente. J'aime particulièrement celle ci avec ses deux phares dans la calandre.
Au bout de quelques minutes, des moteurs se mettent à rugir sous la tente des historiques. Les voitures du plateau C commencent à sortir avant la mise en grille pour la première course. Assurément l'embouteillage promet d'être spectaculaire. La 312 P, somptueusement plate, fait figure de bonne élève en tête du cortège.
Le pilote de la P3 est plutôt détendu à quelques minutes de prendre le volant.
La 250 et la 330 GTO offrent un spectacle que je n'avais plus revu depuis Moroso en janvier.
Les 365 GTB/4 sortent à leur tour, accompagnée d'une 275 GTB fumante
Puis c'est au tour des 512 de prendre leur place dans la queue. Cette fois il y a vraiment beaucoup de bruit.
Je ne demande pas mon reste et je saute dans une navette qui longe la piste pour transporter les photographes d'un point à un autre. Je jette d'abord mon dévolu sur le virage au bout de la ligne droite, celui à l'intérieur duquel nous étions hier. Cette fois, je suis à l'extérieur pour prendre les voitures de l'arrière car le soleil a percé les nuages et les voitures arrivent en plein contre jour. Les historiques passent d'abord derrière le safety car. En fin de peloton, j'ai la surprise de voir passer la 348 des pompiers. Je ne compte plus le nombre d'années pendant lesquelles j'ai vu cette voiture derrières les Formule 1 à chaque Grand Prix d'Italie, et la voici sous mon nez. Je ne pense pas que les pompiers en ait une par circuit.
Et la meute est lâchée.
Certains concurrents prennent des précautions alors que d'autres sont beaucoup plus chauds. Heureusement on évitera les mésaventures du Nürbürgring ou du Mans Classic et à ma connaissance aucune voiture ancienne n'aura été froissée durant ce weekend.
Au bout de quelques minutes, je marche le long du virage pour prendre les voitures de face à la sortie de cette grande courbe rapide.
Je vous laisse apprécier le spectacle.
Et ça tourne, et ça tourne. Je ne loupe un seul passage de la 312 P bien sûr.
Je reste ensuite en place pour les deux groupes de F1 Clienti.
Les bolides étant pilotés par des amateurs fortunés, le rythme est plus ou moins élevé en fonction des compétences ou du cœur de chacun. Evidemment on est toujours loin des freinages et des passages en courbe des professionnels. Même si des fois, la voiture échappe quand même au contrôle de son propriétaire.
C'est au tour du deuxième groupe d'entrer en piste, avec la 333 SP.
La 312 B3 'chasse neige' est enfin en piste, alors qu'elle n'a pas tourné la veille.
Des voitures diamétralement opposées sont en piste, des débuts du Championnat du Monde à l'époque moderne.
en passant par les intermédiaires
Voici l'entrée de la ligne droite: on voit bien derrière le relief qui maintient le circuit dans la brume une bonne partie de la matinée.
Aujourd'hui c'est l'inverse d'hier, on mange tôt pour être sur la piste à 12h45 pour les FXX. Je retrouve Thomas. Près de la tente ou se prennent les repas, un espace a été installé où est en exposition la gamme actuelle plus deux voitures sortant de la division Classiche. Quand nous nous présentons avec les pass médias, nous nous faisons refouler, ce qui est pour le moins étrange. Nous laissons tomber pour l'instant avec la ferme intention de revenir ce soir quand l'affluence sera moindre. Evidemment on ne fait jamais un déplacement sans passer par le parking qui jouxte le paddock, histoire de vérifier les arrivées. Je ne m'étends pas trop sur la parking, il y a peu à en dire ce samedi. Une seule F40 et une grande majorité de F430 dont une proportion étonnante de Scuderia.
Pas mal de 599 également, de la noire à la blanche nacrée, que je trouve toujours aussi magnifique avec les jantes challenge.
Un petit malin a anticipé la présentation de la Scuderia Spider mais il n'avait pas pensé que celle ci aurait des jantes spécifiques. Enfin une originale 612 Sessanta bicolore.
Mais assez parlé du parking, 13 FXX prennent possession de l'asphalte (celle de Schumacher restera au garage jusqu'au lendemain). Les voir débouler en meute est un spectacle ébouriffant.
Le soleil joue à cache cache avec les nuages, les conditions sont idéales. On commence par des vues de profil.
La N°23 que j'étais allé voir chez Modena Cars à Genève, qui est passée du rouge au noir.
Je me déplace ensuite vers le virage suivant. Le chemin s'élève un peu ce qui permet d'avoir une vue plus plongeante.
Au bout de ce court bout de droit, il y a un freinage un peu appuyé. Les disques de freins rougissent légèrement. Voilà qui me donne des idées pour la dernière session de ce soir.
La séance va se terminer, je retourne sur mes pas vers l'entrée des stands, au pas de course. La 31 s'élance une dernière fois vers la longue ligne droite où elle dépassera sûrement les 300 km/h
puis les voitures rentrent au pas vers leur boxes pour quelques heures.
La vie de photographe automobile se résume manifestement à arpenter les circuits en tous sens. Nous repartons donc à nouveau dans l'autre sens pour rallier un autre point sur le circuit que Thomas connait. En chemin, une des California passe à fond de train. Manifestement la tenue de route est excellente.
Les plateaux A et B historiques se rangent derrière le safety car pour leur course.
Les Ferrari sont sous représentées dans cette catégorie, ce sont les Maserati qui bouchent les trous et qui dominent les débats. C'est cette 300 S qui l'emporte.
Attention la portière !
Comme vous pouvez le voir, à quelques mètres de distance on peut voir passer les voitures de derrière puis revenir en bout de ligne droite. Un très bon coin pour observer les Tour de France.
et les quelques autres Ferrari du plateau
Petit clin d'œil aux Lamborghinistes avec le seul véhicule de leur marque préférée qui ce soit approché du Mugello ce weekend
Les Challenge reviennent pour la dernière course de la journée, au soleil couchant. Et ça va être du grand n'importe quoi. La course est neutralisée dès les premiers tours, les voitures sont massacrées,
Sous drapeau jaune, la 319 s'empale sur la voiture qui la précède avant de la dépasser puis s'ouvre un chemin d'un coup de portière au tour suivant. Certains "pilotes" ont manifestement du mal à garder leur sang froid et à respecter les règles de base du sport automobile. On est clairement dans une formule de promotion amateur, pas dans une discipline professionnelle.
Après le jeu de massacre, les FXX vont revenir mais le soleil a définitivement disparu. Ce n'est pas grave, je n'ai qu'un seul objectif pour cette session: les freins chauffés au rouge. Ca tombe bien, nous sommes positionnés à quelques mètres d'un assez gros freinage. Mais d'abord, quelques vues de face.
Il est temps de me positionner là où çà freine. On va voir les propriétaires qui attaquent et ceux qui ont le pied trop léger sur la pédale de gauche. On y va par ordre de numéro croissant? Action !
Et de douze, pas de trace de la N° 26 qui ne tournait apparemment pas. Incontestablement deux des plus gros cœur au freinage sont les pilotes de la N°28 et de la N°99 mais quelques autres se débrouillent bien également, tandis que certains jouent un peu petit bras.
J'ai tenté aussi quelques gros plans mais il y en a tellement peu de réussis...
Certaines voitures de course comme la Murcielago GTR par exemple dégagent des flammes énormes au rétrogradage. Sur la FXX, les flammes sont très très fugitives. Cependant j'ai tellement rafalé pour prendre les freins que j'ai eu la chance d'en attraper exactement 3 (sur 400 photos environ juste sur cette session). Coup de bol, les photos sont quasiment nettes, alors qu'il y a quand même eu un paquet de déchets.
Sur l'ensemble du weekend, ce sont les FXX qui m'ont le plus impressionné. Je ne les avais jamais vraiment vues tourner jusque là. Beaucoup de Formule 1 ont tourné durant ces trois jours mais ce sont les FXX qui m'ont scotchées. Elles sont belles, elles font un bruit magnifique (rien ne peut remplacer un bon gros V12), elles sont incroyablement rapides, bref, ce sont de vraies bêtes de course et les voir donne vraiment des émotions fortes.
Une nouvelle fois la nuit est tombée sur le circuit du Mugello. Une nouvelle fois nous remontons récupérer les trépieds dans les voitures avant de redescendre. Nous retournons vers le display où l'entrée nous a été refusée à midi. Cette fois pas de problème, nous pouvons entrer. Le responsable nous propose même de faire écarter les gens pour nous permettre de prendre nos photos, une fois qu'il a vu notre pass média. Sur la partie réservée à Classiche, une Daytona jaune et une superbe 250 SWB rouge.
Parmi les autres voitures dignes d'intérêt, une California bien sûr et une 430 Spider d'un magnifique bleu nuit.
Juste à coté, dans la salle ou nous avons mangé le midi, des tables ont été redisposées pour le diner de gala de ce soir. Sur l'estrade, les deux Scuderia Spider 16M dominent les débats. Une nouvelle fois nous hésitons à entrer, la surveillance étant un peu plus serrée. Au moment où je veux prendre une photo depuis la porte, un monsieur se fâche tout rouge contre l'équipe de sécurité. Passons à autre chose. Devant la tente, sur une pelouse artificielle, deux F430 GT2 sont présentées. Il s'agit des voitures qui ont remporté les 24H du Mans et le Championnat FIA GT. C'est tout à fait autre chose que les 430 Challenge.
Nous nous glissons ensuite dans les boxes ou nous retrouvons l'Enzo jaune remisée à coté de la 333 SP. Un pur moment de bonheur pour un photographe que cette ambiance très particulière.
Juste à coté, une des 312 T attend tranquillement le lever du jour.
Dehors, nous décidons avant de partir de refaire une petite séance nocturne. Premières victimes, deux 599, une rouge mais surtout la nacrée qui se prête à merveille à l'exercice, d'autant que ses codes semblent être restés allumés.
La F430 Spider couleur crème que j'avais croisée à Maranello vient apparemment d'arriver. Comme la 599 nacrée, celle ci a des spécifications que je trouve de très très bon goût. On passe pas mal de temps autour de celle ci (surtout du fait que Thomas n'a pas de télécommande et doit attendre à chaque fois la fin du retardateur :P ). Le propriétaire d'une 456 GT garée juste à coté nous propose même de déplacer sa voiture pour nous laisser plus de champs. Merci à lui.
A 19h00, il est temps de rentrer au camping ou nous retrouvons une bande de joyeux drilles Nantais fanatiques de Ferrari. Ils descendent à Maranello au minimum tous les 6 mois et s'emparent de tout ce qui n'est pas solidement attaché (une aile de la voiture bien malmenée d'Ange Barde par exemple, avec sa permission bien sûr!). Je les avais déjà croisés au Cavallino Classic et au Mans Classic. Autant dire que notre soirée n'a pas été triste avec eux, on a vraiment bien rigolé. Demain, présentation de la Scuderia Ferrari 2008 et retour à la maison.
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