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L'année dernière, j'avais bien apprécié ma première visite aux Dix Mille Tours, organisés au Castellet par Peter Auto. C'est donc avec plaisir que je m'apprête à y retourner cette année, même s'il s'agit de la troisième manche du Classic Endurance Racing à laquelle j'assiste cette année, après l'Age d'Or et Le Mans Classic.

La journée d'hier a été rude au Mondial donc je vais être raisonnable et ne pas partir trop tôt, comme l'an dernier. L'objectif est d'arriver à temps pour les essais des Groupe C, des voitures qu'il reste très rare de voir en piste. Je démarre donc un peu après 6 heures. Il est environ 11h30 quand j'arrive sur le plateau du Castellet. Arrêt au Grand Prix Hotel, puis au parking, la navette me dépose devant le paddock où trône la Zonda de Tiziano Carugati. Je passe ensuite en salle de presse pour récupération d'une chasuble et je suis fin prêt.

       

Non loin de là se trouve une Ultima GTR.



Direction la pitlane. J'ai décidé d'y passer l'après midi. Pas de piste aujourd'hui. D'emblée, je tombe sur deux Groupe C qui n'étaient pas là l'année dernière. Cette Nissan R91CP, châssis R90C/07, aux couleurs STP

       

et cette Gebhardt C91. Je crois que c'est la première voiture que je croise avec la célèbre livrée Momo. Elle a d'ailleurs été pilotée par Gianpaolo Moretti en IMSA GTP en 1991, avec un moteur Audi Turbo. Passée au Cosworth, elle a ensuite couru en Interserie mais toujours avec des résultats décevants.

       

Juste à coté se trouve une autre Nissan, une R90CK, châssis R90C/05.

       

Et cette Jaguar XJR-16, châssis 191.

       

Bon, j'ai un peu d'avance. De nombreuses voitures sont déshabillées et le soleil tape juste sur l'avant. Hormis pour cette Lancia LC2, le châssis 007.

       

Je décide donc de passer coté paddock. L'emplacement où se trouvaient les voitures du BPR l'an dernier est désormais réservé aux camions. Cette Porsche 356 Carrera GTL Abarth expose son superbe palmarès sur son aile.

       

Et avec cette 904 GTS, je découvre que le petit trou dans le flanc sert à lever la voiture. On en apprend tous les jours.

Une 275 GTB, le châssis 6663, magnifique en jaune, est de passage.

En passant du coté du paddock du CER, je tombe sur les deux Ferrari 512 des frères Read, en pièces détachées.

       

Le châssis 1004 a bien changé depuis l'an dernier, avec notamment un tout nouvel arrière.

       

Mais le principal changement est plutôt une mauvaise nouvelle: certaines voitures se sont vues imposer des silencieux disgracieux pour des questions de normes de bruit. Etrange sur un circuit comme le Castellet qui n'a quasiment aucun riverain. En tout cas, j'ai cru comprendre que certains propriétaires l'avaient fort mal pris. Regardez la différence entre 1004 cette année, à gauche, et l'an dernier, à droite.

       

L'intérieur des deux sœurs est aussi différent.

       

A coté du gros V12 Ferrari, le petit Cossworth à l'air minuscule.

Les évènements Peter Auto ont leurs abonnés.

Sous les autres tentes, je trouve cette Porsche 908/3, cette Daytona Competizione, 13219,

       

et surtout cette Ford GT40, le châssis P/1078 qui est un inédit pour moi. Il va venir enrichir la page dédiée aux châssis GT40.

Voici également deux rares prototypes Alfa Romeo.

Autre duo, de Ferrari FF. Je dois dire que je me suis lassé très rapidement du mat.

Il est 13h30, les Groupe C vont entrer en scène. Cette Porsche 962 s'élance déjà.

       

Les deux Lancia LC2 la suivent.

       

Ainsi que la Gebhardt.

       

Ensuite, deux écoles s'affrontent. Certains reviennent au stand très souvent. Alors que la Mercedes, par exemple, restera en piste durant toute la session.

       

Dès qu'une voiture est immobilisée, les mécanos se ruent dessus,

pour contrôler la pression des pneus en particulier.

       

La journée de la Sthemo est déjà finie.

C'est une évidence, plus les voitures sont rapides, plus il faut être prudent dans la pitlane. L'arrivée de chaque voiture est signalée par une sirène. De plus, les Groupe C ne sont pas du tout conçues pour aller doucement. L'embrayage est en mode on - off. Pour démarrer, le pilote donne un coup de gaz et la voiture bondit en avant.

       

       

Certaines repartent à la poussette.

J'adore le look de cette Nissan. Et la couleur évidemment.

Le ballet se poursuit régulièrement.

       

Changement de pilote,

et ça repart.

       

Une autre 962C

       

Je ne vais pas mentir, le plateau est un peu décevant pour quelqu'un qui vient pour la deuxième fois. Par rapport à Spa Classic, il manque une Mazda 767B, deux Porsche 956 dont une Rothmans et une Sauber Mercedes C11. Qui plus est, une Jaguar XJR8 Silk Cut annoncée dans le programme est absente.

       

       

Cela dit, comme l'année dernière, c'est mon moment préféré. La pitlane est presque déserte, il n'y a pas de frénésie.

J'ai le temps de me poser tranquillement, de regarder autour de moi et de poser mes images.

       

       

Je peux même me coucher à plat ventre.

       

       

C'est assez rare que je fasse du détail.

       

       

Je passe brièvement au 1/30. C'est peut être un peu exagéré.

       

L'année dernière, la Porsche ADA avait démarré dans un immense nuage de fumée. Je me tiens prêt mais cette année, c'est plus calme.




Fin de session, les concurrents rentrent pour la dernière fois.

       

       

       

Pour cette photo de la Gebhardt, je suis juste derrière un panneau posé sur un socle. La voiture arrive comme une balle. Je recule de trois pas juste avant qu'elle n'oblique vers le stand et ne fasse reculer le panneau de 30 centimètres. La vie de photographe en pitlane en F1 ou en WEC doit être riche en adrénaline.

Les voitures sont rentrées dans leurs stands. C'est terminé pour les Groupe C aujourd'hui.

Les concurrents du Nastro Rosso entrent en piste immédiatement.

       

Carlos Monteverde est évidemment l'un des premiers à se présenter.

       

Il sera poursuivi par une cohorte de Bizzarrini.

       

Les Ferrari et Alfa Romeo sont bien sûr de la partie,

       

       

       

et le plateau s'élargit progressivement, avec cette Osca 1500 TN et deux Simca Abarth 1300.

       

Réservé aux Italiennes, le Nastro Rosso sait aussi accepter quelques hybrides, comme la Cooper Monaco

       

ou la Porsche 356 GTL Carrera Abarth

       

Mais la vraie bonne surprise est l'engagement de pas moins de cinq Châssis Court.

       

       

Hormis pour un changement de pilote, les voitures ne rentrent quasiment pas en pitlane pendant la séance.

       

Du coup, je trouve un box avec la Jaguar XJR-16 seule, à moitié déshabillée. Une situation presque identique à celle de la Mercedes Sauber l'an dernier. Un moment privilégié, j'en profite.

       

       

A 15h00, c'est au tour du CER 1 de rouler. Ce n'est pas Le Mans Classic mais le plateau est tout de même superbe, avec de nombreuses voitures très prestigieuses. Plusieurs Ford GT40,

       

Porsche 908/3 et 908/2

       

et 911 RSR

       

les Ferrari 512

       

et les conversions de Daytona Groupe IV.

       

Voici une Lotus 30, un modèle équipé du moteur V8 Ford 4.7 litres de la GT40, dont le châssis avait bien du mal à encaisser la puissance. Celle ci est le châssis 30/L/7.

       

D'autres gros cubes américains.

Raretés toujours avec la Ligier JS3 et l'Alfa Romeo T33 TT

       

Enfin, cette Lola porte la marque de la prestigieuse collection ROFGO sur sa carrosserie.

Je passerai sûrement la majeure partie du samedi en piste mais je m'approche tout de même de l'entrée de la pitlane pour voir les voitures rouler un peu.

       

       

La Porsche 5LT de Monteverde m'avait échappé jusque là mais elle est bien en piste. Malheureusement, c'est la seule séance où je l'ai vue rouler de tout le weekend.

       

Comme je l'avais constaté à mes dépens à l'Age d'Or, le plateau a tendance à s'étioler au fur et à mesure que le weekend avance.

Dans la pitlane, on est loin de l'ambiance feutrée des Groupe C ou du Nastro Rosso. Chaque voiture est entourée d'une armada de mécaniciens / courtisans.

       

Voici une séquence de l'arrêt de 1024.

       

       

               

J'ai l'esprit de plus en plus ouvert mais j'avoue que je ne suis pas encore vraiment entré dans ma période Lola Cars.

       

Je ne sais plus à qui est ce moteur Ford mais il reste un modèle de compacité.

Cet échappement est à la Sthemo en revanche. Il y a au moins ça qui est beau.

La Jaguar est bientôt en pièces détachées.

       

La pitlane devient plutôt calme pendant que les pilotes essaient de sortir un temps.

       

       

Encore un coup d'œil aux Groupe C et je traverse un stand pour ressortir coté paddock.

       

       

Une des Châssis Court revient du parc fermé.

       

J'ai un moment cru que l'une d'elle était inédite pour moi mais en ce qui concerne les châssis court, ça devient dur pour moi d'en voir des nouvelles.

Je fais un tour sur le parking club. Il y a quelques voitures sympas.

       

       

Puis je tombe sur cette McLaren que je n'avais encore jamais vue. A priori il s'agit de M12-60-06, une voiture qui a couru en Can Am avant d'être convertie (/reconstruite) en coupé.

               

       

       

       

Je ne peux évidemment pas passer à coté du duo de 512, avant que les carrosseries ne tombent là aussi.

       

Non loin de là se trouve un autre duo, mais de Porsche 356 cette fois, avec ce splendide Speedster.

       

La 250 LM est bien seule.

       

Je reviens coté piste, mais sur la terrasse au dessus des stands cette fois.

       

Les essais du Sixties Endurance sont en cours, une série regroupant les voitures d'Endurance pré-63. C'est le plus gros plateau, avec près de 80 voitures engagées.

       

Certains ont déjà eu quelques problèmes.

Une autre Châssis Court.

       

Avec autant de voitures, la voie des stands est animée.

       

       

Evidemment ce ne sont pas les DB2 qui dominent la série,

       

mais bel et bien les AC Cobra, qui sont présentes en grand nombre. La victoire va forcément se jouer entre elles.

       

       

A priori l'immense majorité est authentique.

       

       

Le programme est très serré. A 17h15, le CER 2 se présente dans la ligne des stands. C'est la catégorie des brutes.

       

       

Il est temps de redescendre sur le plancher des vaches.

L'Alfa 33/TT/12 se montre un peu capricieuse.

       

       

Coté Groupe C, ça bosse toujours dur.

Une des nombreuses Lola.

Je préfère m'intéresser aux "vraies" voitures, comme la Ligier JS2

       

Les voitures fermées quoi.

       

Je m'attarde sur les Porsche 935, toujours aussi impressionnantes.

       

       

Cela dit, je ne crache pas sur les barquettes, comme cette Chevron, même si je les trouve moins intéressantes.

A l'exception notable de cette sublime Mirage bien sûr.

Voilà, un peu avant 18h00, la piste retrouve son calme. Pour un temps, car les clubs vont bientôt rouler. Comme cette 599 HGTE qui se déguise en GTO par exemple.

A l'arrière, ça bosse dur sur la 356 Abarth.

       

Bon, avec la journée d'hier dans les pattes, je décide de ne pas m'attarder plus longtemps. Je repasse, inévitablement, devant les 512, et je rejoins la voiture pour rentrer à l'hôtel.

       

Une nouvelle fois, cette demi-journée de vendredi aura été un excellent moment, et ce même en restant dans un périmètre réduit. Ces moments sont ceux que je préfère: très peu de monde, pas la pression de la course ou de la piste, un vrai bonheur. Demain, ce sera filés à gogo, marche à pied, gestion de la vitesse et des contre-jours, déchets en pagaille. Une autre ambiance, plus studieuse.

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