Un reportage assez court pour ce deuxième jour des Ferrari Racing Days à Hockenheim. Vous l'avez sans doute remarqué, je ne sais pas faire autrement que d'arriver très tôt sur les évènements. Je ne sais pas si ce sera vraiment nécessaire ici mais tant pis. J'ai promis de ne pas rentrer trop tard à la maison, donc il faut que je rentabilise la matinée. Il donc un peu plus de 7h30 quand j'arrive sur le circuit. Et je suis immédiatement récompensé de mon effort en trouvant cette 599 GTB seule sur l'esplanade qui était hier occupée par plusieurs centaines de bolides. En plus elle est dans une configuration parfaite, qui me rappelle la première Ferrari dans laquelle je suis monté. C'est dire si j'y suis attaché.
Peu après, voici la GTO jaune qui arrive.
Comme la veille, elle se retrouve à coté de l'Aperta.
C'est l'occasion de tester une fonction du 6D qui m'intrigue un peu: les
fonctions préprogrammées. Je me place délibérément face au soleil et sélectionne
la fonction contre jour. En fait l'appareil prend trois photos en rafale et les
combine tout seul en HDR. Ce n'est pas du Gunther Raupp mais le résultat est
plutôt convaincant pour une fonction automatique et donne une bonne base de
travail pour un peu de retouche derrière.
Le seul inconvénient est qu'on ne peut apparemment pas disposer de la photo
finale en RAW (ce qui parait logique vu que les choix dynamiques sont déjà faits
par l'appareil). Ce ne sera jamais aussi bien qu'une photo bien préparée mais à l'arrache ce
n'est pas si mal. Voici la version passée à la retouche.
La lumière n'est pas transcendante mais pas mal non plus.
Cette 430 Novitec s'est glissée dans le line-up "officiel" devant l'hospitalité
VIP. Bizarre.
Et plus loin une 458 Challenge. Elle est tellement belle en peinture unie.
Au niveau des XX, tout est désert, c'est nickel.
L'occasion de détailler un peu plus la voiture.
La version EVO de la 599XX a été présentée en novembre 2011, quelques mois avant
que la 599 ne tire sa révérence à Genève.
Comme toute évolution qui se respecte, elle propose un peu plus de puissance (750 chevaux) pour un peu moins de poids (35 kilos gagnés).
La caméra utilisée pour la vue arrière laisse entendre qu'on pourrait encore gagner quelques grammes mais bon.
Contrairement à la FXX, l'évolution est également synonyme de nombreuses
modifications cosmétiques, on peut noter les sorties d'échappement directement
derrière les roues avant,
de nouvelles optiques de phares,
un nouveau diffuseur à l'arrière,
un nouveau calibrage des aides électroniques à la conduite,
et surtout, surtout, un énorme aileron arrière qui semble indiquer que la 599XX
manquait cruellement d'appui.
L'aileron fonctionne un peu à la façon du DRS, pouvant changer de position en fonction des besoins: vitesse maximale ou appui.
Le tout permettrait de gagner une à deux secondes sur le circuit de Fiorano et
aurait été facturé un peu moins de 200 000 euros. Si Top Gear ne se trompe pas,
le contrat EVO aurait aussi prévu une exploitation de deux ans, qui arrive donc
à son terme à la fin de l'année. Quel sera l'avenir du programme XX? Je pense
que les 599XX vont bénéficier d'une rallonge, même si l'alibi de se servir du
programme à fins de développement ne tient plus, la 599XX étant clairement
dépassée aérodynamiquement. La logique serait de passer à LaXX mais les
premières LaFerrari n'étant pas encore livrées, cela semble un peu prématuré. A
moins que Ferrari ne veuille continuer à démocratiser la formule avec une F12XX
pour commencer. En tout cas, je pense (et j'espère) que le programme XX
continuera, ne serait ce que pour tenir compagnie aux pilotes F1 Clienti qui se
sentiraient sans doute bien seuls sinon.
Malgré tout, ça doit être une expérience passionnante pour les propriétaires,
qui sont parfois hauts en couleurs.
Aussi tôt le matin, l'ambiance est très détendue. Cette équipe de Challenge fait
une photo souvenir.
J'essaie de faire quelques photos originales.
Il faut vraiment savoir prendre son temps, et pouvoir le prendre.
De retour sur le parking, ça pique un peu les yeux. Cette 512BB semble être
équipée d'un kit Koenig,
et cette F40 d'un espèce de kit de LM. Par pitié, laissez les F40 tranquilles.
Le rythme des arrivées semble moins soutenu qu'hier.
Je reviens vers les stands où la session de Formule 1 va débuter.
Marc Gené est présent, pour la démonstration de tout à l'heure et pour donner
quelques conseils aux pilotes amateurs.
La piste est sèche, les conditions sont idéales.
J'avoue que c'est particulièrement impressionnant quand les voitures passent (à
allure réduite) à coté de moi pour s'arrêter à leur stand.
Dès que la voiture est rentrée, les roues sont enlevées dans un nuage de
poussière de carbone.
La même chose en vidéo. Profitez bien des hurlements de vrais moteurs.
Surprise sur le parking, voici une Daytona Spider. Et le plus étonnant, c'est
que c'est une vraie, pas une conversion!
Après le jaune hier, je mets le blanc à l'honneur.
Mais quand même, je vous propose aussi cette 355 Challenge.
La seule California que j'ai photographiée en deux jours, dans une teinte ô
combien inhabituelle!
Il y avait aussi FF dans ce gris très spécial. Là aussi, j'aime beaucoup.
Une autre F40. C'est comme ça, totalement d'origine, qu'elle est la plus belle.
Il n'y a vraiment rien à retoucher sur cette voiture.
Thomas m'annonce qu'une LFA jaune aurait été aperçue aux abords du circuit. Sur
le parking VIP, rien d'autre que cette Continental GT plutôt bien configurée, et
je n'ai pas le courage de sortir voir si elle est à l'extérieur.
Après avoir récupéré quelques sandwichs, nous partons en piste pour la session
XX. Finalement, le choix est mince et nous nous retrouvons au milieu du Stadium.
Attention au hors piste!
L'angle est particulièrement original car nous sommes en contrebas de la piste,
et les tribunes colorées offrent presque un fond acceptable.
Le 6D est le 70-200 sont suffisants, nous sommes assez près de la piste. Et avec un peu plus de recul, ce n'est pas mal non plus.
Je n'aurais jamais cru dire ça mais la version EVO me plait plus que la version normale. Comme quoi, il est important de voir les voitures dans leur contexte de prédilection, et de ne pas se laisser influencer par des photos où même un stand de salon.
C'est très bien mais comme tout spot, même excellent, il finit par devenir répétitif à la longue.
Tant pis, je vous en mets quand même un peu plus. Avec des plaquettes qui
rosissent.
Et la der des ders, la plus retouchée (rien de compliqué non plus).
A midi passé, c'est l'heure de la photo souvenir et de la démonstration de la
Scuderia. Le filtrage pour entrer sur la piste est très sélectif et nous sommes
cantonnés sur la pitlane, avec la foule. Tout commence par la photo: la GT3, une
599XX et une F60 sont mises en place sur le bitume. Marc Gené en position
centrale et tous les pilotes du Corse Clienti derrière.
Je ne suis pas idéalement placé mais j'arrive à placer quelques photos dans un
trou de souris.
J'aurais peut être du suivre ma première impulsion et me placer en voie de
sécurité derrière le muret opposé mais je ne savais pas de combien de temps je
disposais ni à quelle distance se trouvait la porte d'accès ouverte la plus
proche.
Une fois les photos réalisées et la piste évacuée, la F1 reste seule.
Et c'est parti pour un démarrage à vous décrocher les tympans.
Lors des dernières Finali auxquelles j'ai assisté au Mugello, la présentation
dynamique en F1 avait duré quatre tours et nous avions assisté aux traditionnels
donuts depuis le bout de la ligne droite. Cette année, je ne me ferai pas avoir.
La voiture rentre aux stands pour une démonstration de changement de pneus. Je
suis loin mais je ne peux pas bouger, les places dans les trous du muret sont
chères.
Le rythme est bien plus élevé que lors des F1 Clienti. Par contre, alors que
seul le donut final m'intéresse réellement, la démo s'éternise. Deuxième arrêt
aux stands.
Puis la F60 arrive à vitesse plus réduite. C'est le moment.
Je ne suis pas à la place idéale mais ça va.
C'est un moment délicat. Trop de vitesse et la roue arrière est figée, pas assez et la voiture qui tourne violemment sur elle même est floue. Au 1/200, tout se passe plutôt bien.
En un instant, tout est noyé dans la fumée. C'est dommage que dans une F1 de plus en plus aseptisée (bientôt carrément stérilisée et livrée sous vide), ce genre de célébration soit désormais interdite. Quoi de mieux pour faire plaisir aux spectateurs? Quand on voit d'un coté la Nascar où le vainqueur s'appuie sur le muret et fais un burn jusqu'à épuisement des pneus (voire fait un saut périlleux arrière depuis le toit de sa voiture pour Carl Edwards), et la F1 où Webber finit avec une pénalité de 10 places pour avoir été pris en stop par Alonso à Singapour (alors que la même manœuvre en 1991 entre Mansell et Senna a donné lieu à une image qui participe à la légende et à la popularité de la discipline), on ne peut que se désoler.
puis la F60 est évacuée. Je pensais avoir mis la GoPro en marche pour le show
mais la batterie était à plat. A priori, je l'avais mal éteinte après la session
F1 de tout à l'heure. Dommage.
Du coup, je vous présente une courte (pour une fois) vidéo de la traversée du
parking, prise précédemment.
Ici un trio de F12,
Bon, j'ai promis de ne pas rentrer trop tard. L'idéal serait de partir vers
14h00 mais c'est pile l'heure où les cartes d'identité laissées en caution des
chasubles seront transférées du welcome center au media center du circuit. Il y
aura donc un moment de flottement juste quand j'aurais besoin de récupérer mon
document. Je décide d'anticiper un peu mon départ. Quoiqu'il en soit, je pense
avoir à peu près tout vu. Juste après la sortie du circuit, je vois une tache
orange sur un parking extérieur. Freins, coup de volant, re-freins, éjection.
Voilà la fameuse LFA, en édition spéciale Nürburging et dans une teinte sorbet à
l'orange (faute d'une meilleure analogie) du plus bel effet.
Quelques minutes plus tard, le propriétaire monte à bord et disparait. Il s'en
est fallu de peu!
Rien à signaler sur la route du retour si ce n'est que je croise plusieurs
Ferrari, dont deux Testarossa, sur l'A36. Je tends le cou pour mieux les voir,
le cœur accélère un peu: c'est bon, je ne suis pas blasé, même après cette
injection massive de cavallinos. Je fais même une photo sur une aire
d'autoroute. Ce n'est jamais fini!
L'Allemagne a prouvé son statut de premier marché de la zone Euro pour Ferrari,
avec un rassemblement de belle ampleur. Il manquait quelques supercars mais le
plateau était tout de même sympa. Concernant les XX, comme le montre le tableau
de liens ci dessous, j'ai déjà couvert de nombreuses sessions sur plusieurs
circuits. Il n'est donc pas impossible que j'attende la nouvelle génération
avant de revenir les voir (mais bon, on dit ça!).
Pour la suite, ce sera très différent puisqu'il s'agira de la course de côte
historique d'Ollon Villars.
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