Baptêmes pour les enfants malades du Doubs, édition 2014

Cette semaine, pas moins de deux évènements automobiles se déroulent autour de Besançon! D'un coté, la grosse machine, le Eight Ball Day, rassemblement annuel de voitures américaines organisé par le club Teddy Cruisers. D'un autre, le Rotary Club et l'association Rêves a convié des propriétaires de voitures de prestige pour emmener rouler des enfants malades. L'an dernier, j'avais fait les deux. Le Eight Ball Day était très sympa mais un peu pénible d'accès à cause des bouchons. Et j'avais découvert les baptêmes par le plus grand des hasards, à force d'entendre de gros moteurs passer derrière la haie de mon jardin. Cette année, deux participants à ces derniers ont pensé à moi et m'ont prévenu donc le choix s'est imposé de lui même.

Le rendez vous est fixé à 09h00 à la caserne des pompiers de Besançon. De là, les participants feront un parcours autour de la ville avant de se retrouver pour déjeuner juste à coté de chez moi. Puis ils feront un nouveau trajet d'une centaine de kilomètres dans l'après midi avant de revenir à la caserne. J'arrive sous un ciel menaçant. Les premiers participants sont là.

La première grosse surprise est la présence de cette Ferrari 16M, qui vivrait à priori dans la région. Je ne l'ai jamais vue.

Cette Mustang s'assure un succès immédiat auprès des enfants avec ses stroboscopes, sa sirène et sa radio qui crache des commentaires en anglais.

Voilà une bonne démonstration de l'évolution des voitures modernes en volume!

Une magnifique Jaguar XK-RS. La marque est vraiment en verve ces derniers temps.

L'intérêt de ce rassemblement est aussi de retrouver une partie de la joyeuse équipe du mémorable Road Trip à Maranello. Il y a eu pas mal de turnover au niveau des voitures: la 458 Italia et une des 430 Spider sont devenues des Granturismo S, deux Modena sont devenues une F430 et une Opel Speedster. La GTO est restée à la maison au profit de cette superbe FF. Et voici la Scuderia, une voiture que j'aime particulièrement puisque c'est la Ferrari dans laquelle j'ai parcouru le plus de kilomètres, sans oublier un shooting qui est aussi un très bon souvenir, il y a... 5 ans déjà.

Je pense que le capitaine des pompiers va être content de sa nouvelle dotation en véhicule d'intervention rapide.

Je m'attarde pas mal sur la FF. Déjà, la configuration de celle ci est à tomber, avec son intérieur rouge et ses jantes anthracite.

Je vais attendre le retour de la Scuderia le long des voies du nouveau tram mais je me trompe complètement dans mes réglages. Damned!

Tout à coup, une grosse averse arrive. Il est temps de me replier pour le moment.

A midi, j'ouvre une fenêtre de la maison et tend l'oreille. Quelques minutes plus tard, des bruits de moteurs caractéristiques se font entendre. Nous mangeons tranquillement et je parcours les deux kilomètres qui me séparent des participants. Ils sont tous à table, le parking est désert.

Comme tout le monde, j'avoue avoir été décontenancé à la présentation de la FF. Pourtant, c'est une voiture que j'ai immédiatement adoptée, peut être car j'ai eu la chance de faire un tour dedans dès son lancement, et que j'ai pu constater qu'elle n'avait rien d'une voiture familiale tranquille. Pour moi, c'est LE coup de génie de Ferrari dans les 30 dernières années, d'avoir senti ce marché d'un daily driver à quatre places et quatre roues motrices. Avec bien sûr, la sauvagerie, l'émotion et la technologie propre à Maranello.

Ferrari a d'ailleurs levé le voile sur ses plans pour l'avenir, et c'est limpide: tous les modèles V8 à venir seront équipés d'un turbo, afin d'obtenir le même pourcentage de réduction d'émission que les constructeurs généralistes. Ferrari vise une baisse de 20% des émissions de CO² dans 7 ans, après la baisse de 40% obtenue au cours des 7 dernières années. A ce stade, les derniers pourcents doivent être durs à aller chercher. Pas de turbo sur les V12 par contre, pour cause d'encombrement (il en faudrait 4), et de dégagement de chaleur. Les V12 passeront donc tous à l'hybridation, sur le modèle de LaFerrari. Si l'on en juge par les premiers essais de LaFerrari et de la California T, les prochaines Ferrari devraient continuer à hausser la barre des performances et conserver leur prise directe sur les centres émotionnels des passagers.

Mais bon, la Granturismo S reste le plus beau bruit de la production automobile actuelle.

Le prochain évènement caritatif inscrit à mon calendrier est la quatrième édition de Rêves d'enfants malades qui se tiendra sur le circuit de Dijon Prenois le 11 octobre. N'hésitez pas à venir nombreux.

Franchement, être seul avec ce genre de bolides par un dimanche ensoleillé, à deux pas de chez soi, que demander de mieux. La semaine prochaine, je serai au milieu de 100 000 personnes à 600 kilomètres de la famille. Au milieu de 9000 voitures de collection, c'est vrai.

Voilà la toute dernière Fouinnasse-mobile. Dans la tradition des shootings, quelque peu interrompue ces derniers mois, il faudra aussi s'occuper de celle-ci.

D'ailleurs, Fouinnasse vient me chercher pour me convier à boire un café. Je l'accompagne dans la salle où se tient le déjeuner. Impossible de ne pas faire un tour aux fenêtres.

Comme toujours ou presque, la Scuderia part avant les autres pour faire plaisir à quelqu'un.

Je ne suis pas croyant, on peut même dire que je pense que le monde serait un meilleur endroit sans les religions, mais paradoxalement j'adore l'iconographie chrétienne, des cathédrales aux sculptures. Je la trouve impressionnante et dramatique. A défaut d'ange, il y a une Vierge tout près. Je passe souvent devant et ça me démange depuis longtemps de la photographier.

Je sais que la Scuderia va passer devant à son retour. Une fois de plus, je vais l'attendre. Je pense que vous reverrez cette statue un jour sur le site, pour une expérience de digital blending ou autre.

L'un des enfants a littéralement fait le siège de la Scud pour être sûr de partir dedans. C'est chose faite alors que le convoi se met en place.

Les voitures vont partir pour le parcours de l'après midi, au moment où la pluie commence à tomber. Je me poste au bord de la route pour un inventaire exhaustif, au bénéfice des participants qui viendront lire ceci.

Voilà, ils sont partis et je rejoins tranquillement la maison. Manifestement, tout le monde était ravi de cette journée caritative qui a une fois de plus prouvé la capacité de mobilisation des passionnés de voitures de prestige, et le plaisir qu'ils ressentent à partager. Je termine avec cette photo qui me semble représentative de ce genre de journées: belle voiture, plaisir de partager, convivialité mais aussi des images dures, des gorges serrées et un sentiment d'injustice.

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