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Pour la troisième année consécutive, le Lions Club Dijon Doyen, l'Association Coup d'pouce et le Club Ferrari France organisent sur le circuit de Prenois une journée de baptêmes en Ferrari au profit des enfants malades du CHU de Dijon. Il s'agit à la fois de faire plaisir aux enfants en les emmenant tourner sur le circuit, et de récolter des fonds via des baptêmes payants pour les visiteurs.

Il a fait un temps exécrable toute la semaine, ce qui n'augure pas du meilleur pour cette journée. Je ressors même les gants et le bonnet de leur rangement pour la première fois de l'année. Je démarre à 7h00 pour arriver au circuit environ une heure plus tard. La journée commence par une coïncidence amusante. Il y a quelques jours à peine, je regrettais sur Facebook de n'avoir toujours pas rencontré de 430 Scuderia bleu clair / étriers jaunes, sa configuration de présentation à Francfort en 2007. Pourtant, des Scuderia, j'en ai vu un paquet. Et soudain, à quelques kilomètres du circuit, la voici précisément qui s'insère dans la circulation juste devant moi. Je profite de son allure modérée pour la dépasser et aller me poster sur la route d'accès au circuit. Contrairement à l'année dernière où j'avais été gratifié d'un superbe lever de soleil, le temps est très gris et il fait encore sombre.



Une fois dans l'enceinte, je récupère une chasuble et me mets au travail. Je retrouve rapidement la Scuderia.

       

Sans surprise, les voitures déjà présentes sont majoritairement des pistardes: 430 Scuderia et Challenge Stradale.

       

Un rassemblement de ces dernières était d'ailleurs prévu mais a été annulé au dernier moment. Elles devraient cependant être présentes en nombre sur le circuit.



La surprise, c'est le nombre de 550 / 575.

       

Le coup d'envoi n'a pas encore été donné. Les casques attendent les futurs baptisés.



Je passe sur la pitlane pour voir ce qui se prépare au niveau des voitures de course. Un des boxes est occupé par une F40, une bonne surprise.

       



Dans celui d'à coté, la 348 barchetta est toujours fidèle.



Philippe, un des organisateurs, est présent avec sa Scuderia GT3, en attendant de prendre possession d'un nouveau jouet qui s'annonce très intéressant.



Une Stradale est en train de chauffer la mécanique. Il faut dire qu'il ne fait guère plus que 5°C.



Retour sur le parking. C'est étonnant de voir comment Ferrari a réussi à transformer la 360, qui ne me plait pas plus que ça, en superbe monstre avec la Stradale. Et idem pour la Scuderia par rapport à la 430. Reste à voir la Speciale aux coté d'une 458 pour voir si elle fera le même effet.



Deux 599 sont en train d'arriver. Elles n'ont pas pris une ride.

       

Plus loin, c'est une 360 GTC qui vient de descendre de sa remorque.



Et cette Dino est en train de faire le plein. Pour cet évènement caritatif, chacun fait preuve de générosité. La station Avia a baissé son prix à 1.504 euros le litre d'essence, un tarif compétitif pour une pompe située dans l'enceinte même du circuit.

       

Allez, il est temps d'aller voir ce qui se passe en bord de piste.



Les premiers baptêmes ont commencé.

       



Vous avez l'habitude, je me suis surtout concentré sur les voitures que je préfère.

       

La météo est encore incertaine. Tout à coup, une inquiétante nappe de brouillard s'abat sur la piste.

       



Avant de s'évanouir presque aussi vite. Ouf!

       

       

       

       

Le 300mm me joue des tours. Soit il renvoie un message d'erreur me demandant de nettoyer les connecteurs (qui n'ont pas l'air encrassés), soit il surexpose tout, quel que soit le règlage d'exposition. Mauvais signe ça. Je le remise pour la journée, en attendant une bonne révision.



Dijon est un circuit magnifique, très vallonné. Il ne compte que huit virages mais aucun n'est facile.

J'ai commencé par le deuxième, le S des sablières qui est le plus proche de l'accès photographe.



Je me déplace le long des rails. La bretelle (virage 3) est en contre jour complet. Je passe.



Je poursuis jusqu'au double gauche (virage 5).

       



Les voitures déboulent de la montée qui suit la parabolique.



L'atmosphère est assez particulière,

       

surtout quand un rayon de soleil vient éclairer les derniers lambeaux de brouillard.

       

       

Le ciel bleu s'impose doucement, c'est à peine croyable.

       



Une petite fantaisie au ras du sol, entre les glissières de sécurité.

       

Je descends ensuite au niveau de la parabolique (virage 4).

       



Ca monte fort.

       

Avant cela, les voitures arrivent très en contrebas de ma position,

       

       

       

       

dans un long 180° qui se resserre en forte pente.

       

Certaines voitures se cabrent littéralement (c'est de circonstance pour des Ferrari) à la relance.

       



Rapidement, la commissaire de piste présente le drapeau rouge. Une voiture a fini dans un bac à graviers. Elle me dit qu'elle a déjà eu deux tête à queue juste devant elle, qui se sont terminés non loin des barrières. Et qu'elle trouve que ça attaque fort pour des baptêmes. J'espère que les plus rapides se lâchent quand ils sont avec des adultes et non avec des enfants.



La piste ouvre rapidement de nouveau.



Je guette surtout la F40.

       

Effectivement, une des 458 Challenge part en tête à queue juste devant nous, sans attaquer à outrance.



Petit à petit, je remonte. La bosse donne une belle opportunité pour des photos originales.

       

       



Et me réinstalle au virage 5.

       

       



Encore un petit stage derrière les barrières.

       

Et c'est l'heure de la pause déjeuner. Pfff, je suis bien loin de la porte, qui se trouve aux S, mais bon, il faut y aller. Sur le retour, j'en profite pour faire une vue d'ensemble...



quand tout à coup...

       

jolie surprise que cette Enzo.



Elle repasse même une deuxième fois.



Une fois de retour sur la pitlane, je découvre la responsable de l'interruption de séance en plein nettoyage.



L'Enzo est bien posée. Il suffit d'un peu de patience pour que tout le monde dégage et c'est bon.

       

       

       

La Barquette est là aussi.



L'an dernier, l'armée de l'air avait fait une démonstration avec hélicoptère et avion à réaction mais cette année l'autorisation de survol a été refusée. Les militaires de l'armée de l'air, qui sont très investis dans l'évènement, font tout de même une démonstration. Je n'y assiste pas mais c'est tout de même l'occasion d'une ou deux photos anachroniques.

       



Prénois a raison de mettre en avant son patrimoine, surtout quand on a été le théâtre du plus célèbre duel de la Formule 1. Au dessus de cette 308 GT4 se trouve donc la célèbre photo de Philippe Anzemberger, le seul photographe avoir immortalisé le duel Villeneuve - Arnoux (les autres étaient déjà partis se placer au pied du podium). Cette image fait aussi la une du dernier numéro de Grand Prix Magazine, qui laisse entendre que le photographe a disparu récemment.



La pitlane est vide, c'est le petit moment privilégié de ceux qui jeunent.

       

J'en profite pour enfin immortaliser correctement cette Scuderia. Sept ans d'attente pour cette photo!

       

Sur le parking, je constate l'arrivée d'une deuxième F12.



Et au loin je vois partir une Daytona. Je ne sais pas d'où elle vient et je ne la reverrai pas.



L'Enzo m'attire irrésistiblement, forcément.

       

Eh oui, pour une parfaite mise en valeur, il ne faut pas avoir peur de se salir (merci Antoine, ça devient une habitude).



Les 360 sont au box.

       

       

Tiens, je n'avais pas remarqué que Philippe faisait de la pub pour l'armée de l'air.

       

Moins que d'autres cependant.

       

Et ça repart!

       

Il est temps de s'intéresser un peu aux stars de la journée, les enfants. Il s'agit des enfants suivis par le CHU de Dijon dans l’unité de pédiatrie hémato-oncologie du Dr Gérard Couillault, dans celle de diabétologie pédiatrique du Dr Candace Ben Signor et du centre de mucoviscidose du Pr Huet.

       

       

Les bénévoles se relaient sans relâche pour les accompagner et les installer dans les voitures, puis les réceptionner une fois les tours effectués.



Beaucoup sont pâles et ont les traits un peu tirés mais semblent heureux de changer d'environnement.

       

A vrai dire, tout ça dégage beaucoup d'émotions et je ne m'attarde pas trop. Je trouve ça assez dur.

       

Je m'installe quelques minutes à l'entrée des stands.

       

       

Puis je migre de nouveau sur les voies de sécurité. En chemin, je constate que les enfants s'amusent bien avec les pompiers aussi.



Me revoici aux Sablières.

       

       

Je sais que je vous en mets beaucoup,

       

       

mais les modèles sont assez variés

       

       

pour que chacun y trouve son compte.

       

       

Evidemment l'idéal pour le photographe, ce sont les gros paquets. Tellement plus spectaculaires.

       



Puis je me dirige progressivement vers la cuvette.

       

Qui n'est plus à contre jour.

       

       

L'Enzo fait bien entendu partie de mes cibles prioritaires, la voiture commence à se faire rare.

       



Je trouve ces vues arrières très sympas.

       

       

En fait, vu que le 300mm est HS, j'utilise le 24-105 en full frame sur le 6D. La plupart du temps, j'ai tendance à faire des plans serrés au téléobjectif sur circuit mais je m'aperçois que le grand angle peut aussi donner des résultats différents, en dégageant agréablement le paysage.

       



Allez, j'abuse une dernière fois de ce truc des barrières.

       

       

C'est le moment ou jamais pour baisser les vitesses. 1/100.

       

 Allez, 1/80. Avec un petit jeu sur la barrière pour changer un peu.

       

Je finis par y aller franco, à 1/25.

       

A ces vitesses, avoir une petite partie de la voiture nette est à peu près tout ce qu'il y a à espérer.

       

Je ne pense pas être le seul dans ce cas mais quand arrive les gros morceaux, j'ai tendance à remonter la vitesse pour assurer le coup. Ce qui est sans doute une erreur car la photo mémorable s'obtient sur une prise de risque sur une voiture rarissime, pas sur une 355. Mais plus la voiture est rare, plus la pression est grande, et plus il est difficile de ne pas trembler. Ici c'est un poil flou. Et je ne vous parle même pas des rallyes routiers comme le Tour Auto où la 250 GTO ne va passer qu'une seule fois, ou deux maximum, devant le photographe. J'ai encore du mal à assumer ce genre de risque.

Du coup, je remonte un coup au 1/60. Pas vraiment un aveu de faiblesse mais presque.

       

On approche de 16h00. J'ai de nouveau promis de ne pas rentrer trop tard à la maison. En revenant vers la porte qui me permettra de quitter la voie de sécurité, j'aperçois la Dino qui arrive. Une dernière photo avant de restituer la chasuble et de prendre le chemin du retour.



Une nouvelle fois, la journée a été belle, notamment grâce à une météo inespérée et à la mobilisation de nombreux bénévoles et propriétaires de Ferrari. En toute objectivité, je constate cependant une baisse qualitative du plateau depuis deux ans: évidemment, les deux 599XX ont marqué les esprits en 2011, et la 458 GT2 était une belle surprise l'année dernière. Pour l'année prochaine, l'arrivée (massive?) des 458 Speciale devrait suffire à motiver les passionnés mais l'ajout d'une LaFerrari au plateau serait sûrement de nature à faire venir du monde. Un beau challenge pour les organisateurs.

Officiellement, mon année de déplacement est terminée. Pour ce qui est du site, il me reste à publier les reportages sur les Dix Mille Tours au Castellet pour terminer l'année en apothéose, avec un plateau magnifique et sous le soleil du sud.

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