Sport & Collection est certainement l'évènement qui m'échappe depuis le plus
longtemps. Ce n'est pas une question de distance puisque, hormis peut être pour
Goodwood, le nombre de kilomètres n'est jamais entré en ligne de compte pour la
couverture d'un évènement (ok, et la Targa Florio). C'est plutôt une question de
dates car la programmation début juin arrive après un mois et demi intense qui
voit se succéder le Tour Auto, les Mille Miglia, la Villa d'Este, et plus si
affinités. Or à un moment donné, il faut bien dire stop et passer du temps en
famille. En 2009, j'avais réussi à négocier le weekend pour voir la Pagani Zonda
R en action mais Alexandre avait déclaré la varicelle quelques jours avant le
départ et j'étais donc resté à la maison. Cette fois, c'est pour de bon. J'ai
même annulé ma première participation aux 24 Heures du Mans pour faire de la
place dans l'agenda et me montrer raisonnable.
Cela fait plusieurs années que je suis sollicité de toutes parts pour participer
à Sport & Collection et que je vois une bonne partie du microcosme des spotters
se déplacer au Vigeant comme en pèlerinage. Je peux donc dire qu'il me tarde de
découvrir ce qu'il en est par moi même, puisque tout ce que j'ai vu de S&C
jusqu'à maintenant, c'est le stand annuel à Rétromobile; qui est toujours fort
bien doté d'ailleurs. Bien sûr, cette première sera avant tout une
reconnaissance car il est difficile d'embrasser la totalité d'un évènement de
cette taille dès la première visite.
Sport & Collection en est à sa dix huitième édition cette année. Il s'agit d'un
évènement caritatif qui a petit à petit pris de l'ampleur jusqu'à devenir le
plus grand rassemblement annuel de Ferrari et de voitures de sport en France. Il
a lieu sur le circuit du Val de Vienne, à coté de Poitiers, et récolte des fonds
au profit du CHU de la ville, en vue de financer la recherche contre le cancer
(l'autre nom de l'évènement est "500 Ferrari contre le cancer"). Depuis le
début, 2.3 millions d'euros ont déjà pu être versés au CHU, par le biais de
baptêmes offerts par les propriétaires principalement. Je l'ai déjà souvent dit
mais contrairement aux idées répandues dans un pays de plus en plus autophobe,
la plupart des propriétaires de Ferrari ont un très grand cœur et n'hésitent pas
à se mobiliser pour de nombreux évènements caritatifs (Sport & Collection,
Téléthon, Rêves et Dons, Rêves d'enfants malades et bien d'autres). La maison
mère a donné l'exemple en mettant aux enchères une 599XX au profit des victimes
du tremblement de terre d'Emilie Romagne, récoltant 1.8 millions d'euros.
Afin de ne pas contraindre mon épouse à jongler avec les enfants en semaine, j'ai décidé de programmer le déplacement samedi et dimanche, même s'il semblerait que le vendredi soit plus judicieux au niveau de la foule. Le circuit du Val de Vienne est à 500 kilomètres de chez moi, mais le GPS annonce six heures de route. Autant dire que je ne vais pas faire que de l'autoroute. Pour essayer d'économiser un peu de sommeil, je décide de partir le soir et de dormir dans la voiture une fois sur place vers deux heures. Il est donc vingt heures quand je quitte la maison. Effectivement, je sors de l'autoroute au bout de 150 kilomètres pour traverser l'Auvergne et le Limousin. De belles lignes droites bordées d'un nombre hallucinant de radars automatiques. Je prends un peu d'avance sur le GPS grâce à quelques voies rapides non répertoriées mais à minuit, je suis KO. Le plus sage est de s'arrêter. Vers 3:30, le froid me réveille. Je couvre la distance restante en un heure, sur des chemins vraiment perdus sur la fin. Le circuit est désert, à part deux vigiles. Il reste quelques voitures en stationnement sur le paddock mais je préfère reprendre un peu de sommeil. Je me réveille de nouveau à 06:00, pour découvrir que le lever du soleil embrase le ciel. J'hésite à attraper le trépied et partir faire des images dans le paddock mais je n'ai pas pris mes flashes déportés.
Finalement, je me décide à sortir de la voiture vers 06h30. Je présente mon
badge au vigile qui dit à sa collègue de me montrer un truc extraordinaire qui
vaut 25 millions. J'ai déjà compris de quoi il s'agit mais inutile de partir
dans de longues explications. Je la suis volontiers jusqu'au milieu d'un village
de tentes. Et me voici de nouveau face à 4757GT. J'ai préféré notre rencontre du
Serenissima Run mais c'est bien agréable de la
revoir tout de même.
Juste à coté, la F12 berlinetta s'expose également dans la livrée gris mat de
Genève.
Le ciel est encore spectaculaire quand je m'intéresse aux deux Lusso garées
devant la tente de Ferrari Classiche. Sans flash, il n'est pas facile de
déboucher les voitures. J'ai finalement utilisé un filtre d'exposition dégradé
en post production.
La lumière est encore faible et les voitures sont couvertes de rosée. Je
photographie en RAW sans savoir si je pourrai rattraper quelque chose du ciel.
Cette 458 jaune est superbe: cette couleur lui va à merveille!
L'exemple type de la post production qui dérape. Trop violente, même pour moi mais peut être rencontrera-t-elle son public. J'ai déjà vu des choses plus étonnantes sur internet.
L'Aventador en noir étriers jaune est magnifique également, même si elle se révèle très
difficile à photographier dans cette lumière. Je suis assez satisfait de la
façon dont j'ai réussi à la faire revenir.
Cette Maserati Granturismo MC Stradale arbore sa plus belle livrée: bleu électrique.
Il y a moins de deux mois je me plaignais de n'avoir jamais croisé de McLaren
MP4-12C. Les livraisons semblent se multiplier car je peux désormais dire que
j'en ai vu un bon nombre (et ce weekend sera particulièrement fourni, vous allez
voir).
Il est à peine sept heures et quelqu'un m'a déjà reconnu. Il faut dire qu'une
bonne partie des personnes que je connais ou avec qui je communique sur Facebook
sera présente. Et mon nouvel ami s'avère précieux puisqu'il m'indique qu'il y a
une F40 et une McLaren F1 cachées entre deux remorques. La F40 est un modèle
préparé par Noël Racing: elle est à la fois plus performante (620 chevaux) mais
aussi plus souple d'utilisation grâce à une nouvelle cartographie.
La McLaren F1 est celle qui était descendue en duo avec celle de Kidston à la
Villa d'Este l'an dernier, et qui a été pas mal vue au cours de l'année écoulée
(à Spa ou Monaco). Elle bouge beaucoup apparemment.
Sur le parking je trouve une autre F40, garée devant une Daytona Spider
(conversion par Bacchelli & Villa)
Je reviens un moment vers la F12, qui bénéficie d'un peu plus de lumière. Les
tentures sont assez graphiques.
Elle ne roulera pas, hélas.
Il me tarde de la découvrir sur route, et dans différentes couleurs.
Celle ci se prête bien au noir et blanc.
Sous la tente Classiche se trouve une 500F2, hélas bien peu mise en valeur. Dommage.
Le parking est d'ores et déjà très éclectique puisque j'y trouve en plus des
supercars, une Bugatti et une Delahaye,
ainsi que cette Venturi 400 Trophy et cette Corvette.
Il est encore très tôt, le parking se réveille doucement, je décide d'aller voir
si certaines voitures ont dormi sur la pitlane. En chemin, je m'arrête devant
ces F40.
Ca commence par cette 599 qui sert de Pace Car,
puis cette LP570-4 Superleggera.
Mais la voiture qui m'intéresse est la quatrième F40 que je croise en moins
d'une heure. La bella macchina fête cette année son 25ème anniversaire et
l'organisation a décidé de la mettre en vedette. Le fantasme d'une vingtaine de
F40 en formation serrée fait partie des raisons de ma présence.
En revenant vers le parking, entre deux semi remorques encore, je découvre cette
magnifique Miura P400. Décidément, la journée s'annonce pleine de surprises.
Le jaune est à l'honneur on dirait. Ce qui fera d'ailleurs dire une grosse
bêtise au speaker dans la journée: hé non, le jaune n'est pas la couleur
"historique" de Ferrari, seulement celle de la ville de Modène.
Les vendeurs haut de gamme ont fait le déplacement pour tenter de séduire les propriétaires de Ferrari. Chez Mercedes, la gamme AMG est présente, des SLS
à une agressive C 63. Je viens seulement de comprendre pourquoi elle m'a moins
accroché que celle de Francfort: celle ci n'est pas une Black Serie.
L'Aventador est aussi un véhicule promotionnel.
Le soleil est maintenant franchement levé, même si la F40 NR reste à l'ombre.
Les Lusso sont presque sèches.
Il va faire beau on dirait.
Je repasse une dernière fois vers la F12, pour en faire ma meilleure photo
(selon moi).
Après plusieurs mises à jour consacrées aux belles anciennes, ce weekend sera principalement tourné vers les modernes mais je sais que Sport & Collection peut réserver de belles surprises. Voici une 250 GTE,
qui se gare juste sous un drapeau. Plus qu'à attendre que le vent se lève... et
le tour est joué.
Une Viper GTS, magnifique en noir.
Plus surprenante, cette SS, l'ancêtre des Jaguar.
En non loin de là, un corbillard Jaguar reconverti en camping car. Un attelage
singulier comme savent en proposer les Anglais.
Les voitures commencent à arriver en masse. Le parking n'étant pas très glamour,
je me dirige vers la route d'accès au circuit où certains spotters sont déjà sur le pied
de guerre. En chemin, je croise cette McLaren.
Ca commence par une FF, une voiture qui semble connaitre un beau succès, ce qui
légitime la prise de risque de Ferrari. La 612 est déjà loin.
Puis une F40, toujours un plaisir à voir rouler. Un des cotés est
malheureusement à contre jour.
Surprise, voici une magnifique 365 GTB/4 Daytona Spider, une conversion également
hélas,
puis dans un genre plus sauvage, une 16M
La journée du samedi est en partie consacrée à un rallye pour ceux qui le
souhaitent. Néanmoins, je n'avais pas compris que la promenade, qui regroupe
environ 200 voitures, durait toute la journée, de 09h00 à 17h00. La pause
déjeuner a lieu à plus de 100 kilomètres d'ici donc hors de question d'aller y
faire un tour. Pas possible non plus de suivre l'intégralité du rallye, il y a
trop de choses à traiter dans l'enceinte du circuit. La bonne solution aurait
sans doute été de rejoindre le départ, à quelques kilomètres du circuit mais comme je
l'ai dit en préambule, c'est l'année de l'apprentissage. Voici une 599 GTB,
toujours un plaisir d'en voir une.
Je vous disais qu'il y aurait beaucoup de canaris. Une teinte encore plus rare
sur une Granturismo.
Paradoxalement, la FF est quand à elle très rare en rouge, hormis les
nuances les plus foncées bien sûr.
Le jaune est l'une des couleurs qui sied le mieux aux Scuderia mais celle ci est
transformée en prospectus roulant.
Voici une Aston Martin Vanquish, magnifique. Pas sûr que sa remplaçante,
préfigurée par le concept AM310 présent à la Villa d'Este, soit à la hauteur.
Voici Karim, le fondateur des KBRossocorsa Days, l'archétype du propriétaire généreux dont je parlais plus haut.
Il semblerait que l'organisation ait également décidé de frapper fort sur les
250 GT Lusso.
L'une des idées de spotter ici est de voir arriver la Pagani Zonda du stand EAP mais je
ne peux pas non plus griller ma matinée à l'attendre. Les plateaux historiques
vont bientôt entrer en piste.
Je reviens donc vers le paddock, et plus particulièrement la pitlane. L'une des
particularités qui fait le charme de Sport & Collection est l'ouverture totale
au public, y compris de la voie des stands et des boxes. Ceux ci sont justement
ouverts et laissent apparaitre une foule de merveilles: une Ferrari 512M, numéro
1050,
une 360 Modena N-GT et une 333SP (châssis n°022?), toutes deux dans une livrée
Giesse.
Une McLaren de l'époque des CanAm.
Voici le box réservé à David Piper, un habitué du rendez vous. L'homme fêtera
ses 82 ans à la fin de l'année mais semble encore alerte. Il a participé à trois
épreuves du Championnat de Formule 1 sans grand succès. L'un de ses faits de
gloire a été acquis dans la douleur puisqu'il a participé au tournage du filme
culte Le Mans avec Steve McQueen, subissant l'amputation d'une partie de sa
jambe droite suite à un accident au volant de la Porsche 917.
Ses voitures sont aisément reconnaissables à leur couleur verte caractéristique.
Voici donc 8165, la dernière des 250 LM produites, avec un nez long par Drogo.
Elle appartient à Piper depuis 1966 et il a remporté de nombreuses victoires à
son volant dont les 1000 km de Paris à Monthléry en 1966 avec Mike Parkes. Le
couple Piper/8165 a également terminé septième au Mans en 1968.
Désolé de casser le rêve de certains, mais la 330 P4 n'est pas authentique.
Certes il s'agit d'une réplique pas tout à fait comme les autres, mais d'une
réplique tout de même. Un peu d'histoire. Seules trois 330 P4 ont été
construites: 0856, 0858 et 0860. 0856 est la seule qui existe encore aujourd'hui
dans sa configuration d'origine. Elle est la propriété de Lawrence Stroll et on
peut dire qu'elle est inestimable (elle se serait vendue plus de 9 millions de
dollars en 2000). 0858 et 0860 ont été converties par l'usine en 350 CanAm
Spyder Gr.7, sans possibilité de retour en arrière. 0858 n'arrive pas à trouver
preneur à 5 millions de dollars, ce qui montre bien que les collectionneurs
avertis savent qu'ils n'achètent pas une P4. 0860 se trouve probablement encore
dans la collection de Pierre Bardinon, mais j'ignore dans quelle configuration.
Si l'on en croit David Piper, Enzo Ferrari lui même lui a confié les plans
originaux des P4 avec l'autorisation "officielle" d'en construire une réplique,
qui porte le numéro de série 0900.
Celle ci comprendrait des pièces mécaniques de 0846 (suite à sa destruction au Mugello) et la carrosserie de 0860 (qui a reçu la carrosserie profilée CanAm).
Il semblerait également que deux (ou trois) autres répliques, 0900a et 0900b aient été fabriquées chez Piper. C'est l'une d'elle (dénommée *0003* par Piper) qui a été achetée par James Glickenhaus, lequel s'est ensuite aperçu qu'elle était basée sur le châssis de 0846 (une P3/4), ferraillé par Ferrari et récupéré à la décharge. Bref, c'est compliqué, comme à chaque fois que de sommes considérables sont en jeu. Si vous ne devez retenir qu'une chose, c'est que la P4 verte n'en est pas une au sens strict, et que bien qu'elle ait le privilège de porter un numéro de série officiel, elle n'a jamais disputé de course pour Ferrari. Disons que c'est la réplique existante la plus proche de la vraie.
Dans le box suivant, une M1 et la fameuse Howmet TX, qui ne manque jamais
d'interpeler le public grâce à la turbine qui la motorise. Il s'agit de #GTP2,
le second des deux exemplaires construits. Cette voiture mériterait sans doute
un reportage pour elle seule.
Les premiers plateaux commencent à tourner. Je ne connais pas du tout la
physionomie du circuit donc j'accompagne
Jonathan au bout de la ligne droite des
stands.
Bonne surprise, la MC12 Corsa est de sortie.
Par contre, nous sommes vraiment loin de la piste, le 300mm n'est pas de trop.
Le plateau semble réservé aux pistardes: 355 et 458 Challenge,
Philippe est là avec sa Scuderia GT3, pied au fond comme d'habitude. Il a de la
concurrence.
Puis c'est au tour d'un plateau de voitures plus anciennes. Emmené par cette
désirable Ford Mustang. Pour être honnête, je ne suis pas du tout satisfait de
la qualité de toute cette série, dont la netteté n'est pas impeccable. Je ne
comprends pas vraiment pourquoi car je suis à une vitesse élevée et à 100 ISO.
Peut être faudrait il ouvrir un peu plus mais toujours est il que c'est une
grosse déception.
Le plateau est impressionnant. 13367 a tenu la promesse faite sur le stand de
Rétromobile et est bien présente, et en mouvement!
La Howmet passe dans son sifflement très caractéristique.
Suivie par une Maserati Bora qui fume pas mal.
La plus rapide est cette Chevron B6.
Piper est au volant de la "pseudo-P4". Il roule prudemment, ce qui parait
raisonnable à 82 ans avec une jambe en moins. La P4 est souvent considérée comme
la plus belle voiture de compétition au monde mais j'avoue que je préfère la 312
P.
Voici une 905 Spider, mise au point par Peugeot dans l'optique de créer une
formule monotype similaire à la Formule Renault de son concurrent. La 905 Spider
a même été engagée aux 24 Heures du Mans par Welter Racing, mais sans succès.
Deux Ford GT40 rejoignent les participants mais je serais bien en peine de me
prononcer sur leur authenticité.
Le plateau suivant est passionnant. Il comprend la 512M, toujours
impressionnante à voir tourner.
Egalement la 575 GTC noire. Je suis particulièrement heureux de la voir car cela
fait une éternité que je veux voir une de ces voitures rouler en piste. Ca ne
m'était encore jamais arrivé, aussi étrange que cela puisse paraitre.
Et trois des 333SP sont de sortie également. La Giesse ne tourne pas, hélas. Cela signifie
tout de même que 10% de la production totale des 333SP (40 exemplaires donc) est réunie
aujourd'hui, une sacrée performance, qui mérite que nous nous arrêtions sur ce
modèle très particulier. En effet, il a marqué en 1993 le retour de Ferrari en
Sport Prototype, vingt ans après la 312 PB. La 333 SP, développée conjointement
avec Dallara, a été dessinée spécifiquement pour courir en IMSA, sous les
couleurs d'écuries clientes. Aucune voiture n'a couru officiellement pour la
Scuderia Ferrari. C'est Giampiero Moretti, le fondateur de Momo, récemment
disparu, et Gian Luigi Buitoni, le président de Ferrari North America qui ont
donné l'impulsion nécessaire au démarrage du projet "Il Sogno Americano", le
Rêve Américain.
Le règlement de l'IMSA exigeait un moteur de moins de quatre litres, dérivé d'un
modèle de route. Une fois de plus, Ferrari joua bien le coup en utilisant le
moteur de 3.5 litres issu des Formule 1. Manœuvre autorisée tout simplement car
ce moteur avait été intégré dans la F50, la Ferrari de route la plus proche de
la F1 jamais construite. Seule la cylindrée dut être adaptée, développant 333
centimètres cubes par cylindre. Les travaux de dessin du châssis et de la
carrosserie furent réalisés principalement dans la soufflerie de Dallara, et la
voiture fut construite en carbone. Le châssis était très proche
de celui d'une Formule 1, étant simplement plus large. Sans surprise, la
caractéristique la plus marquante de la 333SP pour les spectateurs était le bruit
aigu de son moteur au delà des 10 000 tours, dont la légende raconte qu'il était
audible tout au long des sept kilomètres du circuit de Spa Francorchamps.
En 1994, la 333SP fit des débuts tonitruants en course en s'adjugeant les deux
premières place à sa première sortie, avant de réaliser un triplé, puis de
gagner trois autres courses au cours de la saison. En 1995, elle remporta la
première de ses trois victoires aux 12 Heures de Sebring. Une victoire suivie de
bien d'autres qui permit à Ferrari de remporter le titre des constructeurs (et
accessoirement des pilotes). L'étape suivante était logiquement de prendre
d'assaut les 24 Heures du Mans. sans succès en 1995. En 1996, une des 333SP se
qualifia en deuxième position et établit le meilleur tour en course avant
d'abandonner. En 1997, la meilleure position fut atteinte, la sixième. En 1998,
elle remporte la victoire dans sa classe LMP1, huitième au général derrière les
GT1.
Les 24 Heures du Mans sont la seule course d'importance que la 333SP échoua à remporter. En effet, en 1998, la 333SP Momo gagna les 24 Heures de Daytona, la première victoire de Ferrari sur un tour d'horloge depuis le légendaire triplé des P4 en 1967. La voiture ne prit sa retraite qu'aux 24 heures de Daytona 2002, après huit saisons de succès. Quarante exemplaires furent construits, les 14 premiers par Dallara et les 26 autres par Michelotto.
Voilà qui justifie déjà le voyage.
Deux monoplaces sont également en piste: une Lola T142,
dont les couleurs doivent être familières aux fanatiques de la 250 GTO.
Incontestablement, je crois que l'on peut dire que la nouvelle malédiction des
photographes amateurs de belles carrosseries est la Go-Pro. Ces caméras
fleurissent de plus en plus sur toutes les voitures, et franchement, c'est super
moche!
Ici, une Tecno E731. Je reviendrai sur ces deux voitures un peu plus loin.
Je sors par une porte au bout de la ligne droite, qui me ramène à l'entrée des
parkings, où on notamment lieu les inscriptions. Voilà une combo intéressante
non?
Puis je repique sur le paddock où les voitures sont désormais présentes rangs
serrés. Le très grand nombre de Ferrari présentes fait qu'il y a forcément
quelques couleurs inhabituelles, comme sur cette Testarossa.
Sur le stand EAP, en charge de regrouper les supercars, le pari est déjà gagné,
avec la présence de cette Enzo, voiture qui commence à se faire rare dans les
rassemblements. Il y a aussi une Pagani Zonda mais elle est prise d'assaut.
Mieux vaut attendre.
Je me console avec cette MP4-12C,
et cette California d'une couleur Avorio tout droit sortie du catalogue des
"classiques 50 - 60".
Enfin, je tente quelques clichés de cette Diablo Roadster à la teinte rosée mais
il y a vraiment du monde.
Sport & Collection, c'est Ferrari mais plus seulement: l'évènement s'est
progressivement ouvert à toutes les marques. Du coté des Porsche, voici une
magnifique 964, ma 911 préférée,
une 911 équipée de jantes RuF, une particularité toujours très intrigante,
un Boxster Spyder, vision qui reste encore très rare,
et cette RS 4.0. C'est la première que je vois mais je n'y ai guère prêté
attention: beaucoup trop "stickée".
A ma grande surprise, il y a même un plateau d'avant guerre, avec quelques
Bugatti.
Je traine un moment sur le parking,
et dans le village commercial, qui recèle quelques belles surprises.
On m'a indiqué où trouver une 599 GTO, je ne perds pas de temps pour y aller.
Heureusement d'ailleurs car elle ne tarde pas à quitter sa place pour répondre à l'appel du speaker qui demande des voitures pour les baptêmes. J'ai été vraiment très étonné qu'il n'y ait qu'une seule 599 GTO pendant tout le weekend, alors que c'est la voiture en vogue en ce moment. Très bizarre. Peut être que certains propriétaires sont venus avec leur F40 à la place, je ne sais pas.
avant de passer coté pitlane. Quelques protos aux couleurs Pescarolo sont
présents.
Ah! Ma première F40 noire. J'avais raté celle ci lors du Tour Auto Optic 2000 en
2011. Je suis donc très content de la retrouver ici. Je vous rappelle tout de
même que toutes les F40 sont sorties d'usine de couleur rouge, même si certaines
n'ont pas du aller plus loin que Zanasi.
Content de voir cette 550 GT aussi. Un mythe.
Dans les boxes, je photographie l'intérieur de la 575 GTC
Les boxes abritent en fait un paquet de merveilles qui méritent un examen
approfondi. 1050 bien sûr,
mais également cette Formule 1 Alfa Romeo 179C de 1981, avec laquelle Bruno
Giacomelli prit la quatrième place au Canada et la troisième à Las Vegas. En
fait, je commence à réaliser l'un des petits défauts de Sport & Collection, en
tout cas à mes yeux: s'agissant avant tout d'une fête pour les propriétaires,
ceux ci ne sont soumis qu'à un minimum de contraintes. Il n'y a pas de challenge
ni de récompense, et chacun tourne quand il veut dans la limite des plateaux
définis. Du coup, il est presque impossible de savoir quand une voiture sera en
piste ou non, sauf à passer la journée derrière le rail, ce qui reviendrait à se
priver de beaucoup d'autres spectacles. Ainsi, je n'ai pas du tout vu tourner
l'Alfa Romeo ni la 550 GT. Dommage.
Parmi les autres F1 présentes, voici une Larrousse Lamborghini, avec son
impressionnant moteur Italien.
Cette Tecno est également une Formule 1. La marque fondée par les frères
Pederzani en 1962 fabriquait initialement des karts mais elle se révéla
rapidement compétitive en F2 grâce à des pilotes de talent comme Clay Regazzoni
ou François Cevert. Restait alors à affronter l'épreuve ultime: la Formule 1.
Dédaignant le moteur Cosworth en vogue à cette époque, Tecno décida de
construire son propre châssis et son moteur, un 12 cylindres à plat. La Tecno
débuta en course au cours de la saison 1972, et reçut le soutien de Martini. En
1973, Chris Amon fut engagé pour piloter mais encore une fois les résultats se
firent désirer (un seul point marqué) et Tecno se retira à la fin de la saison.
La voiture présente ici, la Tecno-Goral E731, fut préparée courant 1973 mais ne
fit jamais ses débuts en compétition.
Absolument magnifique cette Lola T142 (châssis 037) est une Formula 5000, une
catégorie autorisant les moteurs jusqu'à cinq litres de cylindrée. Comme ses
couleurs l'indiquent, elle est passée entre les mains du Suédois Ulf Norinder,
qui a pris quelques places d'honneur à Championnat de Formule 5000 en 1969, la
meilleure étant une troisième place à Hockenheim. La T412 est motorisée par un
V8 Chevrolet.
Je profite de cette voiture pour dire quelques mots de Lola, une marque
indissociable du sport automobile qui connait des graves difficultés financières
actuellement. Le constructeur de châssis s'est fait souffler la plupart de
formules monoplaces par son concurrent Dallara, et s'est fourvoyé dans la
grotesque Superleague. Aujourd'hui, Lola Cars se contente de fournir des châssis
en Auto GP et en WEC, ce qui est bien léger.
La firme a pourtant participé au développement de nombreuses formules (Indy,
Ford, F5000, F3000) pour devenir dans les années 90 le leader du châssis de
compétition. En 1997, une tentative de créer une F1 100% Lola se solde par un
naufrage financier. Le fondateur, Eric Broadley , doit vendre l'entreprise, qui
se redresse. Mais la crise financière est passée par là, causant notamment la
disparition de certaines subventions. Aujourd'hui, le constructeur anglais est
placé en redressement judiciaire dans l'attente d'un repreneur, et court le
risque de disparaitre complètement alors que ses châssis continuent à prouver
leur qualité, comme en témoigne la belle quatrième place au Mans avec le Team Rebellion et Toyota. Espérons que cet acteur majeur soit sauvé et puisse
continuer son activité.
Juste derrière, la Miura s'exhibe. Elle est dans un état impeccable.
Le châssis 3462 est la 179ème Miura produite et fut livrée à Lyon en mai 68, dans une livrée pistache. Elle sort de restauration. Et ça se voit!
Je parlais plus haut de couleurs inhabituelles: le jaune en fait partie sur la
456,
J'ai failli tomber dans le piège de se propriétaire de 599 qui a entièrement
customisé sa voiture pour la faire ressembler à une GTO. Le numéro de série
aurait pu m'alerter mais heureusement que Thomas m'a dévoilé la "supercherie"
car je m'y serais laissé prendre.
Parmi les ovnis, voici une Iso Rivolta IR300, dessinée par Bertone bien sûr
(comment s'y tromper) et motorisée par un V8 de 5.4 litres. Elle a été produite
à moins de 800 exemplaires.
Il est midi, le stand EAP est un peu plus calme, c'est le bon moment pour aller
photographier la Zonda.
Carbone et intérieur jaune, la combinaison est sublime.
Duo de choc.
Presqu'aussi exclusive, une Ferrari 288 GTO vient d'arriver.
Encore une F50 et les quatre supercars de Ferrari seront présentes.
Je repars vers l'entrée du parking, où je croise cette Lusso.
Sur les pelouses extérieures, voici une rare Honda NSX,
et une Ferrari qui a préféré rester dehors.
Je décide de me reposer un peu en m'asseyant dans l'herbe et en spottant les
voitures qui passent devant le chemin d'accès au circuit. Comme ces Lotus.
La NSX ne tarde pas à se présenter: superbe.
Voici également une GranCabrio, parfaitement adaptée à la météo: le soleil
commence à taper vraiment dur.
Le gros du passage est évidemment constitué de Ferrari,
dont cette 355 qui a semble-t-il connu une petite sortie de piste.
Je ne photographie jamais les Porsche grises mais celle ci m'a semblé étrange de
loin. En effet, c'est une 993 speedster. Ou au moins une conversion.
Ca va être l'heure de la parade des F40. Je reviens vers le paddock, en gardant
évidemment les yeux grand ouvert.
Une forme familière se dessine derrière la F40 jaune...
Il y a donc bien aussi une F50 présente.
Je me glisse de nouveau le long de la ligne droite des stands. Au fond du
virage, je sais que je serai vraiment loin de la piste. Je choisis donc de me
positionner en hauteur sur le coté, ce qui m'offre logiquement un angle
suffisant pour avoir toutes les voitures. Il y a un plateau en train de tourner.
La petite me fait penser à la Moretti de la Villa d'Este.
La Granturismo version compétition ne m'a jamais plu, je trouve qu'elle perd
toute sa grâce. Peut être à cause des roues trop petites.
Les premières F40 prennent la piste, dans un festival de couleurs. La Noël
Racing,
Puis les voitures vont se mettre en place sur la grille de départ: pas plus
d'une douzaine à vue de nez (il y en avait quinze de présentes durant le
weekend, ce qui est un chiffre assez faible au final). Le Pace Car démarre... et
là, c'est le drame! Personne ne suit et c'est l'anarchie: à 300 mètres du
départ, les voitures sont complètement éparpillées.
Franchement, je dois avouer que je l'ai assez mal pris. Peut être avais je un
peu trop rêvé la photo de vingt cinq F40 avançant au pas en rang par trois,
comme à ... la parade justement (ou comme à la Silverstone Classic de 2007 où
les 40 F40 étaient restées bien serrées)? Trop d'attentes conduisent souvent à
la déception. Bien sûr, l'organisation a peut être un peu trop lâché la bride
aux propriétaires.
Bref, je fais ce que je peux pour faire rentrer le maximum de voitures dans le
cadre, mais ça reste bien peu.
J'ai bien mis une heure à me remettre de cette déception et il est marrant de
constater qu'ayant posté un commentaire agacé sur Facebook, de nombreuses
personnes sont venues m'en parler dans le courant de l'après midi. Internet est
redoutable.
Ainsi, les F40 font trois petits tours et puis s'en vont.
Elles sont remplacées par d'autres pistardes, dont une légion de Challenge
Stradale. Il est vrai qu'au Vigeant, le bruit ne risque guère de déranger les
riverains.
La plateau des 360 est complété par cette N-GT.
Au milieu, la 288 GTO fait bonne figure.
tout comme la GT3 de Philippe qui commence à partir en kit.
Au lieu de remâcher ma déception, je prends encore une fois la direction de la
pitlane.
David Piper s'occupe en prenant des nouvelles de Bernie Ecclestone.
Ses voitures restent à l'ombre. Il faut dire qu'il fait une chaleur infernale
aujourd'hui, et que rester en permanence sur le bitume n'arrange rien.
Cependant, on est encore loin des évènements les plus chauds que j'ai connu: le
soixantième anniversaire de Ferrari à Fiorano et Le Mans Classic 2010.
D'ailleurs le ciel se couvre à vitesse Grand V.
La 288 GTO est revenue au parking.
Coté concessionnaires, Lamborghini et McLaren exhibent leurs modèles.
La Porsche 906 vient de rentrer.
Quand à cette 550 Spider, elle a tout d'une vraie mais je ne me prononcerai pas,
tant cela semble improbable. Mais...
Tiens, ma première MP4-12C en couleur "Volcano". C'est quand même beaucoup plus
soft que la version Mansory. N'ayant vu jusqu'à maintenant que des nuances de
gris, je dois dire que ça me plait bien, même s'il me manque encore la couleur
qui me semble la plus adaptée: le fameux Papaya Orange présent sur les voitures
de compétition (dont la CanAm vue plus haut).
Il est presque 16h00, et les premiers concurrents du rallye vont bientôt
arriver. Je prends une nouvelle fois le chemin déjà familier de l'entrée du
circuit. Ferrari organise des Test Drive pour des clients potentiels, donc cette
458 Spider n'a pas arrêté de tourner de l'après midi, ainsi qu'une FF.
Et voici le premier concurrent, une Aston Martin DB2.
et surtout ce superbe duo de 250 Lusso.
J'ai remarqué une surabondance de 328 et de Mondial parmi les participants,
preuve qu'il s'agit d'un vrai évènement populaire et abordable, fréquenté par
des passionnés pas forcément fortunés. L'antithèse des Finali Mondiali par
exemple, où l'on ne descend quasiment plus sous la 458.
Comme je l'indiquais, la Spider tourne, pour mon plus grand plaisir.
Rallye ou pas, il y a beaucoup de va et vient sur la route.
Cette 328 est elle aussi dans une teinte que l'on voit rarement.
Voici plusieurs voitures d'avant guerre, comme cette MG,
et cette Bugatti au clignotant très charismatique.
La Delahaye fait une sortie. Etonnant de voir cette voiture en pleine campagne.
Porsche 964 Turbo et F40, une combinaison de rêve.
Pas d'autocollant "conduite accompagnée" sur cette Jaguar, bizarre.
Qui a dit que la Type 35 était une voiture d'homme?
La 458 Spider a été rejointe par une California pour tourner quelques images.
Et dans la série "je ne sais pas ce qui est vrai", voici une Jaguar Type C et
une Type E. Autant avec les Ferrari il est rare de ne pas découvrir la vérité,
autant ma méconnaissance des autres marques m'incitent à être automatiquement
méfiant à chaque fois que je croise une Porsche 550 Spider, une Jaguar Type C, D
ou XKSS, une Ford GT40 ou une AC Cobra. Du coup, il y a un risque que je rate un
jour une perle rare. Je comprends bien que certaines répliques sont fabriquées
avec passion, exactitude, rigueur et beaucoup de travail, mais je ne souscris
pas au principe. Je dirais même que le simple fait qu'il y ait un doute m'énerve
un peu.
Cette 512M attend son bon d'entrée. Le restyling le plus raté de l'histoire de
Ferrari, et de tous les cotés, un bel exploit.
Ca chauffe de plus en plus sur le paddock. Sur le stand EAP, Alexandre à l'air
épuisé mais il a réussi un sacré exploit: regrouper les quatre supercars de
Ferrari sur une même ligne, après avoir déniché les propriétaires de la F50,
de la 288 GTO et d'une des F40. Chapeau! Aujourd'hui tout comme la semaine dernière, j'ai appris
une leçon importante: peu d'images fortes se font purement par accident. Il faut
aller vers les propriétaires, les démarcher, leur expliquer le but de la
manœuvre pour qu'ils acceptent de mettre la voiture là où vous le voulez. Et il
n'y a pas ou peu de raison pour qu'ils disent non. Le tout, c'est d'oser y aller. Ok,
il va falloir que je m'y mette. En attendant, Alex fait aussi le ménage autour
des voitures donc c'est le moment de déclencher.
L'équipe d'EAP a également placé une MP4-12C à coté de la F1 mais ça, j'ai loupé. Je trouve la F1 face à une des Lusso. Si j'ai bien compris, la 250 GT appartient au propriétaire de la McLaren F1 (qui avait présenté l'Alfa Romeo 33 Stradale à la Villa l'an dernier).
Elle frime en exhibant son isolant thermique en feuille d'or.
Coté pitlane, une autre McLaren rentre à son stand. J'aurai loupé celle ci en piste
mais il faut se faire une raison: impossible d'être partout en même temps,
surtout si je veux donner une vision à peu près exhaustive de l'évènement. Il
n'était pas question de passer la journée en bord de piste.
Dans le box du Club Ferrari France, René Arnoux donne son avis sur la 333SP
devant une caméra.
Sur le parking, une des 356 Porsche 997 Speedster (la n°102 pour les
archivistes).
Ca commence a être la crise du logement, les voitures se garent comme elles peuvent.
Je ne sais pas combien de F40 ont encore leur échappement d'origine mais sa customisation est une pratique extrêmement courante.
J'ai retrouvé Thomas sous la tente EAP,
nous déambulons un peu dans les stands (eh oui, encore!),
Cette GT40 à l'air plutôt authentique, mais rien n'est moins sûr évidemment. La plaque de numéro de châssis annonce: GT 40 P73 mais je n'en ai pas trouvé trace sur internet. D'ailleurs, si quelqu'un peut me conseiller un livre de référence sur la GT40 avec tous les châssis répertoriés, je suis preneur avec plaisir.
Puis nous partons en bord de piste, mais du coté opposé à mes tribulations matinales. Les spots ont l'air plus prometteurs. Pour ici bien sûr car tout est plat et il n'y a pas beaucoup de verdure.
Tiens, une nouvelle McLaren, rouge cette fois.
Décidément.
La barquette 348 est là aussi. Elle a été construite par la société SERA
(spécialiste en développements industriel) sur la base d'une 348 accidentée,
avec la collaboration des établissements Pozzi. C'est toujours mieux que de
finir avec une carrosserie de 2CV.
La Granturismo est magnifique dans cette couleur.
mais c'est l'Ultima qui assure la touche d'exotisme.
Deux X-Bow se tirent la bourre.
Il est près de 19:00, je commence à en avoir plein les bottes et l'hôtel n'est
pas à coté. Je prends congé des mes collègues et me dirige vers la voiture. Les
Bugatti se mettent en position pour prendre la piste, ce qui pourrait être
spectaculaire, mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. Cette Morgan Three-Wheeler
démontre s'il en était encore besoin à quel point le plateau est éclectique.
Mauvaise surprise en branchant le GPS, celui ci m'annonce plus d'une heure de
route jusqu'à l'hôtel qui se trouve à Poitiers. De quoi confirmer ma première
impression: ici on est vraiment loin de tout. Très loin. Il est donc plus de
20:30 quand j'arrive à l'hôtel pour les activités habituelles de
reconditionnement du matériel et du photographe.
Après cette journée, je pense pouvoir faire un premier bilan de l'évènement. Mon
impression la plus frappante est que je n'ai pas pris de photo qui sortent
réellement du lot. Il y a plusieurs raisons à cela: personnelles d'abord,
puisque j'ai choisi de venir au moment de plus forte affluence et ai négligé les
opportunités nocturnes (plus réalisables le vendredi); géographiques ensuite: le
circuit et son environnement sont d'une rare tristesse, comparés aux vallonnés
Spa, Nürburgring ou même Prenois auxquels j'ai été (mal) habitué dernièrement.
Liées à l'organisation enfin: le public ayant accès absolument partout, il est
quasiment impossible de se trouver en tête à tête avec une voiture (et tant
mieux pour les visiteurs). De plus, les concurrents ne subissent guère de
contraintes: un emplacement réservé aux F40 sur le parking aurait été le
bienvenu pour essayer de les grouper un peu, et je ne parle pas de la parade.
Pour moi, il est inutile d'avoir 15 F40 si elles sont disséminées aux quatre
coins du paddock. On verra demain comment se passe la parade officielle. En
attendant, dodo!
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