J'avoue que j'ai caressé l'idée d'arriver sur le circuit pour 06:30 afin de profiter d'un nouveau lever de soleil mais cela signifierait mettre le réveil à 05:15 au plus tard. J'ai donc raisonnablement abandonné et bien m'en a pris car quand je tire les rideaux, je constate qu'il tombe des cordes. Surprise sur le parking de l'Etap'Hôtel (pas vraiment du haut de gamme), une Audi R8 est garée juste derrière moi.
Un dimanche matin à 07:30 en pleine pampa du Poitou, je ne vous cache pas que je
n'ai pas souffert des embouteillages. Il est à peu près 08:30 quand je me gare
dans l'enceinte, et enfile le poncho. Pour le moment, je retrouve les même
voitures qu'hier.
Plusieurs F40 ont passé la nuit au sec.
Ah, cette Daytona est inédite.
La McLaren MP4-12C rouge arrive.
Sous les tentes des concessionnaires, je peux enfin profiter des voitures sans
personne autour: comme cette Super Trofeo Stradale,
ou cette McLaren, la sixième du weekend. Ce sont de loin ces jantes que je
préfère.
L'Ultima vient dans ma direction. Son chauffeur ralentit le temps que je prenne
mes photos et lui fasse signe que tout est OK, un bon esprit. Tant mieux car le
déclencheur du 40D fait des siennes: quand j'appuie sur le bouton, il arrive que
rien ne se passe. Par contre le bouton du grip fonctionne parfaitement. Un
problème qu'il va falloir absolument résoudre avant Le Mans Classic, d'une façon
ou d'une autre.
Coté pitlane, c'est calme aussi.
La plupart des voitures préfèrent rester au sec.
Je refais un petit tour des F40.
Cette F430 est assez sympa, avec ces éléments de Challenge.
Il ne pleut pas assez pour ce que soit réellement intéressant mais trop pour ce
que ce soit confortable. Je vais me réfugier un moment dans la voiture pour
temporiser. Quand j'en ressors, il ne pleut plus et la McLaren F1 est sortie du
box.
Cette F40 est restée dans le sien, j'essaie d'en tirer quelque chose d'original.
Cette 308 est étrange avec ses voies très étroites à l'arrière.
Le temps de prendre le moteur d'une des 333SP et je suis Thomas en piste.
Nous reprenons par l'entrée de la ligne droite des stands et poussons un peu
plus loin qu'hier. C'est mouillé mais ça roule!
Ici, c'est un peu le plateau des Objets Roulants Mal Identifiés.
Au moins, avec l'Inaltera, on sait à quoi s'en tenir. Son nom est celui de son
principal Sponsor, une entreprise de décoration murale, dont le PDG aida
financièrement Jean Rondeau pour la construction et l'engagement au Mans. Le
fait que la voiture porte le nom de son sponsor avait d'ailleurs fait jaser en
1976 et Rondeau adopta ensuite son propre nom pour baptiser ses voitures. Deux
Inaltera participèrent aux 24 Heures du Mans en 1976 et trois en 1977 et il est
remarquable qu'elles aient toutes terminé l'épreuve. C'est Jean-Jacques Cantryn,
qui avait accompagné le développement des voitures à l'époque, qui a retrouvé et
sauvé les trois châssis existants, et qui s'assure que ceux ci roulent en
démonstration de temps en temps.
C'est l'heure de l'attraction principale de ce dimanche, la grande parade. Les
voitures s'installent progressivement, F40 en tête.
Et c'est parti, environ 300 Ferrari font le tour du circuit à vitesse réduite.
Exactement ce qu'il aurait fallu faire hier avec les F40.
Les voitures les plus significatives sont en tête, les Lusso derrière les F40,
puis la 250 LM de David Piper. Je l'aurai au moins vue en mouvement.
Une 365 GT 2+2. Je ne sais pas d'où elle sort, je ne l'ai pas vue du tout sur le
parking.
Je me concentre sur les voitures les plus significatives.
Puis nous nous dépêchons de revenir vers l'entrée des stands pour devancer la
tête du convoi. Deux fois, c'est mieux qu'une.
L'étalage de Lusso est vraiment incroyable. Je vous rappelle qu'il n'y en a eu
que 351 de produites en tout. Dix étaient présentes ce weekend, dont neuf en
plaques françaises. C'est finalement ici qu'est le vrai exploit, plus que dans
les F40.
Tout le monde s'aligne sur la ligne droite. Nous montons sur la passerelle du
podium, qui surplombe la piste.
C'est tout de même impressionnant.
Je profite de l'angle inhabituel.
Les voitures repartent ensuite pour un deuxième tour de piste. Voilà le genre
d'images que j'aurais voulu voir hier. Allez, promis, je n'en parle plus.
Cette parade là est pleinement réussie, même si le speaker déplore dans les haut
parleurs qu'il n'y ait pas eu un tour de plus pour en profiter à fond. Ben oui.
A l'issue du deuxième tour, les participants empruntent déjà la voie des stands pour quitter l'asphalte.
Certains passent en dessous de moi.
Puis je redescends sur la pitlane qui est relativement peu encombrée. La F40 LM
semble se préparer.
L'Alfa Romeo est dehors mais ne roulera pas. Dommage, elle est superbe.
Ce qui m'attire surtout, ce sont les trois 333SP l'une à coté de l'autre, une
occasion qui ne se loupe pas.
Cela dit, ce duo là n'est pas mal non plus.
La plupart des voitures ont mis le nez dehors, même symboliquement, le temps de
la parade.
Nous repartons ensuite en piste, en espérant voir la F50 et la F40 LM. Voici des
Porsche,
cette Z3 coupé fait le show
Nous avons essayé de nous placer là où elle pourrait cracher quelques flammes mais son train de sénateur l'en empêche. Dommage.
La GT3 est toujours aussi déchainée. Il n'y a pas à dire, rien ne vaut les basses vitesse pour donner de la dynamique, même si la netteté en souffre. Du 1/100ème ici.
Je reviens vers le paddock où ça remballe gentiment: la "GT40" monte en
remorque.
La Lusso et la F1 pourraient bientôt faire de même.
Je suis prêt à partir, j'ai dit au revoir à ceux que j'ai croisé, mais je
m'aperçois que je n'ai pas encore eu l'occasion de saluer Philippe qui enchaine
les tours dans sa GT3. Il ne devrait pas tarder à repasser par les stands pour
charger un nouveau baptisé. Je repars donc sur la pitlane, en traversant un
stand plein de... F40, pour changer.
Les Maserati arrivent. Un plaisir de les voir dans ces couleurs originales.
Et voilà la Scuderia qui arrive. La porte s'entre-ouvre. Je me penche et me
heurte à un vrai mur de chaleur. L'air est brûlant comme dans un four là dedans!
Nous échangeons quelques phrases et la voiture dévore à nouveau la piste dans un
rugissement.
Je traverse de nouveau la ligne des boxes pour revenir sur le paddock, où
j'aperçois un groupe de 250 Lusso.
Il y en a six en tout, un joli groupe.
Je passe un moment à zoner autour, patientant jusqu'à ce que le champ soit
libre.
Non loin de là, je découvre quelques duos plutôt sympathiques également, qu'ils
soient liés par le modèle,
J'ai du mal à partir, ce qui est bon signe pour l'évènement. Ca veut dire que je
trouve toujours de quoi piquer ma curiosité et attiser mon intérêt.
Cela dit, il faut bien partir. Il est environ 14h00, l'heure de prendre la route
du retour et de faire le bilan. Le voyage se passe bien: je gagne un peu plus
d'une heure sur le temps prévu par le GPS, ce qui me permet de rentrer à une
heure décente. Donc:
Je suis allé dans un coin paumé de chez paumé. J'ai vu plein de voitures de
sport, des qui ne tenaient pas en place, des qui ne bougeaient pas. Il y en
avait de toutes les couleurs, des rouges, des jaunes, des noires, des
bleues...c'était beau. Je suis allé en bord de piste mais je ne savais jamais ce
que j'allais voir. J'ai voulu faire des photos mais il y avait toujours du monde
dessus. Sauf quand il pleuvait ou qu'il faisait à peine jour. Mais là c'était
dur pour moi aussi. J'ai vu plein de monde que je connaissais, plein de monde
que je ne connaissais pas encore mais avec qui je discutais sur Facebook, et
j'ai bien du en rater autant que j'aurais aimé voir. J'ai dormi à une heure du
circuit, c'était con. je suis rentré chez moi, j'ai évité tous les radars. Je
suis trop fort. Bref, j'ai participé à mon premier Sport & Collection.
Plus sérieusement, j'ai bien apprécié cette prise de contact. L'évènement est
devenu le grand rendez vous de Ferrari en France, pour les propriétaires comme
pour les passionnés. C'est un moment très convivial qui permet beaucoup de
rencontres, et je pense que pas mal de forumeurs se donnent rendez vous là bas.
L'ambiance est très bonne, en particulier pour le public qui dispose d'accès
très étendus, ce qui devient vraiment rare. Par contre, il me semble que la
taille critique est atteinte: ca va être dur de caser plus d'autos dans
l'enceinte. Ceci dit, et au grand soulagement de mon agenda, je n'inscrirai pas
Sport & Collection comme un incontournable. Aujourd'hui, *je* préfère de petites
quantités de voitures mais de qualité (Serenissima Run, Villa d'Este), que des
rassemblements massifs. Sport & Collection offre certes quelques pépites (les
333SP) mais d'une façon un peu trop aléatoire. D'ailleurs, cette édition était
un peu faible en la matière, après les années Pagani, ou les Ferrari des années
50 qui ont été vues auparavant.
Voilà, je reviendrai, mais différemment, sans doute le jeudi et le vendredi pour
être plus tranquille au niveau foule. En tout cas, merci à Benoit de m'avoir
proposé puis fourni le sésame qui m'a permis de profiter de tout ça dans les
meilleures conditions possibles. Il est maintenant temps de faire une pause: pas
de 24 Heures du Mans, pas de Grand Prix de l'Age d'Or, pas de Motorsportive Day
à Montchavin, ni de Vernasca Silver Flag ou de Coupe des Alpes. Et bien sûr, pas
de Festival of Speed à Goodwood. L'heure est venue de ménager la famille en vue
de la prochaine absence, qui sera consacrée à l'un des évènements phares du
calendrier: Le Mans Classic.
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