Les évènements automobiles à deux pas de chez moi ne sont pas très nombreux. Le salon Rétropolis se tient tous les deux ans, le Raid Suisse Paris est passé l'an dernier à quelques kilomètres mais part vers le nord en 2013, un modeste rassemblement a lieu un dimanche par mois... Mieux vaut ne pas gâcher les rares occasions qui se présentent. Pourtant, voici déjà la huitième édition du rassemblement de voitures américaines "8 Ball Day" organisé par l'association locale des Teddy Cruisers mais je n'ai assisté à aucune. Une lacune que je compte bien corriger cette année.
La manifestation a lieu sur deux jours, sur l'aérodrome de Thise, à l'exact opposé de chez moi. Comme nous sommes en 2013, il n'est pas surprenant qu'il tombe des cordes tout le samedi: c'est comme ça depuis le début de l'année. Madame est partie faire les soldes en me laissant les enfants, je lui dois bien ça. J'avais envisagé d'aller seul avec les enfants faire un premier tour mais sous la pluie, ce n'est même pas la peine d'y penser. Le dimanche débute par un repas de famille. Par miracle, le soleil est de la partie. Je me fais excuser vers 14h30. Il y a 20 kilomètres à faire pour tout traverser. Une paille. Sauf que le chantier du tram me coûte déjà dix minutes de bouchons. Puis arrivé en vue de l'aérodrome, c'est pire. Plus de deux kilomètres de bouchon qui ne progresse quasiment pas. Au bout d'un moment, je pose la voiture sur un petit parking et part à pied. A vol d'oiseau c'est tout près mais traverser la piste me semble une mauvaise idée. D'ailleurs un biplan décolle pour faire un premier numéro de voltige.
Je coupe un peu dès que je peux. Deux ou trois américaines sont arrêtées sur le
bord de la route, capot levé: surchauffe. Je rejoins la dernière ligne droite:
des voitures sont garées de chaque coté, ça croise difficilement. Un papy arrive
à contre sens et frotte trois ou quatre voitures en stationnement. Une vingtaine
de mètres plus loin, il recommence! Je ne peux pas imaginer qu'il l'ait fait
exprès et je n'ai pas le réflexe de relever sa plaque. En tout cas, voilà qui
confirme encore une fois qu'en terme d'automobile, improbable n'est jamais
synonyme d'impossible et que tout peut arriver. Voici une Pontiac Firebird. Dans
ce reportage, mon inculture en matière d'américaines risque d'être flagrante et
je m'en excuse d'avance. En tout cas, je sais ce qui me plait: les muscle cars,
voire les pony cars (les même mais motorisées sous les big blocks 396 de 6.5
litres), et c'est avant tout pour elles que je viens.
Je double facilement ces deux Mustang qui arrivent.
S'il y a du monde sur la route, c'est encore pire sur les lieux du
rassemblement. Apparemment c'est l'attraction du weekend dans la région et comme
la journée d'hier était du genre dissuasive, tout le monde est venu aujourd'hui.
Une Mustang sur de la paille, c'est de circonstance non?
Ah, voici un modèle qui va rappeler des souvenirs aux lecteurs de ma génération
(les trentenaires qui foncent vers la quarantaine): la Ford Gran Torino de la
série Staaaaarsky et Hutch. Une série spéciale de 1000 exemplaires imitant la
livrée télévisuelle a été lancée en 1976.
Voilà l'équipement idéal, vu la pluie d'hier qui a transformé la pelouse en bourbier qui sèche doucement.
La police est venue pique-niquer.
Mon premier gros coup de cœur est cette Dodge Challenger R/T, dans une couleur magnifique, et équipée du plus gros moteur disponible, le V8 440, de 7.2 litres de cylindrée.
L'avantage des voitures américaines est qu'elles ont été produites en très grand nombre. Ainsi plus de 600 000 Mustang ou 165 000 Challenger de premières générations sont sorties des chaines. D'un autre coté, elles ne sont devenues des collectors que relativement tard, ce qui fait qu'une part significative d'entre elles a été détruite.
J'aime aussi beaucoup cette Oldsmobile 442. Un modèle, équipé, tenez vous bien, de carburateurs 4 corps, de 4 vitesses au plancher et de 2 sorties d'échappement. D'où son nom.
Une autre Challenger
Un autre avion s'apprête à décoller pour une exhibition.
L'occasion de vérifier si le capteur de l'appareil est propre. Résultat: parfait!
Une Corvette.
Voici une Chrysler Duster de 1971, dont le moteur a beaucoup attiré les curieux.
Plusieurs hot-rods sont évidemment présents.
Dont celui ci, plutôt atypique.
Jusqu'au bout.
Bref, pour revenir aux voitures qui me plaisent vraiment, voici une superbe Chevrolet Chevelle SS vert foncé.
L'une des plus belles de la journée, cette Challenger "faux cabriolet", d'une couleur magnifique.
L'intérieur est impeccable.
J'aime beaucoup également cette Pontiac GTO que j'imagine bien courir en Nascar. Le patronyme n'est pas un hasard: John DeLorean, qui a participé à sa conception, a voulu rendre hommage à la Ferrari du même nom.
La mécanique semble simple. Quand on voit le compartiment moteur d'une Brabus aujourd'hui par exemple.
Même les Station Wagon se présentent dans des couleurs inédites.
Une Camaro 69 en cabriolet SS350.
J'avoue que je préfère la version 68, ici équipée d'un small block 327 de 5.4 litres. Catégorie pony car donc.
Par contre je décroche complètement sur la deuxième génération, commercialisée à partir de 1970.
Et voilà la toute dernière génération, en version Bumblebee.
Conflit de générations
Il n'y a pas que des sportives, comme cette berline Dodge Dart.
J'ai peut être mal regardé mais j'ai étonné de ne pas voir un peu plus de costumes "US années 60"
Jeux de paille.
Il y avait aussi des modèles bien plus anciens.
Plus ou moins customisés.
Des peintures sympas mais qui n'iraient pas forcément sur la Kia.
Egalement sur des motos.
Il y avait pas mal de Harley mais je ne me suis guère attardé: pas le temps.
J'ai parlé des voitures que j'aimais, voici un aperçu de ce qui ne me plait pas: le look funny cars. Mais bon, ça plaira peut être à certains d'entre vous.
Les avions de voltige ont repris l'air,
pour quelques évolutions spectaculaires.
Voilà déjà les premiers départs.
Dont cet incroyable camion Mercedes dont la carrosserie a été poncée à nu. Excellent! Je regrette de ne pas l'avoir vu plus tôt.
Voici une Plymouth Barracuda deuxième génération, avec un moteur de 5.7 litres.
Totalement inconnue pour moi, voici une Beaumont, une sous marque de General Motors a destination du marché canadien, et distribuée par Pontiac. La carrosserie est plus ou moins celle de la Chevelle. Celle ci dispose à priori du plus gros moteur de la gamme, le big block 396 de 6.5 litres.
Les avions ont regagné la terre ferme.
Hum, Martin a perdu son crochet de dépanneur.
La Mustang est l'une des rares muscle car dont je préfère la seconde génération à la première. Les premières versions manquent d'agressivité à mon goût, hormis dans les versions les plus extrêmes GT Fastback.
Là, niveau agressivité, il y a ce qu'il faut.
Je retrouve des amis aves lesquels je refais un tour de piste mais il va bientôt être temps pour moi de rentrer à la maison.
Il est 17h30, je fais mes adieux et prend le chemin de la sortie, en passant devant cette jeep custom qui à l'air de s'être bien éclatée dans la boue.
Ce n'est pas tout ça mais j'ai pas mal de chemin à pied juste pour récupérer la voiture.
Je spotte un peu en chemin est à 17h50, c'est déjà terminé.
Cette première expérience de l'Eight Ball Day aura été brève mais l'évènement semble plein de potentiel. J'ai été surpris par l'affluence considérable. Au niveau voitures, il y avait quelques modèles superbes, qui valaient le déplacement. Si je suis en mesure de revenir l'an prochain, je pense que j'essaierai de faire le samedi soir, avec peut être moins de monde et une ambiance plus américaine que sortie du dimanche. En tout cas, félicitations aux Teddy Cruisers pour l'organisation de cet 8 Ball Day!
Pour la suite, je prends quelques semaines de vacances après un marathon de rédaction du site de près de deux mois non stop. Pour vous, cela devrait être transparent puisqu'au moment de la publication de ce reportage, je serai à la veille de partir pour les Modena Track Days à Spa. Un évènement qui promet beaucoup.
Libre à vous de quitter cette page par ici si vous avez terminé la consultation du site. A bientôt