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Mercredi, le réveil est sans pitié, comme d'habitude. Nous prenons quand même le temps de nous arrêter dans une boulangerie près de l'hôtel pour prendre un café et quelques croissants. Nous sommes sur le pied de guerre peu après 7h30 mais tous les boxes sont verrouillés. Ce n'est qu'à 08h00 que nous trouvons quelques accès ouverts.

       

Le paddock se réveille doucement.

       

0052M est encore dans la pénombre.

Une 599 GTO arrive.

       

Sur la pitlane, encore esseulées, une FF et une Porsche GT2

       

bientôt rejointes par la V12 Zagato GT3

qui rend hommage à Allan Simonsen.

Dans le stand Stieger, la BB LM s'offre dans de bonnes conditions.

Dans le fond du box, le mécanicien attitré de la collection s'affaire à faire monter en température le moteur de la 512M.

C'est le moment de dégainer la caméra. Je sais que la GoPro déforme pas mal du fait de son ultra-grand angle mais je ne peux pas non plus prendre une caméra pour chaque usage. Quand au son, il devrait être amélioré dès le prochain reportage avec l'adjonction d'un petit micro externe sur jack 3.5. A suivre.

Une fois la 512M en température, c'est au tour de la 312 P de prendre sa place et de faire rugir son moteur.

       

       

Et la vidéo, qui montre l'intégralité du processus de préchauffage. Méthode, soin, rigueur.

 

Un dernier regard dans le stand

La première session piste est en cours.

       

Je progresse sur la pitlane,

et d'autres bruits de moteur attirent mon attention. Ici ce sont les gros V8 américains qui sont à la chauffre, dans un bruit bien différent des V12 italiens. J'espère pouvoir vous faire vivre à l'avenir la mise en température dans un garage plein de XX, pour que vous voyiez ce qu'est la véritable ultra-violence.

Allez, il est temps de repartir en bord de piste, direction le raidillon, passage obligé. En voiture, ça vaut mieux pour mes jambes. Aucune photo ne peut réellement retranscrire cette pente abrupte.

C'est le plateau des anciennes qui est en piste.

       

Comme d'habitude, je commence soft pour m'échauffer: 1/200ème.

       

Avant de descendre vers des vitesses plus amusantes: 1/50ème,

       

1/30ème

       

et même 1/20ème! Ca devient artistique... et risqué.

Je reviens à la raison. Regard caméra!

J'ai alterné les photos au 6D (+70-200) et au 60D (+300) mais une fois le tri réalisé pour la mise sur le site, je m'aperçois que toutes les photos sélectionnées sont issues... du 6D.

       

Sauf une. Le critère principal étant la netteté. Celle ci est très bien mais le taux de déchets est nettement supérieur. Je crois que la conclusion est claire: à l'avenir je risque fort de ne shooter qu'avec le 6D en alternant les objectifs, et de ne garder le 60D que pour quand je serai vraiment trop court ou quand la situation exigera des alternances éclair d'objectifs. Dans l'immédiat, les plans d'achat d'un 70D sont donc annulés.

Au tour des F1 de prendre la piste.

       

Ce sont les sessions les moins passionnantes car il y a très peu de voitures, elles font peu de tour et pas si vite qu'on pourrait le penser. Nous décidons de bouger. Encore quelques clichés depuis la zone spectateurs, en hauteur. En fait on y est quasiment mieux que derrière le rail (et bien plus en sécurité).

       

Vincent et Thomas partent pour la source, tandis que je prends la direction des Combes. J'arrive juste pour le plateau le plus intéressant: les super sport.

       

Ca passe fort, surtout pour le duo XGT-2 et CSX2300 qui sont en pleine attaque! Deux monuments US à fond, ça fait bizarre.

       

Le reste du plateau n'est pas mal non plus.

       

       

       

       

L'endroit est impeccable, on peut même placer quelques filés, même si le fond n'est pas idéal.

       

       

       

       

Je me déplace encore un peu le long des barrières, pour arriver au point favori de Vincent: que de la forêt en fond. Comme souvent, l'action se déroule vraiment loin. Au 300, ca passe bien, même si le piqué laisse à désirer.

       

Par contre avec le 200 en Full Frame, grosse reculade.

       

       

En contrepartie, cette série de photos, l'une des plus incroyables que j'aie faite en dynamique à mes yeux, termine de me convaincre de la supériorité immense du 6D sur tous les appareils que j'ai possédés jusque là. La netteté est au rendez vous (au 1/200, l'autofocus répond présent), les couleurs sont parfaites sans retouches.

       

 A f3.5 la profondeur de champ est juste hallucinante: on croirait un Tilt Shift alors que je n'ai rien touché: la voiture se détache magnifiquement sur son environnement. Je suis scotché. N'hésitez pas à ouvrir ces photos en grand, elles ne craignent pas la HD.

Ferrari 599 GTO contre Porsche GT2 RS, un duel qui rappellera des souvenirs aux lecteurs d'EVO.

Je commence à regarder la montre car je veux être rentré avant le concours d'élégance qui va se tenir pendant la pause déjeuner. Encore quelques filés.

Au 1/40 tant qu'à faire.

       

       

Deux vues de l'arrière, et direction le paddock.

       

Avant de remonter sur la pitlane, une étrange voiture attire mon attention dans le parking du bas. Il s'agit d'une Zender Vision 3. la société Zender a commencé à vendre des accessoires auto en 1969, avant de devenir un acteur majeur du secteur du tuning. Ce n'est qu'en 2008 que la division tuning a fini par être fermée (ou vendue). Entre temps, Zender s'est aussi lancé dans la production de concept cars: la Vision 1 en 1983, sur base d'Audi Quattro, la Vision 2 en 1985 et la Vision 3 en 1987, avec son V8 Mercedes placé en position centrale arrière.

Je repasse par le stand Modena Motorsports

avant que l'on me signale qu'une California est arrivée derrière les boxes. Elle est bien mal entourée. La seule solution est de prendre de l'altitude. Elle est sublime sous cet angle.

La compagne d'Etienne nous signifie qu'il est temps de rejoindre la ligne de départ où les voitures s'installent. Nous comptons sur le pass média pour être au plus prés des voitures. En fait, pour le moment, tout le monde est admis sur la piste. Les Modena Trackdays sont relativement uniques dans la liberté qu'ils donnent à leurs visiteurs: hormis en voie de sécurité, ils peuvent aller absolument partout mais je ne m'attendais pas à ce que cette liberté s'étende jusque là. Du coup, difficile d'avoir des photos sans personne dessus pour le moment.

       

La BB LM arrive à la poussette.

La California par ses propres moyens. 

A un moment donné, il y a tellement de monde que je flippe un peu: les organisateurs ont besoin de photos officielles  propres et je crains qu'ils ne mettent tout le monde dehors sauf quelques photographes inscrits sur une short list. Heureusement il n'en est rien et tous les photographes accrédités sont autorisés à rester. Une cinquantaine de personnes je dirais, mais plutôt disciplinées.

Le vide est fait pour la remise des prix, et la photo de groupe.

Jacky Ickx participe activement, comme il se doit.

       

Et voici le palmarès. Pour être honnête, il y a presque autant de prix que de voitures (significatives) présentes et certaines avaient déjà été primées il y a deux ans mais après tout, c'est normal de récompenser les collectionneurs qui font l'effort d'être présents, d'autant que peu d'entre eux représentent une part non négligeable de l'intérêt de l'évènement.

Classe 1 – Voitures de course des années 50
Ferrari 500 TR, Châssis 0634 MDTR – Andreas Schlawicke

       

       

Classe 2 - GT des années 50
Ferrari 250 GT S2 PF Cabriolet, Châssis  2121 GT – Mark Perkins

Malheureusement, vu la configuration du display et les restrictions de déplacements, je n'ai pas pu photographier toutes les lauréates, d'autant que je me suis concentré sur les voitures les plus importantes. Toutes mes excuses. Je vous donne tout de même le palmarès complet.

Classe 3 - GT des années 60
Ferrari 275 GTB, Châssis 06471– Jorg Schulzke

Classe 4 – Voitures de course des années 60
Ferrari 250 GT SWB Berlinetta, Châssis 2439 GT – Daniela Ellerbrock



Classe 5 – Voitures de course des années 70
Ferrari 312 P(B), Châssis 0888 – Collection Stieger

       

Classe 6 – Voitures de course des années 70
Ferrari 512 BB/LM, Châssis  27579 – Collection Stieger

Classe 7 – Meilleure Ferrari 2+2
Ferrari 365 GT 2+2, Châssis  11533 – Dr Gereon Schneider

Class 8 – Meilleure autre marque
Cobra Daytona Coupe, Châssis CSX2300 – Daniela Ellerbrock



Classe 9 – Choix de Jacky Ickx
Ford GT40 MkII, Châssis XGT-2 – Daniela Ellerbrock



Class 10 – Choix du Jury, voiture la plus élégante
Ferrari 250 GT Lusso, Châssis 5329 GT – Dirk Baumgartner



Best of Show GT sponsorisé par Anamera.com The Classic Car Portal
Ferrari 250 GT SWB California Spider, Châssis  2015 GT, Janik Pawluk



Best of Show Compétition sponsorisé Anamera.com The Classic Car Portal
Ferrari 166 MM Barchetta, Châssis 0052 M – Janik Pawluk



Meilleure Formule 1
312 F1 (1967), Châssis  0003 – Jean-Pierre Clément

       

Kenny Bräck attend patiemment le moment de remonter en voiture.

Quand ce moment arrive, je me précipite en fond de grille pour tenter d'arracher encore quelques images propres.

       

Bräck est déjà prêt à y aller.

Et c'est tant mieux car il m'offre ma photo préférée de ces deux jours: rare et atypique.

       

Les autres ne vont pas tarder à sortir également,

je me place donc stratégiquement.

       

       

Ces Dino sont presque seules.

Mais le plus important est ailleurs.

       

Voici la 275 GTB primée en classe 3.

Je commence à avoir le sentiment d'avoir tout vu (une erreur d'appréciation puisque la BB LM a pris la piste l'après midi) et je ne veux pas rentrer trop tard. J'envisage donc sérieusement un départ définitif. Je repasse un coup derrière les boxes où je trouve cette Porsche,

une superbe Daytona,

et une Lamborghini Countach

       

Sans oublier cette 550 Spyder.

En retournant sur la pitlane pour dire au revoir aux amis, je tombe en plein shooting de la California. Nom de Zeus!

       

Un grand merci à Thomas qui a fermé les volets des boxes adjacents. Comme je n'arrive pas à me décider, je vous en mets un peu plus et vous faites votre choix vous même, d'accord?

       

Avec des traitement différents, comme cet effet brouillard un peu grossier. Pour mémoire, 2015GT, qui est une 250 California châssis court à phares couverts, la combinaison la plus recherchée sur un marché en constante augmentation, a participé aux 24 Heures du Mans 1960 avec Jo Schlesser, abandonnant alors qu'elle occupait la onzième place! Elle a ensuite terminé douzième aux 12 Heures de Sebring avant de participer à quelques courses à Nassau. Elle a ensuite eu le même propriétaire entre 1977 et 2011. Je n'ai pas d'informations sur le prix payé lors de ce dernier changement de mains, mais vu le pédigrée de la belle, ça a du être salé.

Qui aurait cru qu'un stand sur un circuit puisse offrir un cadre aussi intéressant que le fameux escalier de la Villa Erba? Un indice, c'est celle de droite qui me sert actuellement de fond d'écran.

       

Rapidement, la belle s'échappe. La journée se termine sur ce shooting frénétique. C'est là qu'il aurait fallu que j'aie la GoPro sur le front pour que vous voyiez comment ça se passe mais je n'ai vraiment pas eu le temps pour ça.

Alors que je mets la Kia dans le sens de la maison, je m'aperçois que la Zender est en shooting sur le parking inférieur. Je me gare et diffère mon départ de quelques minutes.

       

Le voyage du retour se passe bien, si l'on excepte un poids lourd qui déchappe à quelques centaines de mètres devant moi et largue une belle languette de caoutchouc en plein milieu de la voie de gauche (bien évitée). Arrivé en France, je profite d'une autre fonction pratique du 6D, en tout cas pour les geeks adeptes des réseaux sociaux comme moi: le wifi. Je lance la fonction sur l'appareil photo et grâce à l'application EOS Remote, je transfère directement une demi douzaine de photos sur mon iPhone pour les publier sur Facebook ou Twitter. Une pratique qui pose deux question. La première: être sûr de poster une photo nette car il n'est pas facile de juger sur l'écran du boitier. Mais avec le 6D, je ne me fais pas trop de soucis, et c'est de toute façon toujours mieux qu'une photo iPhone, d'autant qu'il existe désormais une application Photoshop pour smartphone. La seconde, poster une photo Haute Définition sans ajouter de signature dessus. En fait, les photos sont automatiquement postées en 940x640. Problème résolu. Je vous donne donc rendez vous sur Facebook, Twitter et Instagram pour suivre les évènements en live.

Au final, malgré les réserves initiales sur le plateau, je suis plutôt content des images que je ramène à la maison et que je partage avec vous: il y a quelques bijoux. Le passage à la vidéo semble bien reçu également et je vais essayer de le développer davantage et d'améliorer la prise de son. A suivre. L'un de mes regrets, et je le dis presque sans rire, et de ne pas avoir vu de Porsche 918 trainer à Spa: il y en absolument partout et en groupe en ce moment, c'est juste fou! Oh, et la Collection Rofgo, dommage qu'elle ait pris aussi vite la poudre d'escampette. Je vais maintenant laisser passer août tranquillement. Logiquement, le prochain évènement sera les Ferrari Days à Hockenheim fin août, qui promettent une bonne dose de V12 rageurs. A bientôt et merci de votre fidélité.

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