Je ne sais pas ce qui se passe mais il y a soudain comme une épidémie de Porsche Boxster autour de moi. Fouinnasse a reçu une proposition intéressante pour sa Modena et comme d'habitude il ne s'est pas fait prier, reprenant un Boxster S phase 1 pour faire la transition avec la prochaine rouge de ses rêves. Quand à Pierre-Marie, le frère de Jean-Baptiste dont j'avais shooté l'Alpine en début d'année, il a cassé sa tirelire pour réaliser son rêve: un superbe Boxster Phase 2.
Je vais être franc, jamais de ma vie je ne me suis retourné sur un Boxster: déjà la Porsche 996 est la génération de 911 que j'aime le moins à cause des feux avant repris sur le Boxster, ensuite le petit roadster boxer (d'où Boxster) préfigurait la politique actuelle de Porsche de production de masse, ce qui fait que la voiture est assez commune. Quand Pierre-Marie m'a proposé un shooting de la sienne, je pensais faire le photos pour lui sans forcément les publier ici. Idem pour Fouinnasse à qui je dois bien çà. Finalement, le rendez vous a été pris un soir à 19h00 avec Pierre-Marie, au fort de Bregille, cadre que j'avais déjà utilisé pour une Ferrari 355. Par acquis de conscience, je préviens également Fouinnasse qui m'annonce qu'il est disponible pour passer un moment. Nous nous retrouvons donc à l'heure dite.
Première bonne surprise, je tombe immédiatement sous le charme du trois quart arrière de la voiture, avec cette plage arrière très plate et la capote parfaitement intégrée. Pour la face avant, rien à faire mais c'est déjà pas si mal.
La "petite" Porsche bénéficie tout de même d'un flat six en position centrale qui développe entre 240 et 320 chevaux suivant les versions. Pas négligeable du tout pour une voiture plaisir que sa production en grand nombre a aujourd'hui rendu largement accessible sur le marché de l'occasion puisqu'il n'est pas inhabituel d'en trouver aux alentours de 20 000 euros. Les deux modèles présentés ici sont dans un état absolument parfait. La version S millésime 2000 est équipée d'un moteur 3.2L de 252 chevaux et d'une boite 6 vitesses et dispose de disques de freins percés avec des étriers rouges. Le Phase 2 de 2004 est quand à lui motorisé par le flat 6 de 2.7L qui développe 228 chevaux.
La version S de Fouinnasse est en plus équipée d'une ligne d'échappement inox qui donne un très bel écho au six cylindres, et un petit bonus esthétique sympathique.
Les jantes 18 pouces du Phase 2 sont superbes et donnent à la voiture un peu de l'agressivité qui lui fait défaut selon moi.
Le coupe vent remplit parfaitement son office afin de préserver les passagers des courant d'air, malgré une petite vibration au niveau des fixations constatée sur les deux modèles.
L'intérieur est d'une sobriété typique de la marque Allemande, là dessus, on n'est pas surpris. Le Phase 2 dispose du pack sport en option, avec notamment des sièges baquets.
Le compte tours central donnant tout de même la touche de sportivité nécessaire.
Comme je l'indiquais plus haut, ce shooting n'avait pas forcément vocation a être publié initialement mais j'ai décidé de vous le proposer pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'un carnet de voyage se doit de tout dire, n'est ce pas? Ensuite car certains de mes lecteurs sont des porschistes passionnés, qui ne voient pas souvent leur marque de prédilection à l'honneur ici et je suis sûr qu'un certain nombre d'entre eux a commencé à réaliser son rêve par cette petite sportive abordable. Et enfin car j'ai profité de ce shooting pour tester plus avant un de mes nouveaux équipement et pour tester une expérience qui me trottait dans la tête de longue date. Il y a quelques semaines, j'ai fait l'acquisition de trois émetteurs récepteurs de marque Cactus qui permettent de commander des flashs à distance. L'un d'eux se place sur la griffe du boitier et les autres sous les flashs. J'ai également trouvé un flash 430EX d'occasion à très bon prix et j'ai donc mis à profit ce shooting pour me familiariser avec le dispositif. Le but est bien sûr de déboucher les ombres. Sur la photo ci dessous, je suis à contre jour ce qui implique forcément que le coté du Boxster qui se trouve face à moi est dans l'ombre. Les flashs vont donc servir à éclairer cette partie. Si le flash était disposé classiquement sur le boitier, il éclairerait trop violemment le bouclier arrière et sans doute pas du tout l'aile avant. La difficulté du cactus est de trouver le bon placement, en angle et en distance pour que la lumière du flash ne soit pas trop crue. Après de nombreux tâtonnements, j'arrive à un résultat que j'estime satisfaisant.
Et un petit traitement HDR à la clé. Je comptais un peu sur le coucher du soleil mais ce soir, il n'est vraiment pas spectaculaire, hélas, et même le HDR peine à le dramatiser.
Nous déplaçons ensuite les voitures devant le panorama sur Besançon. HDR toujours pour tenter de donner au ciel un semblant de caractère.
Fred va devoir nous laisser pour aller vaquer à ses occupations.
Mon idée suivante implique une pose longue et une obscurité plus prononcée. Nous patientons donc en discutant tandis que la nuit tombe. Encore un comparatif entre photo classique et HDR.
Alors que la ville s'illumine doucement, je fais encore quelques essais de Cactus. Hélas l'un de mes flashs est à court de batteries. J'ai acheté des piles rechargeables au vu de la consommation effrénée d'énergie de ce genre d'équipements mais celles ci étant encore neuves et donc "en rodage", je n'ai pas voulu les recharger avant qu'elles ne soient réellement vides. Ce qui est le cas maintenant, au mauvais moment bien sûr.
Voilà donc le résultat avec un seul flash tenu à bout de bras sur un marche pied par Pierre-Marie. Le second n'aurait pas été de trop pour déboucher la roue arrière mais le sacripant ne voulait plus rien savoir. Et la même en HDR qui redonne un peu de couleurs à l'herbe et au fond de ciel.
Je peux maintenant obtenir des temps de pose de 20 secondes, ce qui va me permettre de tenter ma petite expérience. Si vous suivez les aventures de Danbo, vous l'avez déjà vu jouer avec un bâtonnet à étincelles (cierges étincelant pour reprendre la terminologie de l'emballage) et j'avais en tête depuis de tenter l'expérience avec une voiture.
Pierre-Marie est au flash dont l'effet est bien sûr largement atténué par le temps de pose 20 secondes. J'allume les cierges (sic) et c'est parti. Le résultat présenté ci dessous (passé à la moulinette HDR une nouvelle fois) est un peu brouillon, et pour cause: il ne me restait qu'une dizaine de cierges et il y a eu quelques essais loupés alors qu'il ne faisait pas encore assez sombre. Je me suis donc retrouvé à court au moment où çà commençait à bien marcher, ce qui fait que la trajectoire enflammée est encore un peu hésitante. Enfin bon, c'était un essai et il me semble plutôt concluant et prometteur. On peut envisager bien d'autre chose ensuite comme des traces enflammées à la "Retour vers le Futur" ou autre. J'essaiera d'exploiter davantage cette technique par la suite si je retrouve des cobayes consentants.
Voilà pour ce shooting modeste mais fort agréable. Un grand merci à Pierre-Marie et Fouinnasse pour avoir joué le jeu. Je me suis un peu réconcilié avec le Boxster (surtout en échappement inox) et les deux heureux propriétaires m'ont confirmé qu'il s'agit d'une parfaite voiture plaisir. Même si la ligne ne me fera jamais vraiment rêver, j'avoue que je me verrais assez bien rouler dans ce genre de voiture, cheveux au vent. Mais pas pour le moment hélas.
Si j'ai bien compté, ce reportage devrait faire un tampon idéal pendant que je travaille sur le compte rendu du Salon de Francfort, les salons prenant toujours la priorité sur la chronologie des mises à jour. Vous devriez donc très très vite voir un autre type de spider, encore plus désirable et totalement inabordable.
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