Comme la plupart des années précédentes, 2018 débute par un vrai challenge physique après plusieurs mois d'inactivité: au programme les allées du salon Rétromobile avec la vente Artcurial associée, RM Sotheby's aux Invalides et Bonhams au Grand Palais. Pour sa quarante troisième édition, Rétromobile continue à grappiller des mètres carrés parmi les halls de la porte de Versailles et présente quelques têtes d'affiche intéressantes avec la présentation d'une importante collection Abarth, un stand Richard Mille consacré à McLaren, les 70 ans de Porsche... et bien sûr toutes les surprises qui imposent une vigilance de tous les instants au détour des allées. Comme toujours, j'ai commencé ma journée par la vente RM, qui fera l'objet du prochain reportage, avant de prendre le chemin de la Porte de Versailles vers 14h30. Ce qui n'est pas habituel du tout en revanche, c'est que Paris est sous la neige! Pas beaucoup mais suffisamment pour causer une paralysie grandissante au fil de la journée. Pour ma part, transporté uniquement par rails, je n'ai pas eu à en souffrir.
L'arrivée se fait donc sous les flocons, avec Julien et Thomas. Le salon est encore en plein dans l'effervescence du montage. Il y a de la circulation dans les allées.
Les moquettes sont encore sous protection plastique et certains stands attendent visiblement encore une ou plusieurs voitures.
Certaines patientent dans les allées, comme cette très vilaine fille.
Cette Porsche 959 aura juste besoin d'un petit coup de chiffon,
alors que d'autres réclameront un peu plus de soins.
Les amateurs d'américaines, ou de séries TV, pourront se faire plaisir ici.
En tout cas, certains stands promettent du lourd.
Du très très lourd même dans le cas de Lukas Hüni. Mais il faudra revenir plus tard.
Peter Auto termine de mettre en place un stand assez pharaonique, avec la participation de XKD 535 et d'une Porsche 904.
En allant sur le site de la maison de ventes Stanislas Machoïr pour en savoir plus sur le martyre de cette pauvre Mercedes, je suis tombé sur un texte pour le moins étonnant concernant l'annulation de leur vente de Valence, je cite: "nous sommes affligés de vous annoncer l'annulation de cette vente. En effet nous nous refusons à présenter des voitures dont les propriétaires veulent des prix de réserve irréalistes et rêveurs. Par exemple une Porsche 914/6 à moteur 2.7L (donc non conforme) doit être présentée à notre estimation de 50 / 60 000 euros et non selon les désirs du propriétaire à 130 000 euros. <...> Nous espérons par cette décision faire revenir sur terre les propriétaires trop optimistes." Ca calme.
Le Pavillon 1 étant vraiment en chantier, Julien et moi finissons par monter vers les halls supérieurs. Sur la passerelle Les Grandes Heures de l'Automobile présentent une exposition sur le thème des records, de 1924 à aujourd'hui. Voici par exemple une (réplique de) Citroën Rosalie de 1933 qui a parcouru 300 000 kilomètres sur le circuit de Montlhéry. Tournant durant 134 jours, elle battit 287 records et s'arrêta davantage à cause de la lassitude des hommes qu'à des problèmes mécaniques. Cette campagne de records avait été commanditée par les huiles Yacco.
Ici, une réplique du fruit de la rencontre entre une 2 CV et l'ingénieur Pierre Barbot. Celui ci la transforme en roadster sur un châssis raccourci de 25 centimètres, dégonflant le moteur à 348 cm3 pour entrer dans la classe des moins de 350 cm3, classe qu'elle remporte lors du Bol d'Or 1953. Comme pour la Rosalie, Yacco finance alors une campagne de records qui se solde par neuf nouveaux records internationaux sur 24 Heures.
Voici une Peugeot 203 Darl'Mat Special, qui échoua dans sa tentative sur bris de piston à une heure des records. Il s'agit à priori de l'originale.
Je suis un peu plus sceptique concernant les autocollants Yacco sur ces Voisin, en particulier la C15 jaune. En 1930, une C15 similaire a cependant parcouru 50 000 kilomètres en 416 heures, établissant 13 records du monde. A ses côtés se trouve la reconstruction d'après photos de la 8 cylindres de 1927 qui engrangea 17 records mondiaux dont celui des 24 Heures à 182.66 km/h de moyenne.
Enfin, voici la Peugeot 208 Pikes Peak qui détient toujours le record de la fameuse course de côte.
Dans le Pavillon 2, nous tombons d'abord sur l'Hommage à Jean Pierre Wimille, avec une superbe Alfa Romeo Tipo 308C pour évoquer sa carrière de pilote. A bord d'une voiture de ce type, Wimille remporta les Grand Prix de Bourgogne et du Roussillon en 1946, et le Grand Prix de Sao Paulo en 1948.
Et pour saluer ses débuts en tant que constructeur, voici la Wimille n°1, fabriquée chez Chapron avec un moteur Citroën
et la Wimille N°2, un projet mené conjointement avec Ford mais qui prendra fin avec l'accident mortel du pilote en Argentine.
Le Club Lotus propose cette superbe 100T de 1988 à moteur V6 Turbo Honda. Apparemment celle ci a terminé sur la troisième marche du podium au Brésil, en Italie et en Australie avec Nelson Piquet.
Ici une voiture que l'on s'attendrait davantage à voir au Salon de Genève: la première Porsche 964 RWB française, surnommée Champagne car originaire de Reims. Les kits Rauh-Welt Begriff sont façonnés par le japonais Akira Nakai qui se déplace en personne pour les assembler à grands coups de rivets et baptiser ses œuvres. Un processus artisanal très impressionnant, surtout pour le propriétaire j'imagine car tout est fait à l'œil. Je vous laisse chercher sur Youtube et vous verrez que chez certains tuners, il y a beaucoup de passion et d'amour.
Un petit passage devant le Club Maserati et sa barchetta
et nous voici devant la première grosse attraction du salon, la collection Abarth d'Engelbert Möll, un ancien pilote d'usine de la marque dont la carrière se termina abruptement lors d'un accident à Solitude en 1963. Devenu agent Opel pour la Suisse, il commença à rechercher et collectionner les Abarth de course. Aujourd'hui, sa collection rassemble près de 40 modèles, dont 20 sont présentés ici.
Commençons par mon Abarth préférée, la sublime OT 2000 Periscopio de 1968, petite bombe de 665 kilos capable de monter à 270 km/h
En toute discrétion vous vous en doutez, au vu du clairon qui lui sert d'échappement.
Ici une Abarth Simca 1300 GT Corsa de 1963. C'est une voiture du même type qui a remporté sa classe en 1963 aux 12 Heures de Sebring. Celle ci était la voiture personnelle de Möll, avec laquelle il remporta 8 courses en 8 participations.
Ici une Abarth 1000 SP de 1966, comme celle qui se classa troisième au général aux 500 kilomètres du Nürburgring.
Voici une Abarth Simca 2 Mila de 1963.
Ce coupé Allemano 2400 possède une carrosserie en aluminium et était la voiture personnelle de Carlo Abarth.
Une 1000 TCR-Radiale GR5 de 1970
Cette Abarth 2000 Sport Spider Prototipo a remporté la classement général du Grand Prix du Mugello en 1969 et 1970.
Ici une 1000 Spider Sport de 1963, ex Tommy Spychiger.
Très atypique pour la marque, ce moteur est un V12 de 6 litres, développé pour participer aux 24 Heures du Mans. Hélas, la réglementation changea avant qu'il ait une chance de prouver ses performances Il s'agit là du dernier moteur Tipe 240 d'origine encore existant.
Cette 3000 Sport Prototipo a remporté le Championnat de la Montagne 1971 avec Johannes Ortner.
L'année précédente, Ortner avait remporté le même Championnat sur une 2000 Sport Spider.
Ici une Abarth Osella 2000 Spider Prototipo, ex-Derek Bell
Cette 2000 Prototipo Pininfarina date de 1974. Seuls trois exemplaires ont été fabriqués.
Cette étrange chose est une 2000 Monoposto Record de 1965, qui établit de multiples records.
Et une Fiat Abarth 500 Record Pininfarina, qui a effectué 28 000 kilomètres en 10 jours en 1958 et remporté 23 records internationaux.
Ici une Fiat Abarth 595 SS Corsa
Une Fiat Abarth 500 GT Coupé Zagato de 1958
Une 1000 Bialbero Le Mans, qui a participé aux 24 Heures en 1962. Elle est devenue championne du monde GT la même année et a remporté les 1000 kilomètres de Paris (des victoires de classe bien sûr).
Voici une 750 Bialbero Record Monza de 1959. La culasse à double arbre à cames en tête a été développé par Gioacchino Colombo, pas moins.
Autre coup de cœur pour cette magnifique Fiat Abarth OT 2000 Coupé America de 1966, capable de monter à plus de 240 km/h.
Et enfin, voici une 2000 Spider Prototipo de 1971, ex Arturo Merzario. J'étais content d'avoir enfin vu la collection de Savigny les Beaune mais là je reconnais qu'on est à un autre niveau. Les deux collections sont cependant complémentaires et ayant vu les deux, je pense que je ne suis pas trop mal en Abarth. Incontestablement l'un des meilleurs stands de cette édition.
Le Pavillon 3 est réservé aux anciennes de moins de 25 000 euros, Rétromobile semblant sensible aux critiques lui reprochant d'être de plus en plus élitiste. Pour ma part ce n'est pas ce que je viens y chercher mais je le comprends très bien. En reprenant le chemin du Pavillon 1, nous passons devant des Delahaye bien connues,
et un autocar moins célèbre, quoique de la même marque.
Une Peugeot 908 chez Total!
Une Rolls Royce 20/25 HP, châssis GYD69.
Et une superbe Alfa Romeo 6C 1750, châssis 10814386
Le Concours d'Elégance Suisse est carrément venu avec son Best of Show, la Voisin Aerodyne!
Retour au Pavillon 1. Pour la première fois, la soirée du mardi soir, habituellement réservée aux médias et aux VIP, est ouverte au public qui souhaite débourser la somme de 50 euros pour payer sa place. Toutes mes pensées vont aux malchanceux qui ont réalisé l'investissement pour finalement devoir rester chez eux pour cause d'intempéries. En tout cas les allées sont restées plutôt libres pour cette soirée inaugurale: entre ceux qui n'ont pas pu venir, ceux qui ont du quitter précipitamment pour aller au secours de leur conjoint ou de leurs enfants et ceux qui ont préféré partir de peur de ne plus avoir de train pour rentrer chez eux, c'est resté plutôt calme. Allez, je vous propose de commencer la visite du pavillon 1. Et on commence de belle façon avec 44023, une Ferrari 512 BB LM inédite pour moi. Il s'agit de la dernière produite et bien qu'elle ait été vendue via Jacques Swaters, elle n'a jamais couru. Sa livrée est assez mystérieuse, d'autant qu'elle mentionne Jean "Beurlys" Blaton qui a pris sa retraite en 1979, alors que la voiture a été construite en 1982. Manifestement le pilote a tout de même pris le volant de celle ci et le propriétaire a souhaité une livrée hommage plutôt que de laisser la voiture dans son simple rouge uniforme d'origine. Quoiqu'il en soit la voiture a passé quasiment toute sa vie aux USA donc c'est une très belle surprise.
Elle est accompagnée sur le stand par une M1
une Daytona
et une Lancia Stratos!
Vous verrez que les Daytona sont très nombreuses cette année.
Le stand Tradex est une nouvelle fois de très haut niveau, avec notamment 0735 GT, la Ferrari 250 GT Pinin Farina Cabriolet Serie 1 exposée au Salon de Francfort 1957, et un nouveau châssis pour Arthomobiles.
Idem pour cette California châssis long, numéro 1503GT. Cette voiture a une histoire un peu particulière puisqu'elle fut livrée neuve au Venezuela et que son premier propriétaire fut assassiné de 6 balles à l'intérieur! Elle a été vendue à Maranello il y a cinq mois pour un peu moins de 8 millions d'euros.
Cette Maserati, 2082, commence à être connue.
Ici une OSCA MT4, châssis 1151, une voiture qui aurait terminé huitième de la Carrera Panamericana en 1954.
Chausse pneumatique de circonstance pour cette 643 F1, châssis 128, une voiture qui a connu trois fois le podium en 1991, deux fois avec Prost et une fois avec Alesi.
A ses côtés, une 412 T1, châssis 154
Voici comment rendre "facilement" sympathique une 404 break. Cela dit elle ne sera jamais aussi cool que celle ci, qui a vraiment appartenu au service course de Ferrari.
Une Porsche 904 GTS
Une Stanguellini FJ
et enfin une Alfa Romeo 6C 1750 GS par Touring, châssis 10814326
Ascott propose six voitures sur le thème de l'effet de sol.
Voici d'abord une magnifique Toyota 88C, châssis 87C-007, ex-voiture d'usine, qui a participé aux 12 Heures de Sebring, aux 24 Heures de Daytona et du Mans en 1988. Elle arbore sa livrée Sarthoise et a été vendue sur le salon. Espérons qu'on la verra bientôt en piste.
La Lola T600 Chevrolet, représentée ici par le châssis HU02, fut le premier prototype GT à effet de sol. Dès son lancement en 1981, la T600 remporta cinq courses en IMSA (châssis HU01), mettant un terme à la domination de Porsche. HU02 échoua cependant à se qualifier au Mans en 1981 avec Brian Redman. Avis aux amateurs, Ascott annonce l'inscription de HU03 au prochain Mans Classic!
Cette Porsche 962C, châssis 962-131, a fait toute sa carrière avec le Swiss Team Salamin, courant à la fois en Interserie et en Championnat FIA. Elle a terminé deux fois sur le podium.
Ici une Spice SE89C, châssis SE89C-009, vainqueur de la classe C2 au Mans en 1990.
Conçue par Adrian Newey, cette March 85G Porsche, châssis 85G/06, a remporté la classe GTP au Mans en 1986
On termine avec une Formule 1, cette ATS D3 Cosworth, châssis 01, ex Hans-Joachim Stuck et Jan Lammers. Une voiture qui a couru sept Grand Prix entre 1979 et 1980, ne terminant que deux fois et échouant deux fois à se qualifier.
Sur le stand Ferrari Beverly Hills (!?), on joue les contrastes avec une 275 GTB flambant neuve et ce barn find assez extraordinaire: exhumée au Japon, il s'agirait de la seule Daytona de route avec une carrosserie en aluminium, châssis 12653. RM Sotheby's l'a adjugée pour 1.8 millions d'euros en septembre dernier. Sans aucun doute une future bête à concours, catégorie préservation.
Chez Renault, pas mal de véhicules sans grand intérêt pour moi
hormis cette R30 qui me rappelle des souvenirs de jeunesse.
et... et... et surtout la quasi intégralité de l'écurie Renault Sport engagée au Mans en 1978, pour fêter les 40 ans de la victoire de l'Alpine aux 24 Heures.
Ca c'est vraiment un truc de dingue!!
Voici donc l'Alpine A443 numéro 1 (châssis 443-0), menée par Jabouille et Depailler, qui abandonna après avoir mené la course pendant 18 heures.
L'A442 B numéro 2 (châssis 442-3), victorieuse avec Pironi et Jaussaud.
La numéro 3, une A442 (châssis 442-0), est en réalité une voiture de réserve de l'épreuve de 1978, qui avait déjà couru au Mans en 1975, 1976 et 1977.
Et la numéro 4 est une A442 (châssis 442-4), menée à la quatrième place par le duo Ragnotti / Fréquelin.
Pour bien faire, il manque donc le vrai châssis 442-2 qui portait le numéro 3 en course mais c'est déjà pas mal. Et c'est tout à l'honneur de Renault d'être totalement transparent sur les modèles exposés.
De l'autre coté, Citroën nous refait l'exposition des voitures présidentielles déjà vue à Chantilly. Sont aussi présentes cette 11 BL ou encore la Peugeot Exalt
A quelques pas se trouve le stand de Richard Mille, qui nous avait ébloui l'année dernière avec ses débuts d'exposant, consacrés aux F1 à quatre roues motrices. Il réitère cette année avec un autre thème: McLaren. La première fois que je suis passé, un assistant mettait en place les panneaux explicatifs tout contre les voitures. Quelques minutes plus tard; M Mille lui même les déplaçait plus loin (ouf) tout en signalant le fait qu'il était stupide de parler de Championnat du monde Can Am, la série étant limitée à l'Amérique du Nord. Un sens du détail louable. Hélas le mieux peut aussi être l'ennemi du bien et les spots d'appoint au ras du sol ont tendance à faire des tâches trop lumineuses sur les voitures.
Voici donc une M8D de 1970, un monstre propulsé par un V8 Chevrolet de 7.6 litres et 670 chevaux. Il s'agit du châssis M8D/1, qui a remporté trois courses de Can-Am en 1970 avec Denny Hulme. Elle appartient à McLaren.
La M7A Cosworth est une Formule 1 de 1968 qui a remporté trois courses avec Bruce McLaren et Denny Hulme
Une M2B Ford, châssis M2B-2. Cette voiture a participé aux débuts de l'écurie Bruce McLaren Motor Racing Ltd en Formule 1 en 1966. C'est elle qui a marqué les premiers points de McLaren en F1 avec une sixième place en Angleterre.
Une M23 Cosworth de 1974, châssis M23-5 avec laquelle Fittipaldi remporta deux Grand Prix et deux podiums, devenant champion du monde. La voiture est désormais dans le giron de McLaren.
Le mythe, une MP4/4 Honda. Un modèle qui écrasa la saison 1988 avec 15 victoires (dont 10 doublés) et 15 pôle positions sur 16 courses. Les MP4/4 menèrent 1003 tours de course sur 1031 possibles. Vu le niveau de l'exposition, on peut penser qu'il s'agit véritablement d'une des voitures utilisées par Ayrton Senna cette année là.
Un autre mythe, que je ne pensais pas revoir de sitôt après son apparition au Mans en 2015, la F1 GTR vainqueur des 24 Heures du Mans 1995, châssis 01R. Elle aussi appartient à la marque.
Vous l'aurez compris, le stand est au nom de Richard Mille mais c'est McLaren qui a alimenté la majeure partie des véhicules (sinon tous). Un panel exceptionnel qui se paye par un peu de promotion pour la marque avec cette P1, châssis 347, et cette 570S GT4. Aucun intérêt mais un faible prix pour voir les autres. Une Senna aurait été la bienvenue non?
Cupidité oblige, les ex de Johnny Hallyday sortent en force. Outre la Bizzarrini chez RM, voici une 512 TR. Il y avait aussi une 560 SEC AMG bâchée que j'ai complètement oublié de retourner voir.
Puisqu'on est dans le name dropping, j'ai aussi croisé une 300 SL ex-Paul Newman
C'est un peu la fête aux 2.7 RS, une voiture devenue incroyablement demandée en peu de temps, un peu comme la 300 SL
Mais il n'y en a pas que pour les RS. Chez Porsche, qui fête cette année ses 70 ans,
voici la 959
une 2.5 ST
et la nouvelle Panamera Sport Turismo
De Jaguar je n'ai retenu que la XJ220, étant farouchement opposé à l'idée des continuations. Après la Type E Lightweight (six exemplaires) et la XKSS (neuf exemplaires), c'est au tour de la Type D de faire son grand retour pour une série flambant neuve de vingt cinq voitures. L'argument est toujours le même: Jaguar voulait faire cent Type D, seules 75 ont vu le jour, nous vous offrons les vingt cinq dernières. Bref, je ne veux même pas en parler.
Coté Lamborghini, le Polo Storico semble bien décoller avec deux nouvelles restaurations, une sublime Miura P400, châssis 3264, terminée en août dernier
et une Countach Periscopio LP400, châssis 1120204, au beau milieu de sa cure de jeunesse.
Une autre Miura se cache non loin de là, bien moins mise en valeur.
Parmi les bolides de Sant'Agata, voici également une très belle 400 GT 2+2
et deux voitures aux couleurs atypiques: ce LM 002 bleu et cette Countach marron, châssis 1121396 qu'il est bien difficile de rendre sous les éclairages jaunâtres.
Une autre Countach plus classique
Chaque année, Rétromobile parle aussi aux fans de véhicules militaires avec par exemple ce Scout Car M3A1, un camion de reconnaissance
mais c'est le Musée des blindés de Saumur qui apporte toujours les chars les plus impressionnants, avec cette année une exposition de chars Renault. Voici d'abord un TRC 36R de 1935, tracteur de ravitaillement non blindé
Un Renault FT de 1917, considéré comme l'un des chars les plus réussis de la Première Guerre Mondiale. Biplace et muni d'une tourelle pivotant à 360°, il pouvait franchir les tranchées.
Le R35 date de 1935 était un autre biplace, conçu pour accompagner l'infanterie.
Enfin, voici le B1 Bis de 1936, le plus puissant des chars français de l'époque, disposant d'un canon de 75mm sous casemate.
L'un des stands les plus impressionnants de cette édition est plutôt discret; il s'agit de celui d'Egon Zweimüller, un grand spécialiste des voitures de course. Il présente cette Porsche 906
une Ferrari 166 MM, châssis 0264M
une Talbot Grand Prix, châssis numéro 2
et cette impressionnante Alfa Romeo 12C, châssis 51204,
Et que dire de la présence de la deuxième et dernière Alfa Romeo Sportiva coupé, châssis AR1900S 00004, l'autre étant conservée au Musée de la marque? Malheur à ceux qui sont passés à coté d'elle sans la remarquer.
Un autre entrant relativement récent et bien décidé à faire des vagues: Girardo & Co.
La jeune entreprise propose sur son stand une Daytona, châssis 13689, une Miura P400S, châssis 4680
cette bestiale Lancia Delta, châssis 205, construite chez Abarth et qui fut la première S4 d'usine à participer à une course de championnat d'Europe des Rallyes avec Markku Alén. Elle fit ses débuts en Groupe B dans la foulée lors du dernier rallye WRC de la saison 1985, grâce à une dérogation de la FISA, remportant toutes les spéciales du premier jour. Au final, le châssis 205 remporta 22 spéciales mais des problèmes techniques l'empêchèrent de prétendre à la victoire. La voiture fut ensuite utilisée intensivement pour un programme de tests d'endurance, à Nardo notamment.
Et surtout cette sublime Alfa Romeo Tipo 33/2 Daytona, châssis AR 75033 019, construite par Autodelta pour l'écurie d'usine. Elle aurait terminé cinquième des 24 Heures de Daytona 1968 avec Nino Vaccarella et Udo Schültz. Vendue aux Etats Unis, elle participa ensuite à des courses nationales.
En face, je trouve cette Pantera très discrète et cette Arnolt Bristol 3100 Roadster qui aurait apparemment participé aux 12 Heures de Sebring en 1957.
Et une magnifique camionnette Lancia pour faire la promotion du Gran Premio Nuvolari qui se déroulera en septembre prochain entre Mantoue, Rimini et Sienne.
Ici une reconstruction complète par Auto Classique Touraine de la Delage D6 qui courut au Mans en 1937.
Je reviens vers la 512M, châssis 1028, une voiture que j'ai déjà croisée au Museo à Maranello
Cette Porsche 935 Kremer K3 Le Mans a été construite spécialement pour Walter Wolf et serait la seule Kremer K3 à avoir été homologuée pour la route. Elle est pourtant techniquement identique à la voiture qui a remporté Le Mans en 1979, avec cependant un intérieur de 930, des suspensions 5 centimètres plus hautes et un moteur un peu dégonflé pour plus de longévité. Son châssis porte le numéro 000 0018. En 1979, cette voiture était capable de dévaler l'autobahn à 338 km/h et Wolf avait l'habitude d'envoyer un avion avec des pneus en avance sur ses trajets car les pneus arrière ne tenaient pas très longtemps.
Démarche inverse pour cette Carrera GT, châssis 145, adaptée avec des spécifications piste. J'accroche moins.
Sur le même stand, voici une Alfa Romeo Giulia GTA 1600 Corsa, qui a couru avec Patrick Depailler et une Bugatti
Voici une Lotus 16 de 1958, châssis 362-2, qui fut la première Lotus monoplace pilotée par Jim Clark; lors d'essais à Brands Hatch. Graham Hill la mena à la victoire au même endroit lors du Boxing Day.
Cette BRM P160, châssis P160-07, qui fut pilotée en 1973 par Clay Regazzoni et Jean Pierre Beltoise.
Une sublime Alpine A220, châssis 1731, engagée au Mans par l'écurie d'usine en 1968 et 1969. Elle fut convertie en version queue courte en juillet 1969 pour participer à des courses de côte et homologuée route en août pour prendre part au Critérium des Cévennes.
Cette Lola T292 DFV est le châssis HU50
Et sur le même stand, une Austin Healey 100/6, châssis BN4/22881, la troisième des 100/6 construites. Elle devint rapidement une voiture d'usine et participa à la Coupe des Alpes puis au Liège Rome Liège avec un équipage féminin, terminant respectivement douzième et quinzième.
Allez, il est temps de visiter l'un des stands emblématiques de Rétromobile, celui de Fiskens. On commence par CSX 2075, une AC Cobra 289 de 1963, un exemplaire autographié par Carroll Shelby. Dès sa réception, cette voiture fut convertie en configuration "Dragonsnake" pour participer à des courses de drag. Il s'agit probablement de la deuxième Cobra à avoir reçu le fameux V8 289 et elle a un long passé de courses en SCCA.
Cette sublime Brabham Ford BT49/D, châssis BT49D-18 est le dernier exemplaire construit. Il fut offert à Gordon Murray après avoir participé à une seule course: le Grand Prix de Canada où Ricardo Patrese termina deuxième derrière son coéquipier Piquet sur BT50.
Cette Ferrari 275 GTB/2 porte le numéro de châssis 6645
Voici 2516, une Maserati 250 F qui a remporté deux Grand Prix avec Jean Behra, à Pau et Bordeaux.
Une BRM P25, châssis 258, qui a remporté le Grand Prix des Pays Bas en 1959 avec Jo Bonnier. Elle est la dernière des P25 survivantes.
Ici une célèbre Jaguar Type E Lightweight , châssis S850663, l'une des deux carrossées en version Low Drag.
Une Jaguar XK120 Competition roadster, châssis 661165, qui fut préparée au département Works de l'usine et termina deuxième de sa classe au Rallye des Tulipes en 1954. La même année, elle remporta sa classe dans la Coupe des Alpes.
Cette Bugatti Type 50, châssis 50123 est l'un des deux exemplaires survivants des Type 50 roadsters carrossées à Molsheim.
Ici une Rolls Royce Silver Ghost par Kellner, châssis 67RB
Une Bentley Speed Six par Gurney Nutting, châssis NH2741
Une Bentley Speed Six Le Mans, châssis BA2580. En 2013, le propriétaire de cette voiture décida de rendre hommage à "Old Number One", la voiture victorieuse au Mans, en la recréant fidèlement sur la base du châssis BA2580.
Une autre Bentley, une 4.5 Litre Saloon par Maythorn, châssis XF3520
Voici une Mercer Raceabout, châssis 35-D-379, de 1912
Je ne suis vraiment pas fan de voitures aussi anciennes mais force est de constater que celle ci dispose de nombreux détails photogéniques.
Et enfin, pour terminer avec le vendeur au tartan, voici une Aston Martin DB6 Volante châssis court, numéro DBVC/2310/R. Encore une fois le stand était de haut niveau mais un peu trop d'avant guerre à mon goût. Je préférerais un ou deux protos.
En face, un autre stand traditionnellement très bien doté, quoique très mal éclairé: JD CLassics. Cette année ne fait pas exception avec cette spectaculaire Fiat 8V Supersonic, châssis 106*000043.
14415 est une véritable 365 GTS/4, une des 121 Daytona Spider d'usine.
Une Porsche 930 dans une couleur très particulière.
Une 275 GTB 6C Short nose, 07169
Cette Jaguar Type E roadster, châssis 15, une des toutes premières donc, a appartenu à Bruce McLaren.
Cette Jaguar XJ220C TWR Works Le Mans a été la première GT à passer sous le drapeau à damier aux 24 Heures du Mans 1993. Elle fut hélas disqualifiée quelques semaines plus tard pour une absence de pot catalytique. Elle fut ensuite vendue au Sultan de Brunei mais celui ci ne vint jamais la récupérer. A vrai dire je ne savais pas que des XJ220 avait couru au Mans et si je l'avais su, j'aurais sérieusement douté de leur capacité à tourner pendant 24 Heures mais j'aurais eu tort.
Cette McLaren P1 porte le numéro de châssis XP05, ce qui la désigne comme un prototype de développement. Construite au début de 2012, elle participa à de nombreux tests jusqu'en septembre 2013. A partir de là, elle fut utilisée pendant deux ans pour la mise au point de la P1 GTR et fut même exposée à Genève en 2015 comme le prototype de la P1 GTR. Ensuite, elle fut totalement reconstruite pour être vendue à un propriétaire privé.
Chez Bugatti, aux côtés de la Veyron, voici une Type 57C Gangloff, châssis 57715.
Cette Bentley MK VI Special, châssis B84CF, a été convertie en voiture de course en 1972
Il me reste encore plein de voitures de course à vous montrer, c'est une bonne année à ce niveau là.
Ici une Rondeau M482 qui a participé deux fois aux 24 Heures du Mans, le châssis 003.
Et plus loin, une autre Rondeau, une M378 Le Mans GTP, qui cumule 9 participations aux 24 Heures, le châssis 001. Et une Chevron B23, châssis B23-73-21, vainqueur de classe à la Targa Florio 1977, et quatrième au général.
Un impressionnant duo de TOJ: une SC 03 et une SC 204, deux voitures à moteur BMW 2 litres ayant appartenu à Jörg Obermoser, le fondateur du Toj racing team
Ici une véritable Porsche 934, châssis 930 670 0171, qui fut convertie en 935 en 1978, après avoir participé deux fois au Mans en 1976 et 1977. En Novembre 1979, elle remporta les 6 Heures du Salvador. Sous sa nouvelle forme elle prit part aux 24 Heures de Daytona et aux 12 Heures de Sebring en 1981. Bref une voiture assez importante mais vraiment mal placée hélas.
Sur le même stand, cette Porsche 934.5 qui m'a donné pas mal de fil à retordre (en fait j'ai passé une bonne heure à l'identifier). Elle a d'abord porté le numéro de châssis 930 770 960, la dernière des 934 et 934/5 produite. En 1978 à Daytona, elle subit un grave accident. Le châssis étant irréparable, les restes de l'auto atterrirent chez American International Racing qui transféra les éléments mécaniques sur un nouveau châssis numéroté DMV47012CA. En 1980 la voiture fut améliorée avec toutes les spécifications 935 et en 1981, elle prit la troisième place aux 12 Heures de Sebring. En tout, la voiture participa à sept éditions de Sebring en 10 ans, jusqu'en 1986 où elle termina sa carrière sur une honorable quinzième place.
On continue avec les Porsche avec ces deux superbes 993 GT2. Celle qui porte encore ses peintures de guerre a participé trois fois aux 24 Heures du Mans de 1997 à 1999 et a prit la troisième place du Championnat FIA GT 1998.
Toujours sur ce stand éblouissant, une Ferrari 642 F1, châssis 124, qui termina troisième à Monaco avec Jean Alesi en 1991, et une impressionnante BMW 635
Sur le stand Onroak, voici quelques prototypes très intéressants également. Onroak est en fait la partie constructeur de l'écurie OAK Racing. Sa particularité est de ne pas donner son nom à ses voitures mais à faire financer leurs appellations à des constructeurs tiers.
Une Ligier JS P2, qui symbolisa en 2014 le retour de la marque aux 24 heures du Mans. En 2016, la JS P2 réalisa un triplé victorieux aux Etats Unis: Sebring, Daytona et Petit Le Mans, un exploit rare.
Cette Morgan Nissan, châssis 01-14, a remporté la catégorie LM P2 aux 24 Heures du Mans 2013 (septième au général)
Quant à cette Pescarolo Judd LMP1, châssis 005, elle a terminé sur la troisième marche du podium aux 24 Heures du Mans 2007 avant de s'adjuger quatre autres places d'honneur en Le Mans Series.
Et voici la toute nouvelle Ligier JS P4, présentée en 2017, une voiture qui pourrait par exemple courir en V de V, destinée aux pilotes qui voudraient découvrir le pilotage d'un sport-proto.
Onroak fait aussi dans la restauration, comme pour cette March 74 S
ou cette Duckhams LM, châssis LM-1, une voiture conçue par Gordon Murray pour Alain de Cadenet et baptisée du nom de son sponsor. Elle termina les 24 Heures 1972 à la douzième place.
Et pour terminer cette Martini Mk37, châssis 02, avec laquelle Philippe Alliot a terminé deuxième du championnat d'Europe de Formule 3 en 1982, avec trois victoires dont Monaco.
Cette Porsche 964 RS 3.8, châssis 964 330, est très spéciale: il s'agit du prototype d'usine, équipé du kit Turbolook M491 et qui fut préparé à Weissach et testé par Walter Röhrl. Elle est la seule des 55 3.8 RS construites à bénéficier du kit M491.
Sur le même stand, on peut trouver une Arnolt Bristol,
une Ferrari 275 GTS, châssis 07521 et une 275 GTB
et cette Ferrari 212 Export, châssis 0128
Bon, il est temps de mettre fin au suspense et de se diriger vers le stand de Lukas Hüni, qui fait une nouvelle fois très très fort. Je répète assez souvent que je ne suis pas fan des avant guerre mais je sais tout de même quand je dois tomber le cul par terre et c'est justement le cas devant ce trio incroyable.
Commençons par le clou du stand, cette sublime Bugatti Type 59, châssis 59121, considérée par beaucoup comme la plus belle voiture de Grand Prix jamais construite. Seules quatre Type 59 Grand Prix ont été fabriquées avec la carrosserie biplace traditionnelle. Celle ci, considérée comme le prototype de la série, aurait couru pour l'usine avec René Dreyfus et Robert Benoist en Grand Prix.
Une Alfa Romeo 8C 2300 Monza, châssis 2211130, dans une inhabituelle teinte British Racing Green. Elle a accroché deux International Trophy Brooklands à son palmarès.
Et cette Bugatti Type 54 Grand Prix, châssis 54208, dont seuls cinq exemplaires survivent sur les dix produits. Celle ci n'a jamais couru et a même passé des décennies en caisses à l'usine de Molsheim, avant d'être réassemblée en 1968. Elle dispose du moteur de 54204, une des voitures manquantes.
Cette Mercedes-Benz 680 S Saoutchik Roadster de 1928, châssis 35968, est l'une des neuf voitures restantes de ce type.
Une Avions Voisin C11 14CV, par Bellavallette, châssis 25753, qui est restée 72 ans dans la même famille, celle de Joseph Christe, fondateur de la société Técalémit et premier propriétaire de la voiture.
Ici une Vauxhall 30/98 Wensum, châssis OE259
Cette Maserati 250 F, châssis 2527 est l'une des trois versions Lighweight d'usine. 2527 couru en championnat en 1957 et 1958, avec Schell et Behra. Elle a connu deux très gros crashs lors de sa carrière en VHC.
Cette Maserati 300 S shortnose porte le numéro de châssis 3058, une voiture qui a brillé aux Etats Unis avec Masten Gregory
Cette 275 GTB est 07579, avec un petit historique en compétition dans le sud de la France.
En voilà une que je suis très heureux de rencontrer, 1035GT, une 250 GT Berlinetta LWB Tour de France, livrée neuve à un cubain qui l'engagea immédiatement dans le Tour de France 1958 (abandon). Elle courut ensuite au Venezuela et à Cuba. Elle appartient à son propriétaire actuel depuis 1983.
Et voici le clou du spectacle: neuf 250 GT Châssis court "traditionnelles" qui en regardent une dixième exceptionnelle. Hélas toutes sont très connues mais je reconnais que ça fait son petit effet quand même.
Voici donc 3005GT, une Berlinetta 61 Competizione Aluminium, vainqueur des 1000 km de Paris avec les frères Rodriguez.
1811GT, une Berlinetta 60 Competizione Aluminium
2439GT, une Berlinetta 61 Competizione Aluminium
2845GT, une Berlinetta 61 Competizione Aluminium ex Scuderia Serenissima, troisième du Tour de France 1961.
1917GT, une Berlinetta 60 Competizione Aluminium
3039GT, une Berlinetta 61 acier
3107GT, une Berlinetta 62 acier
1771GT, une Berlinetta 60 Competizione Aluminium, ex Salon de Genève 1960
2917GT, une Berlinetta 61 acier
et donc 3269GT, une châssis court habillée par Giorgio Giugiaro pour Nuccio Bertone. Exposée à Genève et Turin en 1962, son dessin s'inspire des fameuses monoplaces 156 F1 "Shark Nose".
Non loin de là, sur le stand Axel Schuette, voici la onzième châssis court du salon, 3639GT, qui semble avoir retrouvé récemment sa livrée originale. Dommage que les allemands n'aient toujours pas appris à éclairer un stand.
Ils disposent également d'une 225 Sport Spider par Vignale, châssis 0218ET, que Phil Hill a pilotée à Sebring, puis qui a couru avec succès en SCCA. Je ne l'avais encore jamais vue!
Ici une très belle Maserati A6G 2000 Zagato
Une Bentley Speed Six par Gurney Nutting, châssis FR2640
Une spectaculaire Rolls Royce
Et une Hispano Suiza H6C 8 Litre Van Vooren
Schuette n'est pas le seul à aimer les lumières jaunes. La palme du rapport qualité / pire éclairage revient toujours à Movendi, qui présente entre autres cette année une Porsche 935, châssis 000 0025
une F40 et une 250 GT Cabriolet
Chez Touring Superleggera, la branche restauration du carrossier, voici une coque de 340 MM et une Alfa Romeo
Sport & Collection fête la Daytona, comme il se doit, avec notamment 16363, une ancienne vainqueur du Tour de France et première de classe au Mans.
Le Concours de Schloss Dyck qui se déroule fin juin a aussi un stand, avec cette Talbot 105
cette énorme Packard dans son jus
et surtout ce superbe châssis nu de Bugatti
qui montre l'incroyable pureté des moteurs de Molsheim
Ce qu'il y a de bien à Rétromobile, c'est qu'à défaut de toutes les bourses (encore qu'un effort est fait de ce coté là), il y en a pour tous les goûts. Des Ferrari aux couleurs exotiques
ou plus classiques
Des Porsche à la pelle.
Dont des 356 dans tous les états
ou encore cette véritable 3.0 RSR Groupe 4 d'usine ayant participé cinq fois au Mans, pour une victoire de classe en 1978.
Des avant guerre dans tous les états, de cette Delahaye à cette Voisin
Plus ou moins patinées, comme cette Panhard & Levassor X72 ou cette Berliet
Des Bugatti en grand nombre, comme cette Type 51 et cette 35B.
Comme d'habitudes, des hordes de 300 SL
dans tous les états
Des françaises comme des américaines.
Mon cœur a fait un petit bond avant que je ne comprenne que cette Alfa Romeo 158 n'est qu'une très belle réplique.
Alors que Devinci Classic présente des voitures électriques toutes neuves, inspirées des années 30
Le Musée de Baulieu est venu avec cette GN Martyr Instone Spécial, construite sur la base d'une épave de cyclecar GN en 1930. Son surnom de Martyr vient apparemment du fait qu'elle a connu plusieurs pilotes qui ne ménageaient pas la mécanique.
Il reste encore quelques stands à visiter. J'avoue ne pas m'être attardé sur l'espace réservé au Musée de Compiègne: là c'est vraiment trop vieux pour moi, des voitures d'avant guerre, mais Première Guerre en fait!
L'Ecurie Europe joue soft avec cette Lusso et cette Cobra
Un exposant qui a eu beaucoup de flair en chargeant les skis et la luge sur son Austin, alors que le sol au dehors est couvert de neige.
Sinon il y a ça pour affronter le terrain piégeux.
Chez MMC, une BMW 635 CSi et une Daytona Spider conversion
Et c'est pas fini. Ici une Porsche 906, châssis 906-129
une Lister Knobbly Jaguar, châssis BHL168S
Voici une Jaguar XK140 recarrossée par Maurice Gomm
Et une Alfa Romeo SZ Coda Tronca
Allez, dernier gros stand, celui d'Holdmayr, avec ici une Bugatti EB110SS, châssis 037, la dernière produite
Une Iso Grifo Can-Am 7.4 litres, la cinquième des 20 produites et une Daytona Plexi
Une BMW V8 3200 Super Autenrieth cabriolet, un exemplaire unique, et une BMW M635 CSi très spéciale puisqu'il s'agit d'un prototype de développement équipé d'un moteur de M1. Dix prototypes en tout ont été utilisés mais huit d'entre eux ont été détruits.
Et enfin cette superbe Maserati A6 1500
En fin de salon, je me consacre souvent aux vendeurs de miniatures et autres
Rétromobile est un grand évènement aussi pour les amateurs de modèles réduits, dont certains sont bluffants.
En me dirigeant vers la Galerie des Artistes, je tombe enfin et par hasard sur le stand RM Sotheby's, qu'il aurait été dommage de rater. Y sont présentés deux lots qui seront mis en vente à Monaco en mai: une Bugatti Type 51A, châssis 51154, ex-Dreyfus
et une Porsche 911 2.7 RS Lightweight, châssis 9113601177, ex-Leo Kinnunen. Le pilote a couru au Rallye des 1000 Lacs 1973 avec cette voiture, équipée à sa demande d'un aileron "queue de baleine" et d'élargisseurs d'ailes.
Cette Agusta 750 SS sera peut être aussi du voyage.
Chez les artistes, je trouve encore des miniatures
dont ces épaves de Martin Heukeshoven qui m'époustouflent chaque année
des choses indéfinissables
Unique & Special Ones continue de montrer qu'ils sont des pros de la comm en exposant une McLaren MP4/8A (ou sa maquette de démonstration)
Je n'ai pas eu de coup de foudre cette année (tant mieux pour mon PEL). J'aime toujours bien ces collages ingénieux
la profondeur des couleurs sur ce portrait de Cevert
En peinture, je préfère largement ces "instants de vie" à des scènes de course en qualité photographique.
J'ai été très surpris de découvrir ces œuvres, qui m'en rappellent fortement d'autres.
Un "hommage" qui n'a pas échappé à Natacha Toutain, qui continue de son coté à décliner les icones sur différents supports.
Et pour terminer, j'ai été très curieux de cette photo, que je n'avais encore jamais vue.
Et voilà, mercredi en début d'après midi, j'en ai fini avec la partie Salon de mon périple. Il est temps de terminer mon marathon par une visite sous la nef du Grand Palais, mais ce sera une autre histoire. Une nouvelle fois, Rétromobile s'est montré à la hauteur de mes attentes. La collection Abarth était dingue, il y avait de nombreuses voitures de course avec des palmarès non négligeables, j'ai trouvé un nombre inattendu de châssis inédits aussi bien en Ferrari qu'en Porsche... Bref c'était spectaculaire. Evidemment, Rétromobile est toujours victime des mêmes défauts: une volonté de faire tenir le plus de voitures possible sur le moins de mètres carrés possible et un éclairage toujours aussi catastrophique. Sur ce dernier point, il me semble qu'il y a eu quelques progrès, notamment sur les halls supérieurs mais certains exposants continuent à accepter de baigner dans le jaune. Je ne désespère cependant pas que la mode du green washing pousse un jour le concessionnaire de la Porte de Versailles à passer aux leds. Allez quoi, pour l'avenir de la planète!!
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