Soft spotting à Genève, été 2011

Tout petit reportage cette semaine, vous ne direz pas que je ne vous raconte pas tout. Il est vrai qu'en 2009, le reportage sur mes vacances avait été assez conséquent. Cette année, avec Emma qui encore jeune et la maison qui nous réclame, pas de voyage pour les vacances. Qui plus est, j'ai promis de ne pas faire de déplacements personnels en août après avoir pas mal tiré sur la corde au premier semestre. Heureusement, ma parfaite épouse est prévoyante et a prévu une journée à Genève avec Alexandre. Une sortie en famille qui me permettra peut être aussi de voir quelques belles voitures. C'est ainsi que je viens d'inaugurer le terme "soft-spotting" pour désigner une ballade en famille avec des morceaux de spotting dedans. Reste à savoir si on peut faire un vrai reportage avec çà.

Bien qu'Alexandre soit très pressé d'arriver, je prolonge un peu notre voyage sur l'autoroute afin de passer voir ce qu'il se passe à Plan Les Ouates, nouveau QG de la concession Ferrari genevoise: Modena Cars. Petite déception, il n'y a rien de vraiment transcendant sur le parking. Le modèle le plus intéressant est une Aston Martin DBS Volante, c'est dire.

La voiture la plus significative est cette Superamerica mais elle n'est pas très bien positionnée pour faire de belles images.

C'est une petite déception mais lors d'une séance de spotting digne de ce nom, il est impensable de ne pas vérifier un point aussi stratégique que celui ci. En fait, le plus intéressant se trouve dans le showroom, avec une 599XX inédite pour moi mais la politique maison est: pas de photos. Et par la vitrine en plein midi, même avec le filtre polarisant, c'est injouable. J'ai vraiment pris la photo pour mémoire, sans plus. Le garage Carugati est beaucoup plus accueillant mais il n'y a rien devant et je n'ai pas trop envie de m'enfoncer dedans aujourd'hui, je risquerais d'avoir du mal à en ressortir avant 15h00.

Nous arrivons ensuite au centre ville où je me gare comme d'habitude au parking du Mont Blanc. Plus d'un tiers des places sont libres, ce qui est très inhabituel. Un pressentiment qui se confirme quand mon épouse me propose de faire le tour des palaces avant d'aller manger: aux Bergues, au Kempinski et au Pdt Wilson, c'est un triple fiasco, je n'ai jamais vu çà. Il faut dire que nous sommes le 16 août et que les Fêtes de Genève se sont terminées hier. La ville a peut être un peu la gueule de bois. Qui plus est, nous sommes en plein ramadan, ce qui explique l'absence des voitures du Moyen Orient. Mauvais karma. En revenant vers le centre, voilà enfin une voiture en liberté, une Lamborghini LP570 Superleggera.

En regardant le lac avec Alexandre, je loupe ensuite le passage d'une LP640 blanche. Bon. Je me console avec une Maserati Quattroporte. C'est surtout sa couleur qui en fait une curiosité.

Une fois dans la rue du Rhône, voici une 599 GTB Fiorano qui passe vers nous dans un bruit magnifique. Ca bouge quand même un peu alors!

Après avoir déjeuné et acheté quelques cadeaux (je confirme que le cours actuel du Franc Suisse fait très très mal), Julia et Alexandre vont aller flâner devant les devantures. Pour ma part, j'ai une heure de libre pour une vraie chasse. Alors que je reviens vers la rue du Rhône, j'entends un bruit sauvage en provenance du lac. Arrivé sur les quais, j'aperçois au loin sur le pont du Mont Blanc une voiture noire très basse. Quand elle tourne au bout du pont, j'identifie une Porsche Carrera GT. Je retourne au petit trot rue du Rhône pour tenter de l'intercepter. La voiture est en train de réaliser un créneau impeccable.

Elle est siglée Black-Out, une société qui s'occupe entre autres de wraps, ces films qui permettent de changer la couleur d'une voiture sans passer par une peinture complète.

Une image pour les férus de liste de numéros de série limitée: #0810 (sur 1270).

Pour ceux qui se demanderaient d'ou vient cette teinte orangée, le magasin en face est en réfection et est protégé par une immense palissade orange.

Au bout d'un quart d'heure environ, la voiture se trouve seule... pour quelques secondes. Une très belle prise qui rentabilise d'ores et déjà la journée.

Je me dirige ensuite vers le carrefour à la sortie du pont du Mont Blanc. Je retrouve cette excitation de la chasse que je n'avais plus connue depuis bien longtemps. Ne pas savoir ce qui va surgir, une vieille Jaguar

ou une Lamborghini LP640 au conducteur très sympathique. J'avoue que je suis heureux de retrouver cette ambiance, même si madame trouve ce genre de comportement plutôt suspect.

Une DBS Volante surgit dans mon dos mais son bruit velouté la rend impossible à rater.

L'excitation de la chasse à Genève, c'est aussi de voir si l'on va réussir à isoler une voiture sur la sixième voie de circulation opposée. Une 458 gris argent m'échappe mais pas cette 355.

Plus je vois d'Audi R8 et moins cette voiture m'attire: je la trouve vraiment très chatouilleuse sur les angles de vue. Autant elle peut être superbe sous certains, notamment de l'avant, autant elle est peu flattée par d'autres. J'ai peur qu'elle ait un peu de mal à vieillir.

Et... c'est déjà tout. Certes je n'aurai vraiment spotté que pendant moins d'une heure mais la moisson est exceptionnellement faible. Genève était véritablement déserte.

Je profite du calme pour faire un petit point sur la présence d'Arthomobiles sur le net. J'avais de grosses réticences sur Facebook mais en définitive le réseau social est devenu l'un de mes principaux outils de promotion. J'essaie de poster plusieurs fois par semaine sur mes lectures, mes déplacements futurs et les reportages à venir. Qui plus est, c'est un lieu d'échange privilégié avec beaucoup de passionnés, bien plus réactif et participatif que le mail. Plein succès donc. C'est par là: . Depuis peu, j'ai aussi créé un profil Flickr pour Arthomobiles, afin de regrouper les meilleurs de mes clichés. Il y a aujourd'hui quelques dizaines de milliers de photos sur le site donc il était nécessaire de regrouper les images les plus marquantes en un seul endroit. Et puis c'est un nouveau challenge que de développer une nouvelle audience là bas. C'est par ici: . N'hésitez pas à vous abonner si vous voulez profiter de quelques exclusivités. Oh! Et j'allais oublier la chaine Youtube, ici: qui me permet de partager mes premières expérimentations avec la fonction vidéo du 7D. Ne manque plus qu'une application smartphone finalement, mais n'y comptez pas trop.

Puisque ce sont les vacances et que tout est calme, je me suis replongé un peu dans les souvenirs de 2009 et de notre passage à Cannes. J'avais pris quelques images sympas du coucher de soleil sur le port mais j'avais totalement raté mon post traitement avec des couleurs très froides, à l'inverse de ce qu'il fallait faire. J'ai donc repris mes RAW pour recommencer. Et je suis content de voir que le logiciel de retouche ou moi avons bien progressé en deux ans. Voici le résultat, histoire de rêver un peu:

Vous savez peut être que je suis un grand fan de HDR, du moins quand la technique ne verse pas dans l'excès surréaliste. Toutes les photos présentées ici sont des HDR, une technique qui je vous le rappelle consiste a assembler grâce à un logiciel une photo prise avec plusieurs expositions afin d'en faire ressortir à la fois les zones claires et les zones foncées. D'habitude, je réalise souvent mes HDR à partir d'un seul RAW que je développe avec différents niveaux d'exposition (-2, -1, 0, +1, +2). Ici cependant, j'avais pris la peine de bracketer ces différentes expositions dès la prise de vue, ce qui me donne cinq fichiers à travailler.

Rien de plus simple. Une fois réglés la température de l'image, le contraste et divers autres paramètres de l'image centrale, j'enregistre la combinaison de réglages avant de l'appliquer aux autres expositions. Puis c'est l'assemblage en essayant de rester le plus réaliste possible tout en dramatisant les points forts de la photo, le plus souvent le ciel. Enfin, nouveau passage dans un logiciel de retouche pour ajuster la photo finale.

Un cadrage un peu étiré peut accentuer le dynamisme de l'ensemble (et faire un bon fond d'écran sur un écran 16/9)

Pour bien enfoncer le clou sur les superbes possibilités du HDR, voici la photo telle que sortie du boitier, beaucoup moins spectaculaire. Evidemment, le HDR permet aussi de faire un beau gâchis s'il n'est pas maitrisé ou réalisé avec les mauvais outils.

Le traitement HDR doit être subtilement dosé au moment de l'assemblage mais le traitement au préalable de la photo originale est également très important car le HDR exagèrera ensuite les caractéristiques de celle ci. Ainsi, dans la seconde photo de la Wiesman, j'avais un peu trop réchauffé le traitement initial, et la photo finale s'en trouve fortement affectée, même si son coté un peu too much aura peut être aussi ses fans.

Cette dernière photo a été réalisée avec une déclinaison RAW d'une seule photo, et elle est à mon avis moins bien réussie. De plus, j'avais été moins vigilant sur les ISO: à 400, on voit déjà l'apparition de bruit disgracieux. Ne jamais dépasser 200 ISO quand on a en tête de faire du High Dynamic Range, c'est un peu la première règle d'or.

Voilà pour cet intermède un peu léger. Pour ma part, j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver les sensations du spotting que je n'avais plus connues depuis deux ans. Ca fait bien de repartir à la chasse et j'espère que vous aurez trouvé votre intérêt en m'accompagnant. Maintenant, promis on passe à la surprise que je vous annonce depuis près de deux mois.

Libre à vous de quitter cette page par ici si vous avez terminé la consultation du site. A bientôt

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