Seuls les plus courageux d'entre vous arriveront au bout de cette page. Paradoxalement, j'ai finalement hésité à mettre en ligne cette mise à jour qui est l'une des plus importantes en taille du site. Toutes les photos de cette page ne sont pas d'une super qualité et toutes les voitures ne sont pas très intéressantes. J'ai écrit les récits qui suivent et sélectionné les photos les illustrant au jour le jour durant mes vacances. Cela peut entraîner des doublons mais c'était le meilleur moyen de rester dans l'esprit "carnet de voyage" d'Arthomobiles. Cependant quelques perles se sont glissées parmi des modèles fabriqués en "grande série", à vous de les trouver !.
Mon épouse est une perle rare. J'ai des preuves, vous allez voir. Je n'ai pas dit qu'elle était parfaite. Elle n'aime pas les voitures. Ce qui la rend d'autant plus merveilleuse. Pour nos vacances, elle a réservé une semaine à Cannes pour que je puisse passer une journée de spotting à Monaco. Et ce mercredi avant de partir, elle m'a proposé de passer la journée à Genève en famille. Histoire de tester un premier long trajet avec le bébé. Et de spotter un peu.
Nous sommes donc partis vers 9 heures, tranquilles. Madame est un peu surprise quand je quitte l'autoroute à Morges mais je lui explique que c'est la procédure standard. Comme d'habitude, je fais un stop à St Prex pour voir ce qu'il y a comme Lamborghini à la station Tamoil. La Diablo Le Mans et les Gallardo SE et Miami vues il y a un mois jour pour jour sont toujours là.
Elles sont accompagnées par une Gallardo Spider équipée d'un kit Le Mans par Affolter. Le propriétaire du garage me demande si je suis acheteur. J'ai le regret de devoir le détromper. Ce qui ne l'empêche pas de m'indiquer avec beaucoup de sympathie que le Spider est équipé d'un moteur de Superleggera et qu'il dispose de trois LP640 pas encore en expo. Un grand merci à lui pour son accueil.
Après ce léger détour, nous arrivons à Genève vers 11h30. Ma copilote scrute les rues adjacentes mais sans succès: rien au Wilson, rien au Kempinski (comme d'habitude en ce qui me concerne), une Aston V8 Volante vient d'arriver dans la rue suivante mais pas de quoi chercher à se garer dans l'instant. Nous prenons le virage devant le quai des Bergues pour prendre le pont du Mont Blanc. Il y a une 599 rouge devant l'hôtel. Je suis prêt à parier que c'est la même que celle du mois dernier. On verra. Au niveau -4 du parking du Mont Blanc, c'est quasiment le désert. Il y a quand même une Granturismo.
Le temps d'installer Alexandre dans sa poussette et c'est parti direction les Bergues. Nous traversons par la passerelle des piétons. Sur le pont, un éclair jaune attire mon attention. Ma gorge se serre un peu. Soit c'est une F430 spider avec la grille en carbone à l'arrière, soit c'est une 16M. Je crains fort que ce soit la deuxième solution qui vient de me passer sous le nez. Au moins la 599 est encore là. C'est bien la même que le mois dernier. Tant pis, elle est superbe quand même.
Nous poussons ensuite en direction du Kempinski, au cas où. En tout cas, l'Aston est toujours là. Elle est d'un superbe blanc nacré.
Rien au Kemp, hormis une Maybach très mal placée pour des photos. Il est quasiment déjà l'heure de donner à manger au petit. Nous repartons dans l'autre sens. Revoilà l'éclair jaune sur le pont, à quelques centaines de mètres. Je coupe en diagonale pour essayer de l'intercepter: perdu. J'achève mon triangle en revenant vers le bout du pont. Surprise, la belle est là. Et il s'agit bien d'une 16M. Je n'ai pas souvent l'occasion d'en voir donc je la mitraille littéralement.
En plus, elle est garée juste derrière la 599, ce qui permet quelques belles images en duo, malgré le soleil qui nous écrase.
Vraiment très sympa.
Après une pizza et un petit pot / compote, nous trainons un peu devant les magasins de luxe. Soudain, au bout de la rue du Rhône, c'est un éclair rouge qui attire mon attention. Pas question de louper celle ci si il s'agit bien de ce que je pense. Je cours jusqu'à mon point de spotting habituel, face à l'horloge florale. Quelques secondes plus tard, la deuxième 16M de la journée arrive. Décidément, c'est mon jour de chance.
Après que mon épouse m'ait rejoint, je fais un aller retour express au bout du pont pour vérifier si il n'y aurait pas un duo de 16M à prendre mais non, elle n'est pas là. J'attrape juste cette impressionnante CL500 et cette étonnante Austin Seven (c'est ce qui est marqué dessus).
En retraversant le pont, la 16M me double. J'ai à peine le temps de l'ajuster. Alors que si j'étais resté à mon spot habituel avec madame, j'aurais eu tout le temps de la shooter. Mauvais choix cette fois ci.
Le temps passe et il est déjà 15 heures. Je négocie une demie heure sur mon trottoir pendant qu'Alexandre va découvrir cygnes et canards. Résultat: une DB7 GT, cette étonnante Bentley Flying Spur bicolore
cette Porsche Boxster widebody préparée par Jacquemond, un tuner installé en région Lyonnaise, et une Lancia Théma 8.32, motorisée je vous le rappelle par le V8 Ferrari de la 308 GTB. Une antiquité mais en superbe état. Je n'ai pas recadré le panneau que je trouve assez savoureux pour Genève.
15h40, il est déjà temps de repartir pour éviter les encombrements. Je répète le nouvel itinéraire de sortie inauguré le mois dernier en tournant devant le président Wilson pour récupérer l'avenue de Lausanne et passer devant la concession Ferrari. En roulant au pas devant la vitrine, j'aperçois une Enzo à l'entrée de l'atelier. Je me gare sur le trottoir en laissant la voiture aux bons soins de mon porte bonheur. Je fais quelques mauvaises photos de la voiture car l'endroit est assez sombre avant de retourner vers la mienne. A cet instant, l'Enzo fait une sortie. Je connais déjà celle ci pour l'avoir déjà croisée chez Carugati. Mais j'ai beau avoir déjà vu 43 Enzo, cela reste une émotion rare d'autant que sauf erreur, c'est la première que je vois vraiment "à l'état sauvage", les autres ayant été spottées dans la rue mais lors de différents évènements ou rassemblements. J'en tremble un peu quand elle tourne devant moi et descend la rue. Désolé pour la piètre netteté des images, mais quelle présence !
Oh ! au fait puisqu'on parle de tourisme, Genève c'est aussi çà, entre autres.
En sortant de la ville, nous croisons une California rouge (la nouvelle). Contrairement à ce que peuvent dire certains de ses détracteurs, je la remarque instantanément et l'identifie de loin comme une Ferrari. Le voyage se passe sans histoires, Alexandre semble prêt pour la descente vers la Côte d'Azur. Au final, cette ballade Genevoise s'apparente un peu à une pêche miraculeuse: deux 16M et une Enzo, c'est tout simplement inespéré. J'espère que les jours à venir dans le sud resteront sur la même tendance. Vous avez de la chance, vous allez le savoir immédiatement.
...
A l'heure de faire les valises, je décide de partir avec l'équipement complet, comme sur un évènement: sac à dos avec les deux boitiers, trépied. Seul le 300 mm reste à la maison. Le 70-200 me sera sûrement utile à Monaco et le 17-40 devant les hôtels.
Samedi - Arrivée à Cannes
La résidence où nous avons loué un studio ne donnant pas les clés avant 17h00, nous décidons de partir vers 06h30, erreur fatale qui nous permettra de profiter à plein des embouteillages du 15 août. Heureusement, Alexandre s'est très bien comporté pendant les onze heures de voyage (6h30 en théorie). Dès notre arrivée au Cannet, dans la banlieue de Cannes, une station service attire mon attention: elle est fermée, deux voitures de gendarmerie viennent de s'y arrêter, mais surtout une California blanche est garée le long du bâtiment. La petite famille étant éreintée par le voyage, je décide de passer tout droit, je n'en saurai pas plus. Dès notre arrivée à la résidence, une autre California, rouge celle ci, sort de l'immeuble voisin, qui n'a pourtant rien d'un cinq étoiles. Je me retrouve à nouveau à défendre ce modèle décrié mais elle fait un bruit superbe. En déchargeant les bagages quelques minutes plus tard, je la vois revenir. J'en profite pour prendre une photo entre les barreaux du parking. La photo n'est vraiment pas belle mais c'est la première de ces vacances et c'est un bel anachronisme car l'endroit n'a rien de luxueux (comme en témoignent les voisines de la Ferrari).
A 20h30, une fois Alexandre prêt, tout le monde semble avoir grand besoin de sommeil, sauf moi qui suis en pleine forme. Comme quoi, les pauses toutes les deux heures, çà marche bien. A moins que ce ne soit l'excitation. En tout cas, je décide d'aller voir le port de Cannes et la Croisette dès ce soir. Je prend le trépied, le 50 mm et le 17-40 en appui et c'est parti pour 20 minutes de marche en descente, faciles. En descendant, je croise encore une fois la California rouge. Décidément, elle m'allume celle ci, il va vraiment falloir que je la coince. Ma première proie est une une limousine Maybach. C'est le 50 mm qui est monté sur le boîtier. Il tient très bien en faible luminosité, comme prévu mais il est tout de même assez long, exigeant quand même du recul. A moins que ce soit la voiture qui soit trop longue?
Mon chemin m'a amené juste devant le port, c'est donc par là que je commence. La première voiture que je vois est une Ford GT, à quelques mètres d'une Wiesmann.
Un peu plus loin, une 612 est relativement seule devant des yachts. Je passe au 17-40 pour inclure les bateaux dans la photo. Avec le soleil couchant, çà peut bien rendre en fonction du post traitement. On verra.
La nuit est tombée quand je prends la direction de la Croisette qui est blindée de monde. La foule est impressionnante. Plus question désormais de prendre des photos autrement qu'avec le trépied, ce qui est assez frustrant quand une F430 spider blanche me passe devant. Puis c'est une Gallardo Spider que je suis jusqu'à ce qu'elle soit immobilisée suffisamment longtemps pour que j'installe mon matériel. Le conducteur est sympa et patiente le temps que je tâtonne avec mes réglages, en vain d'ailleurs.
Plus loin le Casino Barrière fait sa pub en exposant une DBS full black devant son enseigne. Je vote pour!
C'est tellement efficace que j'ai failli ne pas voir la Bentley Continental GTC, full black également, garée le long du trottoir. Pourtant avec ses étriers de freins rouges et le B de l'insigne de la même teinte, elle est plutôt séduisante.
On reste dans le noir avec cette Mercedes SL65 AMG V12 Biturbo. Méchante !
Rien devant le Carlton mais la réception du Martinez me fait plaisir. Une 599 y côtoie une DB9 Volante.
Hélas l'espace est très restreint et j'ai un peu de mal à prendre cette superbe Scaglietti blanche personnalisée avec un toit en verre et des jantes challenge noires. Et ces curieuses croix rouges sur l'avant droit.
Une nouvelle 599 arrive. Je sens immédiatement que je la connais. La plaque me semble familière: je l'avais spottée en août 2006 sur la place du Casino à Monaco et c'était sûrement une des toutes premières 599 livrées. C'est sans doute pour çà que son immatriculation m'est restée en mémoire. En tout cas c'est assez marrant.
Puis le voiturier amène à son propriétaire une autre 612, noire.
Alors que je prends le chemin du retour, la police boucle les voies de circulation et toutes les lumières s'éteignent. J'ai à peine le temps d'immortaliser cette Quattroporte blanche qu'un feu d'artifice somptueux débute.
Rappelez que nous sommes arrivés il y a quatre heures à peine donc vous m'excuserez de ne pas avoir su que ce soir avait lieu un spectacle dans le cadre du Festival des Arts Pyrotechniques.
Si j'ai bien entendu, il s'agit d'une équipe Autrichienne, Pyrovision, qui illustre le combat entre le Bien et le Mal ("Ciel et Enfer"). En tout cas, le spectacle est magnifique et explique certainement l'incroyable affluence de ce soir.
Je règle la mise au point de l'appareil en manuel sur l'infini puis je cherche la combinaison ouverture / vitesse optimale permettant de capturer le déroulement des explosions sans surexposer l'ensemble. On est presque dans le principe du light painting. La vérité se trouve entre 1,6 et 5 secondes, entre f7 et f13, suivant l'intensité et le nombre de fusées.
Une fois le spectacle terminé, le chaos est immédiat quand des milliers de personne déferlent dans les rues. Il me semble clair qu'aucune voiture de prestige ne se risquera dans ce capharnaüm. Je prends donc le chemin du retour, qui est beaucoup moins aisé que l'aller. Le poids du trépied se fait sentir et en chemin, je me demande si ma motivation sera suffisante pour effectuer ce parcours chaque soir (on peut rêver). Il est 23h30 quand je m'allonge silencieusement sur le lit. Par la fenêtre ouverte, je pense discerner l'accélération d'un V8. Autant à Maranello après avoir vu des dizaines de Ferrari çà ne me gêne pas, autant ici, c'est un peu frustrant. Soyons raisonnable, en un soir j'en ai déjà vu sept et toutes photographiées sauf deux. Le résultat est prometteur.
Dimanche - Cannes
Ce matin mon épouse souhaite découvrir Cannes. Pas de problèmes, je peux la guider, je connais (depuis la veille OK). Étrange coïncidence, notre visite commence par le port. Les mêmes voitures sont encore là et la lumière est belle. Qui plus est, l'endroit est est bien moins fréquenté qu'hier soir, je ne me prive donc pas de mitrailler la Wiesmann et la Ferrari devant les yachts. Luxe sur luxe, ou comme l'indique fièrement le nom de l'un des bateaux, One More Toy.
Vous trouverez peut être que j'en fais trop mais il n'y a ni port ni yacht près de chez moi donc c'est une situation exceptionnelle que d'avoir un tel fond.
Un des monstres quitte le port.
Alors qu'Alexandre joue la Montée des Marches avec sa maman, une 599 rouge passe sur la Croisette. En espérant un passage dans l'autre sens, je me rapproche de la route. Bingo, la voici de nouveau. C'est celle qui était au Martinez hier soir: magnifique !
Dans la série révision d'hier soir, je retrouve d'abord la Gallardo que j'avais massacrée dans la pénombre, ouf ! Juste dommage qu'elle soit restée en position "haute"
Pour la DBS du Casino, c'est l'inverse. La lumière est devenue beaucoup plus dure et la prise de vue de voitures noires sur l'asphalte miroitante reste un demi mystère pour moi.
Au loin, les bateaux de croisière sont à l'ancre.
Au Martinez, la Scaglietti est encore là.
Il y a également une somptueuse DBS de Russie. En tout cas, aucune des voitures du Moyen Orient qui ont mis le net en ébullition tout l'été (notamment un délirant défilé de Bugatti Veyron). Le Ramadan commence dans une semaine et tout le monde est déjà rentré à la maison. Le spotter doit parfois détenir des informations surprenantes.
Voici une 612 noire, la troisième déjà.
La chaleur est accablante sur le coup de onze heures. Il est temps de prendre le chemin du retour. Ce qui signifie longer de nouveau la Croisette. Un peu de vigilance me permet de spotter cette 328 GTS
et une nouvelle California.
Je vous épargne le récit de la remontée avec la poussette, mais ce ne fut pas une partie de plaisir. Heureusement le jeu en valait la chandelle même si je reconnais que je m'enthousiasme sur des voitures *relativement* courantes. Ce qui est pris est pris. Vers 17h00, alors qu'Alexandre prend le premier bain de piscine de sa vie, j'entends le moteur de la California qui accélère dans la rue. Puis encore une heure plus tard alors que nous profitons du balcon. Elle m'énerve celle là! Le soir après avoir bordé tout le monde, je prends la voiture pour descendre, faisant fi des 2,5 euros de l'heure que coûte le parking. Je commence par le port où je retrouve encore les 3 même. La seule différence est le coucher du soleil. Je profite de ce que je trimballe le trépied pour essayer de faire du vrai HDR, en bracketant cinq images.
Les yachts sont également un sujet de choix, d'autant que certains sont partis:ils ne sont donc plus collés les uns aux autres.
J'use et abuse du procédé, en espérant que le passage au HDR sera payant. Au final, le résultat est agréable. Il faudra éventuellement que je peaufine davantage en réduisant notamment cette dominante bleue et çà me fera un excellent sujet d'exercice mais je n'ai pas le temps dans l'immédiat de passer une soirée sur une image.
J'ajoute celle ci à titre de contre exemple. Comme vous le savez, le bracketing consiste à prendre trois photos à la suite, avec des expositions différentes. En effet, le 40D en sait bracketer que 3 photos consécutives. Hors j'en voulais 5 pour ce traitement. J'ai donc du faire deux séries. Entre les deux, il m'a fallu attendre que des badauds s'extasient sur la Wiesmann et le chopper avant de dégager le cadre. Résultat, les bateaux ont légèrement bougé et ils sont un peu flous sur l'image.
Je longe ensuite la Croisette jusqu'à trouver deux Aston Martin qui patientent sur une voie de taxi avant de partir.
Et voici la Scaglietti, enfin dans un endroit dégagé, même si l'éclairage lui donne l'air d'un zèbre. Il suffit de changer de coté. A ce moment là j'ai l'impression de voir toujours les mêmes voitures ... jusqu'à ce que je réalise que je ne suis là que depuis 24 heures et que j'ai déjà été assez gâté.
Une R8 et une 599 blanches passent alors que je me dirige vers le Martinez. Mes espoirs d'y retrouver la dernière sont vite déçus, hélas. Pour l'instant c'est un festival Bentley.
Heureusement une 612 noire arrive, encore différente des autres que j'ai vues jusque là. Puis c'est une F430 Spider qui s'arrête le temps de prendre un passager, suffisant pour moi.
Une énorme Maybach Landaulet fait quelques tours du pâté de maison avant de trouver suffisamment de place pour se garer. Cette grosse "Mercedes cabriolet" attire l'attention des passants.
Puis c'est une 599 qui vient se garer entre les deux voies de circulation, noire toujours.
Pendant ce temps là, une LP560-4 Spider blanche et une LP640 Roadster blanc nacré passent devant moi. Je pars les chasser jusqu'au Casino mais en vain. En revenant vers le Martinez, l'étrange manège d'un taxi qui bloque la circulation attire mon attention. Une 607 est garée avec les feux de détresse sur le parking réservé aux taxi. L'aimable connard sort alors un tournevis de sa boite à gants et, sans sortir de sa voiture, raye toute la portière de la Peugeot. En voici un qui a bien assimilé la politique de sa ville (tolérance 0). En tout cas de nombreux témoins ont noté son immatriculation. Toujours sur le chemin du retour, je trouve la fameuse agence de location de véhicules de luxe qui possède la 599 Mansory mais il n'y a que des berlines devant la vitrine. C'est maintenant une California qui pénètre sur la rotonde du Martinez. Décidément ce soir, les voitures noires sont garées, les voitures blanches ne font que passer. J'aurais préféré l'inverse.
D'ailleurs, la 599 repasse devant moi mais même au pas de course, pas moyen de la rattraper. Trafic trop fluide! Le comble, c'est qu'alors que je l'ai perdue de vue, elle repasse dans l'autre sens. Retour devant le Martinez encore une fois. Question traditionnelle d'un touriste qui voit quelqu'un avec un appareil photo planquer devant un palace: "_vous attendez une personnalité?" Eh non, désolé, la star que j'attends ne vous intéresserait pas. Cette étrange Porsche se présente pour couper la Croisette. Elle patiente suffisamment longtemps pour que je puisse l'avoir mais pas la LP 640 Roadster qui elle me file sous le nez.
J'ai beau la poursuivre de nouveau, rien n'y fait. Au retour, je vois la LP560 qui tourne également. Cette fois, coup de bol, elle se trouve coincée derrière une autre voiture qui décharge des passagers. Juste le temps de mettre l'appareil en batterie et de prendre deux photos. Ouf, quand même.
J'assiste ensuite au passage d'une F430 Spider. Ces séances nocturnes sont finalement assez frustrantes car beaucoup de belles voitures ne font que passer. Les touristes squattant les places le long de la Croisette, je ne sais pas où elles vont se garer. Dommage quand, comme moi, on n'aime pas trop voir de belles autos sans pouvoir en ramener un cliché. Vers 23h00, tout est calme au niveau des voitures quand il se produit un évènement étrange: j'ai l'impression d'être observé. Je scanne en permanence la rue pour guetter une éventuelle cible et çà fait plusieurs fois que je vois la même personne pas très loin de moi, au gré de mes déplacements. Et il n'a rien d'un touriste, ni d'un autre spotter. Malgré la foule assez dense, il n'en faut pas plus pour commencer à gamberger. Quand je retrouve la même personne dans une rue transversale que j'ai prise pour tester cette théorie un peu farfelue, je commence vraiment à flipper. Je range tout et prend le chemin du parking en restant dans les zones où il y a le plus de monde. Le retour se fait sans encombres et je ne saurai jamais si j'ai tout imaginé ou si il y avait un fond de vérité là dessous. C'est clair que de nuit dans une ville inconnue, avec quelques euros de matériel et une présence policière étrangement réduite à néant, il est facile de s'imaginer des choses. Qui plus est, j'ai constaté toute la soirée que le trépied attire énormément l'attention: quasiment tout le monde y jette un œil.
Lundi - Monaco
Suite aux "évènements" de la veille, j'ai décidé de laisser passer un peu de temps avant de retourner sur la Croisette le soir. De toutes façons, j'avais déjà décidé de le faire pour rester un peu en famille et parce que les conditions ne sont quand même pas franchement idéales. Enfin, çà c'était jusqu'à ce que mon épouse m'annonce que lors de ma journée à Monaco prévue vendredi, je devrai être de retour pour 18 heures. La première piscine du bébé à un revers inattendu. Moi qui m'étais imaginé une journée complète, j'accuse un peu le coup: çà signifie que je devrai partir au moment où çà devient vraiment intéressant et où les conditions de lumière s'améliorent. Voilà que mon imagination me joue un mauvais tour deux fois en deux jours. Du coup, je vais remplacer la virée du soir à Cannes par une virée du soir à Monaco. CQFD.
Le voyage est un peu plus long, 50 minutes, et le péage exorbitant. J'arrive sur place vers 21h00 et trouve facilement une place dans le parking de la montée du Casino. C'est bon de revenir ici. Qui plus est je m'y sens tout à fait en sécurité. Je commence par une Ferrari inattendue ici, où il est de rigueur d'avoir le dernier modèle en date: une Mondial.
A coté, une Granturismo et deux Bentley. Ici la Continental GT est probablement la voiture haut de gamme la plus courante, leur nombre est absolument stupéfiant.
La place du Casino est comme d'habitude bien achalandée: F430 Spider, Modena, California, 612 x2 dont celle que j'ai vu trois fois sur le port de Cannes. A peine aie je posé le trépied par terre qu'un flic me saute dessus pour me signifier que les trépieds sont interdits sur la place. Argh ! Je n'ai franchement pas envie de jouer à cache cache pour si peu, ni de prendre des photos au flash donc je prend le chemin de l'Hermitage. J'y trouve une F430 Spider et une DBS, c'est toujours çà.
Nada au Métropole à part des Rolls, je me dirige donc vers le Fairmont (ex-Loews) mais pas grand chose non plus à part une Gallardo Spider entourée de toutes parts. Je tente quelques filés dans l'épingle avec le 50mm mais sans grand résultat. Je vous montre juste une photo de cette 612 rouge avec toit en verre: l'atelier de personnalisation Ferrari a du succès.
C'est un peu la dèche, je prends ensuite la direction du port. En longeant les yachts, enfin une bonne surprise, la première grosse prise de la semaine: une Enzo, qui plus est que je n'ai jamais vue, sn 134287. Mon moral remonte en flèche. En tout cas jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'elle est littéralement couverte de traces de doigts. Partout: les vitres latérales sont constellées, le capot avant également, avec deux traces de mains bien nettes tout en haut. C'est vraiment le truc qui m'énerve au plus haut point. C'est un manque de respect et il ne faut pas s'étonner ensuite si les voitures finissent bâchées en permanence devant les hôtels (je pense notamment à la Veyron Centenaire bleue et alu qui est restée ainsi la majorité de l'été).
Rien d'autre sur le port, je pars ensuite sur les conseils d'un membre de Supercarfrance vers le Grimaldi Forum où sont concentrés plusieurs bars branchés. Le temps passe vite, il est déjà plus de 22h30. Une fois sur place, je repère une F430 Spider,
une 599 et une Scuderia. Je planque environ trente minutes mais sans nouvelles arrivées. De nombreuses voitures passent devant moi, notamment une Murcielago jaune et plusieurs California et F430.
Je remonte ensuite par le Fairmont, où la Gallardo Spider est un peu plus dégagée. Elle est d'ailleurs désormais à coté d'une 612 noire, le hit de l'été.
Une Z8 est garée non loin de l'épingle. En continuant à monter, je croise une Audi R8 noire avec des jantes style FXX (noires avec un filet rouge), de Russie et une ... Dino 246 noire. Et pas de photos !
Le comble arrive sur la place du Casino quand je vois passer devant mois un autre Russe, au volant d'une incroyable Mercedes CLS Brabus noir mat. C'est le coup de grâce, je décide de rentrer. Par dépit, je pose quand même mon pied le temps de photographier une SLR Roadster. Je passe quand même devant l'Hermitage où s'est installée une California.
Au moins le parking est une bonne surprise, 90 centimes pour trois heures. Il en sera tout autrement vendredi en pleine journée. Sur le chemin du retour, je m'arrête quand même devant la concession Ferrari. Ici on ne fait rien comme ailleurs. Alors que Ferrari a "doté" ses concessionnaires de Fiat 500 rouge en guise de véhicules de courtoisie, il s'agit ici d'une Abarth avec les bandes Scuderia. Une California est également stationnée près de l'entrée de l'atelier.
Et plus bas, une Bentley Conti GTC que j'attrape à la seconde près avant son départ. Elle est préparée par le tuner Japonais ASI. C'est la deuxième que je vois après la blanche de Maranello. Etonnant !
Sur le chemin de l'autoroute, je remarque un 4x4 Fornasari garé le long de la rue mais emporté par mon élan, je décide de passer tout droit. La soirée a finalement été un peu décevante mais c'est surtout le propre du spotting de nuit, où l'on ne peut immortaliser que ce qui est immobile. Je crois que j'ai mon compte de cette activité pour l'instant. A 00h40 je suis au lit. Deux heures plus tard, nous sommes réveillés par des hurlements: un patient évadé de l'hôpital psychiatrique voisin a tenté de s'introduire par le balcon d'un appartement. A ce rythme, ce reportage aura plus sa place dans "Le droit de savoir" que sur Arthomobiles.
Mardi - Cannes
Je vais essayer d'assurer un minimum chaque jour. Aujourd'hui en rentrant de la plage où Alexandre à vu la mer pour la première fois (c'est froid !!), et sur le trajet de laquelle nous avons croisé une California rouge de plus, nous faisons juste un tour de Croisette, pour voir. Je me gare un peu à l'arrache vers le Martinez où sont stationnées deux F430 Spider. (PS: les photos marquées d'une astérisque* ont fait l'objet d'une fusion entre deux photos différemment exposées car elles sont composées de parties très lumineuses et d'autres assez sombres, ce n'est pas du HDR)
Puis dans une rue perpendiculaire où se trouvent quand même une Granturismo S, une CL 63 AMG et une Modena noire.
Je trottine ensuite jusque devant le Casino où j'ai repéré une 599 noire. Rien d'original je vous l'accorde. Tout l'art du bon photographe consiste à créer une illusion grâce à sa composition et à son cadrage. Un peu comme au cinéma finalement. Donner, par exemple, l'impression d'une rue déserte alors qu'il s'agit de l'une des artères les plus prestigieuses de la Riviera en plein mois d'août. Cela peut parfois demander une patience inconcevable. Il peut également s'agir de donner une l'illusion d'espace à partir d'un lieu étriqué, en ajustant l'angle et en desserrant le cadrage au maximum. J'avoue que je n'ai pas toujours le temps ou l'envie de mettre en pratique ce genre d'approche très rigoureuse, c'est pourquoi vous trouverez souvent des passants sur les images de cette page. Désolé. Cela dit, vous trouverez confirmation de mon goût pour les cadrages où la voiture se trouve en coin: j'aime beaucoup çà.
Pas le temps de m'attarder dans ce cas, mon épouse m'appelle déjà pour me dire que les flics commencent à verbaliser la rue. C'est tout pour aujourd'hui, demain je vais tenter de faire un ou deux garages.
Mercredi - Cannes
Avant d'aller faire quelques courses, nous prenons donc le chemin d'Autodrome, un vendeur de voitures de prestige et distributeur Pagani. Coup de chance, il est situé non loin de la Croisette, par laquelle nous faisons donc le détour. Avant 10h00, c'est assez calme mais la rotonde du Martinez est tout de même bien fournie: deux Gallardo dont un Spider et une Nera.
Une LP560 prise en sandwich entre deux Ferrari 612 noires Allemandes
et une Aston Martin V8 Volante full black.
Autodrome est une assez petite surface mais qui concentre tout de même une belle qualité: une 365 GT4 BB et un Coupé 250 Pininfarina
ainsi qu'une Diablo VT sont les plus intéressantes. Pas de stock de Pagani en revanche.
A une rue de là se trouve une Scaglietti grise, assez sale. Nous revenons vers la voiture en longeant la Croisette, ce qui me permet de tomber sur ce spectaculaire Toyota Land Cruiser du Qatar. Comme quoi le bon goût peut s'effacer devant l'exubérance la plus folle.
Une California est venue s'ajouter à la collection du Martinez.
Pas très loin de la Mégane, un Audi A5. Avec la Mercedes CLS, c'est ma berline préférée: sa ligne est magnifique. Je ne les photographie pas en général car ce sont des voitures plutôt courantes mais je m'en fais une joie dès que j'en vois une un peu originale, comme celle ci.
Nous prenons ensuite le chemin de Mandelieu où se trouve Auto Palace, la concession Ferrari de la région. Notre route passe par la concession Aston Martin du Cannet mais la circulation fait que je préfère passer sans m'arrêter. Au dernier moment j'aperçois une Vanquish blanche. Il faudra que je repasse pour prendre celle ci au moins. Arrivés à Auto Palace, rien de transcendant dans le showroom: la gamme actuelle est présente en plusieurs exemplaires, mais ici on peut la voir facilement en ville, vous l'aurez compris. Les deux voitures les plus intéressantes sont deux Murcielago. Mais bon, il fallait venir voir au cas où, principe de précaution. Demain (juste en dessous pour vous, j'ai du mal à m'y faire), promenade sur la Croisette le matin et dîner vers le port le soir: il y a du potentiel.
Jeudi - Cannes
Nous prenons le bus vers 9h00 pour une petite ballade matinale. Sur le port, il ne reste que la 612 mais le Lady Moura vient d'arriver sur la jetée opposée. Long de 105 mètres, ce bateau sous pavillon Saoudien est l'un des plus grands yachts privés du monde. Il avait défrayé la chronique en 2007 en s'échouant en baie de Cannes durant le Festival. L'idée m'effleure de faire tout le tour pour aller voir si il ne cache pas quelque chose d'intéressant mais çà prendrait trop de temps.
Je reste donc classique et longe la Croisette. Je m'arrête à un hôtel que j'ai négligé jusque là, le Barrière Majestic, qui ne manquera sans doute pas de devenir un point chaud du spotting dès l'ouverture du restaurant Fouquet's dont les travaux sont en cours. Pour l'instant, j'y déniche une superbe Maserati Granturismo blanche.
Dans une rue perpendiculaire, une Audi R8. Ici, même les loueurs généralistes ont une branche 'luxury cars'. Dans ce cas, c'est Sixt.
En chemin, je croise aussi cette SL Brabus V12. Dubaï semble avoir meilleur goût que le Quatar. Ici on est presque sobre.
Toujours rien devant le Carlton. Chacun de mes passages devant ce palace cette semaine se sera soldé par un chou blanc. Bizarre. A moins qu'il ne s'agisse d'un parti pris de l'hôtel dont la voie d'accès est assez étroite. Au Martinez, où l'on a décidé d'exposer coûte que coûte les voitures les plus belles, ce sont toujours les mêmes, plus ou moins dans le désordre: Gallardo, 612, F430 spiders, CL63 etc etc... et la California qui a la bougeotte.
Un peu plus loin, une Mercedes SL blanche bien sympathique.
Madame m'appelle pour que je la rejoigne. Ici aussi les Bentley Continental GT sont monnaie courante.
Pendant que maman fait un peu de shopping, papa ne s'éloigne pas trop d'une artère fréquentée, ce qui lui permet de mettre la main sur cette Ford GT.
Je m'installe ensuite quelques minutes le long de la Croisette. Bilan: Rolls décapotable, F430 Spider...
Deux California bien engluées dans le trafic mais bon, pour une voiture présentée il y a moins d'un an, elle est déjà particulièrement répandue. Ferrari n'a pas menti sur l'état de ses carnets de commande.
Cette Bentley GTC est finalement ce que je vois de plus excitant. Elle passe assez rapidement et je le prends d'abord pour une version Speed.
Je décide alors de tester une méthode d'exposition que m'a soufflée Vincent, alias quiqui, un des photographes partenaires de www.photos-automobiles.com : il s'agit de se mettre en mode M et de trouver le bon couple vitesse / ouverture en faisant les réglages en visant un point gris moyen de l'environnement.
Sans vouloir être trop technique: en autofocus le capteur de l'appareil se règle en supposant que le sujet réfléchit 18% de la lumière qu'il reçoit, ce qui correspond à la valeur de réflexion d'un gris neutre, ou encore d'un sujet moyen (au sens statistique). C'est pour cette raison que la photographie d'une feuille blanche en mode Auto donnera un résultat gris: la feuille blanche réfléchit en réalité 80% de lumière mais elle est considérée par la cellule comme un sujet normal au pouvoir de réflexion de 18 %, qui serait inondé de lumière ! Le capteur corrige en diminuant donc la luminosité, d'où le résultat gris: l'appareil est stupide et ne sait pas déterminer la teinte de ce qu'il voit, il ne fonctionne que par interprétation de la quantité de lumière que lui renvoie le sujet, ce qui peut être totalement erroné. Dans le cas de notre feuille, il faut donc surexposer de quasiment deux valeurs en mode M pour retrouver le blanc. C'est la même chose pour le noir qui réfléchit peu de lumière: l'appareil a naturellement tendance à le surexposer pour obtenir le bon pourcentage de réflexion, et donc à le faire devenir gris ou à cramer les zones claires de l'image. Il convient donc de sous exposer d'une valeur. Évidemment ces indications sont valables si la couleur est uniforme et remplit tout le cadre mais c'est pour vous donner une idée: c'est plus complexe quand l'image contient des zones sombres (une voiture) et d'autres claires (l'asphalte ensoleillée), d'où l'idée de faire le point sur une zone théoriquement gris neutre. C'était la minute culturelle des vacances, je vous laisse faire vos propres recherches si je n'ai pas été clair.
En tout cas, çà fonctionne bien puisque quand je retrouve la Bentley GTC, je parviens à une exposition que je trouve franchement excellente. Et c'est rare que je sois vraiment satisfait. Je remarque également que la voiture est apparemment une préparation mais je ne saurais dire de chez qui. Quoi qu'il en soit, elle est sacrément agressive: l'une des plus belles Bentley que j'aie vu à ce jour. Une dame me demande qui je photographie. Je lui réponds que je ne sais pas avant de réaliser qu'elle est dans une voiture de police banalisée. Hum.
Cette Gallardo qui est passée alors que nous attendions le bus pour remonter à l'appartement ressort également de façon satisfaisante. Je suis assez content de ces essais qu'il conviendra d'expérimenter davantage pour maîtriser cette technique prometteuse.
Ce soir, soirée en ville. Nous commençons bien évidemment par une longueur de Croisette. Le soleil baisse, la lumière est douce, çà change de midi. Après quelques mètres, la première prise, une F430 Spider blanc nacré. Sans doute celle que j'avais loupé le premier soir. Une de récupérée ! Elle est superbe.
Et à dix mètres à peine, une seconde mais beaucoup plus classique.
Nous sommes ensuite dépassés par une Bentley Speed avant de tomber sur cette 599 devant le Casino.
Suivent une Audi R8 puis une Modena Spider, le tout en moins de vingt minutes.
Puis encore une R8, blanche celle ci.
Je peux m'estimer heureux pour ce soir, la lumière baisse de plus en plus, ce qui rend hasardeux les photos des voitures en mouvement. A moins d'être un adepte du flou.
En remontant une rue parallèle à la recherche d'un restaurant, nous tombons sur cette Mustang Shelby. Même symptômes dès qu'elle se met en route. Idem pour ces F430.
Puis je retrouve la R8 blanche. Immobile, cadrée en coin, mon truc du moment.
Après manger, tandis que mon épouse cherche un marchand de glace, je remarque de loin une nouvelle California devant le Majestic. Dernière prise de la journée.
C'est donc la fin du spotting Cannois qui ne s'est pas avéré extraordinaire. Je mise tout sur la journée de demain à Monaco en espérant qu'elle me permette de relever cette semaine en demi teinte. D'un autre coté, çà voudrait dire que j'ai spotté cinq jours pour rien, non?
Vendredi - Monaco
Mon épouse ayant eu l'imprudence de me promettre une journée à Monaco, la voici au pied du mur. Je n'avais pas prévu qu'elle et le bébé seraient du voyage mais c'est toujours mieux que de se morfondre dans l'appartement. Après avoir fait une halte au péage pour photographier cet étonnant équipage (SL Fab-Design, eh oui, çà se vend), nous arrivons à Monaco vers 10h00.
Je me gare comme j'en ai désormais l'habitude dans le parking de l'avenue d'Ostende, plus connue des amateurs de F1 comme la montée vers le Casino. Le plus simple depuis là est de rallier l'Hermitage. Bonne pioche: DBS
Photo en jpg à gauche et développée un peu plus longuement en RAW à droite pour ceux que çà intéresse.
puis un alignement F430, GTR et 599 GTB, noires
(la photo ci dessous a un triple niveau de lecture)
mais surtout une 16M couleur crème superbe devant un autre Spider qui ne tient guère la comparaison. Voilà déjà une superbe prise pour cette journée. Elle s'en va d'ailleurs quelques minutes plus tard.
Comme de bien entendu, nous nous dirigeons ensuite vers la place du Casino, qui est quasiment déserte. Les seules voitures qui s'y trouvent sont un Roadster SLR et une F430 Russe déguisée en Scuderia.
Un autre Roadster SLR arrive dans la foulée,
suivie d'une AM V8 Roadster. Quel bonheur de faire des photos sans une horde de touristes. Ça ne va guère durer, hélas.
Autant en profiter, de même que cette 355 Spider profite d'une circulation encore très clémente.
J'abandonne ensuite la famille dans le parc derrière le Casino pour aller spotter du coté du Fairmont. Je me poste en surplomb de la route. Monaco est vraiment un paradis pour les spotters: dès qu'on y est, une agréable tension s'installe car ici n'importe quelle voiture peut déboucher à tout moment. Certes comme partout sauf qu'en Principauté, cette probabilité est plus éloignée de 0 que partout ailleurs. Première bonne surprise, voilà la CLS Brabus que j'avais juste vue l'autre soir. Encore une de récupérée !
Suivent une Wiesmann très ... monégasque,
une LP560 très ... blanche, puis une Gallardo spider jaune
et cette Quattroporte dont la principale caractéristique est d'être ... mat.
Au bout de trente minutes, je remonte sur la place du Casino où je retrouve la CLS, parmi d'autres. Cà aurait été dommage de louper cette Rocket V12 BiTurbo de 730 chevaux. Une très belle prise, et pas pour sa valeur de 400 000 euros.
Nous descendons ensuite vers le port, où le Lady Moura nous a précédé.
J'y retrouve l'Enzo noire, toujours aussi sale mais qui a bougé de quelques mètres. Elle n'est donc pas abandonnée (on s'en doutait). En tout cas dommage pour la grosse tache rouge à coté.
Ici un yacht assez impressionnant. Je comprends en passant derrière lui pourquoi il m'a plu: il est griffé Pininfarina. Comme quoi il n'y a pas de hasard.
Le port n'apporte pas grand chose d'autres, hormis une California. Idem devant Cavallari, la concession monégasque. A l'intérieur il y a certes deux Enzo (connues), une F40 et un cabriolet 250 PF, mais elles restent serrées comme des sardines dans un espace clos: pas super.
En revanche, en rejoignant le bas de l'avenue d'Ostende, je tombe sur une 348 et cette méchante Bentley noir mat ... sur remorque.
Nous nous arrêtons à mi montée pour changer Alexandre dans le parking puis c'est reparti pour une nouvelle boucle, via l'Hermitage. Une DB7 GTA passe et une California m'attire
jusqu'à ce que je découvre cette Enzo aux jantes de FXX. Encore une très belle prise devant cet hôtel.
La journée s'annonce au mieux. Au Casino, une 612 est arrivée, de même qu'une Modena devant laquelle tous les touristes de la Terre semblent vouloir se faire prendre en photo. Pfffff.
Le Métropole s'est garni aussi, avec une Modena, la SLR qui a couvert les 100 mètres depuis le Casino,
et une Ford GT. C'est le plus beau cadre de la Principauté quoique techniquement un peu difficile quand le soleil est au zénith.
Cette Rolls était bien placée par rapport au soleil.
Les SLR sont quasiment communes ici, sans parler des Cayenne mais celui ci à une teinte particulièrement originale: tabac?
Je rejoins ensuite mon perchoir, abandonnant une nouvelle fois la famille dans un parc ombragé. Cette Granturismo S fait un bruit absolument sublime, qui résonne longtemps entre les buildings sans jamais être agressif. Les modèles standards sont beaucoup plus discrets.
La Bentley mat a eu vite fait de descendre de sa remorque pour partir en cruising avec madame. Après vérifications, il s'agit de la même version Mansory que celle présentée à Genève en début d'année.
Je descends au Grimaldi Forum mais c'est le désert total. Je me tape donc de nouveau tout le dénivelé pour revenir à l'Hermitage en espérant que l'Enzo ne soit plus séparée par le milieu entre ombre et soleil. En fait, tout le monde est parti, remplacé par cette Porsche Turbo Cabriolet blanche.
Je suis alors rejoint par Christophe, un membre de Ferrarichat rencontré à la vente RM et qui a la chance de travailler ici. Autant dire que peu de choses lui échappent. Nous nous installons à l'ombre vers le Casino pour discuter tranquille, en prenant bien sûr les clichés qui s'imposent, comme cette Gallardo Spider ou cette 456 M GT verte,
cette Aston Martin blanche ou cet énorme Cadillac Escalade mat
ou encore cette 612 rouge foncé.
Nous prenons ensuite le chemin du Beach, la plage privée branchée de Monaco. Je ne suis jamais allé aussi loin donc c'est la bonne occasion avec Christophe pour me guider. Ce n'est pas la porte à coté, tout au bout de la Principauté. En définitive le parking ne présente quasiment aucun intérêt, hormis cette GT Speed et cette R8 à jantes noires mais je suis tout de même content d'être allé jusque là, quoique épuisé et déshydraté.
Au retour, un Cayenne Magnum et une Carrera GT noire qui nous passe sous le nez.
Il est 16 heures, l'heure du rendez vous avec madame. Je prends congé de Christophe et le remercie chaudement de sa gentillesse et de m'avoir servi de guide. Je rejoins mon épouse dans le parc, face au Métropole. La Carrera GT est là, nos retrouvailles vont devoir attendre quelques minutes. Le temps de laisser un message à Christophe et petite séance photo, vraiment sympa.
Il est temps de partir, non sans un tour par le Casino où cette 599 vient d'arriver.
Et par l'Hermitage. Mon épouse qui a un peu tourné dans le quartier me dit que la 16M est devant la seconde entrée de l'hôtel. Je vais lui dire au revoir.
Et devant l'entrée principale, une Superamerica. Cet hôtel m'aura vraiment porté chance aujourd'hui.
Il est 16H30, vraiment temps d'y aller si Alexandre veut prendre le dernier bain de piscine dont il est fou. J'y vais avec un pincement au coeur car la circulation se fait plus dense et Monaco va bientôt donner sa pleine puissance. Néanmoins il faut se faire une raison: ce sont des vacances en famille, pas une séance de spotting exclusive comme il est possible d'en faire dans le cadre du Grand Prix par exemple. Je pourrai toujours revenir à ce moment là l'an prochain ou un autre. Courage ! Deux R8 dans Ostende confirment mes doutes mais quand il faut y aller !
La journée aura tout de même été bonne avec quatre spots majeurs (16M, Enzo, Bentley Mansory et CLS Brabus). Certes pas de Veyron, Stallone ou Zonda mais il serait déplacé de m'en plaindre. Le retour se passe sans encombres, avec encore quelques bons ralentissements et une Porsche Panamera or métallisé: pas désagréable.
Au final, les vacances auront été agréables mais surprenantes. D'abord, ne vous faites pas d'illusion si vous partez un jour avec un enfant de seize mois: tout comme à la maison, il va vous bouffer tout votre temps et vous empêcher de profiter du contexte "comme avant". Du coup, on se retrouve à faire des activités séparément: maman va à la piscine l'après midi quand il fait trop chaud et papa va spotter le soir quand bébé dort. Il reste juste quelques moments en famille le matin ou en fin d'après midi, passés à surveiller le bébé comme du lait sur le feu. Quand au choix de Cannes, il est à double tranchant. Pas super pour madame car blindé de monde et la ville n'est pas très intéressante quand on n'a pas un pouvoir d'achat d'émir. Et je ne parle pas de prendre la route de la côte, surchargée. Intéressant du point de vue du spotting mais quand on est légèrement obsessionnel comme moi, on ne peut s'empêcher de se demander si on est pas en train de louper un gros coup à cinq minutes à peine en voiture. Je vais peut être en choquer certains mais je serais capable de passer une semaine au bord des routes ou devant les hôtels, quatorze heures par jour. Du coup çà peut être frustrant et ce mélange des genres entre vacances en famille et vacances passion n'est pas forcément optimal. Pour conclure, je ne me plaindrai pas d'avoir pu voir chaque jour plusieurs Ferrari mais un peu déçu tout de même par rapport à ce qui est sorti sur le net cet été. Qui plus est, la plupart de mes prises étaient de couleurs sombres, pas très originales. Enfin bon.
Les vacances sont terminées, le programme des 45 prochains jours est assez délirant. Nous commencerons par le Grand Prix de Suisse historique à Berne puis les Six heures de Dijon VHC. Les affaires reprennent !
Libre à vous de quitter cette page par ici si vous avez terminé la consultation du site. A bientôt