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Initialement nous avions prévu pour ce weekend une sortie en famille à Genève pour profiter de l'ambiance de Noël et spotter un peu. En définitive la météo nous a fait hésiter et j'ai découvert que le Circuit de la Bresse organisait une séance de roulage avec des baptêmes de piste au profit du Téléthon. J'ai donc décidé d'aller voir de quoi il retournait. Je pars tranquillement vers 9h00 pour arriver sur place vers 10h30, une fois que l'action aura débuté. Je monte d'emblée sur la butte réservée aux spectateurs, située dans un large virage à 180°. Le temps est plus que mitigé et même si il ne pleut pas, la piste est humide. Les voitures sont déjà en piste et certains s'en donnent à cœur joie avec les conditions d'adhérence précaires. Et avec plus ou moins d'habileté.

        

Aucune Ferrari en vue, hélas mais une demi douzaine de Porsche. Très honnêtement, ce n'est pas trop un temps à mettre une propulsion à moteur arrière sur une piste. Certains sont d'ailleurs très prudents.

        

D'autres prennent le virage sur des œufs avant d'enfoncer l'accélérateur, ce qui peut tout de même réserver quelques frayeurs quand la puissance arrive.

       

Enfin les plus audacieux profitent du caractère extraverti du train arrière des 911 pour contrôler de spectaculaires glissades. Amorçage

       

contrôle

       

jusqu'à la sortie du virage

       

parfois jusqu'au vibreur, mais çà passe !

Pour la plus grande joie de l'unique spectateur que je suis. En effet avec le froid qu'il fait, les courageux ne sont pas légion. Il fait environ 5° et un vent glacial m'oblige à mettre rapidement mes mains dans mes poches après quelques prises de vue. Une leçon importante en vue d'un projet que je prépare pour fin janvier et pour lequel il fera probablement très froid. Mais c'est une surprise donc je n'en dis pas plus pour l'instant. Pour être honnête, çà ne passe pas à tous les coups.

       

       

Mais en règle générale, ces deux là maitrisaient leur sujet.

Dans un tout autre style, le pilote de cette GT3 RS bien connue des amateurs de circuit de l'Est la jouait efficace: sage en courbe mais avec une belle remise en vitesse en ligne dès que possible. Mieux mais moins beau.

       

J'ai lu sur un forum qu'il était conseillé de garder une fraction de vitesse supérieure à la longueur de la focale. Par exemple avec le 300 mm, de rester au dessus de 1/300ème. Ok c'est propre

Mais franchement au 1/15ème c'est quand même beaucoup plus dynamique non?  Pour moi çà vaut le coup de sacrifier un peu de piqué

       

voire même de passer carrément au flou artistique

D'autres voitures sont en piste, en majorité des Peugeot, plus cette Mitsubishi mais franchement rien de transcendant

         

même si cette Clio 3 Cup est sympathique.

       

A 11h30, le speaker annonce à la fois l'ouverture du restaurant et le début prochain des baptêmes. Ah bon, ce n'était pas commencé. Je crains une baisse de régime pendant la pause déjeuner et que les voitures restent les même toute la journée. C'est l'heure de la prise de risque. Soit je reste et je me les caille pour ne rien voir de plus, soit je bouge et je joue à quitte ou double. Je vote pour le risque et je prends la direction de Genève, qui n'est "qu'à" 1h30 de route (comme quoi on finit par relativiser n'importe quoi). J'arrive sur place vers 13h15 en passant devant les hôtels qui sont tous vides (de voitures) et je finis par trouver non sans mal une place ridiculement étroite au parking du Mont Blanc. Je m'installe comme d'habitude face à l'horloge florale au bout du pont. Au bout d'une heure, je commence à être vraiment très inquiet: rien de rien. J'en serais presque à photographier des Cayenne et des Quattroporte. Seule illumination dans ce désert, une magnifique 300SL.

Histoire de tromper l'ennui, je traverse le pont pour me rendre à proximité de l'Hôtel des Bergues. J'assiste au départ d'une DB9 Volante.

 

Puis attrape in extremis dans la circulation cette 208 Turbo. Une habituée mais c'est la première Ferrari de la journée donc je ne vais pas faire la fine bouche.

En parlant d'habituées, je ne sais pas si il m'est déjà arrivé de venir à Genève sans tomber sur cette DB9 et sa conductrice. Elle est toujours dans le quartier, et depuis longtemps.

Ensuite c'est le passage de cette Dodge Challenger R/T, la première que je vois rouler. Au début j'étais assez enthousiaste sur le revival des Muscle Cars américaines mais je crois que je m'étais mépris sur leur philosophie qui est au final de faire une production de masse de voitures assez bon marché. Franchement, cette Dodge m'a laissé totalement froid.

 

L'exact opposé de cette LP560 Affolter Super Sport qui a failli me surprendre (sans son grondement de furieux). Elle a l'air d'avoir sacrément bourlingué. J'aime beaucoup ces supercars très sales, qui montrent les stigmates d'un usage intensif. Hélas je n'ai pas eu le plaisir de la prendre sous tous les angles.

Je décide de retourner à mon spot initial, qui est plus facile, en passant par la rue du Rhône, celle des magasins chics. L'occasion de faire une photo typique de Genève: luxe et classe. Ici une Bentley Continental Diamond Series, série spéciale qui commémore les 60 ans de l'usine de Crewe (on célèbre ce qu'on peut). Elle est équipée de jantes de 20 pouces et de disques de freins en céramique de 420 mm, prétendument les plus grands montés sur une voiture de série. Ce bijou n'existe qu'à 400 exemplaires.

J'aperçois en même temps une California dans une rue transversale et le regard caractéristique d'un Audi R8 arrêtée à un feu rouge un peu plus loin. L'Audi me permet de faire ma photo préférée de la journée, seule au milieu de la chaussée, bien devant les autres avec un faux air de rue New Yorkaise (pour le marquage au sol jaune).

       

Puis je reviens vers la California, judicieusement placée sur un fond rouge.

       

Même si çà ne me dérange pas (tant que je vois des voitures), je prépare intérieurement une tirade sur les propriétaires de supercars qui se plaignent parfois du regard des autres mais considèrent que les lois aussi basiques que le stationnement interdit ne les concernent nullement. Ici c'est particulièrement évident.

Je reviens ensuite à mon point de départ pour une belle prise, en terme de rareté en tout cas: une Ferrari 612 GP, une série spéciale fabriquée à 9 exemplaires réservés au marché Suisse: teinte bicolore en gris Nürburgring et Silverstone, intérieur rouge, tout y est. C'est la seconde que je vois à cet endroit là, et avec des immatriculations différentes. Deux sur neuf, pas mal.

Elle est suivie d'une Audi RS6 full black et d'une Jaguar XF.

       

Voici la California qui quitte son stationnement. Un vrai appel à l'indulgence finalement: elle est conduite par une jeune fille qui ne doit guère dépasser 18 ans, plus en tout cas que les trois autres passagers. Et cette jeunesse dorée roule en position cabriolet, ce qui force le respect par 5°. Bon allez, çà va pour cette fois, d'autant que quand je repasserai devant la boutique quelques minutes plus tard une Golf aura immédiatement profité de l'opportunité. Et je n'irai pas jusqu'à demander à ceux qui roulent en Ferrari de donner l'exemple. Qu'ils continuent à rouler cheveux au vent en plein mois de décembre est déjà suffisant.

       

Puisque j'ai commencé à satisfaire les Porschistes parmi mes fidèles (et je sais qu'il y en a), je continue un peu avec cette rare 968 Cabriolet: on en voit plus des masses de nos jours. Et cette Panamera, pas encore très répandue.

       

Deux Bentley: une classique Continental GTC et une Flying Spur Speed

       

puis cette M3 Hamann

       

Celle ci sort du parking du Mont Blanc. Dire que certains prétendent que Ferrari a perdu le sens du design depuis les 512BB... Les 550 et 575 sont tellement intemporelles que même si elles sortaient cette année, leur ligne serait probablement encore plébiscitée. Enfin, il y aura toujours des nostalgiques d'une époque révolue dont ils préfèrent ne retenir qu'un aspect idyllique ... et biaisé.

Finalement l'après midi aura été moins catastrophique que je le craignais au début et j'estime que la prise de risque a été payante. Je pars tout de même vers 16h00 car la lumière baisse rapidement et que j'ai promis de ne pas rentrer trop tard. En partant, je passe devant chacun des hôtels mais toujours rien, puis je fais le détour traditionnel afin de passer devant Modena Cars. Il y a une F40 en vitrine mais puisque les photos sont interdites dans le showroom, il n'y a pas lieu de s'arrêter. La circulation est fluide et je quitte l'autoroute pour passer devant la station Tamoil de St Prex. La lumière a quasiment disparu mais il en reste juste assez pour que je prenne à main levée la Gallardo Miami que je connais déjà

         

et cette Diablo VT roadster que je ne connaissais pas en revanche. Une bonne surprise, comme souvent ici. Quelques minutes de plus et il aurait fallu sortir le trépied.

       

J'arrive à la maison vers 18h30 sans encombres. Cette fois, je pense que c'est vraiment la dernière mise à jour de l'année. Rendez vous à l'aube de 2010 pour le bilan de l'année écoulée puis fin janvier pour Rétromobile. Le billet de train est déjà sur mon bureau pour bien commencer une nouvelle année que j'espère fertile en récits et en photos. Bonne fêtes de fin d'année à tous. 

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