Depuis sa création en 1983, Modena Motorsport s'est
spécialisé dans la vente, l'entretien et la restauration de Ferrari classiques.
En 2003, l'entreprise a obtenu le privilège de devenir une base avancée de F1
Clienti, l'autorisant à entretenir, réparer et assurer la logistique pour les
meilleurs clients de Ferrari: ceux qui peuvent se payer une Formule 1.
Comme toutes les années impaires, Modena Motorsport organise deux jours de
roulage sur un circuit prestigieux: Spa Francorchamps ou le Nürburgring. Comme
il y a deux ans, c'est le premier qui a été choisi pour cette édition. En
revanche, l'évènement a été avancé dans le calendrier: le voilà début juin au
lieu de fin juillet. Pas vraiment arrangeant d'ajouter encore une date en pleine
saison haute. Du coup, je dois faire l'impasse sur le Grand Prix de l'Age d'Or
pour soulager l'emploi du temps.
Bon, une visite dans l'enfer de Disneyland trois jours avant n'était pas
forcément le meilleur moyen de préparer un trekking à Spa mais il faut aussi
penser à la famille. La route n'est pas très éprouvante mais je décide de jouer
la raison et de prendre un hôtel sur le chemin. Je pourrais faire les cinq
heures d'une traite facilement mais la perspective d'une nuit dans la voiture ne
m'enchante pas plus que çà. J'en ai déjà deux prévues pour le prochain
évènement. Je décolle donc vers 19h30 et arrive à Thionville vers 22h45. La
deuxième partie du voyage est encore plus facile, de 06h00 à 08h00. J'arrive
juste au moment où la billetterie ouvre ses portes. Petite mauvaise surprise, le
pass presse ne permet plus d'aller se garer en voiture sous le paddock. Il faut
dire que l'organisateur semble avoir été vraiment très généreux dans la
distribution des accréditations.
Le paddock est encore assoupi mais les boxes ne sont pas verrouillés donc je
vais pouvoir faire un rapide état des lieux des forces en présence. Tout d'abord
une réplique d'Aston Martin DP214, souvent vue dans des compétitions historiques.
Puis une Ferrari 250 Châssis court inédite. C'est mieux!
Les F1 sont amoureusement préparées.
Ici une jolie 458 GT2 de couleur unie.
Dans le box suivant, ce sont les voitures de collection. Elles seront exposées mais ne bougeront sans doute pas d'ici, sauf peut être pour le concours d'élégance qui aura lieu demain.
Ensuite, c'est la caverne d'Ali Baba pour les amateurs de trident: une Maserati
A6GCS, une 200S, deux 300S et une Tipo 63, excusez du peu.
Il y a aussi une Porsche 907 Longue Queue. Mamma Mia!
A l'extérieur se trouve le transporteur Ferrari. C'est la troisième fois que je
le croise mais jamais dans des conditions optimales pour des photos. Espérons
que ce sera la bonne mais pas maintenant en tout cas: il est cerné de remorques
des deux côtés.
Voici une Ferrari Dino 166/246T Formule 2 Tasman. Cette voiture est celle du
retour de Ferrari en Formule 2 en 1967, alors quand le règlement de la FIA accepta
des moteurs de 1.6 litres au lieu de 1 litre les trois années précédentes.
Ferrari installa alors le bloc Dino V6 de 200 chevaux dans sa nouvelle voiture
mais celle ci fut surclassée par la concurrence anglaise. Le pilote
néo-zélandais Chris Amon se montra tout de même intéressé pour s'aligner dans le
Championnat Tasman qui se courrait en Nouvelle Zélande et en Australie durant
les premiers mois de 1968. Le V6 fut porté à 2.4 litres et 285 chevaux, comme
le permettait le règlement. Le châssis ici présent est le 008 (vendu 1 million
d'euros par Bonhams l'année dernière si ça vous intéresse) qui a couru en
Formule 2 en 1968 avec Chris Amon, Brian Redman et Ernesto Brambilla, avec comme
meilleur résultat des troisièmes places à Montjuich et Enna. A la fin de la
saison, 008 fut upgradée à 2.4 litres pour prendre part au championnat Tasman.
Amon remporta quatre courses sur sept, ainsi que le championnat.
La voiture fut ensuite vendue au néo-zélandais Graeme Lawrence, qui remporta le
championnat Tasman 1970 avec huit podiums dont trois victoires. Une fois sa
carrière terminée, la voiture entra dans la Collection de Pierre Bardinon puis
au Musée Maranello Rosso de Fabrizio Violati. Il est évident qu'elle ne roulera
pas, elle a conservé ses pneus usés d'époque.
J'ai toujours bien aimé les décors un peu industriels et du coup, j'adore faire
des photos dans les box de Spa, qui sont très bien éclairés. Attendez vous
donc à voir beaucoup de photos de ce genre.
Cette McLaren porte un nom prestigieux sur la carrosserie, celui de Sébasien
Loeb.
Comme il y a deux ans, la GT40 et la Cobra Daytona sont de sortie. Modena
Motorsport semble avoir des relations avec de très gros collectionneurs mais
ceux ci viennent hélas un peu toujours avec les mêmes voitures.
Je fais ensuite un petit tour à l'extérieur. Kroymans expose la gamme actuelle.
Une Murcielago pile dans la bonne couleur.
Il n'y a pas de bon évènement sans une Enzo.
Qui dit trackday dit pistardes donc il n'est pas surprenant de voir un nombre
important de Challenge de toutes générations, comme cette 360.
ainsi que des ultra-sportives, dont des Speciale et des Speciale A évidemment.
J'ai un petit coup au cœur en voyant approcher cette 550 GTS Prodrive avant de
réaliser qu'il ne s'agit pas d'une version course. Il semblerait cependant que
la préparation aurait bien été réalisée chez Prodrive. Je ne sais pas.
Je cherche où s'est garée l'Enzo. La voilà.
L'attraction principale de ces deux jours est cependant à aller chercher du côté
des supercars. Le revendeur allemand PACE a apporté pas moins de cinq Koenigesegg. C'est
déjà rare d'en voir une hors salon (je n'en ai jamais vu rouler en fait) alors
cinq. Attendez vous à en voir pas mal d'images.
A vue de nez, les cinq sont de génération différente.
La star sera sans doute la petite dernière, la One:1.
C'est le pilote de Formule 1 Adrian Sutil qui va servir de VRP de luxe.
La nouvelle Porsche GT3 RS est de la partie également. Elle servira à Jacky Ickx pour les baptêmes VIP.
Cette Ferrari 360 GT me tape dans l'œil: elle a couru les 24 Heures du Mans en
2003 pour Risi Competizione (abandon).
ll y a aussi une SLS et des 458 GT3.
La première session prend la piste. Je me dirige vers l'entrée de la ligne
droite, c'est tout près.
L'occasion d'étrenner mon dernier achat, un 100-400 série 2 qui devrait bien me
rapprocher de l'action. Ca faisait deux ans que je ne m'étais pas ruiné en
matériel donc c'est fait, et ce sera sans doute le dernier achat avant
longtemps.
Pour un premier contact, ça à l'air très bien.
Deux Speciale A sont présentes,
et le tout nouveau Cayman GT4.
Dans un box, voici 0264M, une 166MM deuxième série qui est une habituée de
l'évènement.
Elle est accompagnée d'une OSCA MT4 1100 ex-Mille Miglia 57 (143ème, 5ème de
classe).
Voici la cinquième Koenigsegg qui arrive, l'Agera X.
En contrebas du paddock, un camion est en train de décharger: une 512M "coursifiée",
une 512 BBLM
et une 308 GT/M. Pas mal.
Seulement deux F40, mais l'une d'elle n'est pas vraiment comme les autres.
Les américaines partent en piste.
Pendant un instant, je pense être tombé sur ma première 934/5 mais en réalité,
il s'agit seulement d'une RSR modifiée. Dommage.
Les frères Stieger sont venus avec leur cargaison habituelle: 312 PB, 512M et
512 BB LM. J'espère toujours voir leur 250 GTO pour le concours d'élégance mais ce ne
sera encore pas pour cette fois. Damned!
Ouille, drôle de combinaison de couleurs pour cette RS 4.0. Les jantes rouges
plus les étriers jaunes, comment dire...
Wow, voici maintenant une Porsche 936, le châssis 936-005.
Avec la 907 longue queue, ça fait du beau monde.
Je me dirige vers la source pour quelques photos de piste mais plus il y a de
monde contre le muret, plus c'est difficile d'avoir l'amplitude nécessaire pour
faire de belles photos.
En fait, c'est tellement l'anarchie qu'un commissaire de piste finit par péter
un câble et chasser tout le monde, accréditation ou non.
Les Maserati et l'OSCA s'en vont en piste,
juste au moment où quelques gouttes de pluie se mettent à tomber.
Dont celui de Hublot, rempli de carrosseries rutilantes.
A priori une vraie 993 GT2.
On voit souvent le numéro 27 sur des Ferrari en hommage à Gilles Villeneuve mais là, c'est le 71.
Cette Ferrari 312 T4 appartient aussi aux frères Stieger, sans lesquels les Modena Trackdays ne seraient pas les Modena Trackdays. Il s'agit du châssis 038 qui a terminé trois fois deuxième en 1979, avec Scheckter en Afrique du Sud et aux Etats Unis, et avec Villeneuve en Italie.
Je ne sais pas à qui est la Châssis Court mais elle est très "coursifiée", avec un siège baquet.
Les GT2 sont vraiment magnifiques.
Le châssis 2822, ex-AF Corse a remporté les 6 Heures de Vallelunga en 2011 et 2013 et terminé 26ème des 24 Heures du Mans en 2013.
Cette DBR9 préparée par Prodrive, châssis numéro 3, a un très beau palmarès. Sixième aux 12 Heures de Sebring 2006, idem au Mans quelques semaines plus tard, puis septième en 2007. En 2010, elle est engagée en championnat du monde GT1, terminant deuxième à Brno, sixième des 24 Heures de Spa, vainqueur au Nürburgring, troisième à Zolder et deuxième à Silverstone! Pas mal non?
Le châssis 1657, une Maserati 150 S a été livré à Briggs Cunningham en 1955, avec un moteur deux litres de rechange. Après les 12 Heures de Sebring, le deuxième moteur fut installé, transformant de fait la voiture en 200S. Elle courut ensuite en SCCA avant de recevoir un moteur V12 de Tipo 63 Birdcage (!). Dans les années 90, le collectionneur italien Guido Artom acheta la voiture pour en récupérer le moteur, et rendre sa Birdcage matching numbers. En 1996, le moteur original fut localisé et réuni avec 1657.
L'une des grosses surprises du dépouillement des photos: quand j'ai vu cette 308 avec des roues de 328, je l'ai prise en photo sans trop y croire. Finalement, il s'agit de 22409, la dernière des quatre 308 Groupe B construites par Michelotto. Livrée au team Pro Motor Sport, elle a connu de très beaux résultats en rallyes en Italie (deux victoires, trois deuxièmes places). Comme quoi, il faut toujours se méfier, dans les deux sens.
La One semble prête à prendre la piste,
Je traverse rapidement le stand pour aller voir derrière. Cette 512 BB dispose d'un kit large Bacchelli e Villa.
Rare de voir une NSX sur circuit de nos jours.
Je tombe sur ce duo Porsche Cayman GT4, 991 GT3.
La Mégacar part en piste.
Je vais me poster à l'entrée de la ligne droite des stands.
Pour une voiture aussi affutée, la RSR multiplie les blocages de roues et les trajectoires étranges, voire pire.
Un plateau de pures pistardes,
mais il y a souvent une ou deux
incongruités.
La Koenigsegg passe en glisse.
Soudain, le speaker arrive comme une furie et vire tout le monde. Voilà ce qui arrive quand on accrédite trop de gens, c'est vite le bordel. Je m'allonge à l'entrée de la pitlane pour la fin de session. Ca rentre.
Les voitures qui quittent la piste sont pour le moins... hétéroclites
Mais leur qualité est bluffante,
aussi bien en modernes
qu'en anciennes.
Celle là, il va falloir qu'on en parle.
Jacky Ickx joue les chauffeurs de luxe avec la GT3 RS.
La GT2 a eu un petit problème.
Les dernières pistardes rentrent.
Je reviens vers la Modena GT qui a couru le Mans pour Risi Competizione en 2003, année de la victoire de Bentley. Il s'agit (apparemment) du châssis F131 GT 2014, qui a aussi couru les 12 Heures de Sebring cette année là, abandonnant les deux fois.
Je repasse devant les Koenigsegg
La F40 ne semble pas devoir prendre la piste, contrairement à la 308.
La 458 GT2 n'a pas souffert de son tête à queue, ouf.
Il n'y avait pas de Ferrari 250 GTO aux Modena Trackdays, je répète, il n'y avait PAS de 250 GTO.
Sûrement une vraie 2.7 RS par contre.
Vous l'avez compris, à intervalles réguliers je traverse
pour vérifier ce qui se passe coté parking.
On n'est jamais à l'abri d'une très bonne surprise, comme cette Porsche 356 Abarth Carrera GTL.
Jacky Ickx enchaine tour sur tour.
936-005 semble en pleine forme, après un retour délicat au Mans Classic en 2012. Cette fois, ça tourne rond.
Le box des Maserati. C'est quand même un truc de dingue. Nous avons donc 63-004 au premier plan, 3057 avec le capot blanc, 1657 au milieu et 3051 au fond.
63-004 est une découverte pour moi. Elle porte les prestigieuses couleurs de la Scuderia Serenissima, un aileron de requin derrière l'appuie-tête et un pare-brise enveloppant. Son histoire est assez difficile à démêler mais il semble qu'elle se présente ici dans sa livrée de la Targa Florio 1961, où elle a terminé cinquième. Elle abandonna ensuite aux 1000 kilomètres du Nürburgring. Contrairement à ce que j'ai vu sur le net, elle n'aurait pas couru au Mans, bien qu'ayant été engagée, et n'aurait pas été transformée en Tipo 64 mais vendue à un pilote amateur Suisse, André Wicky. Il s'en servit en courses de côte avant de l'exposer dans son musée privé. Dix sept ans plus tard, la voiture passa à un collectionneur Autrichien qui la restaura dans sa livrée Targa Florio actuelle.
Il ne faut pas oublier cette 250 F, châssis 2534.
C'est parti pour une nouvelle session. Je reste dans la pitlane.
Cette Ferrari a tout d'une concurrente pour le concours de demain. Il s'agit de 0225EL, une 212 Inter Ghia coupé vendue neuve au néerlandais Eddy Hertzberger en 1952. Quinze ans plus tard, son V12 était remplacé par un V8 Chevrolet. En 1999 elle retrouva son moteur original et en 2013, elle retourna dans la famille Hertzberger, 61 ans plus tard.
Les 275 GTB font presque figure de parent pauvre ici.
Enorme surprise au dépouillement des photos, cette 512 BB LM est également une inédite! Il s'agit de 33647, une voiture de réserve au Mans. Elle était venue aux Modena en 2009, l'édition précédant ma première participation.
Coté Source, sur le parking, voici les deux dernières générations de V8 hardcore de la marque au cheval cabré.
Apparemment la Speciale a trouvé son public. Evidemment.
Un montage qui en aura fait sursauter plus d'un durant ces deux jours, et parfois même plusieurs fois.
Je retrouve aussi la F40 barchetta, surnommée Beurlys car elle a été construite à l'initiative de Jean "Beurlys" Blaton, le pilote de l'Ecurie Francorchamps de 1957 à 1968. L'homme a participé quinze fois aux 24 Heures du Mans, terminant cinq fois sur le podium.
Contrairement à un sticker figurant sur la carrosserie, cette voiture n'est très probablement pas une F40 LM mais une création autorisée par l'usine et motorisée par un moteur de F40 préparé chez Michelotto. Personne ne semble en mesure de dire si le châssis est bien celui d'une F40 ou non.
Ce qui est sûr, c'est qu'elle a visité un bac à sable. Le bas de caisse a bien pris.
Et les graviers sont remontés jusque dans les phares.
Le mécano a du boulot pour tous les récupérer avec une tige métallique et une lampe torche.
Sur la pitlane, c'est la pause.
80742 est une F40 GT construite en 1993 aux spécifications CSAI-GT pour le championnat GT Italien. A son volant, Marco Brand fut sacré champion en remportant 8 courses sur 9. L'année suivant, elle remporta 5 courses et 6 deuxièmes places. En 1995, elle partit continuer sa carrière au Japon.
Ickx a garé sa Porsche et signe des autographes. Le moins que l'on puisse dire est qu'il s'investit pleinement.
La 936 est déshabillée.
Le moteur ressemble beaucoupà celui de la 917.
Longue Queue, Long Tail, Langheck, quelle que soit la langue, voilà à quoi ça ressemble.
Je continue un peu dans les détails.
Aïe, mauvaise nouvelle. La 907 longue queue, châssis 907-003, une voiture qui n'a couru qu'au Mans 1967, remonte déjà dans sa remorque. Apparemment elle était là pour un court rodage en vue d'un autre évènement.
Je vous la mets avec son gardien barbu aussi.
Une 599 GTO sur le parking.
Revenons vers la Châssis Court. Il s'agit de 1887GT, une version Competizione aluminium ayant appartenu à Jean Guichet. Celui ci a remporté à son volant le Rallye Marseille Provence et terminé deuxième aux 6 heures d'Auvergne et à la Coppa InterEuropa à Monza. En revanche, elle a abandonné aux 1000 kilomètres de Reims et de Montlhéry. Vendue à un Suisse, elle a ensuite participé à de nombreuses courses de côtes. Elle est ensuite partie en Suède où elle a été pas mal malmenée, avant d'être recarrossée en 1987. De 1996 à 2003, elle a participé intensivement au Ferrari Maserati Historic Challenge.
A l'heure de la reprise, une F1 se prépare
à sortir. Il s'agit d'une Fittipaldi F8, portant le nom de Keke Rosberg. La
voiture a couru en 1980 mais sans succès, accablée par des problèmes de
fiabilité.
Du coté du stand PACE, une nouvelle est arrivée.
Il s'agit d'une McLaren P1, le châssis 071,
et elle est full orange. Le propriétaire a voulu l'assortir à la F1 qu'il possède également.
Presque 14h00. Le grand Alexsmolik arrive avec la commande Quick qu'Eddy et moi lui avons faite. Nous nous rejoignons sur le parking. Ouch, le Quick froid, c'est vraiment dégueu. Juste avant, je suis passé à la direction de course récupérer un bracelet qui donne accès au bord de piste. C'est simple comme la signature d'une décharge de responsabilité.
Puisque je suis sur le parking, je monte le raidillon. Monter et raide, doux euphémismes pour qualifier ce trek court mais infernal. J'avais oublié. Je mets le 100-400 sur le 6D et c'est parti.
Je vous préviens, je suis resté là près de deux heures.
Ca pourrait paraitre monotone mais le
plateau est tout de même riche et varié.
Il y a de quoi satisfaire tout le monde.
Même si du coup, le coté spécial Ferrari classiques a quelque peu disparu.
Enfin, pas tout à fait.
La Koenigsegg capture mon attention à chaque passage.
Les Ferrari de course sont tout de même bien présentes, quoique récentes.
Alors, qui casse son moteur, une Porsche ou une Ferrari?
J'avance un peu vers les Combes mais sans aller au bout.
C'est au tour des plus anciennes.
Quand il accroche, le 100-400 fait des miracles.
Cette 904 GTS fait un bruit de tous les diables.
Bon, c'est les Modena Trackdays donc il y a aussi un petit coté anarchique.
Alors que c'était un peu le fonds de commerce de l'évènement à ses débuts, il n'y a quasiment aucune F1 qui tourne quand leur session est ouverte.
Je retourne au paddock.
Une Nissan GTR Nismo sur la pitlane. Yuuk!
Je fais encore quelques photos de box, vous étiez prévenus.
Détails de la Tasman,
de la Cobra Daytona,
et de l'Isdera.
Même à 17h00, il est encore possible de tomber sur des trucs de dingue, comme cette Dino 206 GT.
Il s'agit du châssis 0306, qui fut la première Dino de série à être engagée en compétition. C'est Luigi Chinetti qui l'engagea au nom du NART aux 12 Heures de Sebring 1969, dans le but de promouvoir la 206 GT. La voiture reçut un arceau, des couvre-phares et des projecteurs additionnels, un coupe circuit et les pare-chocs furent retirés. Elle fut peinte en Blu Notte avec les bandes NART et reçut le numéro 38. Malgré des problèmes de surchauffe, la Dino alla non seulement au bout des 12 heures mais remporta sa classe devant une Porsche 906! Deux semaines plus tard, elle fut exposée au Salon de New York avant d'être vendue. C'est seulement en 2011 que la voiture refit surface (sur ebay!) et fut restaurée durant les quatre années qui suivirent, avec un souci du détail poussé à l'extrême. Sacrée rencontre!
Pour les plus motivés, il y a moyen d'enchainer les tours.
Pour changer un peu, je monte sur la terrasse qui surplombe les stands, afin de faire quelques vues de dessus.
Il est 17h30, ce sont les derniers tours de la journée. C'est l'embouteillage pour aller en piste.
Il n'y a plus de notion de plateaux, tout le monde veut en profiter.
C'est un peu les Stuttgart Trackdays.
Mes préférées, évidemment.
J'ai juste à lever la tête pour les voir passer sur la ligne droite.
Il y a bien sûr plusieurs Alfa Romeo GTA mais j'avoue que c'est le cadet de mes soucis.
C'est étonnant de voir à quel point la 936 semble petite.
Il est temps de retrouver la terre ferme.
J'aime bien cette photo avec les mécanos en combinaison d'époque. Ca fait très vintage.
Je reviens vers les Maserati. Un box de haute tenue.
La 200S montre ses rivets. mmmh, c'est beau!
Toujours intéressant d'avoir la 512M et la 312 PB en un seul plan.
18h00, les plus acharnés doivent rentrer aux stands.
Ca commence à se calmer, beaucoup de gens sont partis. La P1 arrive à son tour.
On voit des choses peu courantes ici, comme ce duo de GT2 RS par exemple.
La One:1 semble prête à passer la nuit. Je suis fan de cet avant constellé
d'insectes, marque d'une voiture qui roule.
Il y a deux ans, une F12 était
restée quasiment seule sur la pitlane, à la merci des photographes. Cette fois,
c'est la P1.
Je finis par aller baisser les portes des deux stands derrière elle pour que ce
soit plus joli.
En mode race, posée au sol, elle est quand même impressionnante.
Pendant que les acharnés dans mon genre continuent à mitrailler, Kevin et Julien font des photos backstage. Eddy essaie d'attirer l'attention des gens concentrés sur leur téléphone et qui ne voient pas qu'une demi douzaine de photographes attend leur bon vouloir.
Quant au grand Alexsmolik, il explique à deux débutants (aux pseudos bizarres, Marchettino et Shmee150 je crois), les bases du community management (8.5 millions de fans sur Facebook et 419 millions de visionnages sur Youtube sur cette photo quand même).
Cette fois, c'est bien fini pour aujourd'hui, dernière traversée des box
A côté de ma voiture, je suis abordé par un lecteur qui me complimente pour le
site, ça fait toujours plaisir! Je rejoins ensuite les autres à l'hôtel, qui
fera aussi office de restaurant. Je partage la chambre avec Vincent et Thomas.
Procédure classique de fin de journée: douche, mise en charge des batteries,
copie des photos sur le micro, sauvegarde. Et un bon dodo. Enfin, c'est ce que
je crois à ce moment là!
Bon, je ne suis pas forcément satisfait de
ce reportage. Il y avait beaucoup de belles voitures mais en définitive presque
rien à raconter, ce qui est toujours frustrant pour moi. A part trainer aux
alentours de la pitlane, au raidillon et à l'entrée des stands, je n'ai pas fait
grand chose et c'est juste du roulage, peu propice aux anecdotes. C'est comme
ça, j'espère que vous aurez apprécié quand même.
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