Reprenons là où nous en étions à la fin du précédent reportage: nous sommes samedi, il est 20h00. La lumière va progressivement baisser. Je passe La Chapelle, qui est de toute façon en zone rouge
et pousse jusqu'au S de la forêt, un peu avant le Tertre Rouge. La température
est plus supportable mais ce sont maintenant mes pieds qui demandent grâce. Ok,
je vais rester là.
Le S permet un bel enchainement avec un potentiel de combos sympa.
Même si tout au fond, l'arrière plan n'est pas génial.
Je fais de mon mieux pour le garder hors cadre.
Pow, ce spot et le 100-400, j'adore!!
Je me focalise moins sur les GT40
et plus sur les Cobra.
Les Porsche
Une magnifique TZ
La Lightweight
et d'autres Type E
Il est près de 22h00 quand ce plateau en termine.
Du coup, quand le plateau 5 s'élance, il est temps pour tout le monde d'allumer
les phares.
Le plateau est assez dingue quand même: ici la 312P qui précède la Porsche 917.
et de Corvette.
Je ne le fais que contraint et forcé mais là, pas le choix, il faut passer en
manuel.
Le Spider NART, 15965, mène un peloton.
C'est la T70 numéro 12 qui va s'imposer au total des trois manches.
Nous voilà en pleine heure bleue.
L'Alfa Romeo semble avoir des problèmes.
Je commence à remonter vers la passerelle.
Une fois en haut, je teste un spot que Kevin m'a montré mais ça ne donne rien de
bon pour moi. Je monte les ISO à 3200
Puis je baisse progressivement jusqu'à 1600.
Bon, bof! En fait comme un idiot j'ai oublié d'enlever le filtre polarisant, pas étonnant que je manque de lumière.
Il est temps de passer de l'autre coté de la piste. Il faut descendre presque jusqu'en bas, passer sous un tunnel et remonter. Aïe aïe aïe!! Et le plateau 6 est lâché. Je m'installe dans une tâche de lumière à l'entrée de la chicane Dunlop.
Je vais surtout faire des vues arrière, qui peuvent être assez spectaculaires de
nuit.
D'abord à cause des flammes bien sûr
mais pas seulement: regardez les entrailles de la Montecarlo chauffées au rouge.
C'est incroyable!
Idem pour la 935.
Ici aussi, dans une moindre mesure.
La Porsche 934 promène toujours sa flamme pendant plusieurs secondes.
Bizarrement, rien n'est porté au rouge dans les entrailles des BB LM.
Il y a vraiment de la magie dans cet événement, mais elle ne se livre pas facilement. Il faut être endurant?
Je décide un peu tardivement d'aller faire un tour en pitlane. La fenêtre de
ravitaillement va bientôt se fermer et je vois toutes les voitures sortir de la
voie des stands alors que je suis encore en train de descendre. Je suis en
retard.
Il reste un peu d'action tout de même.
Je suis tout de même surpris par le monde et le chaos qui règne alors que les
voitures les plus rapides sont en piste. C'est la nuit, les contrôles sont moins
stricts et Pokemon Go n'est pas encore sorti mais ça pourrait être limite
dangereux quand même. D'un autre coté, je comprends les gens qui ne sont pas
accrédités et qui veulent voir l'action de plus près. Un exemple avec l'A443.
Voilà, c'est la fin, il est minuit et demie. Le plateau 1 va prendre le relais
d'ici une vingtaine de minutes.
Pour notre part, c'est direction l'hôtel. Le temps d'arriver et de prendre une
douche, il est pas loin d'une heure et demie quand nous éteignons les lumières.
Kevin annonce avoir mis le réveil à 3h30. Il plaisante je pense. Par contre, il
a bel et bien oublié de mettre son portable sur silencieux et les messages qu'il
reçoit ne semblent pas le réveiller. A 3h30, la sonnerie annoncée retentit!
Personne ne bouge. A 4h30, je signale gentiment que le réveil a sonné il y a
déjà une heure. Cette fois mes deux compères se mettent en branle. Ca a intérêt
à valoir le coup! L'avantage est qu'à cette heure là, je n'ai pas de difficultés
à trouver une place libre à moins de deux cent mètres du circuit pour garer la
Kia. Tels des zombies, nous montons au Dunlop, coté extérieur. Une sortie de
route vient de se produite juste en dessous de nous et la course est sous safety
car. Il est 5h30.
Petit à petit, notre réveil très matinal est récompensé par les premières lueurs
de l'aube, en technicolor!
Les voitures passent sur le produit absorbant généreusement éparpillé pour se
débarrasser d'une longue trainée d'huile.
Ok, je reconnais, c'est magique. C'est la première fois que je fais le lever du
soleil et j'adore, même si je me doute qu'ils ne sont pas systématiquement de
cette qualité.
Quelques filés pendant que les dernières traces roses laissent place au bleu.
C'est la Ford GT40 numéro 46 qui va s'imposer au final.
Ah, cette Alpine n'a pas vu la fin de la nuit.
Nous descendons ensuite en direction du Tertre Rouge. C'est désormais le plateau
5 qui roule.
Voilà un spot que je n'avais encore jamais utilisé.
j'aime beaucoup, c'est sûr que je reviendrai.
Un autre traitement, plus poussé, à la Kevin. J'aime bien le coté plus froid mais la quantité de photos que je dois traiter m'oblige à aller vite.
Oups, la Daytona frôle la correctionnelle!
Encore quelques unes
Les deux Lola ne se lâchent pas.
Je change de coté pour faire des contre jours, l'une des vues classiques des 24 Heures du Mans.
La Daytona mord une nouvelle fois derrière le vibreur mais cette fois, ça ne
passe pas.
Elle fait deux tours sur elle même, à priori sans toucher la barrière. Ca a dû
se jouer à un cheveu.
La course est neutralisée le temps d'évacuer la voiture.
Il y a deux écoles pour ce contre jour: l'école jaune, qui rend fidèlement
compte de la réalité telle que nos yeux la perçoivent.
Et l'école de la sous exposition, qui va chercher autre chose, mais qui n'est
pas mal quand même. Généralement je suis plutôt un naturaliste.
Le plateau 6 arrive, placé en coupe réglée par la 936 qui l'emportera
facilement.
J'arrive à faire pas mal de vues en peloton. C'est sûr que les parades ne
seraient pas mal depuis ici.
Bon, maintenant qu'il fait jour c'est un peu moins bien.
Il ne faudrait quasiment faire de la piste que de 20h00 à 07h30 du matin.
Ouille, ça fume.
Vous aimez les Porsche 3.0 RSR?
Allez, un peu de 1/50
Il est temps de quitter le spot.
Je commence à remonter. Derniers filés.
Mes pieds gémissent quand je me représente l'endroit où je suis et la distance qui me sépare de la salle de presse.
Une fois arrivé, je restitue la chasuble, récupère mon sac à dos qui a passé
cinquante heures dans la consigne sans bouger et je repars. Les véhicules des
partenaires s'apprêtent à monopoliser la piste pendant que le plateau 1 se met
en place pour sa troisième et dernière session de course.
Cette fois, j'arrive à rentrer chez Artcurial, à 10h01, youpi! Je couvre la
vente en un temps record avant de partir pour un dernier tour des popotes. Je
m'arrête longuement chez Alfa Romeo
Cette création unique aux faux airs de 33 Stradale et de GTO 64 est très
entourée. Il s'agit de la Marciano 268A. Elle est l'œuvre de Vincenzo Marciano,
qui commença sa construction en 1972 alors qu'il n'avait que 23 ans, avec
l'épave d'une Alfa Romeo Montreal. Et ce n'est qu'à la fin des années 90 que la
voiture fut finalement achevée. Elle est très intéressante.
Je passe devant les Lambos et les Aston
et m'arrête devant cette Vanquish Zagato. Pas assez longtemps, avec le recul.
Puis je remonte vers un stand que j'ai oublié. Heureusement Facebook m'a
rattrapé à temps. Il s'agit de celui d'Alfa Romeo. Bon, cette Tipo 33/3 Le Mans, je l'ai
vue tout récemment au Museo.
et la Fiat 124 Abarth avec son homologue moderne.
Il me reste une dernière étape. Elle est un peu loin alors que mes pieds n'en
peuvent plus mais tant pis. Hier j'ai repéré la tente où les Groupe C doivent
être exposées après leur course d'hier. La voilà, elles sont toutes (ou presque)
alignées. C'est une excellente initiative que de ne pas les avoir laissées dans
leurs boxes ou quitter les lieux une fois leur show terminé.
Euh, on n'a pas encore vu de Groupe C sur cette page, même si je vous ai déjà pas
mal saoulés avec ça depuis deux mois. On se refait un tour? Allez, un dernier!
Sinon, filez directement à la conclusion. Tiens, d'ailleurs je n'ai pas vu cette Spice SE86 sur la piste.
SE88C
SE89C
SE90C
Les 962
et il en manque.
La Lola T92/10
Les Nissan. C'est dommage de monter une si belle expo pour poser négligemment la plaquette sur la voiture, alors qu'il y a plein de place à coté.
La 905 idem
Rondeau M382
La Toyota.
Mais les Groupe C, ce n'est pas que des grands constructeurs, c'est aussi une multitude de petits. Voici la Gebhardt
La Cheetah G606
Emka C83/1 et C84/1
Tiga GC286/289
Tiga GC287
ALD C289
GKW 862
Argo JM19C
Et March 85G. Voilà, cette exposition semble avoir connu un beau succès, bien mérité.
A 11h30, je passe les grilles du circuit une dernière fois. Heureusement la
voiture n'est pas garée loin. Je n'ai pas du tout ressenti la fatigue durant
cette matinée mais elle me tombe dessus d'un coup au bout de deux heures de
route. Je dois m'arrêter d'urgence. Pas de bol, l'aire d'autoroute qui s'impose
à moi ne dispose pas d'un seul arbre. Tant pis. Quand je me réveille, une heure
plus tard, il fait 35° dans l'habitacle et mon eau est à la même température. Je
finis par arriver à la maison vers 19h00, timing impeccable.
Il est temps de conclure. Hormis la contrariété (non négligeable) du parking, le
bilan est largement positif. J'ai fait beaucoup de piste, plus que d'habitude, à
des endroits et des moments inédits et qui m'ont vraiment plu. Hélas, ça a été
au détriment du reste. Pour moi, Le Mans Classic ne se résume pas à la piste.
Les parkings sont remplis d'enfilades de fous et de modèles parfois rarissimes.
Les campings sont le paradis des anachronismes, avec des voitures de dingue
garées à coté de tentes... Je n’ai pas eu le temps (ou l’énergie, ou
l’opportunité) de flâner dans les boutiques, pour le plus grand bénéfice de mon
portefeuille. Comme j'aime être exhaustif, c'est un regret de ne
pas vous avoir montré ça. Peut être que dans deux ans, il serait préférable de
venir dès le jeudi? Vu la taille de l'événement, ça ne parait pas déraisonnable.
J'ai entendu certains se plaindre du plateau. J'ai déjà indiqué qu'il manquait
certaines Groupe C prestigieuses. Pour le reste, il n'y avait certes pas de 512M
ou de 917 Gulf mais mes pages de châssis vont tout de même bien s'enrichir avec
des GT40, 908, 935, 512 BB LM, 962... ce qui est tout de même un signe de
renouvellement bienvenu, signe confirmé par la présence des 924 GTR ou des Beta
Montecarlo Pour ma part je préfère voir de nouvelles voitures que toujours les
mêmes, aussi prestigieuses soient elles (qui a dit Breadvan ? )
Malgré mes craintes, cette édition a été
vraiment top : j’ai découvert beaucoup de nouveaux spots excellents, de nouveaux
moments aussi et j’ai une furieuse envie de revenir aux 24 Heures en 2017.
Finalement, vivement la prochaine !!
PS pour mon moi de dans deux ans qui relira peut être ça : prévoir une arrivée
dès le jeudi matin (ou midi) et anticiper le problème de parking et de logement,
peut être en prenant un emplacement de camping, même si j’ai cru comprendre que
les voisins pouvaient parfois être assez bruyants.
Libre à vous de quitter cette page par ici si vous avez terminé la consultation du site. A bientôt