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La vie d'Arthomobiles Le
reportage sur la Nordschleife a une importance toute particulière pour moi,
de par les émotions ressenties ce jour là et l'exclusivité des images
réalisées. Je voulais donc assurer son succès en terme d'audience et avoir
une visibilité maximale. Je me suis donc adressé à
Jalopnik, un blog américain un peu trash
mais à l'audience considérable. Il y a deux ans, un
billet sur la
photo de la FXX au Mugello avait reçu près de 150 000 visites chez eux,
entrainant un pic de visite sur Arthomobiles. Un mail plus tard, un
billet sur les 599XX a déjà généré plus de 850
visites de la part de Jalopnik (pour 10000 vues là bas), soit presque la
moitié de l'audience de la page. Je reste toujours surpris
par la déconnexion entre plusieurs pages d'un même évènement, et ce malgré
les liens de bas de page ajoutés récemment. Le vendredi au Mans Classic a
été vu 2560 fois, alors que le
samedi, qui était selon moi meilleur, ne l'a été que 1677
fois. Le mercredi des 599XX a été vu 2072
fois, le vendredi 2095 fois alors
que le jeudi peine à 1194 visites.
C'est très bizarre, même si occasionnellement une page peut booster bien
après sa mise en ligne par publication du lien sur un forum.
Le meilleur moment pour visiter la plus grande concession Lamborghini d'Europe est indiscutablement lors des portes ouvertes. Malheureusement, les dernières datent déjà de plus de deux ans, pour le lifting de la Gallardo en LP560-4. Du coup, comme j'avais quelques heures de libre cette après midi, j'ai décidé d'aller y faire un tour, alléché par des images de deux Reventon l'une derrière l'autre dans le showroom. Dans cette salle, j'ai déjà vue un coupé et un roadster mais jamais les deux ensembles; le potentiel est intéressant. Un contact avec Stéphane de kmotorsports et nous décidons de faire le voyage ensemble. Nous arrivons sur place vers 14:30.
Dès l'entrée, une LP 560-4 Ithaca Verde est mise en évidence. Elle porte la mention Super Sport et des bandes noires.
Il s'agit donc d'une version spéciale du concessionnaire, comme peuvent l'être les GTR et autres Le Mans.
Hormis les stickers et l'aileron, la principale modification vient des jantes, qui ne sont pas sans rappeler celles de la LP560 à sa présentation.
Par de subtiles modifications (de relief en particulier), elles ont cependant un air à la fois plus tuning et plus compétition. Le tout est plutôt agréable à l'œil.
Je fais un rapide tour d'horizon: à ma droite, une LP-670 SV.
Dans l'allée centrale, une SLS AMG full black mais pas trace de Reventon. La déception commence à poindre.
C'est une Diablo qui à l'honneur du "piédestal"
Deux roadsters ont sacrifié à la mode du blanc (qui a déjà deux ans)
mais le showroom reste tout de même très coloré. Il y a notamment beaucoup d'orange. Avec une LP 570-4 Superleggera, un chouïa moins séduisante qu'en vert mais bien plus qu'en blanc.
J'ai tenté de faire les images à main levée avec le 7D et le 10-22 mais rien à faire sans monter déraisonnablement dans les ISO. En s'éloignant des vitrines, on tombe au 1/15ème ce qui est trop risqué. Je récupère donc le trépied dans la voiture. Je n'ai pas réussi à remettre la main sur ma télécommande (elle n'était pourtant pas loin) mais le 7D dispose d'un retardateur 2 secondes idéal pour ne pas perdre trop de temps.
Beaucoup d'orange donc,
et encore une Superleggera. Ah non, c'est une fausse.
Alors qu'en vitrine, cette Gallardo équipée du kit GTR est en fait une Superleggera. On s'y perd un peu.
Surtout que dans le même temps, les propriétaires de LP640 aimeraient que les voitures ressemblent davantage à une SV. Vous suivez?
Bref, le line-up est impressionnant et c'est tout ce qui compte!
Le display est coloré jusqu'au goût le plus... rare.
Ok, il y a aussi du plus classique.
Je vais vers le fond du showroom trouver quelques anciennes comme cette Countach ou cette Uracco P300
et je tombe enfin sur la Reventon coupé. Ce n'est pas la même que celle que j'avais vue en octobre 2008. Elle est vraiment enfermée tout au fond du hall, ce qui limite les angles de vue.
La plaque d'immatriculation a été cachée par une feuille de papier assez disgracieuse. Je suis vraiment étonné du nombre de Reventon qui auront été en vente dans un délai très court après leur commercialisation. Peu d'entre elles doivent être toujours entre les mains du propriétaire original. Un mystère pour moi.
Quoiqu'il en soit, l'emplacement qui semblait être un handicap se révèle finalement plutôt pas mal, avec la glace derrière et un environnement assez uniforme qu'une pause longue permet d'éclaircir facilement. Et surtout pas de reflets indésirables ou de baies vitrées qui apportent une lumière directionnelle déstabilisante. Le seul défaut est ce gros SUV juste devant la voiture.
Le photographe se cache sur cette image.
Un petit jeu: temps de pose 10 secondes (l'endroit est vraiment sombre en réalité). On zoome la voiture plein cadre. Dès le déclenchement, tourner la bague de l'objectif pour dézoomer, assez rapidement puis rester immobile pendant les six ou sept secondes qui restent. Et la lumière divine fut! C'est magique. Et dire que çà n'amuse peut être que moi.
Je ne sais pas si on peut aller jusque là:
Je dois dire que j'apprécie également particulièrement ces préparations de couleurs mat foncé avec des rappels de couleurs vives sur les flancs et l'intérieur. J'ai déjà vu ce genre de combo à la Bresse ou à St Moritz et je les trouve vraiment plaisantes.
Vers 16:00, nous sommes rassasiés, il est temps de rentrer. Je n'ai pas fait la photo que je voulais mais tant pis. J'ai bien deux Reventon sur une même photo mais elles portent le même numéro. Ca reste néanmoins un plaisir de venir ici périodiquement car il y a toujours de nouvelles voitures. J'espère que de nouvelles portes ouvertes auront lieu bientôt, peut être pour présenter la remplaçante annoncée de la Murcielago. Dès demain, le raid Suisse Paris passe à Arc et Senans: c'est la suite de mon programme.
Avant d'en terminer, je fais une petite digression sur une bizarrerie relevée par Simon Kidston au sujet des ventes aux enchères de Monterey cet été. Souvenez vous, en mai 2009, la sublime 250 Testa Rossa 0714 TR était adjugée à Maranello par RM Auctions pour 11.27 millions de $, soit 8.2 millions d'euros. La voiture était sublime et dotée d'un palmarès de course significatif. J'en garde encore un souvenir ému.
Cette année à Monterey, RM avait mis la main sur un autre 250 Testa Rossa, 0738 TR, appartenant à Carlos Monteverde. Les enchères sont montées jusqu'à la somme faramineuse de 10.6 millions de $ soit 8.3 millions d'euros, et pourtant la voiture a été retirée de la vente sans être vendue. La somme atteinte est d'autant plus étonnante que Carlos Monteverde est bien connu pour ne pas ménager ses montures, notamment lors de feu le Shell Historic Challenge, et pour avoir fait de nombreuses sorties de piste, y compris avec la TR, diminuant à chaque fois l'authenticité de celle ci. Kidston pose la bonne question: Etre suffisamment riche pour refuser ce genre de vente est une chose, mais dans ce cas quel est l'intérêt de proposer la voiture, et pourquoi RM a-t-il accepté ce genre de mascarade? Je n'ai pas la réponse mais la guerre que se livrent actuellement les maisons de vente les conduit peut être à priver leurs concurrents de certains lots, sans se préoccuper de trouver des acheteurs. Je rappelerai juste pour conclure que cette année 900 voitures étaient proposées à la vente à Monterey, pour un butin total de 164 millions de dollars.
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