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En 2007, l'évènement "Lamborghini meets St Moritz" avait rassemblé près de 150 bolides au taureau dans la station Alpine. De quoi donner des idées aux organisateurs qui ont décidé de remettre çà cette année avec l'objectif de dépasser les 200 voitures. Les participants doivent arriver le vendredi à l'Hôtel Kempinski de St Moritz. Le samedi est la plus grosse journée avec une randonnée entre St Moritz et Davos, qui empruntera deux cols: le col du Julier qui passe à 2284 mètres d'altitude et celui de la Flüela qui culmine à 2383 mètres. La promenade s'achèvera sur l'aérodrome de Samedan où les équipages pourront participer à des baptêmes de l'air. Le programme est donc alléchant, avec la participation annoncée de Valentino Balboni, le pilote essayeur mythique de la marque et de la LP560-4 de le Polizia Italienne. La rumeur fait également état de la présence d'une ou plusieurs Reventon. On verra, il arrive que la rumeur ait raison.

En tout cas, je pense qu'il s'agira là de l'un des plus gros rassemblements de Lamborghini avant les célébrations du cinquantenaire en 2013 (Automobili Lamborghini a été fondée officiellement le 30 octobre 1963), ce qui explique sa présence au calendrier d'Arthomobiles. Alors que je pestais il y a peu contre les déplacements trop longs, voilà que je prévois de faire 10 heures de route (900 km) en l'espace de 24 heures. Reste à espérer que cela vaudra le coup, d'autant que la météo s'annonce une nouvelle fois grincheuse. Chaussettes épaisses, pulls et bonnet sont de rigueur, sans oublier mon inséparable poncho. Je sais que c'est l'été demain mais je me suis déjà assez fait avoir. Je vais essayer d'arriver au Kempinski assez tôt pour voir si il y a déjà des voitures dehors, puis je tenterai de les voir passer aux deux cols en suivant la route inverse de la leur avant de retrouver tout le monde sur le tarmac de l'aérodrome.

Conformément à mon nouveau mode opératoire, je sors le plus tôt possible du boulot et je décolle vers 16h30, direction la Suisse. Lors d'une pause essence / restauration à Mulhouse, je constate que la 599 GTO n'est plus dans le showroom. J'ai eu de la chance la semaine dernière. Curieusement, le GPS décide de me faire passer au centre ville de Zürich, itinéraire qui n'est pas facilité par des travaux importants (métro?) qui m'empêchent de suivre les indications. A tel point que je manque de rater l'arrivée dans mon rétro de la voiture que je rêve d'avoir devant mon objectif depuis près de 3 ans: une 430 Scuderia Azzuro California avec étriers jaunes. Elle est parfaite mais malheureusement, toujours pas de photos, argh! La fin de parcours n'incite pas à l'optimisme, je passe le col de Julier de nuit, sous la pluie et dans le brouillard derrière une Bentley Continental GTC qui n'a peur de rien. En tout cas, il y a de sacrés lacets. J'arrive à St Moritz à 22:00. En passant devant le Kempinski, je m'aperçois qu'il y a déjà un bel alignement devant l'hôtel. Ca tombe bien, je n'ai rien de prévu. Inutile de dire que c'est la Super Trofeo qui a attiré mon attention: elle brille littéralement dans la nuit.

       

Ca s'annonce bien avec une LP 670 SV et trois LP550-2 Balboni

La Polizia est bien là, de même qu'une magnifique Miura (ma quatrième en deux mois, bon rythme). Il s'agit ici d'une "Miura modifiée Jota" afin d'avoir un look plus compétition. Idée paradoxale puisque Ferruccio Lamborghini a toujours refusé l'engagement en course de ses voitures. Quoiqu'il en soit, environ cinq P400  furent modifiées à l'usine, au grand désarroi des puristes qui y voyaient une dénaturation de la ligne parfaite du modèle original. La modification n'est d'ailleurs pas totalement assumée par les ouvriers de la marque qui précisent que toutes les voitures étaient préalablement assemblées selon les plans originaux. Sous toute réserve, il pourrait s'agir ici du châssis #4934, le première converti, à la demande du Shah d'Iran qui en prit possession en 1979.

       

Il est temps d'aller dormir. Je me gare sur le parking du téléphérique, mets le siège en position couchette, me couvre de pulls et de manteaux et dodo. Je suis réveillé par le froid à 3 heures du matin. Le thermomètre de la voiture annonce -3°. Ouch, je me glisse dans mon sac de couchage grand froid et grappille deux heures de sommeil de plus au chaud. Le sommeil me fuit pour de bon un peu après 5 heures. Surprise, il fait déjà jour: le ciel est bleu, c'est dingue. Je mets mon bonnet, mes gants et mon écharpe et je sors l'équipement. Les vigiles doivent halluciner quand ils me voient débarquer à cette heure. Je commence par les V12, une LP 670 brillante et une LP 640 matte.

       

Ma première LP 570 Superleggera en extérieur. Beaucoup considèrent cette déclinaison comme une personnalisation supplémentaire sur une gamme qui a déjà été beaucoup déclinée mais personnellement j'aime beaucoup le nouveau look des SV et Superleggera.

       

Même la LP 550-2 Balboni est justifiée par ses deux roues motrices qui constituent un changement majeur dans la politique actuelle de la marque.

La couleur de la Super Trofeo est vraiment terrible: elle arrache littéralement les yeux. Ne lancez pas tout de suite le calibrage de votre moniteur, elle est vraiment aussi fluorescente en vrai. Je ne me souviens pas d'avoir vu une voiture avec une couleur si agressive. C'est typiquement l'esprit Lambo, pas d'erreur là dessus.

       

Je n'oublie évidemment pas la Miura. Je serais plutôt dans le camp des puristes qui pensent que les modifications nuisent plutôt à la ligne qu'elles ne l'embellissent. Je reste sur le modèle orange de la Giornata qui est parfait.

       

Le line up est déjà intéressant. Quand je veux me diriger vers le parking de l'hôtel, le vigile me dit que l'accès est interdit et que seule les voitures exposées sont photographiables pour l'instant. Je lui dis que les autres finiront bien par sortir. Il se marre.

       

Le soleil descend doucement de la montagne mais je supporte facilement mes gants et mon bonnet. Ce n'est pas pour rien que des plaques de neige sont encore accrochées sur les pentes juste au dessus de nous.

Après ce premier tour, je retourne un petit coup à la voiture pour me réchauffer, en passant devant cette Gallardo garée juste à l'extérieur du parking.

Je reviens une petite heure plus tard quand çà commence doucement à bouger (il n'est encore que six heures). La relève de la garde a eu lieu et le nouveau vigile m'encourage à descendre dans le parking en rigolant. J'ai l'habitude de voir des Ferrari en très grand nombre mais il en va tout autrement des Lamborghini et je dois dire que l'alignement dans le parking souterrain me cause un agréable choc. Les Murcielago sont rarissimes sur les routes, mais il y en ici plus que je ne peux en compter. Vivement que tout ce petit monde sorte à l'air libre!

       

Je m'attarde un peu sur la LP 560 Polizia, petite sœur de la Gallardo qui a perdu la vie en novembre dernier sur une autostrade. Les voitures sont bien sûr offertes par la marque de Sant'Agata et sont équipées d'un défibrillateur et d'une glacière de transport d'organes. Quand à dire qu'elles font la police de la route, le témoignage du propriétaire d'une 599 GTB qui a longuement roulé en formation avec l'une d'elle à plus de 200 km/h permet d'en douter. Mais c'est l'Italie, où les bolides locaux ne sont pas soumis aux limitations de vitesse. En tout cas, c'est un peu comme si Renault ou Peugeot offraient une... euh...  ah ben non, laissez tomber.

       

Le soleil me réchauffe rapidement dès qu'il atteint le sol.

       

L'alignement est quand même plus joli sous le soleil qu'en pleine nuit.

       

Le LM002 est très imposant

Et voici le Grand Hôtel des Bains dans toute sa splendeur, un vrai décor de cinéma.

Soudain, un bruit envoûtant retentit dans mon dos. Une Countach 5000S blanche se présente. Le moins que l'on puisse dire est que la marque au taureau ne renouvelle pas très souvent ses gammes: la Murcielago a été présentée en 2002 et la Gallardo en 2003 (pour concurrencer la 360 Modena!!). En revanche, le nombre de déclinaisons en série limitée a toujours été très important, accompagné de modifications esthétiques pas toujours très heureuses. C'est pourquoi vous m'entendrez sûrement dire plusieurs fois dans ce reportage que telle ou telle version à ma préférence. En l'occurrence, c'est cette Countach que je préfère, et de loin. Sa ligne n'était pas encore dénaturée par les bas de caisses qui allaient venir l'alourdir ensuite. Et quel bruit magique!

       

 

L'intérieur est très carré, avec le mythique tunnel central qui abrite la boite de vitesse.

Une McLaren SLR Roadster accompagnatrice vient elle aussi prendre le soleil en déployant ses élytres. Photographiquement parlant, dommage pour le sticker sur le museau.

         

La station s'éveille.

Petit à petit, çà commence à bouger. Plusieurs voitures quittent le parking pour aller faire le plein à une station service située à deux cent mètres de là. Comme cette LP 640 orange par exemple.

         

Indiscutablement, la Murcielago préfère le grand angle qui étire ses lignes plutôt que le zoom qui les écrase. Cela dit, j'ai fait 10 photos au 70-200 pour une au 10-22, cherchez l'erreur.

         

Ici une superbe LP560 noire mat intérieur orange, une combinaison osée qui sied parfaitement à une Lamborghini.

       

Ca bouge de plus en plus

         

       

       

       

Mon cœur accélère un peu quand je vois arriver ceci. Non, pas la Diablo, que j'aime pourtant beaucoup,

mais une des 157 Countach LP 400 produites, le tout premier modèle de Countach. Vous noterez la largeur des pneus, par rapport aux énormes boudins de la 5000 S présentée plus haut.

Elle pourrait se mettre dans un endroit parfait pour une photo mémorable mais elle se place juste sous un panneau qui envoie une ombre toute pourrie sur le capot. Les photographes ne sont jamais satisfaits.

       

L'intérieur est bien celui d'une Countach, pas d'erreur, même si le dépouillement est poussé à son maximum.

       

et c'est une Gallardo qui prend la place parfaite... au panneau près. Jamais contents je vous disais.

Les LP 670 SV sont vraiment magnifiques, que ce soit en jaune mat

       

ou en orange.

         

Mais la Murcielago qui m'étonne le plus est cette LP 640 bleu clair. Je n'en avais encore jamais vu de semblable, même en photo. C'est... osé.

       

Il commence vraiment à y avoir foule.

J'essaie de me mettre un peu à l'écart.

       

A 9:40, c'est l'effervescence. Je saute en voiture pour monter au col des Jullier par lequel je suis arrivé la veille. Je m'arrête cependant au bout de dix mètres pour photographier in extrémis cette Countach 25ème anniversaire grise. Ok, on peut y aller.

Il y a une quinzaine de kilomètres à faire. En chemin, je m'arrête dans une épingle pour saluer Matteo qui a son spot de prédilection. Je continue ensuite jusqu'à une succession de lacets qui m'avait frappée hier au soir. Dans le brouillard et la pluie, je n'avais pas remarqué qu'il y avait des travaux. Tant pis, il est trop tard pour changer, les premiers rugissements retentissent entre les montagnes. La Polizia ouvre le route, comme il se doit,

vite suivie par la LP400

       

puis c'est parti pour un impressionnant défilé

       

       

Les Balboni se suivent de près

       

Deux Countach. J'aime bien l'aileron en V très ostentatoire.

       

       

Superleggera!

       

Le défilé est très coloré

       

       

       

       

Mais la grosse déception de cette journée est probablement qu'il n'y avait qu'une seule voiture en Ithaca Verde, cette Gallardo. Pour moi, c'est la couleur qui va le mieux au Lamborghini et j'aurais aimé en voir davantage dans cette livrée verte, en particulier dans la gamme des LP640.

Le spot que j'ai choisi est une série de lacets très raides, ce qui me donne une vue plongeante sur la route en contrebas

       

puis, en contrebas

       

et ainsi de suite

jusqu'en bas de cette portion.

Un long serpent multicolore, voilà l'essence d'une parade de Lamborghini selon moi. Ca me rappelle une vidéo que j'avais regardée il y a longtemps, Teckademics Mischief Dynasty, dans laquelle une star américaine de fitness ouvre son double garage: à gauche, Gallardo orange pour madame, à droite, Murcielago verte pour monsieur. Je me souviens avoir pensé: elle, elle a tout compris à Lamborghini. Et je pense toujours exactement la même chose. Les Lamborghini ne sont pas de objets de culte, comme peuvent l'être les Ferrari, ce sont des jouets, des super jouets. A ce titre, elles se doivent d'être colorées. A part les figurines Star Wars, vous avez déjà vu des jouets noirs et blancs vous?

      

Le jaune est très en vogue, mais c'est limite.

       

Pour moi, c'est plutôt vert et orange les bonnes couleurs.

       

Beaucoup mieux que le monochrome non?

       

       

Ou alors aller à fond dans le full black "sataniste"

       

       

Les anciennes sont tout de même largement en minorité, hélas

       

       

Une seule Jarama

Voilà ce que je voulais dire quand je parlais plus haut de bas de caisse qui alourdissent la ligne de la Countach. Rien ne vaut les flancs arrondis de la rouge.

       

Les voitures se retrouvent au pas en contrebas pour laisser un car ou un camion négocier une des épingles, ce qui me permet d'en profiter encore un peu.

       

       

 Cette Gallardo spider by Affolter semble fermer la marche.

La dernière voiture passée, il est temps de repartir en sens inverse pour tenter de rallier le col de Flüela avant le passage des voitures qui font une boucle par Davos. Je m'arrête vers Matteo pour le laisser prendre la tête: il connait mieux le chemin que moi. Nous traversons St Moritz. Le Kempinski étant situé tout à l'entrée du village, je n'avais pas eu l'occasion d'en voir plus. C'est absolument magnifique, avec des hôtels rustiques énormes et un lac d'altitude splendide devant lequel la ville s'étale, perchée sur la montagne. Ca vaut bien un peu d'histoire: Sankt Moritz se situe sur la commune des Grisons (GR), à 1856 mètres d'altitude, et doit sa notoriété en partie à ses sources thermales. La haute société vient participer à des parties de polo sur le lac gelé depuis 1864. Cette commune de 5400 habitants permanents a été la première de Suisse à s'éclairer à la lumière électrique en 1878 et à s'équiper d'un téléski en 1935. L'office du tourisme revendique un ensoleillement moyen de 322 jours par an. Ca on va bien voir.  En chemin, nous croisons une 599 GTB et une F430. Au bout d'une soixantaine de kilomètres, Matteo s'arrête dans un endroit qui lui convient. Je poursuis encore un peu mais je redoute de plus en plus de croiser les premiers. Je finis par m'arrêter avant le col, au bord d'une route très noire qui devrait bien faire ressortir les couleurs des voitures. Les premiers arrivent quelques minutes plus tard, à allure très réduite. J'ai remplacé temporairement le 10-22 par le 300mm.

       

Le train est tellement lent que les autres voitures ont franchement l'air de s'impatienter derrière. Je ne sais pas pourquoi les participants allaient aussi doucement. 

Deux Ferrari prises en terrain hostile.

        

En tout cas, je suis très satisfait du résultat, et je regrette de ne pas en avoir fait plus au 300

       

mais je n'étais pas très sûr du résultat et il manque tout de même de souplesse quand plusieurs voitures se suivent de près.

Je repasse donc vite au 70-200, sauf pour les têtes de groupes.

       

Je commence au ras du sol (enfin, pas tout à fait au ras pour être franc).

       

A cette hauteur, les phares allumés ont vite fait d'affoler la mesure de lumière, ce qui peut causer quelques loupés. Mais globalement, çà va, le rendu est satisfaisant.

       

Pour être honnête, çà faisait longtemps que je ne m'étais pas autant dit intérieurement "_ bien celle ci!" en traitant les photos. Je prends çà pour un bon signe.

       

       

L'Audi R8 n'est pas déplacée, après tout c'est la petite sœur. Mais de l'arrière, elle ne peut pas lutter au niveau look.

       

Une intruse.

Une Uracco

Certains sont tout de même un peu plus pressés que la majorité.

       

Vraiment spéciale cette Diablo Le Mans bleu mat. Aucun risque de croiser la même.

       

Depuis quelques années, les Lamborghini traditionnellement très colorées ont majoritairement adopté des robes blanches ou noires. Tout photographe expérimenté apprend vite qu'il faut surexposer les voitures blanches et sous exposer les voitures noires pour conserver des couleurs contrastées. Autant dire qu'aujourd'hui, c'est une gymnastique permanente du doigt sur la molette de réglage.

       

       

Jusqu'à -1 en sous-ex!

       

Un bon entrainement qui produit cependant sa dose de loupés: réglage oublié dans la mauvaise position, ou fait rapidement dans le mauvais sens... les mauvaises surprises sont toujours possibles. Heureusement, le post-traitement permet de rattraper pas mal de choses.

        

Au final, les couleurs dominantes de la journée auront été: blanc, noir, jaune et orange assez loin derrière.

       

Je ne m'attendais franchement pas à autant de LP 550-2. Par contre, il faut se rendre à l'évidence, les deux Reventon ne seront pas de la partie. Dommage.

       

Entre deux groupes, il est temps de prendre de la hauteur pour varier un peu les points de vue. Je grimpe sur une butte herbeuse.

       

       

La seule et unique Murcielago Roadster du rassemblement.

       

Le nombre de Diablo est satisfaisant

       

       

Je n'ai pas réussi à profiter du cours d'eau turquoise qui passe près de la route. On ne peux pas tout faire malheureusement. Néanmoins, le spot était satisfaisant.

       

Je monte encore un peu plus haut pour pouvoir faire quelques filés.

       

       

       

       

       

Ce propriétaire a beaucoup aimé la version Polizia on dirait. Mais celle ci ne fait pas pin pon.

Vu la température, les casques de cuir ne sont pas de trop pour rouler décapotés.

Pas réussi à faire une photo acceptable du LM en mouvement.

Duo de rouges,

Trio de jaunes.

       

Un canari tuning, sur lequel je reviendrai un peu plus loin.

       

Celle ci s'est enfilée dans un petit chemin qui montait avant de ressortir. Une envie pressante peut être?

Voici les derniers, une LP 670 SV et une LP 570 Superleggera blanches, elles aussi à un train de sénateur. Le Nitro qui les suit avec le gyrophare ne laisse aucun doute: c'est fini.

       

       

Je saute dans la voiture et m'engage dans leur sillage. Suivre une "Murcielago" sur la route est une expérience extraordinaire. Elle est vraiment très basse, très agressive et le son du moteur est incroyable. J'ai ce plaisir sur une quarantaine de kilomètres, jusqu'à l'aéroport de Samedan, le plus élevé d'Europe (1700 mètres), qui accueille les jets des riches visiteurs de St Moritz.

 

Les Alpes offrent vraiment un cadre grandiose pour les photos, comme je l'avais déjà constaté lors de la Gstaad Classic.

Apparemment, le rassemblement des Lambos n'est pas le seul évènement de l'après midi. Les saucisses sont de sorties pour ce qui semble être une fête organisée par les secouristes en montagne, avec des baptêmes d'hélicoptères.

Je retrouve le deuxième Matteo, celui d'Italiansupercar. Je m'aperçois rapidement qu'il va y avoir un problème: c'est un parc fermé. Hormis les voitures fournies par des concessionnaires, les autres sont dans un espace barricadé accessible uniquement avec un passe. Je n'ai pas pensé à en demander un, n'ayant même pas imaginé que l'accès soit restreint. Damn! Je commence donc au zoom pour les voitures les plus abordables.

         

Les barrières sont tout de même assez bien fichues pour laisser approcher bon nombre de voitures

       

même s'il faut parfois viser très très juste

       

Sinon, il reste les gros plans

Toutes ensembles, la masse est tout de même impressionnante.

       

La Trofeo est accessible au public. Qui pourrait passer à coté sans la voir?

       

Qui dit aéroport dit avions, forcément. J'assiste à quelques décollages et atterrissages.

         

       

       

Et m'applique à ma marotte de mixer avions et voitures. Celle ci a failli être parfaite.  

 Un peu mieux ici, mais ce n'est pas encore ce que je veux.

       

Un aéroplane plus discret ici.

Le ciel était gris depuis un moment déjà, voici la pluie qui arrive. Au temps pour les 322 jours de soleil. Le bon coté est que les vigiles filent se mettre à l'abri. J'en profite pour passer les barrières et entrer dans le parc fermé.

       

Celle ci, avec son échappement très particulier, est due à Reiter Engineering et répond au doux nom de Reiter Murcielago Strada. Elle est dérivée de la Murcielago R-GT qui court en catégorie GT1. La transformation est assez profonde puisque la Reiter abandonne les quatre roues motrices au profit de la propulsion.

       

Concernant les Diablos, je préfère une nouvelle fois les plus dépouillées, avec les phares rétractables. Ca tombe bien, ce sont celles qui sont les mieux représentées.

       

C'est ce modèle là qui a bercé mon adolescence, normal qu'il ait mes faveurs.

Pour autant, je ne cracherais pas sur les autres,

       

           

       

en particulier sur la GT

Peu d'anciennes donc: Uracco, Jarama

       

LM 002

et Jalpa.

       

Mais au final, il y a avait tout de même un plateau de Countach intéressant. Déjà trois rien que sur cette image.

et de toutes générations

       

       

       

       

Choc des générations.

Murcielago

       

LP 640

       

et LP 670 SV

Deux des Superleggera. Webb Bland qui vient d'en shooter une disait qu'il n'y avait eu que 10 Gallardo Superleggera blanches produites, dont une a été détruite. C'était juste avant la grande mode du blanc.

       

Le seul inconvénient de conduire la LP Polizia est de ne travailler qu'en uniforme de parade. Un effort que beaucoup seraient sans doute prêts à consentir pour un tel honneur. Les spectateurs s'amusent comme des fous à prendre des poses avec le policier.

       

En revanche, dans la génération des LP, c'est l'inverse. Les appendice aérodynamiques noirs des versions SV et Superleggera me plaisent de plus en plus.

       

Mesdemoiselles, voici la dernière mode Milanaise, assortie à la voiture de monsieur.

Vers 13:00, les premières voitures commencent déjà à quitter les lieux.

       

Je mange avec l'équipe d'Italiansupercar et d'autres spotters Italiens. Une saucisse sur une tranche de pain constitue le plat unique, comme sur la plupart des évènements alémaniques ou gemraniques du reste. Matteo a même pris une photo pour immortaliser cette journée. Merci à lui.

Je décide de reprendre le chemin de l'hôtel immédiatement après déjeuner pour voir arriver les voitures car il me semble que pas mal d'entre elles sont déjà parties et que les autres vont bientôt suivre. Il est 14:00 quand je me gare. Je ne crois pas avoir vu cette cinquième SV rouler. C'est dommage car elle est très belle également.

Il n'y a pas grand monde ici, j'en profite donc pour refaire de meilleures photos de la Miura qui n'a pas bougé d'un cheveu.

       

       

Souvent, la couleur de présentation au public d'une voiture est plébiscitée par les acheteurs. Si il n'y a eu que 10 Gallardo Superleggera produites, il doit y en avoir eu beaucoup plus en anthracite, teinte de sa présentation à  Genève en 2007. La grande majorité de celles que j'ai vues est de cette couleur.

       

Espérons alors que la LP 570 Superleggera se vendra massivement en vert, même si nous sommes ici en présence d'un parfait contre exemple.

       

Le Balboni ont repris leur place, mais je n'ai pas vu Valentino. Il faut dire que je ne l'ai pas cherché non plus.

       

Beaucoup de voitures sont déjà stationnées devant l'hôtel, comme prévu

       

mais il en reste encore un paquet à venir. C'est un défilé incessant. Inhabituel et exceptionnel!

       

       

       

       

Petit catalogue de spiders, faites votre choix! Gallardo ou LP 560-4?

       

Couleur ou noir et blanc? Pour moi, c'est vite choisi.

       

Un trio de canaris autrichiens inséparables.

       

       

Une autre Murcielago d'une rare sobriété. Pas de personnalisation ici, mais une simplicité de bon aloi.

Celle ci est probablement celle qui m'a le moins plu lors de cette journée (surtout avec l'extracteur arrière peint en jaune que vous pouvez voir plus haut). Mais comme tous les goûts sont dans la nature, je la fais figurer ici quand même.

Pour rompre avec tout ce jaune, voici quatre full black

       

       

La Countach bleue arrive pile au mauvais moment, le bus derrière elle offrant un ton sur ton que j'aurais préféré éviter. Avec le panneau, c'est complet.

       

En tout cas, madame à l'air de bien s'éclater au volant de la blanche, dont la direction doit pourtant certainement demander une certaine poigne.

La Reiter. C'est juste en traitant cette photo que je m'aperçois qu'une Aston V8 passait derrière.

       

Je reviens vers la SV noire pour achever de la shooter. Magnifique.

       

La photo la plus étrange de la journée. Il aura fallu que je descende progressivement jusqu'à une sous exposition de -2 2/3 pour l'avoir correctement, ce qui est énorme et étonnant compte tenu du fond blanc. Je n'ai pas tout compris sur ce coup.

Vers 16:00, je pense avoir fait le tour de l'évènement. Les voitures qui arrivent plongent directement dans le parking souterrain, celles qui restent sur le parvis de l'hôtel sont les mêmes que ce matin. Je prends la direction de la voiture. Un petit regret me fait rester à proximité du rond point, juste pour voir arriver ces deux Countach et cette Uracco. Une belle façon de clôturer ce superbe meeting.

       

       

       

       

La pluie arrive de nouveau. Cette fois, je monte en voiture, direction la France. Le voyage se passe bien, malgré des trombes d'eau entre Zürich et Bâle. Franchement, 450 km, çà se fait bien: les kilomètres restants défilent assez vite sur le GPS, ce qui rend le voyage plutôt facile moralement. J'arrive chez moi vers 21:00, pour une bonne nuit de sommeil. En me levant dimanche matin et en consultant Supercarfrance, je tombe sur une photo toute fraiche montrant le Kempinski et son alignement de Lambo en pleine tempête de neige. Je suis partagé entre le soulagement d'avoir passé le col avant et une pointe de déception de ne pas avoir fait ce genre d'image insolite moi même. Je rappelle tout de même à ceux qui découvriront tardivement ce reportage qu'il a été réalisé le 20 juin dans l'hémisphère nord, donc veille de l'été!

Le bilan de cet évènement? Au premier tri, j'ai sélectionné 340 photos pour cette mise à jour, ce qui est sans doute un record pour basiquement 4 modèles différents (Countach, Diablo, Gallardo, Murcielago). Seulement voilà, voir rouler une Murcielago, c'est vraiment un évènement exceptionnel pour moi, à part quand je vais spotter à Genève, et encore. Malgré l'absence de Reventon et de davantage de Miura, je dirais donc que c'est un beau succès et un surtout un grand plaisir pour un photographe. Les Alpes offrent toujours un fond remarquable pour les belles mécaniques et la rareté des Lamborghini, même par rapport aux Ferrari, fait d'une journée où ils en roule de partout un moment très spécial.

Pour la suite, je pense que je vais zapper la course de Championnat de France de la Montagne Vuillafans Echevannes pour garder un programme (et une vie de famille) raisonnable. En effet, le prochain déplacement arrive très vite avec ce qui sera sans doute l'un des principaux évènements de l'année: la cinquième édition du Mans Classic.

 

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