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Samedi matin, je me réveille à 07h00. Ca fait figure de grasse matinée pour une nuit dans le coffre de la voiture mais en réalité, ça ne représente que 4 heures de sommeil. La pluie bat contre les vitres, ce qui inciterait plutôt à rester sous la couette. La tentation n'est pas irrésistible mais je parviens tout de même à comater jusqu'à 8 heures avant de me résoudre à affronter la météo. Franchement, avec un petit matelas pour assouplir le sol, ce serait quasiment confortable (oh, et des rideaux!). Je passe rapidement à travers les paddocks, ne m'arrêtant que pour la Matra, cette Porsche 908/2,

       

et ces deux 906.



Une nouvelle Ferrari 250 a fait son apparition avec les autres, cette Tour de France. Il faut juste espérer que le temps s'améliore pour la parade, afin de motiver les participants. Celle ci est manifestement 1389GT, qui appartient à Jean Guichet depuis 1972, et n'a pas été vue très souvent.



C'est plus facile de photographier les transporteurs ce matin qu'hier mais sans les voitures, il manque quelque chose.

       



L'objectif de la matinée est de faire le tour des parkings club et de trouver la Ferrari Enzo grise qui a été spottée hier. Je commence par faire un tour dans le village qui se trouve au nord. Les Maserati sont mouillées. Toutes les voitures des expositions restent bâchées pour le moment.



La piste de danse est désertée.



Pas mal de motos vintage sont exposées. Je crois que certains lecteurs sont amateurs.

       

J'ai pensé à vous.

       



Je redescends vers les clubs. Chez Lamborghini, la qualité l'emporte sur la quantité.

       

Chez Ferrari, c'est toujours la même voiture qui cristallise l'attention.



Chez Porsche, la "traditionnelle" Carrera GT est présente, comme à chaque édition il me semble



de même que cette RSR Martini et son imitatrice.

       

Un petit Combi sympa représente le Musée Porsche.



Je repasse rapidement devant l'exposition Porsche Classic.

       

Grâce à Facebook, j'ai enfin la localisation de l'Enzo, à l'entrée Sud du circuit. C'est un outil très utile pour se tenir au courant des va et vient des voitures majeures. Ce n'est pas la porte à coté mais ça vaut le coup. Sauf qu'elle n'est pas là. Je me console en faisant le tour des parkings alentours, bien fournis. Parking privé,



ou public.

       

Les surprises sont partout, comme cette Delahaye ambulance ou cette Bentley 4 1/4 Litre Park Ward (châssis B172JD) abandonnée sur un parking.

       

La variété est totale.

       

       

La rareté aussi: Vaillante et Fiat 1500 GT Ghia

       

Les navettes VIP ne sont pas mal non plus.



L'exposition "Nationale 7" présente des véhicules populaires sur fond de départ en vacances.

       



Je repars par le Club Alpine. Il y a plusieurs GTA Europa Cup, qui serait la dernière Alpine Compétition Client produite, à 69 exemplaires. J'avance un peu a tâtons ici car ce n'est pas trop ma partie.

       

Voici la réplique exacte du Poisson Dieppois présent à l'Heritage Club. Comme quoi chaque voiture peut avoir son noyau de fans hardcore prêts à tout pour lui rendre hommage.



Il commence à y avoir beaucoup de monde. La Project 7 se fraye un passage tant bien que mal. Décidément on ne fait que se croiser.



Samedi matin, c'est traditionnellement le méga-embouteillage sur le circuit Bugatti: entre ceux qui arrivent, ceux qui vont se mettre en place pour leurs tours du grand circuit et ceux qui en reviennent pour rejoindre leur parking, c'est la folie. D'ailleurs, un duo inédit se prépare à aller rouler, créant un énorme attroupement: la troisième LaFerrari

       

accompagnée d'une Lexus LFA Nürburgring Edition.

Elles s'extraient de la foule pour rejoindre la pré-grille.

       



Cette 964 est à peu près parfaite.



Cette Lotus Exige Série 1 est plutôt originale.



Je m'arrête plus longuement chez Aston Martin, dont le club est traditionnellement très actif.



Quel que soit votre modèle préféré, il est sûrement présent en de nombreux exemplaires. DB2?



Mk II?



DB6?



Vanquish?



DB7?



DBZ Zagato? Un seul exemplaire pour celle ci.



Une V12 plutôt originale.



Mes préférées restent les V8



et les V8 Vantage.



Même si je trouve les jantes de celle ci vraiment too much. Beurk.



Ici, on n'est pas à une bizarrerie près.



Et tous les styles sont représentés.



Le club Ford GT est présent en force.



Les livrées Gulf sont toujours populaires, alors que je n'en ai jamais vu reprendre les couleurs de la première GT40 vainqueur du Mans.



Chez De Tomaso, voici l'unique exemplaire de Mangusta Spider, présenté en 1966 au Salon de Genève par Ghia, et dessiné par Giorgetto Giugiaro. Une habituée des lieux.



La couleur de cette Pantera contraste plutôt avec son allure bestiale.

Ici une très belle Longchamp GTS



Tiens, une 991 Targa, ma première hors salon.



Chez Supercars Club, le line up est plutôt impressionnant, avec deux Mercedes-Benz AMG Black Series,

       

une Corvette C7



une Speciale et une McLaren blanches

       

une superbe Daytona et cette Porsche très agressive.

       

Et bien sûr les supercars: il n'y a pas tromperie sur la marchandise.

       

       



Je poursuis mon chemin le long du Bugatti, passant devant des centaines de voitures exotiques, retenant celles qui me tapent vraiment dans l'œil, par leur histoire,

       

leur carrosserie



ou leur couleur inhabituelle.

OU tout autre chose.



Et revoilà la Project 7. En fait, je n'ai jamais trouvé où elle se cachait mais je l'ai croisée assez souvent.

       



Au détour des pelouses, voici une Daytona Spider (conversion).



Coté Bentley, c'est le grand jeu! Voici une 4 1/2 Litre, châssis XF3508

une 3 1/2 Litre, châssis B157DK, dont la carrosserie date des années 90

       

une 3 Litre, châssis 314,

et une Mk VI.



Je poursuis mon chemin, Ferrari jaunes,

       

une Speciale avec des bandes originales.



Les très impressionnantes TVR Sagaris.

       

J'aurais bien fait un tour au Demon Drome, où des motos tournent à l'horizontale dans une demi sphère mais le temps presse: les parades vont bientôt commencer.

       

Je presse un peu le pas, en gardant les yeux ouverts.

       

Chez Chantilly Prestige, une Countach 25ème anniversaire et toujours cette atroce Ferrari APAL, qui n'aurait pas été vendue à Top Marques finalement.



Allez, vite! Je vais me placer au Dunlop, qui n'est pas forcément le meilleur endroit pour les parades mais le plus rapidement accessible. Quelques clubs sont encore en piste,

avec le fameux duo LaFerrari - LFA.

       

       

Pardonnez mon enthousiasme mais c'est encore assez nouveau pour moi de la voir tourner.

       

       

La chicane est très piégeuse, pour les amateurs comme pour les pros.



C'est parti pour les parades, avec d'abord les autobus anciens.

       

Vestige d'une époque où l'on savait voyager avec style et où même les bus faisaient l'objet d'une certaine recherche esthétique. A tout point de vue, on peut parler d'un Age d'Or aujourd'hui révolu.

       

Et voilà les 250! Ma dernière occasion de les voir. Ce n'est pas le moment de trembler!

Pour commencer la parade est resserrée, les deux Testa Rossa vainqueurs de l'épreuve sont côte à côte.



Une photo que je ne prendrai pas tous les jours. C'est énorme!!



Les GTO sont derrière.

       

Vous allez voir beaucoup de photos mais c'est tout de même un évènement majeur pour les amoureux de Ferrari que de voir toutes ces raretés rassemblées. Les Ferrari 250 ont fait trois passages en tout, ce qu'il faut pour bien assurer chaque voiture. Je vous classe tout de même les photos par voiture. On récapitule donc. Je vous passe les historiques, déjà évoqués dans le reportage précédent: 0728TR, une des trois 250 Testa Rossa 58 construites, avec Jean Todt en passager,

       

puis 0774 TR, une des trois 250 Testa Rossa 59/60 construites (cinq TR59 dont trois converties aux spécifications TR60),

       

4219GT, une des 36 250 GTO

       

4713GT, une des 36 250 GTO mais la seule à disposer de cette carrosserie LMB

       

4293GT, une des 36 250 GTO, avec madame au volant

       

       

et 4757GT, vous avez compris, une des 36 250 GTO produites.

1389GT, la Tour de France de Jean Guichet, une des 36 TdF à une louvre (l'entrée d'air sur la custode derrière la vitre latérale) produites.

       

0515GT, une des 5 250 Tour de France carrossées par Zagato.

       

1509GT, une des 7 250 Interim

et 1519GT, une autre parmi les 7

       

1739GT, une des 2 250 Passo Corto carrossées par Bertone

       

2521GT, une des 167 Passo Corto.

Théoriquement, la 250 California est une voiture très rare. D'ailleurs 1451GT est une des 7 California châssis long version compétition

       

4125GT est l'un des 57 exemplaires de California châssis court,

       

0923GT, une des 50 châssis long.

       

Si j'en crois les photos que j'ai vues, deux Tour de France et deux California n'ont pas tourné.

La parade est aussi l'occasion de voir les voitures qui étaient un peu cachées hier, comme 0811GT, un des 40 exemplaires de 250 GT Pinin Farina Cabriolet Serie I

       

       

       

Une voiture qui donne le sourire.

Après, c'est le "tout venant", avec cette 250 Lusso

et deux 250 GTE.

       

Et dans tout Rallye il semble y avoir une exception: après la 275 GTB qui accompagnait les 250 GTO lors de leur anniversaire, voici une 365 GT 2+2 qui accompagne les 250 lors de leur retour à la maison.



Quelques voitures sont intercalées, comme cette LaFerrari ou cette DeLorean.

       



On enchaine avec la parade du Mans Heritage Club. Voici la 2.1 RSR Mary Stuart,



L'Alpine A210 et la Riley,

       



La Rover passe dans le sifflement propre aux moteurs à turbine,



suivie des Ferrari,

       



de la M1,

       

Tiens, cette DB Sport est une surprise. Ce châssis, numéro 5, a couru ici en 1949 et 1950.



Voici la petite ASA

La Gordini T15S

       

La BMW V12 LMR, ancienne lauréate de la course,

       

tout comme Old Number One.

       

Elle est accompagnée du châssis HB3403, une Bentley 4 1/2 Litre Blower qui a servi de lièvre au Mans 1930 pour épuiser la Mercedes-Benz SSK de Caracciola, avec l'inévitable abandon au bout. Elle a tout de même terminé deuxième des 500 Miles de Brooklands la même année.

       

Les Loraine Dietrich B3-6, vainqueurs respectivement en 1925 et 1926!

       

C'est quand même un plaisir de voir que la plupart des voitures que j'ai contemplé sur les pelouses sont également roulantes. Il n'en manque que quelques unes, comme le Poisson Dieppois, la Porsche 962C ou la Mercedes CLK hélas.

       

Voici les Talbot, très différentes,

       

       

L'Inaltera en invitée surprise.

Et la Porsche 917K

       

Puis viennent les Porsche Classic, en formation

       

suivies d'un groupe de la même marque, dont ces deux 930.



Je commence à descendre vers la ligne de départ quand le speaker annonce le passage de la parade BMW. Je les avais complètement oublié et je me retrouve très loin de la piste.

J'essaie d'assurer de mon mieux, tant pis pour la GTR.

       

C'est le petit Fail du weekend.



Les concurrents de Little Big Mans se mettent en place. Il s'agit d'une "course" réservée aux enfants de 7 à 12 ans sur le tracé du Bugatti. L'animation en est à sa troisième édition et ce sont désormais 90 jeunes qui vont s'élancer à bord de modèles réduits à moteur thermique ou électrique. Les voitures sont garées en épi par ordre décroissant de la puissance de leurs moteurs.

       

Cette année, la diversité des modèles est juste hallucinante.



C'est Yohan Blake, le sprinter Jamaïcain champion du monde du 100 m en 2011, dont le record personnel est de 9"69, qui va donner le départ.



Le voilà avec Jean Todt en train de faire le concours de la plus grosse Richard Mille,



ou de justifier son surnom de "la Bête" (pour sa férocité au travail, dixit L'Equipe). Je vous laisse admirer les ongles.



Ici avec Pierre Fillon, le président de l'ACO.



Les 90 coureurs en herbe trépignent sur la ligne. Le risque de faux départ est maximal.



Il y a 4 ans, tout s'était terminé en chaos général. Blake doit courir jusqu'au porteur du drapeau qui donnera le signal du départ mais le speaker a toutes les peines du monde à faire comprendre aux enfants qu'il donne le top au coureur et non à eux.



Bref, c'est un joyeux bazar mais c'est un peu le but non? C'est parti.

       

Un départ qui a tout d'un vrai. Je suis bouche bée devant les voitures. Dans la Dodge Charger se trouve le fils du pilote de la vraie, engagée en plateau 6.

       

C'est ouf!



Pendant que les jeunes se tirent la bourre à 10 km/h, une fanfare vient faire patienter le public

       

puis laisse sa place aux voitures du plateau 1 qui viennent à leur tour se placer en épi. C'est l'occasion ou jamais de les détailler un peu car je ne les vois quasiment jamais en piste. Il y a un beau contingent de Talbot 105. GO52 est une ex-usine, tandis que AYL2 était engagée par un privé.

       

Une Alfa 8C 2300 sur laquelle j'ai tenté un traitement un peu Vintage.

Sa vraie couleur

plusieurs déclinaisons de Bugatti Type 35, bien sûr

       

Une Talbot Lago ex-monoplace décalée

Une BMW 328

Cette Lagonda LG45 est sans doute celle qui se rapproche le plus du proverbial "camion" évoqué par Ettore Bugatti

même si le qualificatif s'adressait avant tout aux Bentley, comme ces 4 1/2 Litre Blower

       

Une autre LG45, avec un air un peu plus sportif.

Et une Lagonda V12 Le Mans

Ici une Aston Martin 2 Litre Speed

Anglaises toujours, avec cette Riley Brooklands et cette MG Magnette K3

       

ou encore cette Morgan 4/4

Une Delahaye 135S. Pour les amateurs de voitures d'avant guerre, il y a quand même un sacré plateau!

       

Voici une Peugeot 402 Darl'Mat

Je voulais rester pour le départ, donné par Sébastien Loeb mais je vois que l'Enzo est enfin revenue à sa place. Je risque d'avoir du mal pour trouver le temps d'aller la voir ensuite. Je saute le muret et traverse la piste pendant que c'est autorisé, et sors par le début de la pitlane. Je reprends le chemin de l'entrée sud. Mes pieds!

       

       

Cette fois, elle est là, ma première Enzo grise! Il y a pas mal de monde autour, dont de nombreuses connaissances.

       

Comme toujours au Mans Classic, les rumeurs vont bon train: il y aurait une deuxième grise quelque part, Suisse. La Ferrari Pinin se cacherait sur un stand... Ce qui est sûr, c'est que nous avons trouvé la voiture fantôme de cette édition: ceux qui étaient là jeudi ont spotté la Ferrari 166MM Oblin de la vente Rétromobile dans un rond point près du circuit. Elle a totalement disparu ensuite.

       

Aux cotés de l'Enzo se trouvent cette 288 GTO,



une Bugatti Veyron,

       



et cette Noble full carbone.

       

Egalement une Ferrari 275 GTS.



Le parking est également blindé de répliques, de Ferrari "Testa Rossa", de Delahaye 135, d'Aston Martin DB3S. Ce monstre est un châssis de Rolls Royce Phantom II auquel a été greffé un moteur d'avion Rolls Royce Merlin de 27 litres. Elle est appelée la Handlye Special.

       

Un petit selfie pour la route.



J'en profite pour refaire un petit tour des parkings. La FF est vraiment la voiture idéale pour partir en vacances.

Je ne suis pas fan des Excalibur mais celle ci est vraiment la voiture de maquereau idéale.



Je trouve le camping où dorment l'une des LaFerrari et la LFA.

       

Dans la série des loupés, je suis passé à quelques dizaines de mètres du transporteur Ferrari, le fameux Fiat Bartoletti, qui était garé sur le parking l'air de rien. Je suis aussi passé à coté d'une Jaguar XJ220S jaune que l'on m'a signalée mais que je ne suis pas allé voir, faute d'opportunité.



Je reviens vers la pitlane; c'est un peu la course. Revoilà la Project 7,



avec XKC401, le prototype des Type D.



Une photo devant les miroirs

       

puis je les poursuis sur la pitlane.

       

       



Les amateurs de F Type sont servis.



Alors que le plateau 2 se place, les commissaires retiennent les photographes à l'entrée de la piste jusqu'à ce que tous les véhicules soient immobilisés. Quand nous sommes autorisés à y aller, il reste deux minutes avant le départ. Je passe derrière le muret sans pouvoir profiter des voitures, hormis cette Aurelia B20 et cette affreuse Talbot Lago T26 GS.

       

Et quelques Maserati tout de même.

       

C'est un départ en épi.



Et c'est parti!

       



Sans casse.

       

Comme à chaque départ, il reste une ou deux voitures incapables de démarrer et qui se lancent à la poussette, sous les acclamations de la foule en délire.



Je me dirige vers le Raccordement, un virage qui a l'immense avantage de ne pas être trop loin. Il s'agit d'une chicane où le grand circuit rejoint le Bugatti. Après le départ en épi, les voitures ont été regroupées derrière un safety car pour le vrai départ, donné lancé.

       

C'est parti pour une heure de course.



Le virage débouche directement dans la ligne droite des stands et donne lieu à de nombreuses glissades.

       

La Mercedes-Benz 300SL crache toujours des flammes, comme au Tour Auto.

Les Maserati sont nombreuses et prestigieuses, avec ici deux 300S, avec ici #3053 devant #3051, puis #3051 seule.

       

puis #3058

#2066 est une A6GCS

       

Tout comme #2082

Ce sont de vraies courses, très disputées.

       



Le plus impressionnant est que les concurrents n'hésitent pas à escalader les vibreurs. Je pense que dans les années 50, les vibreurs n'étaient pas aussi haut.

       

       

Ca ne doit pas faire du bien à la mécanique. Cette Jaguar Type C est quand même une ex-Fangio!



A la fin de la course, j'en profite pour faire quelques images inédites (pour moi).

       

Et ça enchaine sur le plateau 3. Cette fois, je suis du bon coté du muret pour remonter la grille pendant que les voitures s'installent. Le but est évidemment d'aller le plus loin possible, en composant avec les gens qui gravitent autour des autos, avant que la sonnerie signalant le départ imminent ne retentisse. La Passo Corto de Vincent Gaye est en haut de grille, sans surprise,

cernée par une horde de Jaguar Type D

       

       

et une Lister Costin... Jaguar

       

Sans oublier la Lister Flat Iron à moteur... Jaguar bien sûr. Il s'agit du châssis BHL5, le premier a être utilisée par une écurie privé et le seul châssis Lister Jaguar à avoir jamais terminé les 24 Heures du Mans (à la quinzième place en 1958, après un impressionnant catalogue de problèmes mécaniques). Ensuite, elle courut à de nombreuses reprises avec Jim Clark au volant.

       

La Maserati 250Si, #2431

Voici l'une des deux Porsche 356B Carrera Abarth GTL engagées.

J'arrive jusqu'à cette Lotus Elite avant de devoir rebrousser chemin.



Il y a 6 ans (ouille), j'avais fait une photo de la Passo Corto de Vincent Gaye démarrant en glisse. J'ai très envie de la refaire aujourd'hui. Je me mets donc à sa hauteur, persuadé qu'il a toujours le même caractère bouillant.

       

Les pilotes sont prêts, la tension monte.



Une minute...



et c'est parti!

       

Ah ah, me voilà avec la même photo à six ans d'écart, et sous un autre angle! Je vous mets la précédente à coté. Surprenant non?

       

Je laisse passer la procession,

       



puis me déplace de nouveau vers le raccordement.

       

     

Voici la dernière Maserati, une 300Si, #3082. Il est 21h00 et la lumière commence sérieusement à baisser. 

Ceci est une AC ACE Bristol

Un excès d'optimisme dans le premier virage peut fortement secouer dans le deuxième.

       

Là aussi, ça attaque les vibreurs.

       

Les deux 356 Abarth, châssis 1010 avec la bande orange et 1019 avec la bande noire..

       

L'escadron des françaises: DB et Panhard

       

Les phares s'allument.

           

Bon, je rentre un moment me réfugier / reposer / restaurer en salle de presse. Julien, un ami photographe, vient me voir pour me dire qu'il n'a personne pour l'emmener à son hôtel. Il me propose de partager sa chambre en échange d'un service de taxi. A vrai dire, çà m'arrange bien. Je lui propose de décoller à minuit.



Je redescends sur la pitlane à la nuit tombée.



Quelques boxes sont occupés.



Atmosphère.

       



Aujourd'hui je suis à main levée.

       



Les mécanos s'acharnent longuement sur cette Alpine.

       

Elle finit par démarrer, pour s'immobiliser dix mètres plus loin.

Le règlement impose un arrêt au stand pour changer de pilote.

       

       

Patrick Payani, l'un des photographes officiels de l'évènement, me signale gentiment l'emplacement de la Ferrari 250LM, un geste très sympa. Je garde un œil dessus mais la voiture n'arrivera jamais au bout de son premier tour. En fait, je la soupçonne d'être responsable d'une assez longue neutralisation.

       

       



Voici Emanuele Pirro, quintuple vainqueur du Mans, très détendu.



Franchement, je suis crevé. Encore quelques shoots d'ambiance.

       

Il est 23h00, je remonte en salle de presse. Je suis bien tenté de dire à Julien qui est là également qu'on peut y aller maintenant. Au lieu de ça, je lui dis que seule la 312P me convaincrait de retourner en piste. Je n'ai pas fini ma phrase qu'elle passe sous notre nez. Branle bas de combat, direction Dunlop, une nouvelle fois.

       

La voilà!

       

Je me dépêche de retrouver l'emplacement d'hier soir, avec l'idée de faire le même genre d'images qu'hier.

Il commence à pleuvoir sérieusement.

       

Avec tout ce que ça implique.

Monteverde parvient à maintenir sa Porsche 5LT sur la piste.

       

C'est vraiment le père de tous les puits de lumière ici. Et j'aime bien l'aperçu de la foule derrière.

Voilà une voiture qu'il aurait été très dommage de ne pas documenter. J'y reviens un peu plus bas.

Et voilà la 312. Un peu moins top que la Breadvan hier.

       

Julien souhaite faire des photos d'ambiance nocturne avant de terminer. Allons y!

       

Le drive-in était une belle idée sur le papier mais j'ai peur que le nombre de spectateurs ait au final été proche de zéro. Déjà, regarder un film en plein air sous la pluie, ça craint; ensuite, les gens viennent surtout voir des voitures et un film, c'est long.



Bon timing ici par contre.



Seule exception, pour voir le match, il y a du monde. Cà, ça ne changera jamais.



Alors que nous revenons vers Ferrari,

       



un membre du staff plus sympathique que les autres nous demande si nous voulons approcher des voitures. Voyons, quelle question!



Nous profitons bien de la 250 LM



et de la 512 Longtail qui n'a hélas pas du tout roulé, même pour la parade. Elle a pourtant fait l'ouverture des 24 Heures du Mans 2014 avec Fernando Alonso il y a trois semaines à peine.



Du coup, il est quasiment 1h30 quand nous nous mettons au lit, après une douche aussi imprévue qu'agréable! Le réveil est tout de même mis sur 06h30.

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Le temps est de nouveau maussade quand nous arrivons au circuit dimanche matin. Je prends directement le chemin du raccordement pour le plateau 5. Je retrouve une connaissance, comme si on ne s'était pas quitté.

       

Juste sublimissime.

       

La 917 a pas mal souffert du traitement "à la Monteverde" avec notamment un passage acrobatique ici même plus tôt dans le weekend. C'est sans doute mieux qu'il vienne courir avec un clone plutôt qu'avec l'originale.

       

Ca valait le coup de se lever tôt pour retrouver toutes ces légendes!

       

       

Et voici donc la Porsche 907 Longtail, châssis 003. La 907 était avant tout une 910 encore allégée et avec une queue permettant de réduire la trainée au maximum. Celle ci n'a couru qu'une seule course, au Mans en 1967 et n'a pas terminé. L'heure de gloire des Porsche 907L est cependant arrivée un peu plus tard, avec un triplé aux 24 Heures de Daytona 68. Apparemment, la 907L était une voiture assez terrifiante à conduire, sacrifiant beaucoup de stabilité sur l'autel de la vitesse de pointe. En tout cas, les occasions de les rencontrer sont assez rares.

       

Un coup d'œil aux impressionnantes infrastructures du Mans,



et le plateau 6 sort de pré-grille. Avec les deux Mirage bien placées.

       

Festival de 935.

       

       

Un plateau riche en Porsche!

Et... c'est parti!!

       

Là aussi, on peut facilement voir les compétiteurs aux passages sur les vibreurs.

       

Et la rareté de la voiture n'est absolument pas un critère, comme en témoigne la grosse attaque continue de la 2.1 RSR.

       

D'autres sont un poil plus sages et laissent filer quelques dixièmes. Renault Classic

       

ou Nick Mason entendent sans doute récupérer leur bijou en un seul morceau.

Je pousse un peu plus loin et je m'aperçois que je peux me mettre à l'intérieur du premier vibreur.

       

Le fond n'est pas très glamour. Je baisse la vitesse pour flouter le fond 1/80 puis 1/50.

D'un autre coté, ça gomme un peu le fait que certaines voitures sautent carrément sur deux roues.

       

Bon, je n'ai toujours pas corrigé mon principal défaut: je suis assez monomaniaque sur les modèles que je photographie. Je peux prendre une 935 ou une BBLM à chaque tour et ignorer une Lola à chaque tour. Oui, c'est mal.

       

Mais vous ne voulez pas des reportages de 1000 photos, si? Tiens, une March 75S pour me faire pardonner. Si ça se trouve, elle a une histoire super intéressante (c'est sans doute le cas).

Malheureusement, le safety car sort rapidement pour ralentir le rythme. Adieu les passages sauvages. Je ne l'ai pas encore évoqué mais les safety cars ou interruption avant le temps imparti ont été très nombreux au cours de ce weekend. Pluie bien sûr, huile sur la piste le plus souvent (la 250 LM a bien participé apparemment), certains plateaux n'ont pas fait plus de deux tours complets sous drapeau vert lors de certaines sessions. D'un coté, je suis le premier à militer pour la sauvegarde de ces voitures et moins il y a de casse, mieux c'est. Comme toujours, c'est très ambivalent: quand on est en bord de piste, on veut du spectacle, faire des photos avec des sauts, des glissades, des flammes (mais surtout pas de choc)... Bref, c'est compliqué, comme on dit.



Du coup, je reprends la direction du paddock. Rencontre impromptue.

       

Je traverse rapidement l'espace clubs.

       

Juste pour aller voir le club Venturi en fait.

       

La 917 reste à l'abri. Une bonne anticipation de la suite. Oui, je ne sais pas choisir entre mes photos.

       

Alors que je m'attarde sur le transporteur Ferrari,

               

une méga averse se déclenche.



Le temps de courir à l'abri, je suis déjà trempé. Pendant tout ce weekend pluvieux, j'ai réussi à rester quasiment sec. Et là, à une heure de prendre la route, mon pantalon est trempé. Je remonte en salle de presse et rend ma chasuble. Je discute un moment avec Alexis pendant que les concurrents du plateau 1 se font littéralement doucher. Et ça ne veut pas s'arrêter. Une heure plus tard, au départ du plateau 2, la situation ne s'est pas améliorée. Il y a sûrement du potentiel mais je suis un peu trop fatigué pour repartir dans ces conditions. Du coup, je me contente de quelques images par les fenêtres de la salle de presse.

       

C'est le déluge!

       

Je voulais en faire une un peu plus décalée, sans doute inspiré par Alexis. Donc voilà, derrière les vitres des stands, au 1/25.



Un peu avant midi, il est temps de prendre congé si je veux rentrer à une heure décente. Encore une photo sur le chemin de la voiture,



puis une autre par la fenêtre en partant, et c'est terminé pour cette édition.



Le début du retour est assez dantesque: pendant 100 kilomètres, la visibilité est réduite par les trombes d'eau qui s'abattent sur l'autoroute. Je double pas mal de classiques en compatissant à leur douleur: buée, essuie-glaces symboliques, feux arrière minuscules, ils doivent passer un bien mauvais moment. Ensuite, le temps s'éclaircit et j'arrive à la maison un peu après 17 heures, quasiment frais et dispos.

Il est temps de conclure. D'abord, je voudrais dire à mon Moi du futur, qui relira peut être ceci dans deux ans, de ne pas avoir peur du Mans Classic. Au final, ça n'a pas été si dur physiquement, sans doute car il n'a pas fait trop chaud. Par contre, mieux vaut ne pas rester seul, afin de pouvoir compenser mutuellement les baisses de motivation de chacun.

Concernant l'évènement, 110 000 spectateurs se sont pressés dans les allées tout le weekend, ce qui souligne une nouvelle fois l'intérêt que suscite toujours la course automobile et son histoire. les différents plateaux ont été remportés respectivement par une Talbot 105 (devant une Talbot Lago ex-monoplace), une Jaguar Type C (devant une Lotus Eleven), une Jaguar Type D (devant une Ferrari 250 Passo Corto), une Ford GT40 (devant une Cobra), une Lola T70 Mk III (devant deux autres T70) et une Gulf Mirage (devant une Lola T280).

Pour ma part, j'ai enrichi quelque peu mon catalogue de Ferrari et de vainqueurs du Mans, ce qui est déjà une belle satisfaction. Les expos statiques et les clubs étaient très sympas. Je ne suis pas très satisfait de mes photos de piste de jour mais celles de nuit ont largement compensé. Il faut absolument faire la nuit, c'est l'essence même du Mans Classic. Je me suis montré incapable de sortir des photos originales en pitlane, même si ça faisait partie de mes objectifs. N'est pas Alexis Goure ou Laurent Nivalle qui veut. Il faut vraiment que j'apprenne à cadrer des gens. Enfin, pour en finir avec les points à améliorer, je me suis au final assez peu intéressé aux voitures engagées en dehors de la piste, ce qui signifie que je suis probablement passé à coté de quelques belles images (de la 312P notamment). Voilà pour l'autocritique à prendre en compte pour 2016.

L'année prochaine sera donc une année sans Mans Classic. Deux projets ont la priorité absolue pour combler des lacunes insupportables sur Arthomobiles: les 24 Heures du Mans et la suite de l'affrontement Audi - Porsche - Toyota, et Goodwood. Julien m'a proposé de me guider jusque là bas, ce qui pourrait avoir raison de mes réticences. Voilà, l'été va être calme, la reprise potentiellement beaucoup moins!

 

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