Samedi matin, levé à sept heures pour une arrivée sur le circuit vers 8h00. Le circuit sera consacré dans la matinée à diverses parades et aux clubs qui pourront rouler sur le tracé mythique. Cela me laisse donc le temps de trainer sur le parking réservé aux clubs. Etienne et Arnaud sont déjà sur le pied de guerre. Ils viennent de finir de mitrailler une 275 GTS. J'y vais à mon tour évidemment.

       

Je vais assister au plus grand embouteillage de voitures de sport, anciennes ou modernes, que j'aie jamais vu. Un spectacle à donner le tournis. Une seule chose à faire, se poster à l'entrée du parking et appuyer inlassablement sur le déclencheur. C'est sûr que je vais manquer de superlatifs pour décrire cette matinée. Des Porsche en veux tu en voilà, des 356 qui deviennent banales aux Speedsters

       

Ces voitures vont rejoindre l'immense parking réservé à la marque, où l'on trouve également une profusion de GT3 RS (ici un *petit* échantillon) et trois Carrera GT

       

ainsi qu'un exemplaire rare de 993 GT2 (produite à 482 exemplaires à fin d'homologation)

Des Aston Martin de toutes sortes, période bleue

       

       

ce qui aboutit à un display impressionnant

Chez Maserati, j'ai un peu négligé, mea culpa, hormis cette Granturismo blanche

Une De Lorean en superbe état, rutilante

D'autres moins connues pour les néophytes en voitures confidentielles comme moi, à l'image de cette Jensen CV8, ou prestigieuses comme cette Jaguar Type C.

       

Un impressionnant line up chez Iso, mais là encore,  je suis d'être un spécialiste bien que je trouve la ligne de ces voitures particulièrement réussie

       

       

A un moment donné, c'était au tour des GT40 d'aller faire le tour du circuit, ce qui a donné lieu au défilé d'une soixantaine de ces voitures rarissimes. Il y avait peut être quelques répliques au milieu mais je ne pense pas qu'elles étaient nombreuses.

       

       

       

Chez Lamborghini, il y a aussi une belle variété de modèles, bien loin des alignements de Murcielago. Diablos et Diablo Roadster

       

       

Countach

       

Une 400 GT et une Urraco

       

et tout de même une Murcie

Et les Ferrari alors? En tout les clubs auront rassemblé près de 6000 voitures dont environ 1000 Porsche et une majorité d'Anglaises. La principale déception est venue du Club Ferrari France dont le plateau aura été tout au long du weekend d'une pauvreté attristante. Je ne connais évidemment pas le fonctionnement du club ni les modalités d'accès au parking mais il semblerait que certaines Ferrari se soient vues refuser l'accès au parking. Du coup, à l'exception de quelques Daytona et 275 GTB et d'une Lusso, le club Ferrari n'aura présenté que des voitures modernes, ce qui est en totale contradiction avec le concept du Mans Classic. Enfin, loin de moi l'idée de polémiquer, le Club gère ses affaires comme il le souhaite. Commençons par les plus anciennes: un antique camion de la scuderia et une Lusso

       

puis les 275 GTB

       

Daytona

       

512 BB

       

       

une 456 GT et une F430 dans une livrée très seyantes avec ses jantes noires et ses étriers jaunes

       

une F50 et une intruse qui s'était glissée dans l'espace du Cavallino

       

mon coup de cœur, comme d'habitude, qui me rappelle de très bons souvenirs

et une deuxième Enzo dont le propriétaire laissera sportivement les portes et le capot ouverts une bonne partie de la matinée. Bravo !

       

Tandis que je retrouve Stan, mon compère de spotting à Genève, il reçoit un coup de fil de son frère qui lui dit qu'il vient de voir arriver les Todt père et fils dans leur 599 Fiorano chromée. Une voiture que j'aimerais vraiment photographier. Je pars donc faire le tour du paddock pour voir si il l'a laissée dans l'un d'eux. Chou blanc mais quand j'ai presque fini le tour complet, je croise les Todt en personne, accompagnés de Felipe Massa et de René Arnoux. Je ne suis pas trop du genre autographe donc je me contente de quelques photos de loin, au zoom.

       

Ca m'aurait quasiment fait plus plaisir de trouver la 599 mais bon. J'apprendrai le lendemain qu'Olivier, le roi des chasseurs, l'a trouvée sur un parking de l'enceinte, le seul parking où il n'y avait que des voitures banales.   

En remontant vers le village, je tombe sur cette 330 GT 2+2. Il y a vraiment des surprises où que l'on regarde.

Non loin de là, le club Venturi est lui aussi bien achalandé

       

Le display des supercars est un peu plus fourni avec en vedette (pour moi) la 8C que j'avais vue monter de loin plus tôt dans la matinée. C'est la première que je vois hors salon et elle confirme pleinement la bonne impression que j'en avais. En plus, elle est d'un bleu ciel que j'affectionne particulièrement. 

       

Egalement installée, une Scuderia, la première que je vois du weekend, à ma grande surprise.

        

Une Porsche Carrera GT

Un peu plus loin dans le village, une autre exposition du nom de Le Mans Heritage Club regroupe des voitures significatives ayant couru dans la Sarthe. La plus marquante pour moi est évidemment une 250 GTO, 4153GT, dans une livrée grise unique. Parmi ses heures de gloire, une quatrième place au général au Mans en 1963 et la victoire au général au Tour de France en 1964. Excusez du peu.

       

On trouve deux autres Ferrari: une Dino 308 GT/4 NART et une Daytona Gr IV, 5ème en 1972

       

Egalement présentes sur les pelouses, la Porsche 956 2éme en 1982 et vainqueur en 1983. Et une Venturi 600 LM à la peinture ... originale. Concourant au Mans en 1994, elle était sponsorisée par les Tuiles TBF, d'où sa décoration réalisée au pinceau ! (merci au frère de l'artiste pour cette précision)

        

Soudain, de nombreuses Ferrari s'ébrouent, les deux Enzo, la F50, les Daytona et bien sûr les Stradale. Elles s'alignent sur la piste menant au circuit: ce sera bientôt à elles d'entrer en piste. Je remonte la file en prenant des photos.

       

       

Coup de chance pour cette Daytona "route" et sa soeur "piste".

Une fois sur la pitlane, je me rends compte que de nombreuses voitures y sont déjà stationnées, en attente elles aussi d'être libérées. Mon cœur accélère d'un coup quand je réalise desquelles il s'agit. Attendant d'être libérée, je tombe sur la 8C, une Scuderia qui n'est pas celle du parc Supercar et une Carrera GT noire. Excellente pioche !

       

       

Après les supercars, des voitures un peu "différentes"

Il est aussi prévu une parade de Porsche significatives avec notamment une  fameuse 962c victorieuse en 1987

       

et cette GT1 victorieuse en 1998

       

       

mais aussi d'autres modèles

       

A leur tour, les Ferrari prennent enfin la piste pour deux tours du circuit, accompagnées des 365 GTB de course pour fêter le quarantième anniversaire de la Daytona

       

       

       

       

En prévision des courses imminentes, certains concurrents se présentent sur la pitlane pour remplir les réservoirs

       

       

       

       

En lever de rideau des courses, l'organisation à prévu de faire plaisir aux plus jeunes en leur permettant de parcourir le circuit du Bugatti à bord de petites voitures à moteur. L'animation porte le nom de Little Big Mans. Les voiturettes sont installées en épi le long de la ligne des stands, comme les vraies. Les jeunes coureurs, moins de 10 ans, trépignent d'impatience au point de partir au premier haussement de voix du speaker. Faux départ !

       

Après une nouvelle mise en place, c'est parti pour de bon, ce qui donne lieu à quelques scènes surréalistes. Je n'étais pas très emballé par cette animation mais c'est plutôt rigolo, çà donne aux enfants une raison de venir et si çà peut leur donner le virus de l'automobile, en ces temps difficiles, c'est tant mieux !

       

       

       

Les courses vont maintenant débuter. Il ne s'agit pas vraiment d'une course de 24H mais de trois séries d'une heure environ par plateau: une série samedi après midi, une série dans la nuit et une série le dimanche. Pour le départ de la première série et pour rester fidèle à la tradition, les voitures partent en épi pour une simulation de départ. Elles se remettront ensuite en grille classique dans les Hunaudières pour un départ lancé. 

Le premier plateau vient se ranger le long du muret. C'est Buzz Aldrin qui va agiter le drapeau donnant le signal du départ. Aldrin est le deuxième homme a avoir marché sur la Lune après Neil Armstrong lors de la mission Apollo 11 en 1969. Une personnalité qui impose vraiment le respect quand on pense à la ténacité et au courage dont il a fait preuve pour réaliser cet exploit incroyable. C'est vrai que c'est un peu dommage de le réduire à un doigt tendu vers le ciel mais l'image est belle. 

       

       

       

       

Je décide de prendre le départ au grand angle, ce qui s'avère une erreur car le 350D n'est pas aussi performant que le 40D en mode rafale. Après quelques photos, il ne suit plus. Peu importe, il vaut mieux s'en apercevoir maintenant que lors des plateaux suivants qui m'intéressent davantage.

       

Premier passage lancé, les radars sont décidément partout

       

Encore une fois, la fatigue se fait sentir. Sur le programme, le plateau 2 est annoncé à 17h20. J'ai donc le temps d'aller me reposer un peu dans la voiture, le plateau 1 ne m'intéressant pas plus que çà. A 17h10, j'entends un grand bruit de moteur: le départ a été donné en avance. J'ai donc loupé Felipe Massa abaissant le drapeau, tant pis, j'assure le minimum syndical.  

       

Le plateau 3 se range à son tour le long du muret. C'est vraiment une sensation unique que de se trouver sur la piste au contact des bolides, au milieu des tribunes bondées.

       

       

       

       

Pour ce départ, je décide de me focaliser uniquement sur la 250 Chassis court de Vincent Gaye afin de bien décomposer l'action. Lorsque le drapeau s'abaisse, il saute dans la voiture et mets les gaz avec sa générosité habituelle. La voiture part complètement en travers, rattrapée de justesse par son pilote avant de filer en tête. Les traces de pneus sur la dernière photo donnent une idée de sa trajectoire chaotique.

         

       

Et la meute est lâchée ! Phénoménal spectacle

       

Pendant que les concurrents vont se remettre en place dans les Hunaudières, j'ai le temps de traverser la piste et de remonter face à la tribune Dunlop, mon spot préféré du weekend, pour voir revenir le peloton

       

avant de reprendre mes habitudes ... de tifoso

       

       

       

       

mais bon, pas que

       

J'ai un gros faible pour les Aston Martin de ce plateau, tous modèles confondus

       

       

Le plateau 4 est le dernier à s'élancer en épi puisque ce genre de départ jugé trop dangereux (les pilotes négligeaient de s'attacher pour gagner du temps) a été ensuite abandonné.

       

       

       

La tension monte

Même principe que le précédent, je décide cette fois de faire un focus sur le Breadvan.

Le pilote se concentre face à sa voiture.

C'est la course pour traverser la piste.

S'introduire dans la voiture au plus vite, ce qui doit déjà demander pas mal d'entrainement je pense.

Les moteurs se mettent à rugir, les plus rapides mettent déjà les gaz.

Le Breadvan s'arrache de son emplacement dans une glissade bien maitrisée par son pilote. Un spectacle inoubliable, même vécu dans l'œilleton de l'appareil. 

 

Puis c'est tout le peloton qui passe dans un bruit de tonnerre

Ceux qui sont restés scotchés sur la grille doivent démarrer à la poussette, et s'élancent sous les vivats du public en délire

Quelques mots sur le travail en bord de piste puisque j'ai eu le privilège d'y accéder. D'abord, c'est clair que c'est une chance énorme. Les nouveaux grillages homologués FIA installés sur tout les circuits sont de vraies barrières anti photographie qu'il est très difficile de contourner. Les spectateurs ne sont qu'à quelques mètres derrière moi mais les grilles font vraiment une différence énorme. Au delà de ça, c'est vrai que c'est impressionnant de se retrouver avec les pros. Là, il y a vraiment du matos en matière de zoom, on est plus du tout dans la même cour même si le 70-200 semble être un équipement populaire, en complément des 400 ou plus. Au niveau du spectacle, c'est vrai que quand on bénéficie du pass piste, on a tendance a y passer beaucoup de temps et à négliger le reste du spectacle: il faut savoir ce qu'on veut et ce n'est pas si courant pour moi donc j'en ai profité le plus possible. Enfin, au niveau fatigue, c'est assez terrible: descendre à la pitlane pour les départs, remonter aux endroits stratégiques, retourner au tunnel pour traverser... Petite consolation, même parmi les pros, j'en ai vu qui commençaient à montrer des signes de fatigue en fin de journée. Il faut dire qu'ils trimbalent un matériel autrement plus imposant que le mien.  

Enfin bon, je suis déjà très satisfait des résultats obtenus avec mon matériel. Décomposons le passage du Breadvan:

       

       

       

Ca attaque de partout

       

       

       

Parfois trop

et alors de bons reflexes sont de rigueur pour éviter le choc. Wooosh, c'est passé près

       

La 250 LM offre elle aussi un spectacle dont je ne me lasse pas

       

       

On voit même des dépassements et des poursuites acharnées

       

et çà continue

       

       

Une petite série de Ferrari 275 GTB

       

       

et le Beadvan dont je ne me lasse pas

L'obscurité tombe doucement, et les concurrents commencent à allumer leurs phares.

         

       

Dans la Sarthe à la tombée de la nuit, les grand fauves vont se désaltérer.

       
 
 
La nuit tombe, les conditions deviennent difficiles mais vous découvrirez la suite sur la page du dimanche
 

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