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Une nouvelle fois, une sensation de "froid" me réveille un peu après 06:00. Les lingettes me sont à nouveau d'un grand secours pour me donner une illusion d'humanité. Se brosser les dents sur le capot d'une voiture en rase campagne au lever du soleil est une sensation assez agréable. En plus, c'est mon anniversaire. Je sais exactement ce qui va se passer à ce moment et çà ne loupe pas. J'ai déjà fait beaucoup de photos, je suis fatigué, une douche et disons un Grand Prix commencent à me sembler attrayants. La pulsion de partir directement à la maison est forte. Je sais que je dois y résister et je rejoins donc bien vite le circuit. En allant vers la salle de presse, je croise cette Aston Martin. Ce n'est pas son meilleur profil mais je critique souvent les photos avec des poubelles en arrière plan (j'en connais qui se reconnaitront ;-) ). J'admets qu'on a pas toujours le choix.

 

 

puis cette Nissan GTR GT1 (accompagnée d'une dizaine de versions civiles).

 

       

 

Je vais dans le paddock voir si je peux trouver la 625 LM mais elle n'est pas là. La nuit a prélevé son tribut.

 

 

Pour être sûr de ne pas être tenté de rentrer tout de suite, je dois m'éloigner de la voiture. Je récupère mon sac à dos à la consigne et vais attendre la première navette presse. Un peu de patience et celle ci arrive vers 08:00.

 

       

 

Je demande à être conduit à la chicane Playstation (ex Nissan), une des deux qui coupent la ligne droite des Hunaudières. Mon chauffeur s'en étonne mais je n'ai pas le réflexe de lui demander pourquoi. La réponse est vite évidente une fois sur place: l'endroit est à contre jour et doit donc être privilégié pour la fin de journée. Quel idiot !

 

 

 

Du coup, hormis quand le soleil se cachera derrière un des rares nuages, je ne pourrai prendre les voitures que de l'arrière. Ca changera un peu.

 

       

 

L'endroit est tout de même spectaculaire, avec un freinage énorme, plus ou moins bien négocié,

 

       

 

surtout pour le plateau 3 dont le freinage n'est pas spécialement la qualité première.

 

       

 

       

 

       

 

 

Hop, un des rares nuages. Ca fait du bien car j'ai pris des coups de soleil sur la tranche des avant bras (celle qui est exposée quand on tient son appareil photo) et c'est en train de me chauffer douloureusement.

 

       

 

       

 

Parfois, un long bruit de gommes martyrisées retentit avant qu'une voiture ne passe par l'échappatoire,

 

 

ou tire tout droit dans les graviers.

 

       

 

Le spectacle est bien au rendez vous.

 

       

 

 

J'en profite pour décharger les cartes mémoire de la veille, ce qui va prendre pas loin de deux heures.

 

 

Dans le plateau 4, une GT40 ruine d'entrée ses chances en faisant un tête à queue dès le premier passage. 

 

       

 

Les Ferrari sont plutôt prudentes.

 

       

 

       

 

       

 

Mais cette 275 GTB se fait une très très grosse frayeur avec l'éclatement d'un pneu juste à la sortie de la chicane, entre deux lignes droites très rapides.

 

       

 

Le pilote parvient miraculeusement à éviter le contact avec le rail.

 

 

Le plateau 5 entre ensuite en piste.

 

       

 

       

 

La saleté de la piste et les traces de pneumatiques sur l'asphalte montrent que la chicane est très technique, avec pas mal de grip mais piégeuse.

 

       

 

       

 

C'est d'ailleurs là que l'Aston Martin Signature a fini sa course lors des 24 Heures.

 

       

 

       

 

       

 

Cette Chevron fait un beau travers

 

       

 

et commence à avoir chaud. Elle restera évidemment sur le carreau mais évitera tout de même de finir en barbecue.

 

       

 

Le soleil est de plus en plus haut dans le ciel et la piste réverbère encore davantage ses rayons, ce qui m'oblige à sous exposer. Je suis toujours le seul photographe accrédité sur la zone, ce qui n'est pas à mettre à mon crédit. Les bons points sont souvent pris d'assaut.

 

       

 

Dès que mon transfert de photos est terminé, je remballe le matériel et retourne au point de départ de la navette. Je me trouve dans une situation un peu surréaliste: en temps normal, les Hunaudières sont ouvertes à la circulation et cette portion de route mythique passe en plein milieu d'une zone commerciale. Je me retrouve donc sur le parking désert d'un magasin quelconque au bout duquel passent des bolides lancés à fond la caisse. J'ai beaucoup de chance, le C-Crosser arrive presque immédiatement (il font environ une rotation par heure si personne ne demande à être amené). En approchant du circuit, je reste attentif et je repère la DB7 Zagato. Je me fais déposer à proximité. Hélas, il s'agit plus d'immortaliser cette rencontre inhabituelle que de faire de belles images car la voiture est à moitié sous un arbre.

 

 

La Countach 25ème anniversaire est plus dégagée mais j'aurais franchement préféré l'inverse.

 

       

 

Je termine à pied, croisant au passage cette Morgan Aeromax jaune, encore une couleur peu courante,

 

 

et la Daytona Groupe IV Thomson qui doit je suppose retourner à son camion une fois son weekend de course terminé.

 

 

Je remonte au parc des supercars pour essayer de voir une 458 rouge à toit noir que j'avais vue de très loin hier mais il n'y a qu'une Alfa 8C en nouveautés.

 

 

En contrebas, le plateau 5 termine de quitter la piste.

 

 

La Porsche 917 Gulf étant certainement l'une des voitures les plus emblématiques des 24 Heures du Mans, il me semble adapté de conclure les reportages sur cette édition du Mans Classic 2010 avec elle.

 

       

 

En effet, à midi je considère qu'il est temps de prendre le chemin du retour. Il faut aller au boulot demain et je préfère éviter les gigantesques embouteillages qui ne manqueront pas de survenir en milieu d'après midi. Le voyage du retour se passe bien, à l'exception de la vitre conducteur de la Mégane qui refusera définitivement de remonter à partir du péage du Mans. Voyons les points positifs: çà aurait pu arriver plus tôt, çà m'a gardé éveillé et à l'air (à défaut d'au frais), et çà m'a permis de profiter des ronflements des Viper et autres AC Cobra qui m'ont dépassé. Je suis à la maison à 17h30 pour prendre enfin la douche tant attendue et profiter d'un vrai lit.

 

Au niveau de l'évènement en lui même, le succès aura été une nouvelle fois au rendez vous et avec 96 000 spectateurs, la fréquentation enregistre une hausse de 20% par rapport à 2008. 8000 voitures se sont rassemblées sur les espaces club du circuit Bugatti. Le Mans Classic confirme son statut d'évènement incontournable des véhicules historiques, et est en passe de devenir une des toutes premières manifestations mondiales. Qui plus est cet engouement populaire est très rassurant alors que le sport automobile Français n'est pas dans une passe particulièrement favorable et que plusieurs manifestations ont du être annulées faute de plateau (Geneva Classics, GT Marathon, Scuderia Magnifica...). De mon point de vue, l'organisation aura été sans faille, en particulier vu la taille du paquebot qu'il faut mener. Même sans pass paddock, le public peut voir les voitures de très près à l'occasion de la mise en pré-grille et du retour par le Bugatti. J'ai bien entendu quelques plaintes pour des tours de piste trop lents ou écourtés de la part des clubs mais ce sont des aléas inévitables. Le seul désagrément pour moi, c'est le départ des navettes presse devant le paddock, au plus fort du trafic. On gagnerait du temps à marcher un peu vers un endroit moins encombré. Seul autre bémol, la température moyenne de 32° était tout de même un peu excessive. J'espère que l'équipe de Peter Auto prendra des mesures pour baisser un peu le thermostat dans deux ans.

 

Pour ce qui est de la compétition, c'est le Team N°21 qui s'impose au cumul des temps de chaque plateau. Il est composé de François Cointreau / Jean Novo sur Bugatti 51, Nicolas Chambon / Henri Chambon sur Maserati 300S, Ludovic Caron / Stéphane Guyon-Sionnest / Emmanuel Schreider sur Austin Healey 3000 Mk 1, Ludovic Caron sur AC Cobra, Bernard Thuner sur Lola T70 MkIII  et Ludovic Caron sur Chevron B21.

Dans chaque plateau, les vainqueurs au scratch sont Albert Otten sur la BMW 328 n°26, Peter Neumark / J.Baxter sur la Jaguar Type D n°14, Willi Batz / Frank Stippler sur la Maserati T61 Birdcage n°35Christian Gläsel sur la Ford GT40 n°34Bernard Thuner sur la Lola T70 MkIII n°21 et Jean-Marc Luco / Jacques Nicolet sur la Porsche 936 n°34.

Le thème du concours des Clubs (l�Automobile et le Cinéma) a récompensé le club TVR Car Club de France pour son hommage au film Opération Espadon. Le Lagonda Owners Club, de son côté, a remporté le prix des Clubs. J'avoue que je n'ai vu ni l'un ni l'autre, mea culpa.

Pour finir, et dans l'éventualité où l'équipe de Peter Auto me renouvelle sa confiance dans deux ans pour la sixième édition, je souhaite tel Marty McFly m'adresser à mon moi de 2013 qui relira ses lignes pour préparer son voyage. Alors voilà ce que je te conseille de faire:

_ Prépare toi physiquement quelques semaines avant.

_ Essaie de partir le jeudi matin et prends une chambre jusqu'à samedi matin. Mais pas de grasse mat' à cause des embouteillages, 7 heures au circuit dernier délai.

_ Fais la nuit! Il est temps de changer un peu la tonalité des reportages. La lumière dans les stands est fantastique et le plateau 6 crache des flammes. Trépied pour les stands, monopode pour le bord de piste, désolé pour l'encombrement.

_ Dans le même esprit de changement, campe un peu dans le paddock pour faire quelques clichés insolites, il y a forcément des tonnes d'opportunités.

_ Le Mans Classic est le rendez vous des spotters et les nouvelles vont vite: peu de gros modèles passent inaperçus. Au lieu de faire 10 fois le tour des clubs, pose toi et discute avec les gens. Tu passeras un bon moment et tu sauras où aller à la chasse au gros gibier.

_ Profite de la consigne, en particulier pour le trépied.

_ Prend les trains et les navettes, quand tu peux éviter de marcher, n'hésite pas. Et attention aux semelles trop fines, c'est caillouteux.

_ Prépare à l'avance les meilleurs spots par rapport au soleil. Indianapolis, Arnage et Playstation se font plutôt en fin d'après midi.

_ Achète un f2.8, je commence à économiser. Non je déconne!  (message venu du futur: chiche!)

 

  2010: le vendredi 2010 : le samedi
Retrouvez les autres reportages du Mans Classic
2008: le vendredi 2008: le samedi 2008: le dimanche

 

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