Comme son nom ne l'indique pas, le Tour Auto Optic 2000 démarre toujours de Paris pour rallier une ville en cinq étapes, si possible en visitant un circuit par jour. Depuis quatre ans que je suis l'épreuve, j'ai eu de la chance car l'est de la France a toujours fait partie du parcours. L'an dernier les concurrents avaient rallié la Côte d'Azur via le circuit de Bresse, l'année précédente, l'arrivée à Deauville avait tout de même été précédée d'un passage à Dijon Prénois et Arc et Senans, en 2008 le parcours à destination de Marseille passait par Dijon Prénois encore et en 2007, pour ma première expérience, j'étais allé assister à l'arrivée des voitures à Evian. Cette année, le Tour Auto Optic 2000 partira plein sud avant de mettre cap à l'ouest vers Biarritz. Pour être honnête, j'avais quasiment fait une croix dessus cette année. Le parcours est trop éloigné pour justifier un déplacement (surtout que j'avais dit que je me calmais en 2011) et la poussière des vérifications techniques aux Tuileries avait été une expérience mitigée l'an dernier.
Et puis... il n'est pas si facile d'abandonner un évènement de ce genre, qui m'a déjà apporté beaucoup de plaisir. Il y a également une certaine loyauté envers l'organisateur, Peter Auto, qui a toujours été très arrangeant à mon encontre. Et puis c'est la 20ème édition. J'ai d'abord envisagé de couvrir le débarquement des voitures le dimanche à la Concorde mais celui ci semble avoir lieu en fin de journée ce qui ne m'arrange pas du tout. J'ai donc décidé quasiment à la dernière minute (trois semaines avant, c'est la dernière minute pour moi, tout comme pour la SNCF d'ailleurs) de me rendre aux Tuileries une nouvelle fois. Pour faire passer la pilule au niveau familial, j'ai planifié pour partir plus tôt que jamais et entamer le retour en début d'après midi (à 14h00), ce qui me permettra de récupérer les enfants à la crèche. Pour gagner 35 minutes, j'anticipe donc mon départ habituel (qui est déjà bien tôt) de plus d'une demi heure. Je monte donc dans le train à 05h20 (ouille, çà fait mal). Cette année, je voyage très léger, avec juste le 7D et le 17-55. Après quelques inquiétudes devant le brouillard pendant le trajet (j'ai pris l'option léger en vêtements aussi), le ciel est bleu à mon arrivée à Paris
Dix minutes de métro me permettent d'arriver aux Tuileries vers 8h15. Le parc fermé n'est pas encore trop filtré. Première déconvenue, les voitures sont désormais "protégées" par des barrières souples. Voilà qui va nettement limiter les angles de prises de vue possibles. Deuxième constat, même si l'organisation a prévu un arrosage continu des allées par une voiturette, les premières voitures arrivées ont bien dégusté au niveau poussière, comme l'an dernier.
Bon, tant pis, il faudra faire avec les conditions telles qu'elles se présentent. Comme vous pouvez vous en douter, je file directement au tronçon où sont regroupées les Ferrari, où je retrouve d'ailleurs Ludo (sans grande surprise là non plus). Le Tour est un évènement très apprécié des concurrents, ce qui fait que l'on a souvent tendance à retrouver chaque année les même inscrits. Cela dit, la vente RM de 2010 à Monaco a bien battu les cartes puisque pas moins de trois voitures vendues à cette occasion participent à l'épreuve avec leurs nouveaux propriétaires: 13715 d'abord (que j'avais déjà croisée dans une livrée un peu différente au
Mugello en 2008). Il ne s'agit pas de l'une des quinze Daytona Groupe IV usine mais d'une conversion réalisée par d'anciens mécaniciens de Ferrari. Cela dit, ce n'est pas une conversion de complaisance (ou spéculative) puisque la voiture a un vrai historique de course, terminant notamment deuxième des 6H de Vallelunga en 1974. La Daytona Groupe IV est sans doute la Ferrari la plus bestiale qui soit.Cette 250 châssis court porte la marque de son avant dernier propriétaire, Chris Evans: couleur blanche intérieur bleu. L'homme s'en est séparé pour réaliser son rêve: acquérir une 250 GTO 64. 3401GT est la 135ème des 165 berlinettes construites. Evans avait investi près de 240 000 euros pour une restauration complète chez DK Ingeneering.
La troisième est 0170 ET, une 212 Export carrossée par Vignale reconvertie dès 1953 en 225S. La voiture n'est apparemment pas "matching numbers" car elle dispose actuellement d'un moteur de 3 litres. Pour être exhaustif, il conviendrait donc peut être de l'appeler 212/225S/250GT Vignale. Les ventes aux enchères ont quand même pour avantage de faire ressortir des voitures disparues depuis quelques temps, quoique l'inverse puisse également être vrai.
Cette Lusso ne me dit rien, surtout avec les sièges baquet Recaro, l'arceau et les harnais.
Ces deux châssis courts en revanche sont des habitués, sn 2129GT (vainqueur de l'édition 1960, souvenez vous!) et 2439GT.
Bon, même si j'ai beaucoup de plaisir à retrouver les courbes des anciennes, je dois dire que la présence de deux 599 GTO inconnues a pesé dans ma décision de venir à Paris, et en particulier ce superbe modèle en coloris années 50: le Vinaccia. Dommage pour la pellicule blanche qui la recouvre. En tout cas je regarde déjà cette photo avec émotion puisqu'après avoir légèrement endommagé le pare choc avant dans une touchette à Montlhéry, le propriétaire a fait un tonneau pendant la deuxième étape et je doute que la voiture soit réparable. Il s'agissait pourtant d'un ouvreur expérimenté qui avait fait le boulot de nombreuses fois au volant de son Enzo.
Heureusement, et c'est le principal, tout le monde en est sorti indemne.Comme chaque année, le Tour Auto Optic 2000 met un thème à l'honneur. Après les Ferrari 250 Passo Corto l'an dernier (quel souvenir!), c'est la Carrozzeria Zagato qui est mise en avant cette année, ce qui me permet de vous faire un historique rapide. Ugo Zagato a créé sa société à Milan en 1919. Son design avant-gardiste allie légèreté et aérodynamique, des qualités issues de l'industrie aéronautique dans laquelle Ugo a travaillé pendant la Première Guerre mondiale. La consécration dans le petit groupe des maîtres du design arrive avec les Alfa Romeo des années 1930, comme les Alfa Romeo 6C 1500 de 1929, l'Alfa Romeo 6C 1750 de 1932 et l'Alfa Romeo 8C 2300. L'activité de la Carrozzzeria Zagato connaîtra un boom dans les années 1950 et 1960 avec l'essor des GT, dont le designer sortira des versions spéciales en nombre limité (Ferrari Passo Corto, Aston Martin DB4, Maserati, Abarth, Lancia). Une des caractéristiques immédiatement identifiable de la marque est le fameux toit à double bosse. Au cours des années 1970, avec la réduction des commandes des grands constructeurs automobiles, Zagato se tourne avec succès vers le design de produits industriels. Actuellement la société Zagato est dirigée par Andrea Zagato, petit-fils du fondateur. La société a son siège à Rho, dans la banlieue Ouest de Milan et dispose d'un site industriel de 23 000 mètres carrés, dont 11 000 d'ateliers couverts. Elle dessine notamment des trams mais n'a pas abandonné le secteur automobile, comme en témoignent les fameuses Ferrari 575 et Bentley GTZ ainsi que la Perana One ou la TZ3.
Logiquement une quinzaine de voitures doit arborer le fameux Z dont pas moins de 7 Alfa Romeo TZ. Celle ci ayant été produite à 112 exemplaires, je ne prendrai pas le risque de me prononcer sur l'authenticité de celles qui sont présentes ici.
Elles présentent en tout cas toutes des différences assez sensibles et la marque de l'artisanat brut propre aux voitures de compétition.
La seule sur laquelle je peux être affirmatif est celle ci car nous la retrouverons fin mai à la vente aux enchères RM de la Villa d'Este, où j'aurai l'occasion de vous détailler un palmarès assez significatif. La plupart des voitures présentes sur le parc ont sans doute une histoire aussi longue que passionnante à raconter mais hélas, le temps manque pour tout découvrir.
L'une des attractions de cette année est l'Aston Martin DB4 GT Zagato, dont seuls dix neuf exemplaires ont été construits. La verte, appartenant à M Laidlaw, est indiscutablement vraie, et c'est celle que l'on voit le plus souvent dans des évènements, comme la Gstaad Classic par exemple.
Pour la seconde, celle de M Slavic, je ne sais pas trop. Lors de la présentation de sa collection à Geneva Classics, une réplique bleu foncée avait été exposée. Depuis, l'homme a vendu plusieurs Ferrari et cette GTZ rouge est apparue. Il s'agit donc très certainement d'une vraie mais la personnalité de l'homme impose beaucoup de prudence dès qu'il s'agit de l'authenticité de ses modèles, hélas. De toute façon, la voiture a passé la quasi totalité du temps sous bâche.
Toute aussi exclusive, cette Maserati A6G54 2000 Sport. Suite au succès de l'A6GCS sur la piste, Maserati décidé d'en développer une version routière. En réalité, Maserati ne s'occupa pas du tout de la carrosserie, les châssis étant livrés nus. Le 6 cylindres en ligne de la GCS fut adapté à une conduite plus civilisée. Sur les soixante exemplaires vendus, 20 furent carrossés chez Zagato (dont un spyder unique). La carrosserie aérodynamique et ultra légère en aluminium fait que le modèle Zagato a été le plus apte a être utilisé en compétition par des gentlemen drivers. Celle ci à d'ailleurs apparemment participé au Tour de France en 1957. Absolument magnifique!
Certains vont assez loin dans l'hommage à Zagato.
Au bout d'un moment, je retourne vers l'entrée pour aller chercher mon bracelet car les vigiles vont bientôt tout verrouiller. En chemin, je passe devant l'une des très nombreuses 275 GTB, et une beaucoup plus rare Ford GT40.
Le Tour, ce sont aussi des voitures moins onéreuses, comme cette SM ou cette Mini
ou encore cette Camaro.
Alpine et Porsche sont bien sûr présents en force.
Mais bon, l'un des gros intérêts du Tour réside dans les monstres de puissance, comme cette De Tomaso Pantera par exemple, qui ne représente encore pas grand chose quand on pense qu'en 1971, une Ferrari 512M a participé à l'épreuve (et à l'époque glorieuse, une 512S a couru le Tour Auto historique). Eh oui, autre époque...
Je récupère mon bracelet avec un peu de chance car normalement l'enregistrement média ne commence qu'à dix heures, en même temps que l'ouverture au public, ce qui n'est pas d'un intérêt gigantesque. Je retourne tranquillement vers les Ferrari. Voici une des ouvreuses. Elle a bien reçu au niveau poussière.
Comme d'habitude, le plateau Ferrari est largement dominé par les 275 GTB auprès desquelles je retrouve Aureil de Forum Auto. Je ne suis donc pas le seul a être venu de loin.
et les Dino 246
La GTO de Brandon Wang est fidèle au poste, en tout cas au départ. Comme d'habitude, elle montera dans un camion au cours de la première étape pour vivre sa vie et reviendra pour l'arrivée.
C'est l'une des seules voitures que j'aurai vue bouger, mais bon, est ce que j'aurais choisi différemment si j'avais pu?
En fait 2129 GT a fait quelques mètres également
pour laisser la place à une de ses congénères, 3539GT.
Parmi les Ferrari les plus originales figuraient également un spectaculaire trio de 308 GTB/M: 31135
21883
et 33879. Sous des apparences relativement anodines, ces voitures sont de véritables monstres. En tout cas, on sent bien la présentation artisanale.
Malgré tout, elles ne font guère le poids face aux GT40.
Même si j'ai essayé au maximum de varier les angles de vue, j'étais contraint par les barrières qui imposaient un angle assez haut,
et par l'orientation des Tuileries, qui fait que l'un des cotés est resté à contre jour pendant une grande partie de la matinée.
Une très bonne surprise que cet alignement de trois Lancia Stratos/
La fonction Liveview est bien utile pour les photos au ras du sol mais également quand il faut lever les bras et shooter au jugé.
Je m'intéresse ensuite aux Porsche, et en particulier aux très spectaculaires 906 (Carrera 6), qui remportèrent la Targa Florio en 1966 et dont 65 exemplaires furent construits,
et aux 910 (Carrera 10), qui succédèrent aux 906 et furent produites à 15 exemplaires seulement. Les principales évolutions sont l'adoption de jantes 13 pouces à écrou central permettant des arrêts aux stands plus rapides. Les 910 réussirent s'offrirent un superbe triplé lors de la Targa Florio 1967, puis réitérèrent le même exploit aux 1000 km du Nürburgring la même année. Je la trouve tout de même moins séduisante que la 906.
Parfois je regrette un peu le 70-200 pour m'occuper des détails mais c'est quand même un plaisir de déambuler sans trainer 10 kilos de matériel sur le dos et autour du cou.
Je continue jusqu'au fond du parc, majoritairement occupé par les anglo-saxonnes. Pour l'instant, les allées sont encore très calmes.
Aston Martin DB2
Et DB2/4
Une Jaguar Type E qui s'est un peu lâchée.
Une magnifique AC Cobra.
Vers 11h00, j'ai déjà fait un premier tour complet du parc fermé (quoique non exhaustif mais la motivation n'était pas trop là compte tenu des conditions). Je prends la direction de la place Vendôme pour aller voir s'il y a quelque chose devant le Ritz. Fiasco, mais en chemin je croise cette rare Alpina.
et devant le Westin, on s'affaire. Je ne sais pas ce qui se passe mais en tout cas, niveau matériel on est loin de la caméra numérique.
Je reviens par le quai qui surplombe la promenade, histoire de changer de point de vue.
L'occasion de m'apercevoir que cette Ligier JS2 porte des signatures prestigieuses.
Je descends la voir de plus près, ainsi que sa sœur.
Ces monstres disposent du moteur Maserati V6 (que l'on retrouve sur la SM également), quoiqu'en 1975, celui ci ait été remplacé par le Ford Cosworth.
Au palmarès de la JS2, on trouve tout de même une victoire au Tour Auto 1974 et une deuxième place aux 24 Heures du Mans 1975. Autant dire qu'elle devrait être très rapide sur le Tour.
D'autres françaises
Je refais un tour de plus séduisantes
Laurent, qui va suivre le Tour en 599 GTO, déplace justement la Vinaccia pour une séance photo. L'ouverture de la route est assurée par des habitués et coïncidence, chacun a échangé son Enzo pour une 599 GTO. L'histoire est en marche.
Du coup, çà me dégage la vue sur la seconde, qui porte des impacts de balles factices bien connus des spotters du sud de la France.
Je n'ai jamais apprécié les bas de caisse en carbone sur les différentes photos que j'ai vu jusque là. Pour ma première rencontre en vrai, je suis plutôt moins choqué que je le craignais. Le carbone est mat et passe plutôt bien. Néanmoins, ce n'est pas une option que je choisirai sur la mienne.
Puis la Vinaccia reprend sa place tandis que je discute avec Guillaume Lopez, un illustrateur dont j'apprécie particulièrement le travail et qui a travaillé longtemps au Studio Graton, dessinant les véhicules des albums de Michel Vaillant. C'est toujours un plaisir que de rencontrer en vrai des personnes avec qui on correspond sur le net depuis longtemps. Je précise que je ne fais pas du name-dropping par snobisme mais j'ai pris l'habitude de citer les gens que je rencontre en insérant un lien pour leur apporter un peu de trafic, et que j'applique juste le même traitement pour les gens qui ont déjà une notoriété et qui n'ont vraiment pas besoin de mon aide.
Sur le stand Ferrari, on s'affaire pour à préparer le stand pour la présentation de la FF qui aura lieu ce soir.
Je n'ai pas cherché à m'introduire sous la tente: j'ai déjà vu la FF à Genève et l'étape suivante est de la croiser dans la rue, pas en showroom. Devant la tente, une magnifique California bi-ton en Giallo Tristrato, une combinaison vraiment très efficace.
Il y a aussi cette 458 rouge foncé (je jette l'éponge quand il s'agit d'identifier les rouge chez Ferrari).
Toujours dans les modernes, chez BMW, le peu charismatique cabriolet Série 6 se cache pour laisser la vedette à la très méchante 1M. Je la préfère tout de même en blanc.
A midi, la foule est déjà plus dense dans les allées pour admirer toutes ces pages de l'histoire automobile. De quoi satisfaire les plus exigeants.
En repassant vers cette sublime Maserati, je surprends une conversation entre concurrents. L'un d'eux explique que ces dernières années, sa collection lui a permis de coller aux thèmes du Tour, avec sa 250 Tour de France, puis sa Passo Corto et cette année avec son Alfa TZ. Quand l'un de ses interlocuteurs lui demande s'il pourra continuer l'an prochain, sa réponse attire mon attention: avec les 250 GTO, ceux qui pourront suivre seront peu nombreux. Je ne sais pas s'il a une info ou si c'est un vœu pieu. Dans ce dernier cas, c'est exactement le même que le mien. Quelque part, ce serait logique de mettre la GTO à l'honneur pour son cinquantième anniversaire, d'autant que le Tour Auto est une épreuve où elle s'est illustrée, remportant deux doublés en 1963 et 1964. Je croise les doigts pour que ce soit le choix de Peter Auto et que l'organisation arrive à rassembler quatre ou cinq de ces beautés en 2012.
La magnifique face avant qui sera malheureusement retouchée dès le départ à Montlhéry.
La belle se dévoile.
Tout comme d'ailleurs une 275 GTB voisine.
A proximité, je croise Justine Monnier, pilote en Trophée Andros, qui anime cette année la WebTV d'Optic 2000. Cliquez sur la deuxième image si vous voulez voir toutes ces merveilles en action.
Vers 13h00, Ludo et moi partons voir ce qui se passe du coté du Crillon sur la place de la Concorde: fiasco total, le palace est en ravalement et il n'y a aucune voiture de luxe devant. Juste cette DB9 qui traverse la place.
Je repère tout de même cette Nième Dino 246 sur une remorque. Une voiture de rechange?
A 13h15, ma priorité numéro 1 est devenue de trouver des toilettes. Dans les seules toilettes des Tuileries ouvertes, les urinoirs sont condamnés et seul un box est accessible. Heureusement, chez les hommes, la file de dix personnes passe assez vite mais coté dames, je pense que la queue comptait bien trente personnes. Bravo pour l'image auprès des touristes. Je reviens quelques minutes dans le parc fermé, tournant une nouvelle fois autour des Porsche qui sont enfin désertées.
Puis je retrouve in extremis Teodor pour deviser un moment autour de cette Osca. Je m'aperçois qu'il est déjà 14H00 passé. Il est temps de reprendre le métro. J'arrive à la gare dix minutes après pour découvrir que le train a trente minutes de retard. Au temps pour la crèche, une bonne intention qui tombe à l'eau.
Le Tour continue sans moi. A l’arrivée samedi, Ludovic Caron signe sa troisième victoire sur le Tour en catégorie compétition avec son AC Cobra noire devant Jean-Pierre Lajournade et sa Lotus Elan, le vainqueur de l'an passé. Une autre AC Cobra, celle de David Ferrer, complétant le podium. L'équipage britannique, John Ruston et Jeremy Haylock s'impose en régularité à bord d'une Porsche 356 Speedster de 1958. Yves Junne remporte l'indice de performance au volant d'une autre Porsche 356, devant Pierre Le Gloahec et sa Jaguar Mk1 de 1959. Enfin, Paul Knapfield signe le scratch avec sa spectaculaire Ligier JS2 ex-Le Mans
Finalement, je suis content d'avoir fait le déplacement pour enregistrer quelques voitures dans mes archives et discuter un peu avec quelques personnes mais il est clair que le reportage n'est pas à la hauteur de l'évènement. Les photos sont très loin de mes standards habituels et quoiqu'il en soit, rien ne vaudra jamais les photos sur la route ou sur la piste mais cette année, ce n'était vraiment pas possible. A cette frustration s'ajoute le fait que le parcours était suivi par une F40 noire que j'aurais vraiment aimé découvrir. Du coup, le reportage a été assez pénible à écrire, j'espère que çà ne transparait pas trop. Si ce genre de cas de figure vient à se reproduire, je pense que je tenterai de me débrouiller pour faire le débarquement des voitures le dimanche, qui me semble beaucoup plus vivant et authentique. Bref, vivement la 21ème édition!
Je vous donne rendez vous en mai pour un mois qui sera particulièrement riche, avec la Villa d'Este et la vente RM, le GT Tour avec normalement une 458 GT3 en piste et dans la première semaine du mois, une surprise qui s'annonce pleine de promesses.
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