Chaque année, j'attends avec impatience la première ébauche du parcours du Tour pour savoir si l'est de la France en fait partie. Jusque là, j'ai toujours été chanceux, voire très chanceux comme l'an dernier. Cette année s'annonce également très bien puisque les concurrents vont passer par le circuit de Bresse, à moins d'une heure trente de chez moi, avant de poursuivre vers Megève. Ca tombe bien car je dois moi aussi passer les Alpes pour rejoindre dès le lendemain les rives du Lac de Come et le concours d'Elégance de la Villa d'Este. J'économise ainsi, si l'on peut dire, environ 150 kilomètres. En plus, le Tour Auto Optic 2000 est un peu spécial pour les tifosis cette année. En 2007, six Ferrari 250 Tour de France avaient répondu à l'appel de Peter Auto pour fêter le cinquantenaire de la première victoire du modèle dans l'épreuve. En 2008, c'est OSCA qui avait eu droit aux honneurs puis la Jaguar MK1 en 2009. Cette année, c'est la Ferrari 250 Berlinetta Passo Corto qui fait l'objet d'un accueil privilégié, auquel pas moins de 16 propriétaires ont répondu. Le plateau s'annonce donc exceptionnel, d'autant que bon nombre des engagés seront des inédits en ce qui me concerne. Inutile de dire que je prie très fort pour que le millésime 2012 soit un spécial 250 GTO (même si celle ci ne s'est imposée qu'à partir de 1963). On verra bien.
Cela dit, pour connaitre de mieux en mieux l'épreuve, je sais que certaines mécaniques auront du mal a atteindre le troisième jour, soumises aux exigeants enchainements de spéciales routières et de sprints sur circuits, voire d'encombrements imprévus. C'est pourquoi j'ai préféré ajouter les vérifications techniques du lundi au Jardin des Tuileries à mon programme, afin d'être sûr de ne pas être privé d'une ou plusieurs des berlinettes inscrites. C'était sans compter sur l'apocalypse des transports en commun: si l'éruption de l'Eyjafjöll pourrait poser quelques problèmes aux concurrents ayant prévu de venir en avion, c'est la grève de la SNCF qui se met en travers de ma route: mes deux trains, aller et retour, étant supprimés. J'ai décidé de tenter de partir quand même, quitte à squatter le compartiment à bagages d'un TGV pendant 2h30. Tandis que mon beau frère est bloqué en Afrique sans trop savoir quand il pourra revenir, je m'apprête également à entreprendre un voyage incertain. La vie sait manier l'ironie.
Par acquis de conscience, je me rends tout de même à la gare à l'heure de mon train initial (5h26), sachant que je prendrai certainement le suivant (5h56). Bien m'en a pris car une hôtesse me donne un billet, et donc une place assise pour le train en partance. Une bonne chose car à partir de Dijon, les derniers arrivés voyagent debout. Reste un coup de métro jusqu'à la place de la Concorde et c'est bon. Je demande naïvement à une personne de l'organisation à l'entrée du Jardin des Tuileries à quelle heure les voitures arrivent et elle me répond qu'elles sont déjà toutes au parc fermé. Evidemment, elles sont arrivées hier soir! J'ai été un peu couillon sur ce coup là mais je ne pouvais de toutes façons pas décemment m'éclipser un dimanche de plus. Je rejoins donc le parc fermé qui n'occupe qu'une infime partie de l'immense Jardin. Ludo est arrivé depuis 6 heures, c'est l'un des seuls a être systématiquement sur place avant moi. Il a pu se promener un peu avant d'être évacué du parc dont les horaires d'ouverture officiels au public (sur présentation du programme ou du magazine Sport Auto) sont de 10h à 17h. Je récupère mes accès et c'est parti.
Le parc est divisé en trois compartiments. Je traverse le premier pour rejoindre immédiatement celui où se trouvent les Ferrari. En chemin, je remarque immédiatement l'état catastrophique de toutes les voitures: elles sont recouvertes de poussière blanche. Les premières arrivées ont probablement ramassé toute la poussière de celles qui sont passées ensuite mais au final aucune n'a été épargnée. Ouch, çà c'est pas terrible.
La première Italienne sur laquelle je tombe est assez frustrante: cette Lamborghini Miura est enfermée contre les barrières et ne laisse guère loisir de la photographier convenablement. J'espère pouvoir l'attraper sur la route dans de meilleures conditions.
Le plateau Ferrari, sur lequel ce reportage va se concentrer car il y a déjà amplement de quoi faire, se compose donc principalement de deux 250 GTO bien connues:
la 3527GT rouge d'Irvine Laidlaw
dont je vous laisse admirer le cœur
et les détails
et bien sûr la 4219GT bleu nuit de Brandon Wang qui va certainement suivre son propre itinéraire.
D'une 250 Tour de France, celle de la vente de Gstaad en 2008, 0903GT, qui a donc finalement trouvé preneur.
D'une Lusso, 5153GT, encore une habituée, et qui finira d'ailleurs avec un flanc bien enfoncé
et d'une horde de 275 GTB et de 250 GT berlinettes. Les 16 Ferrari 250 GT Passo Corto promises sont bien là, alignées comme à la parade. Une vision assez hallucinante. Vous pouvez compter dans les deux sens.
1791GT est une version Compétition à carrosserie en aluminium, la plus recherchée. Le châssis 1791 a terminé troisième de sa classe à la Targa Florio 1960 mais son historique se brouille ensuite et plusieurs voitures ont été repérées avec ce numéro. Celle ci serait cependant la plus authentique même si c'est le moteur de 4669GT qui y serait installé.
1993GT fut l'une des deux premières voitures importées par le colonel Ronnie Hoare pour lancer "Maranello Concessionnaires". Les deux avaient une carrosserie en acier mais un moteur de compétition et faisaient partie des 10 Passo Corto à conduite à droite. C'est une grande habituée des courses historiques et elle est engagée dans le plateau Compétition.
2067GT a reçu pas moins de cinq carrosseries différentes. Elle fut recarrossée par Drogo dès 1960 puis reçut un ersatz de carrosserie de GTO en 1980 avant d'être habillée d'aluminium en 1992 puis de revenir dans une robe conforme à l'origine en 2000. Ouf!
2111GT a servi de prototype pour la série 1961 des Châssis courts. C'était une habituée du Tour Auto dans les années 90 et pour moi c'est un plaisir de la voir ici: ma première jaune!
2129GT est également un exemplaire en aluminium et c'est tout simplement la voiture qui a remporté le Tour de France 1960 avec Willy Mairesse avant de terminer seconde des 1000 km de Montlhéry, toujours avec Mairesse accompagné de Von Trips. Une pièce historique donc.
Aluminium encore avec 2159GT, exemplaire qui s'est taillé un respectable palmarès en course de cote (8 victoires de classe répertoriées entre 1961 et 1964)
2321GT est également en aluminium et a une histoire mouvementée: crash en 1964, vol en 1978, la voiture est désormais de nouveau avec le bon moteur.
Aluminium toujours pour 2439GT qui a remporté le revival des Mille Miglia en 1961 avant d'être accidentée et de recevoir la carrosserie de 2819GT, devenue entre temps le célèbre Breadvan. Elle fut restaurée en 1980 en utilisant des pièces de 2349GT. Un vrai patchwork. Elle a gagné une bande bleu clair depuis l'an dernier.
2563GT a notamment participé à la course de cote d'Ollon Villars avant de recevoir en 1979 un moteur de Lusso.
2731GT est une nouvelle carrosserie alu qui a couru sous la bannière du NART et terminé deuxième de sa classe aux 24 heures du Mans 1961, deux fois deuxième au Tourist Trophy de Nassau et première à Watkins Glen. Encore un modèle significatif.
2787GT, modèle compétition qui a couru le Tour de France 1961 sans parvenir à le terminer.
Le principal fait d'armes de 2845GT, modèle en aluminium, est sa troisième place au général au Tour de France 1961 avec Maurice Trintignant
Pas d'informations notables au sujet de 3143GT
ni de 3367GT. Ces derniers exemplaires précédaient de peu l'arrivée de la GTO et étaient certainement déjà passablement dépassés pour un usage en compétition.
3577GT n'a pas de passé prestigieux non plus. Elle fut achetée par un Genevois, Nicolas Casai en 1967. A son décès, la voiture revint par héritage à son neveu Henri Louis Maunoir qui la possède encore aujourd'hui et l'a présentée au concours du soixantenaire de Ferrari ou elle prit la troisième place de sa catégorie. Comme quoi, pas forcément besoin d'avoir fait de la compétition pour avoir une histoire à raconter: la passion suffit.
Bon je la compte tout de même, 3539GT est une réplique basée sur un morceau de châssis, la voiture originale ayant été totalement détruite dans un accident dans les années 60. Elle pourrait également avoir un moteur de 250 GTE, ce qui explique que sont propriétaire, M Slavic, soit si peu empressé d'en ouvrir le capot (ou pressé de le refermer, c'est selon). En réalité, il y avait donc 15 + 1 berlinettes cette année.
Quoiqu'il en soit, je suis vraiment surpris du nombre de modèles en alu rassemblés ici, la moitié du plateau, même si le Tour de France est fort logiquement leur jardin. Qui plus est, certaines voitures sont tout à fait significatives et c'est tout à l'honneur de Patrick Peter d'avoir su faire jouer son carnet d'adresse pour rassembler ce sublime plateau qui rassemble pas loin de 10% des 250 GT Passo Corto produites. Les informations ci dessus ont été collectées sur le site www.barchetta.cc . Voilà qui porte mon total personnel de 250 Passo Corto à 42 différentes en photo. Pas si mal. Chacune est différente à sa façon, comme par exemple au niveau des rétroviseurs. L'heure n'était pas à la production en série à cette époque.
et certaines ont aussi des détails qui tuent
L'armada de 275 GTB est plus "habituelle" mais n'en est pas moins impressionnante pour autant. 09027 (modèle Compétition très rare) et 09395
09909 et 06881
06895 et 06603
06489 et 07641
07473 et 09041
une inconnue
Bon, on ne va pas se leurrer, le principal intérêt de ce parc fermé étroit et poussiéreux, outre d'être sûr de voir toutes les voitures inscrites, est bien le rassemblement de toutes ces merveilles cote à cote.
J'en ai donc largement profité pour immortaliser ces mémorables enfilades.
Je sais que j'abuse un peu mais l'occasion était assez unique, et j'ai passé de longues minutes à attendre que l'horizon se dégage pour quasiment chacune de ces photos donc je vous laisse choisir vos préférées
même si je rencontre pas mal de difficultés avec la profondeur de champ du 7D. Sur le 40D, je passais en mode A-Dep sans me poser plus de questions. Désormais, il va falloir comprendre. Tant mieux, quelque part.
Les voitures ouvreuses sont de plus en plus nombreuses chaque année, l'expression Caravane du Tour sera bientôt applicable également ici. Il y a notamment 4 Nissan GTR
et la bagatelle de 3 Ferrari Enzo. Hélas pour les photos, toutes sont très sales et deux d'entre elles sont en "position haute", pas très séduisante.
On compte également 7 Dino 246 GT
ainsi qu'une 365 GTB/4 Daytona Groupe IV, 15681, et une 308 GTB Groupe IV Michelotto, 31135.
Six ans séparent les victoires de ces voitures dans le Tour Auto. Les différences sont vraiment très importantes.
Quoique pas tant qu'entre cette Ford Galaxie et cette Ford Capri séparées de huit ans environ.
Après un premier tour assez exhaustif des Italiennes au cheval cabré, je décide d'aller voir devant le Ritz au cas où s'y cacheraient une ou deux voitures intéressantes. La place Vendôme n'est qu'à quelques centaines de mètres. Au final, je ne trouve "qu'une" Mercedes SLR 722.
Hum, la Mustang est l'une des seules voitures à qui la saleté va très bien: qui n'a jamais vu de road movie américain dont les héros sillonnent le désert dans des muscle cars couverts de poussière?
A midi, j'accompagne Laurent pendant son déjeuner. Il vient d'être nommé responsable du contenu de la future mouture du site web du magazine Sport Auto et va suivre l'épreuve dans l'une des Enzo ouvreuses. Autant dire que çà devrait très bien se passer pour lui.
Le plateau, toujours aussi riche, compte également trois Lancia Stratos,
quatre Aston Martin DB4 GT (la noire finira le rallye sur trois roues)
ainsi qu'une DB4 Zagato dont l'authenticité est plus que sujette à caution. Elle est engagée par M Slavic qui possède de nombreuses répliques ou reconstructions dans sa collection dont l'origine n'est pas toujours limpide. De sûr, il possédait une fausse DB4 GTZ mais pas de cette couleur. S'agit il de la même repeinte pour brouiller les pistes ou celle ci est elle une authentique achetée avec le produit de la vente récente de bon nombre de ses Ferrari (dont une F40 LM)? Le problème avec le manque de clarté de l'homme sur ses voitures est que cela jette le doute et le discrédit sur toute sa collection.
Petit florilège du reste, sans ordre précis.
De nombreuses Alpine sont au rendez vous comme chaque année, avec l'A110 1800 Gr IV 72 Défense Mondiale aux mains de Jean Ragnotti, qui ne court pas avec un casque d'époque.
et ce modèle unique de 110 1800 Gr IV 16 soupapes construit en 1975 pour participer au Tour de de France (qu'elle rata d'ailleurs suite à des problèmes de pneumatiques). Elle est au mains d'Alain Serpaggi, pilote et metteur au point Alpine de 1975 à 1995, qui l'a crashée très violemment en novembre dernier lors de la finale de la coupe de France VHC à La Rochelle. Dès lors, j'ai lu avec amusement quelques débats sur les forums Alpine: reconstruction ou pas, les avis divergent. Pour cette fois, j'ai de la chance, çà m'est totalement égal même si ce genre de débat m'est évidemment très familier.
Le public a pris possession des lieux.
Dans le village des exposants, l'offre est assez variée: la Gendarmerie expose une Alpine, du temps où les constructeurs Français pouvaient fournir une voiture suffisamment rapide pour qu'il ne soit pas utile de faire des appels d'offre à l'étranger.
On trouve même des motos
Le portable sonne. Marc, un de mes lecteurs, me propose de faire connaissance. J'accepte comme toujours avec plaisir. Ce courtier en voitures anciennes de prestige (si vous souhaitez vendre ou acheter...) me propose une sortie ce weekend avec des Dino, 512 BB et autres Testarossa. C'est très tentant mais je serai à la Villa d'Este. D'ailleurs en rentrant, je trouverai un mail me proposant de shooter une Maserati ce samedi également. Décidément, plus on connait de monde, plus les propositions affluent mais plus les frustrations sont grandes en même temps. Pour revenir à Marc, le volcan risque de lui rendre un beau service: le copilote d'une des 250 SWB n'a pas pu venir et le propriétaire qu'il connait lui a proposé d'officier jusqu'à Lyon. Le genre de proposition qui ne se refuse pas, Noël avant l'heure.
En milieu d'après midi, je fais une deuxième sortie en direction du Crillon mais je n'y trouve que des limousines. Dans la rue cependant, voici une Corvette.
Et place de la Concorde, une Aston V8 Volante et cette très étrange Abarth Esse Esse Neubauer à la couleur très sympathique.
Il est temps de nettoyer un peu les voitures qui se trouvent de part et d'autre du stand Ferrari, avant l'arrivée des invités. En particulier la 458 dont la peinture noire supporte particulièrement mal la poussière. Au fur et à mesure du nettoyage, une housse est installée sur la voiture. De quoi stimuler un peu une créativité en berne aujourd'hui.
A 17h00, les parcs sont évacués pour ne laisser sur place que les personnes accréditées. Ca fait un peu de ménage avant l'arrivée des invités aux différentes réceptions. Je vous en remets une petite tournée?
L'une des responsables de la communication d'Optic 2000 que j'avais rencontrée lors de l'un des orages de la Gstaad Classic a pensé à moi et m'a gentiment invité au cocktail offert par l'opticien. Hélas, l'avancement de mon heure de départ m'empêchera d'en profiter. Je passe néanmoins sur le stand pour la remercier. Béatrice m'apprend qu'Optic 2000 a mis en place pour le Tour une webTV animée par le chanteur Philippe Lavil (voilà pourquoi il était présent avec une caméra à sa suite), consultable ici. Elle m'explique également qu'en tant que sponsor principal, Optic 2000 peut faire des suggestions sur le parcours afin de satisfaire les différents points de vente du groupe. C'est pourquoi le parcours 2011 devrait partir en direction du Sud Ouest, région délaissée depuis 2005. Je ne peux pas dire que çà m'arrange mais on verra bien.
Gérard Larrousse prend possession de sa 599 HGTE: c'est avec cette voiture ouvreuse qu'il établira les temps de référence pour les différentes épreuves. A 70 ans, l'homme est toujours fringant. Il a commencé sa carrière de pilote en 1961 en rallye avant de rouler en Sport prototypes ou il s'adjuge aux cotés d'Henri Pescarolo les 24 Heures du Mans 1973 et 1974 sur Matra 670. A son Palmarès également, entre autres, les 12 heures de Sebring, plusieurs Tour de France, la Targa Florio. En 1976, il devient directeur de la compétition à la Régie Renault puis de Ligier F1 en 1985 avant de créer sa propre écurie: Larrousse-Calmels. Plusieurs carrières bien remplies! L'homme a même piloté une 250 GTO en 1966 durant les essais des 24 Heures du Mans.
Pendant ce temps là, le propriétaire de l'une des Enzo pique un grosse colère. J'ai pensé au début que c'était parce qu'il y avait une inscription tracée dans la poussière sur le capot mais en regardant les photos plus attentivement, je m'aperçois d'une grosse éraflure sur le coté du nez. A priori il ne s'agirait donc pas d'un acte de malveillance mais plutôt d'un accident et c'est "tant mieux" car il serait dommage que l'organisation revienne sur sa décision d'ouvrir les parcs au public suite à des incidents de ce genre.
Il m'arrive d'insérer dans mes reportages quelques photos d'hôtesses mais aujourd'hui voici de quoi me rattraper un peu auprès de mes lectrices, en la personne de Stéphane Rotenberg. Le journaliste et animateur semble être un grand passionné puisqu'il anime les émissions V6 et Fastclub. On lui pardonnera donc ses animations "alimentaires" (qui a dit le Championnat de France de SMS?).
La plupart des parisiens arrivent aux sorties de bureau: le tout Supercarfrance est là: Vincent (quiqui), Arnaud (Smylait), Thomas (fmhc), Pierre (pc23), Armen, Nicolas (Dakilla)... j'en oublie certainement, qu'ils m'en excusent. C'est l'occasion de discuter tranquillement maintenant que les photos sont dans la boite en ce qui me concerne. Eux auront la chance de pouvoir rester assez tard et faire de superbes clichés de nuit sans personne dessus: le privilège de la proximité. Vous l'aurez compris, le prestigieux jardin des Tuileries n'est pas le cadre idéal pour faire de belles images et cette journée a plus servi à faire un inventaire exhaustif des Ferrari présentes qu'a rapporter de beaux clichés. J'en suis le premier déçu, croyez moi. Les plus belles photos de cette réunion parisienne sont celles qui ont été faites le dimanche soir à la descente des camions quand les voitures restent un moment place de la Concorde mais pour moi, c'était impossible. Esthétiquement, cette mise à jour n'est donc pas un grand cru mais vous aurez un peu tâté l'ambiance.
Puis c'est le moment critique du retour. Mon train initial de 20h28 est supprimé. J'arrive à la gare environ quinze minutes avant le départ de celui de 19h28, qui doit rouler. Il est "sans garantie de places assises". Sans blagues. Une fois dans le train, je poursuis mon apprentissage de la terminologie SNCF: "pour des raisons d'acheminement du personnel, le train est retenu en gare". Bon, l'essentiel est qu'il parte car c'est ma seule chance d'arriver à Besançon aujourd'hui. Finalement, le TGV démarre avec 30 minutes de retard et arrive à bon port une heure après l'horaire prévu. Pas de quoi se plaindre étant donné l'incertitude de ce voyage à haut risque.
Pour la suite, je rejoindrai le Tour jeudi au circuit de Bresse pour suivre les concurrents jusqu'à Megève, et de là enchainer directement vers Cernobbio et le concours d'élégance de la Villa d'Este. Une très belle semaine que vous pourrez découvrir prochainement.
Libre à vous de quitter cette page par ici si vous avez terminé la consultation du site. A bientôt