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La création d'un nouvel évènement automobile est toujours un moment intéressant, et plus encore quand il se situe à moins de deux heures de route de chez moi. Depuis quelques mois, une exposition dénommée Grand Basel a fait un teasing intriguant, laissant penser à un salon mêlant automobiles, design et lifestyle. Restait à savoir quelles proportions de chaque seraient intégrées à la recette. Une vidéo mettant en scène Idris Elba a en tout cas donné un parfum très haut de gamme et fait monter l'excitation. Grand Basel est organisé par le MCH Group, une société de foires responsable de l'organisation d'une quarantaine de salons à Bâle, Miami et Hong Kong, dont Art Basel ou Baselworld, ainsi que de nombreux congrès. Ainsi donc, de l'aveu même de son directeur Mark Backé, Grand Basel sera une foire commerciale automobile, mais basée sur une quantité limitée de voitures sélectionnées suivant leur design, leur provenance, leur valeur culturelle et leur signification historique. Un hommage sera rendu à Giorgetto Giugiaro pour ses 80 ans.

A une semaine de l'inauguration, la tension est montée brutalement avec les premières images montrant des voitures très bien mises en valeur et une liste de 113 véhicules d'une qualité... impressionnante. Ca va aller très vite: trois jours d'ouverture au public précédés de deux jours sur invitation. Samedi soir à 23h45, j'envoie une demande d'accréditation tardive, acceptée juste avant minuit. Reste à trouver un moment pour y aller. Ma semaine de retour au boulot est bien chargée, avec deux déplacements et une réunion. Je parviens tout de même à poser mon mercredi après midi. Du coup il est environ 14h00 quand j'arrive au parc des expositions de Bâle.

La première voiture située dans le couloir d'accès au hall principal est la Linea Diamante de l'architecte Gio Ponti. Avec son collègue Alberto Rosselli, Ponti dessina cette voiture en 1953, un design utilitaire avec de grands panneaux vitrés et un grand coffre, inhabituels pour l'époque. Conçue pour s'adapter sur un châssis d'Alfa Romeo 1900, Ponti s'adressa d'abord à la Carrozzeria Touring puis vers Fiat pour la produire mais fut refusé: il était beaucoup trop tôt. Ce n'est qu'au milieu des années 60 que la Renault 16 adopta ses principes. L'exemplaire présenté ici est une première mondiale: c'est la première fois que le concept dépasse le stade de la maquette au 1/10. Le projet a été initié en 2017 par Paolo Tumminelli, président du conseil de Grand Basel. Inédite, inattendue, voici une introduction adaptée pour ce nouvel évènement.

       

A coté se trouve l'Alfa Romeo 1900, en référence au design automobile en vogue à l'époque. En Italie au moins, le style l'emportait encore sur le coté pratique.

       

Je prend ensuite deux escalators pour rejoindre le gigantesque hall principal. Je saisis la situation en un coup d'œil: des rangées de parallélépipèdes superbement éclairés servent d'écrin aux voitures, sans barrières ou presque (parfois de basses parois en verre). Il n'y a quasiment personne. La logique est donc de remonter les allées en faisant des photos de chaque coté.

Eh bien c'est parti, la première voiture de la première rangée est cette Porsche 918 Spyder.

       

Puis voici la Ferrari SP38 Deborah, exemplaire unique créé par la division Special Projects qui fut présenté cette année à Villa d'Este.

       

Ca commence déjà à taper très fort grâce à Corrado Lopresto. Le collectionneur italien a amené deux Isotta Fraschini 8C Monterosa. Au début des années 30, le constructeur de grand luxe italien fut victime de la crise et dut se reconvertir dans la fabrication de moteurs industriels pour l'aviation ou de véhicules utilitaires. En secret, une équipe d'ingénieurs travaillait cependant à un projet de voiture de luxe. Avec Giuseppe Merosi, responsable de la production de poids lourds, se trouvaient Fabio Rapi et Aurelio Lampredi. Rapi se rappela d'une visite chez Tatra et opta pour un moteur en porte à faux arrière. Une fois la seconde guerre mondiale terminée, Zagato, dont les ateliers étaient voisins de ceux d'Isotta, reçu la charge d'habiller le premier châssis. Au Salon de Paris 1947, c'est une version habillée par Touring qui fut exposée. Puis un cabriolet fut dévoilé, construit chez Boneschi. Hélas le marché restait frileux et la marque abandonna le projet avant son passage en production. En tout seuls cinq prototypes auraient vu le jour. Seuls deux survivraient et... les voilà. D'abord le cabriolet Boneschi

       

       

et le coupé par Touring. Bouuuummm!!

       

       

De quoi éclipser quelque peu ce duo de Bentley: une S1 Continental Flying Spur de 1957

       

et une S2 Cabriolet de 1961

       

Une autre voiture peu commune, cette Delahaye 135M à roues couvertes. Attribuée par le commentaire au designer Philippe Charbonneaux, la carrosserie a en tout cas été mise en forme chez l'artisan Suisse Ghia Aigle. . 

       

       

Elle est associée à une Rolls Royce Phantom I de 1925, châssis 59LC, habillée par la carrosserie Manessius.

       

Voici ensuite une Mercedes 320 A Cabriolet de 1938, version civilisée de la bestiale 540K. Les différentes versions de la 320 ont été produites à 6861 exemplaires, dont 1764 pour l'armée allemande.

       

       

Toujours aussi saisissante, la mythique F40!

       

Une Bugatti Chiron, dont la livrée rappelle la superbe Veyron SS "Panda". Simple mais efficace.

       

Dans certains boxes de couleur se trouvent des voitures choisies par les membres du Conseil. Le Professeur Tumminelli a choisi une Fiat Panda dans son jus, redécouverte en 2008 en Sardaigne. Dessinée par Giugiaro, elle est décrite comme "la dernière voiture d'un temps où les voitures servaient les hommes, et non l'inverse: infatigable, modeste, immédiate, simple"

Ici, deux prototypes d'Aston Martin GT12. La GT12 est une série limitée, version homologuée de la GT3, construite à 100 exemplaires. C'était 99 de trop pour un client qui s'est adressé à la division Q pour obtenir en exemplaire unique en version roadster.

La version définitive est visiblement accompagnée de son mulet de développement. Les deux voitures sont immatriculées dans le canton de Zurich, il est donc possible que le propriétaire ait récupéré les deux.

       

Une GT2 RS, de série.

Cette 911 Targa est le fruit de la nouvelle tendance du restomod, popularisée par Singer notamment. Sauf que celle ci est française, construite à Paris chez Ateliers Diva. Leur devise: le compromis n'est pas une option (des gènes de compétition et l'élégance à la française)

       

La carrosserie est entièrement en carbone, emmenée par un 4.2 L de 400 chevaux préparé chez Crubilé. Sans surprise, la base est une 964. Trois séries de 25 exemplaires maximum seront proposées, en version Coupé, Targa et... Safari. C'est superbe et c'est français, que demander de plus?

       

Un peu plus loin, le prototype de la McLaren P1 GTR, qui avait été dévoilé à Chantilly

       

et une LaFerrari.

       

Chez Aestec (Aesthetics & Technology), on n'est pas dans le restomod mais dans les classiques revisitées. Ici une interprétation de la Porsche 904 GTS. Hélas, les contraintes et attentes modernes aboutissent, à mes yeux, à une ligne bien plus pataude que l'originale, règlementation et confort devant être respectés.

Deux véritables voitures de course ensuite: une BMW M1 Groupe V ayant participé aux 24 Heures du Mans 1981 (abandon)

       

       

Et cette Benetton B194-05, grâce à laquelle Michael Schumacher remporta son premier titre mondial en 1994.

       

Première européenne pour la fameuse Tesla Roadster. Le design est très dépouillé mais pourquoi pas?

       

Un autre one-off, la Bentley P116, une Continental revue et corrigée chez Mulliner dans l'esprit des Blower des années 20. Outre un coup de boost donné au turbo, la P116 s'allège de près de 200 kilos. Elle est aujourd'hui la propriété d'Eugenio Amos, dont nous reparlerons très vite.

       

       

J'arrive ensuite sur une lignée d'IsoRivolta, avec d'abord la Vision Gran Turismo, conçue chez Zagato. Elle est présentée ici dans une version roulante, motorisée par un V8 Corvette bi-turbo de 1000 chevaux. La voiture porte le nom d'IsoRivolta car l'épouse d'Andrea Zagato est l'héritière du fondateur de la marque, Renzo Rivolta.

       

Ici une Iso Fidia de 1968, la version quatre portes de la 300 GT. Un dessin de Giugiaro pour Ghia, motorisé par un V8 Corvette qui l'emmenait à plus de 250 kilomètres par heure. En huit ans de production, seules 200 Fidia furent construites, dont deux devinrent la propriété de John Lennon. 

       

La fameuse Grifo, enfantée par Giotto Bizzarrini et Giugiaro.

       

Mêmes parents prestigieux pour la 300 GT, toujours équipée d'un moteur Corvette de 300 chevaux.

       

Et enfin voici l'IsoRivolta Isetta de 1952: 2.29 mètres de long, porte à l'avant, moteur deux temps de 9.5 chevaux. La voiture ne proposait pas de marche arrière, il fallait la pousser pour aller en sens inverse. La production s'arrêta au bout de deux ans mais sa licence finança la construction des voitures de sport. En effet, BMW fabriqua plus de 130 000 Isetta pour son propre compte.

       

La ligne parallèle est consacrée aux voitures estivales, avec d'abord cette magnifique Peugeot 203 Speciale de 1955. Aucune information sur cette voiture mais elle est belle comme une italienne.

       

       

       

Une Fiat 500 Ghia Jolly de 1959. L'idée venait de Gianni Agnelli lui même, qui désirait une voiture d'été qui pourrait facilement être montée et descendue de son yacht. C'est Ghia qui donna naissance à la Jolly, une voiture qui séduisit aussi bien Grace Kelly qu'Aristotle Onassis.

       

Et voici la voiture personnelle de Gianni Agnelli, la 500 Spiaggia. Il s'agit de la dernière voiture construite par la Carrozzeria Boano avant qu'elle ne ferme ses portes. En réalité, deux exemplaires furent construits, le deuxième étant destiné à Onassis.

       

Et voici une toute nouvelle 500 Spiaggina, conçue par le Garage Italia de Lapo Elkann, avec le support de Fiat et Pininfarina. Il s'agit du box de Lapo Elkann, en tant que membre du conseil et c'est un peu étrange de voir qu'il ait choisi de promouvoir l'une de ses créations.

Cette Ferrari GTC4 Lusso "Azzurra" porte une couleur spécialement développée par BASF pour Lapo Elkann, l'Azzurro Lapo (le bleu clair)

       

Et quand la Ferrari est à la révision...

Je sais que la Ford GT a beaucoup de fans

       

Par contre cette GT40 est la seule voiture de toute l'exposition sur laquelle j'ai un sérieux doute. Ce serait bien dommage et très étonnant mais...

       

J'ai souvent rencontré cette Avion Voisin C25 Aérodyne mais elle est toujours aussi impressionnante.

       

Même si certains trouveront le cadre un peu froid ou industriel, je le trouve absolument parfait pour mettre en valeur les lignes des voitures et elles seules. Pas de cadre enchanteur pour donner un effet Wahou à la photo, pas d'ombres, pas de contre jour, juste une lumière crue et uniforme qui permet de se concentrer sur l'essentiel. C'est quasiment mieux qu'un concours d'élégance.

       

Une Porsche 2.7 RS.

       

Et des Mercedes-Benz 300 SL chez Kienle, le spécialiste du genre.

       

Je suis loin d'avoir tout vu mais un constat s'impose déjà: voici l'anti-Rétromobile. Le salon parisien, que j'apprécie beaucoup, est un fouillis populaire (quoiqu'on en dise) où les exposants utilisent chaque centimètre carré de leur stand pour entasser sous des lumières jaunâtres le plus de véhicules possibles, provoquant souvent un court-circuit cérébral chez le passionné. Ici on est dans un cadre clairement élitiste, avec des restrictions strictes sur les véhicules présentés, aucun logo du vendeur et une mise en scène impeccable. Je ne veux pas choisir, tant Rétromobile m'en a mis plein les yeux depuis des années, mais c'est bien que l'on ait désormais ces deux extrêmes.

       

Une nouvelle ligne typée course, avec d'abord cette Maserati Tipo 63 Birdcage, châssis 63.004

       

La BRM P83-H16 à moteur 16 cylindres

       

       

Et l'une de mes favorites, l'Abarth OT 2000 Periscopio, une voiture capable de monter à 270 km/h.

       

       

Avec sa grande trompette à l'arrière, pour partir au boulot sans réveiller les voisins le matin.

       

Eprouvant probablement quelques difficultés à écouler ses Veyron, Bugatti créa une série de six fois trois voitures intitulées "Légendes". Elles furent baptisées Jean Bugatti, Ettore Bugatti, Rembrandt Bugatti, Jean-Pierre Wimille, Meo Constantini et Black Bess. C'est l'une de ces dernières qui est exposée ici, rendant hommage à la Type 18, une des premières voitures de sport destinées à un usage routier. Son moteur de 5 litres développait 100 chevaux! Seuls sept exemplaires furent construit et l'un des acheteurs fut l'aviateur Roland Garros, qui baptisa sa 18 "Black Bess".

       

       

La Black Bess dispose d'éléments plaqués en or 24 carats.

Les panneaux de porte et l'espace entre les sièges accueillent des scènes représentant la Type 18 et l'avion de Roland Garros, encrées directement à la main sur le cuir grâce à un nouveau procédé d'imprégnation.

       

Une Citroën DS 19 Le Dandy par Chapron

       

Deux Ferrari 365 GTB/4, une très jolie blanche plexi

       

et une Groupe IV

       

       

Revenons un moment aux Mercedes-Benz avec cette impressionnante 600 Pullmann Landaulet de 6m24 de long pour 2.5 tonnes. A priori seuls 59 exemplaires auraient été construits sous cette forme, dont beaucoup furent réservés à des flottes officielles d'état.

       

       

Et une 300D Cabriolet D

       

Voici ensuite une Lancia Delta Integrale. Il s'agit d'un exemplaire de la série limitée Evolution Martini 6 Edition, proposée à 310 exemplaires seulement en 1992 pour célébrer six titres mondiaux consécutifs en rallye obtenus par Lancia.

       

Une voiture qui est là pour en introduire une autre, qui a fait pas mal de buzz et qui est présentée ici en première mondiale: la Delta Futurista d'Eugenio Amos. Passionné de Lancia, et légitimement déçu de voir sa marque préférée sacrifiée, l'homme a décidé de revisiter la Delta à sa manière. Dans la plus pure tradition du restomod haut de gamme, tout a été revu sur la base d'une "simple" Integrale de 1989 (pas question de toucher à une Evoluzione). Le coffre, les ailes, le capot, les pare-chocs sont en carbone, pour un poids de 1250 kilos, 90 de moins que l'originale. Les portes arrières ont été soudées pour obtenir ce sublime look rallye rappelant la S4. Le 4 cylindres est poussé à 330 chevaux, contre 210 pour l'originale.

       

La voiture est présentée en Verde Brinzino. Dommage qu'Eugenio n'ait pas apporté aussi sa F40, peinte dans une teinte similaire, mais pas question de faire de l'ombre à sa création. Pour 300 000 euros, l'un des premiers clients seraient Rob Dickinson, le fondateur de... Singer, référence du restomod. Une belle carte de visite. J'avoue que j'était un peu sceptique mais je repars convaincu.

       

       

Un autre grand classique, l'Alfa Romeo 6C 1750 GS Zagato, dans une teinte originale.

       

Une Ferrari 250 GTE

       

Encore une voiture unique, la superbe Aston Martin Virage Shooting Brake, sans doute l'une de mes productions Zagato préférée depuis de nombreuses années.

       

A ses côtés, la One-77 fait presque figure de grande série.

       

La seule moto de l'exposition est cette Ducati 750 Corsa Imola, la cinquième des six produites.

Un petit clin d'œil que ce Zagato Zele, un cube électrique avec une autonomie de 100 kilomètres pour 6 heures de charge. Un précurseur de la Smart?

       

Je n'ai jamais été un grand fan de la Lancia Sibilo de Marcello Gandini, bien qu'elle soit construite sur un châssis de Stratos rallongé et propulsée par un V6 Ferrari. Eh oui, Corrado Lopresto est bien propriétaire d'un petit bout de Ferrari, quoiqu'il s'en défende.

       

Jaguar est représenté par cette Type E Serie I Cabriolet, et cette Daimler V8 Saloon

       

Ici une Porsche 550 Spyder 1500 RS, vainqueur de sa classe au Nürburgring en 1956

       

Avec de part et d'autres, deux VW T1. Un en version "Rennservice", assistance,

       

       

l'autre en "Renntransporter"

       

Une Invicta S

Une deuxième 250 GTE

       

et une carrosserie de 275 GTB

       

       

avec son châssis, une vision assez rare.

       

Et je termine le premier hall avec ces deux Aston Martin, une DB6

       

et une DB6 Volante

       

La deuxième partie de l'exposition n'est pas moins bien fournie que la première, avec d'abord cette Fiat 8V Vignale

       

       

       

       

et cette version Berlinetta Rapi

       

       

Une Cisitalia 202 SC

       

       

et cette Pegaso Z-102 Serie 2 par Saoutchik

       

Une BMW 507

       

Voici deux concepts qui font partie de l'hommage à Giorgetto Giugiaro. D'abord la Sybilla, qui hérite son nom de la mère du designer: il s'agit du dernier concept en date qu'il a créé et c'est la voiture qu'il a lui même choisi de présenter. La aussi un choix étrange car il s'agit d'un gros véhicule électrique, loin des ruptures de style dont le designer nous a gratifié par le passé (et en plus il n'était sans doute pas contraint de choisir l'une de ses propres créations mais bon, c'est le risque des cartes blanches).

Dans un tout autre style, voici la Corvair Testudo, qui est le premier concept car dessiné par Giugiaro.

       

       

Les deux Lamborghini présentées sont de grandes classiques: une Miura P400, celle là même qui aurait figuré dans le film "The Italian Job"

       

       

et une LP400 Countach

       

       

       

Pas d'exposition possible en Suisse sans une Monteverdi, avec ici une Hai 450 GTS. C'est la locale de l'étape puisque l'usine était installée dans le canton de Bâle.

       

       

Une De Tomaso Pantera complète la ligne.

       

Viennent ensuite une Ferrari 275 GTB/C

       

et une Porsche 906.

       

Une deuxième 550 Spyder, plus colorée

       

Spyder également pour cette Maserati Ghibli

Cette Aston Martin DB3 porte le numéro de châssis DB3/2, qui fut utilisé par David Brown et comme voiture d'usine en compétition à Silverstone.

       

Et deux convertibles: une DB4 et une DB5

       

Toujours chez Aston Martin, une V8 Vantage Volante, produite à seulement 192 exemplaires.

Et cette DB2 GT, l'une des trois voitures préparées pour Le Mans en 1950 (VMF 64 avec une calandre jaune, VMF 63 rouge et VMF 65 en bleu). Ce châssis, LML/50/7, a terminé sixième des 24 Heures.

       

           

Voici le choix de Sylvie Fleury, artiste Suisse et membre du Conseil: la dernière voiture personnelle de Pablo Picasso, une Lincoln Continental de 1963. Il s'agit d'une Série IV, équipée de portes suicide.

       

       

Et le choix de Stephen Bayley, une Ford Consul Capri. On  peut dire que les membres du conseil (non Italiens) ont choisi de la jouer modestes dans leur choix.

Une McLaren P1. La Sainte Trinité est donc entièrement représentée, ce qui permet de se faire une bonne idée de la façon dont elles "prennent de l'âge". Personnellement mon choix est fait.

       

Une autre Type E, en version plancher plat, somptueuse en noir.

       

Une Ferrari 330 GTC.

       

       

Un Land Rover Series 1, qui ne s'appelait pas encore Defender à l'époque.

       

       

Ici une Graber Alvis TS21, le dernier modèle de la marque de Coventry

       

       

Une superbe Abarth 2400 Allemano Coupé, à carrosserie aluminium. Cet exemplaire a été la voiture personnelle de Carlo Abarth.

       

Et une Abarth Simca 1300 Corsa, carrossée par Zagato. Je suis fan de cet arrière.

       

       

       

En regardant ces maquettes, j'ai cru un instant qu'il s'agissait de la reconstitution d'une exposition passée avant de me rappeler que cette édition est la toute première. Il s'agit donc d'un simple exemple, qui ne sera jamais reproduit, en tout cas pas avec la 250 GTO dans cette configuration. Par contre, Grand Basel a bien pour ambition de devenir un rendez vous régulier, avec des éditions prévues en février 2019 à Miami Beach et à Hong Kong en mai. Espérons un retour à Bâle à l'automne mais ça me fait déjà râler de rater les autres, qui seront à n'en pas douter exceptionnelles.

       

       

Et je boucle la boucle devant ce gabarit d'Alfa Romeo 6C 2500 Competizione signé Dino Cognolato & Fils en 2016. C'est à ce moment là que je réalise qu'il y a quelque chose qui cloche.

       

J'ai fait le tour complet et je n'ai pas vu certains des gros morceaux que j'avais découvert en preview sur Instagram. Je retrouve la photo sur mon téléphone et me dirige vers le desk média le plus proche. On m'indique que les voitures manquantes sont à l'étage, dans le Collector's Lounge, mais que l'accès en est impossible aujourd'hui. Ok, donc on est en journée de pré-ouverture et la zone VIP est un bunker, alors que les trois prochains jours, elle sera en libre accès! J'ai beau insister, promettre de ne pas piller le buffet, de ne rester que quelques minutes, proposer au responsable de m'accompagner pour me surveiller, c'est un vrai Suisse Allemand, plus rigide qu'un châssis en carbone. Du coup je ne peux pas accéder à une 250 SWB, une 250 MM, une 250 California, une 312 P, une Aston Martin DB4 GTZ, et dans une moindre mesure, une Chiron et une Huayra. Je vous laisse imaginer ma frustration.

Je mets en place le 50mm pour refaire un tour complet.

       

Je me contente de mes préférées cette fois.

       

       

       

       

       

Ah tiens, la Ducati n'est pas la seule moto finalement, il y a aussi ces customs

       

Encore un peu?

       

       

       

       

       

Et voilà, j'espère que ça vous aura plu autant qu'à moi.

       

       

       

Vous l'aurez compris, j'ai surkiffé cette première édition de Grand Basel. Les seuls exemples comparables qui me viennent à l'esprit sont le Museo Alfa Romeo et l'exposition Ralph Lauren au Musée des Arts Décoratifs, deux endroits où les voitures étaient réellement pensées comme des œuvres d'art. Cette réduction à l'essentiel, avec des voitures exposées dans des cadres, c'est un coup parfait. Le genre de concept qui fait dire à tout le monde: c'est tellement simple qu'on se demande pourquoi personne ne l'a fait avant. Cette réinvention est d'autant plus surprenante qu'il ne s'agit pas d'une exposition mais aussi en partie d'une foire commerciale. C'est même gênant de l'appeler comme ça, disons plutôt d'un rendez vous entre collectionneurs. Chaque exposant a renoncé à son identité, son logo, et n'a apporté que la crème de la crème de son catalogue. Espérons que MCH, qui est dans la tourmente pour sa gestion de Baselword, saura garder le délicat équilibre entre collections privées, négociants de voitures classiques et marques actuelles. Au vu de cette première éclatante, je pense qu'on peut faire confiance aux organisateurs.

       

Voilà, je me suis longuement tâté pour revenir ou non afin de voir les six voitures manquantes mais seule la DB4 était inédite pour moi et le timing n'était vraiment pas idéal. Ce loupé est le seul point noir de ce Grand Basel, dont j'attends la deuxième édition avec impatience.

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