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Après vous avoir dévoilé tout ce qui concernait Ferrari à Genève dans la précédente mise à jour, intéressons nous aux autres marques. Un peu après huit heures, j'aperçois depuis le stand Ferrari une tache verte au loin. Je m'approche pour découvrir la nouvelle Lamborghini LP 570-4, qui reprend officiellement le patronyme de Superleggera (et non SV, SuperVeloce, finalement).
Elle a été débâchée pour une équipe de télé qui voulait la prendre au calme et elle est vite remise sous sa couverture en attendant la conférence de presse officielle. Juste le temps de voir cet arrière particulièrement réussi avec l'aileron et le diffuseur en carbone et les sorties d'échappement noir mat qui ressortent particulièrement bien sur la teinte Ithaca Verde. Nous y reviendrons donc plus bas mais en tout cas, çà fait vraiment du bien de voir du vert sur le stand Lambo, loin des blancs, noirs et gris qui étaient quasiment devenus la norme.
Face au stand Ferrari se trouve celui de la marque sœur: Maserati. On y retrouve la Granturismo S MC Sport Line: une série limitée en hommage aux titres acquis en course par la Maserati MC12 depuis ses premiers tours de roues en 2005 : 12 au total, tous décrochés dans le championnat FIA GT. Douze, c'est également le nombre de villes du Moyen Orient où l'on peut trouver un showroom Maserati. Chacun recevra un exemplaire de la MC identifié par une plaque au nom de la ville. La MC Sport Line se distingue par une finition blanc mat appelée "Ice" et divers éléments en carbone (poignées de porte, becquet...). Enfin douze autres modèles seront réservés au marché Italien (quand même!).
La GranCabrio est là également. Pour moi l'absence de toit allonge un peu trop la ligne fantastique du coupé.
L'intérieur de celle ci est une question de goûts.
Je marche quelques mètres pour arriver ensuite chez Bugatti qui me réserve plusieurs belles surprises. Suivant la tendance de tous les constructeurs ou presque, Bugatti lance son propre programme de personnalisation "L'art du sur mesure", mis en pratique ici sur deux Veyron Grand Sport. En réalité, la Veyron était déjà une des voitures les plus faciles à personnaliser grâce aux nombreuses combinaisons permises par la traditionnelle peinture bi-ton. Au point qu'il est rare d'en voir deux identiques.
Le premier modèle exposé, et celui que je préfère, est un mélange de carbone teinté en Royal Dark Blue et de peinture Arctic White. Cette teinte foncée sur le carbone permet de ne pas faire trop tape à l'oeil et est absolument parfaite. Celle ci a déjà trouvé preneur pour la somme astronomique de 1.65 million d'euros.
La seconde m'interpelle un peu moins car elle me rappelle trop la Vincero de Mansory. Néanmoins elle montre une interprétation différente des possibilités du bi-ton en proposant de la fibre de carbone gris foncé encadré dans la partie basse par de l'aluminium poli.
L'habitacle est entièrement recouvert de cuir. La facture monte ici à 1.75 millions d'euros.
Sur le stand, le Lounge du sur-mesure permettra aux clients potentiels de choisir les options de leur futur bijou, à l'image de l'Atelier Ferrari.
Mais la plus belle surprise du stand est cet écorché de Grand Sport qui confirme que la Bugatti Veyron est une folie d'ingénieur.
Ici le dépouillement n'est pas de mise: tout semble extrêmement complexe et sophistiqué. On peut découvrir la monocoque avant, en carbone
et l'arrière qui abrite le moteur et la colossale transmission. Les deux parties sont théoriquement reliées par des bielles en titane.
Le pot d'échappement est lui aussi en titane.
Freins céramiques
Suspensions en acier inoxydable
Ce spectacle (c'en est un!) me fait immanquablement penser à l'aéronautique, quand on voit la machinerie des turbines d'avion, et ne déparerait pas dans un Musée d'art moderne.
Il est complété par l'exposition d'un moteur et sa transmission, à part. Le W16 de 1001 chevaux est obtenu en imbriquant deux blocs de huit cylindres en V opposés à un angle de 90°, ce qui permet de conserver une grande compacité. Pour être honnête, ce stand m'a vraiment scotché: une belle initiative de Bugatti qui avait jusque là des stands plutôt conventionnels. Pour terminer sur la marque, quelques chiffres: 50 véhicules livrés en 2009, ce qui porte à 230 le nombre de Veyron livrées (sur 255 commandes) et 9 Grand Sport (sur 25 commandes). C'est beaucoup moins qu'en 2008 à priori (on parle de 80 voitures) et l'objectif de production totale reste toujours de 300 véhicules. Aucune indication de rentabilité. Pagani semble rentable avec une production deux fois moindres mais les philosophies ne sont pas du tout les mêmes. Quoiqu'il en soit, la rentabilité n'est pas forcément le soucis principal de Bugatti, tant que Volkswagen juge cette vitrine technologique utile. En revanche, toujours pas de Galibier, dommage!
Chez Audi, les grosses nouveautés ne sont pas encore dévoilées. il s'agit de l'Audi A1 et de la RS5. C'est un peu le problème du premier jour presse: les nouvelles sont dissimulées en attendant les conférences de presse donc il est difficile de faire le salon de façon tout à fait linéaire. En tout cas, la R8 Spider est là dans une teinte peu conventionnelle.
Chez Lamborghini, en plus de la Superleggera, on trouve une LP 560 spider et une LP670 SV. Les voitures sont toujours très entourées.
Une des filles habituelles a été remplacée
On reste dans les Allemandes avec Bentley (j'aime bien dire çà). La Supersport cabriolet est encore tenue secrète. Mais le Coupé est magnifique dans cette livrée gris mat.
La Mulsanne est aussi présente.
Ainsi que cette Continental GTC Series 51. Cette nouvelle série avait été présentée à Francfort mais j'étais totalement passé à coté. Cette fois, la teinte du cabriolet le rend difficile à ignorer. Le 51 commémore l'année de création du premier centre de design Bentley sur le site historique de Crewe. Disponible sur toute la gamme Continental, cette série se distingue principalement par un intérieur encore plus luxueux: nouvelles selleries, désormais flanquées de surpiqûres et de broderies à l'effigie de la marque. Même le petit dernier a le droit de voyager dans un écrin de cuir.
Pour son quinzième anniversaire, Koenigsegg dévoile l'Agera. Extérieurement, elle s'apparente à un restylage de la CCX-R mais elle est beaucoup plus que çà. L'Agera est animée par un V8 4.7 l biturbo développant 910 ch qui devrait lui permettre de chatouiller la Veyron avec une vitesse de pointe de 395 km/h et 3,1 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Le poids revendiqué est de seulement de 1290 kg.
Le châssis marie carbone et aluminium pour ne peser que 72 kg. On retrouve également du carbone-kevlar pour la carrosserie et le hard top.
A bord l'exotisme se combine aux hautes technologies. L'Agera inaugure une
nouvelle technologie pour l'éclairage intérieur
baptisée Ghost Light qui se
caractérise par des boutons et des surfaces illuminés par des nanotubes
invisibles qui font apparaître une lumière
bleutée autour des boutons de commandes et dessinent les symboles.
L'Agera sera produite en parallèle aux CCX et CCXR d'ici à la fin de l'année au rythme de 16 à 20 exemplaires par an. Pour ma part, je n'ai jamais vu aucune Koenigsegg en dehors de salons.
Je descends les escaliers pour aller chez Porsche, non sans passer devant le stand Fab Design. Je vous épargne les détails mais ce n'est pas çà qui va me rendre la Panamera plus sympathique. Encore que pour une fois cette Fab est plutôt moins pire que son modèle.
En bas des escaliers, la Renault F1 dans ses nouvelles anciennes couleurs attire mon attention.
Plutôt sympa, notamment avec ses flancs bosselés.
La Mégane RS dans une livrée similaire est elle aussi bien réussie. C'est la seule Renault qui me plait vraiment dans la gamme actuelle.
Tandis que Ferrari présente des solutions expérimentales en terme hybrides, Porsche est déjà prêt à les mettre en pratique en compétition avec cette GT3 R Hybride, dans le cadre d'un nouveau programme baptisé Porsche Intelligent Performance. Les plus observateurs auront peut être remarqué l'apparition sur mon calendrier des 24H du Nürbürgring. En effet, James Glikenhaus, l'heureux propriétaire de la Ferrari P4/5, envisageait d'y faire courir une version V8 de son concept, sous réserve de trouver des sponsors tentés par l'aventure. Hélas il n'y a plus de nouvelles depuis un bon moment donc le projet parait compromis. Néanmoins, une autre voiture devrait attirer l'attention puisque Porsche y engagera cette GT3 R Hybride.
Le flat-six en porte à faux arrière sera en effet assisté par deux moteurs électriques, installés sur le train avant. Les 480 chevaux du bloc thermique, dérivé du boxer des GT3 RS de route, pourront ainsi recevoir l'appoint de 164 ch pendant 8 secondes, sur simple pression d'un bouton (après chaque cycle de recharge évidemment). Un principe qui rappelle le système de récupération de l'énergie cinétique KERS employé en F1 l'an passé. Mais ici, les deux moteurs électriques de 80 ch entraînent les roues avant, ce qui permet à cette Porsche de disposer de quatre roues motrices. Pour emmagasiner l'énergie, pas de trace de batterie : cette Porsche 911 GT3 R Hybrid utilise un volant d'inertie, placé à la droite du conducteur et capable de tourner à 40.000 tr/mn.
Le système devrait également permettre de réduire la consommation, un atout précieux pendant une course de 24 heures. A suivre attentivement au Nürb mais en tout cas Porsche et Ferrari semblent s'être bien attelés au problème et avoir trouvé des solutions pour sauvegarder les performances aussi bien que le plaisir de conduire.
J'avoue que je ne suis pas de près l'actualité Porsche donc j'ai été surpris de découvrir le Boxster Spyder, avec son système d'attache de toit tout à fait sympathique.
Voilà qui rend le Boxster plus attrayant.
Et la grosse surprise que je n'attendais pas du tout, c'est le Spyder 918 qui s'inscrit lui aussi dans le programme PIP. Il s'agit cette fois d'un pur prototype, à moteur central et axé sur les hautes performances. Porsche annonce les chiffres à peine croyables de 3 litres au 100, 70 grammes de CO², 320 km/h et 3.2 s de 0 à 100. De quoi être sérieusement interloqué. Cette fois, point de volant d'inertie mais une technologie nommée hybride plug-in. Je vous expurge légèrement le communiqué de presse:
Cette biplace est motorisée par un V8 en position centrale de 500 chevaux supportant un régime maximal de 9200 tr/minute ainsi que par des moteurs électriques placés sur l'essieu avant et l'essieu arrière qui développent une puissance mécanique totale de 218 ch. Ce V8 est en fait une évolution du moteur de 3,4 litres animant la voiture de course RS Spyder.
C'est une batterie lithium-ion logée derrière l'habitacle qui sert d'accumulateur d'énergie. Sur un hybride plug-in, la batterie peut être rechargée sur le réseau électrique. De plus, au freinage, l'énergie cinétique de la voiture est convertie en énergie électrique injectée dans la batterie. La voiture dispose ainsi d'un appoint d'énergie pour les accélérations.
Un bouton au volant permet d'appeler quatre modes de fonctionnement différents : le mode «E-Drive» autorise la conduite toute électrique avec une autonomie maximale de 25 kilomètres. En mode «Hybrid», la 918 Spyder fait appel tant aux machines électriques qu'au moteur thermique, s'adaptant à la situation de conduite pour privilégier la sobriété ou la puissance.
Les deux systèmes d'entraînement sont aussi mis à profit en mode «Sport Hybrid», mais ils sont alors gérés de sorte à mettre l'accent sur les performances. Enfin, en mode «Race Hybrid», les systèmes d'entraînement sont concentrés sur une conduite privilégiant les performances pures tout en répondant aux exigences dynamiques maximales sur circuit et agissent aux limites de leurs possibilités. Lorsque l'état de charge le permet, un bouton dit «push-to-pass» permet de libérer un appoint de puissance électrique. La 918 Spyder serait en mesure de rester en dessous de 7:30 minutes sur la boucle Nord du Nürburgring ou bien de limiter les rejets de CO2 à 70 grammes par kilomètre en adoptant une conduite économique (ah ouf, ce n'est donc pas les deux en même temps). Ceci se traduit par l'apparition d'un troisième instrument à coté du tachymètre et du compte tours: celui des flux d'énergie. Sur le volant apparaissent des commandes spécifiques: une touche «Map» permettant d'appeler les différents programmes de conduite tout en servant de bouton «push-to-pass». L'éclairage des instruments vire du vert pour les modes privilégiant la sobriété au rouge pour les programmes de conduite axés sur les performances.
Au niveau esthétique, la voiture ressemble à un croisement entre un Boxster à l'avant et une Carrera GT à l'arrière. Très bas et trapu, je dois dire que l'ensemble est vraiment séduisant. Je n'ai pas pour habitude de réciter les communiqués de presse, ni d'entrer dans les détails des concept cars (qui ne débouchent pas souvent sur quelque chose de concret) mais celui ci me parait très intéressant. Il semble abouti et innovant mais surtout, il redonne espoir à tous les passionnés de voitures à haute performances qui voyait avec inquiétude approcher les réglementations anti-pollution de plus en plus contraignantes. Manifestement, les ingénieurs sont prêts à sauvegarder le plaisir automobile envers et contre tout. OUF!
J'arrive chez Mercedes en pleine conférence de presse (c'est une manie): le PDG est en train de présenter un nouveau concept car.
Je le verrai demain mais en attendant les SLS sont relativement dégagés. L'un deux est le safety car qui officiera en 2010 dans le Championnat du Monde de Formule 1 en lieu et place du CL65 AMG. Petite coquetterie, la rampe de gyrophares est en carbone et a certainement demandé un développement spécifique pour s'adapter aux portes papillons. On reconnait les nantis.
L'autre est blanc. Ma foi çà lui va bien aussi.
J'en profite pour monter dedans, ce qui est assez acrobatique. Et surtout je prends garde en sortant de ne pas me mettre la tête dans la porte, ce qui semble arriver en moyenne à une personne sur deux.
Par acquis de conscience, je vais tout de même fouiner du coté de PSA, ce qui va s'avérer un excellent choix. Je tombe d'abord sur la Citroën Survolt, un petit concept car hyper compact (longueur de 3,85 m, largeur de 1,87 m et hauteur de 1,20 m) et agressif dont l'avant rappelle furieusement celui de la GT by Citroën, qui était fort réussi.
Je suis sous le charme.
On n'en sait guère plus sur la motorisation de la belle, si ce n'est qu'elle est électrique. Survolt est en fait le prolongement de la réflexion de Citroën sur les véhicules électriques distinctifs et décalés, déjà initiée avec le concept car Revolte présenté lors du dernier salon de Francfort (et présent également sur le stand).
La Citroën DS3 a pour vocation de remplacer la C4 en WRC l'année prochaine, aussi affiche-t-elle dès maintenant ses ambitions sportives avec cette version Racing de 200 chevaux, concurrençant directement la Clio RS ou Mini Cooper S. Le concept s'offre des jantes de 18 pouces et un diffuseur arrière ainsi qu'une peinture assez peu discrète. Reste à voir si cette robe tapageuse sera conservée sur les 1000 exemplaires commercialisés à compter du second semestre.
Autre nouveauté, la DS High Rider qui annonce l'arrivée l'an prochain d'une éventuelle DS4. Cette version à quatre roues motrices partage une nouvelle plateforme avec la future C4.
Citroën démontre encore une fois son esprit d'innovation et sa bonne santé au niveau du style. La C5 est très réussie et statutaire, les modèles plus petits sont ludiques. Pour moi, c'est de très loin le constructeur Français le plus dynamique et innovant du moment. je n'aurais jamais pensé dire çà il y a quelques années quand l'innovation technique était souvent masquée par un plumage trop terne. En tout cas bravo, j'en suis resté scotché. Peugeot semble également dans la course. J'arrive au moment ou Philippe Varin termine de présenter le concept SR1 et la "5 by Peugeot" par deux annonces significatives: 14 nouveaux modèles devraient sortir d'ici 2012 et moteur diesel hybride.
Le SR1 est très réussi, et présenté dans un écrin à l'avenant. Peugeot le présente comme un Roadster Grand Tourisme. 313 chevaux (en comptant les 95 chevaux électriques), 119 g/km pour le CO², hybride, 4 roues motrices et directrices (comme la Laguna GT), voilà pour la technique.
Le SR1 me semble surtout important car il est censé montrer les tendances stylistiques des futurs modèles de la marque au Lion.
Si cela semble particulièrement prometteur, on verra ce qu'il en restera sur les modèles de grande série dont l'uniformité actuelle est vraiment triste à pleurer.
En tout cas ce genre de stand un peu grandiloquent tout en restant classe me plait beaucoup. Je verrais assez une Ferrari là au milieu.
On peut peut être avoir une idée en regardant la "5 by Peugeot", qui préfigure une offensive de la marque sur le segment des grandes berlines. Il est motorisé par un moteur HDi FAP et un moteur électrique: le diesel hybride pourrait bien donner à Peugeot une appréciable longueur d'avance sur la concurrence. Néanmoins il ne s'agit là aussi que d'un concept mais il est lui aussi prometteur. Attendons de voir ce qui arrivera réellement en concession. Ce qui est sûr, c'est que la 3008 bénéficiera dès 2011 de la technologie Hybrid4 et que le reste de la gamme suivra sans doute rapidement. Vous noterez que j'agrémente désormais les pages des images des hôtesses du salon. Après tout, pourquoi les reléguer toutes en bas de page?
Peugeot n'oublie légitimement pas de rappeler sa victoire tant désirée aux 24 Heures du Mans.
C'est chez Mansory que je retrouve Eddy, de Caradisiac et Julien, le boss de supercarfrance. Ils sont en train d'éplucher une Rolls Ghost à la recherche de défauts de finition qu'ils n'ont eu aucun mal à trouver (mais si regardez bien).
Pour moi, le principal défaut de finition est la combinaison de teintes choisie mais le préparateur ne s'adresse clairement pas à un public européen.
Si l'Aston Martin full carbone est une prouesse technique remarquable, je dois dire que le rendu ne me plait pas du tout.
Et pas beaucoup plus sur le G d'ailleurs.
Ce n'est qu'au tout dernier moment que j'ai reconnu le grand Jacky Ickx qui passait dans l'allée (assez tristement d'ailleurs), d'où le ratage quasi complet de la photo.
Chez Fiat, je n'ai pas trouvé d'autre intérêt qu'une présence féminine de qualité.
Carlsson présente en première mondiale sa C25, la première voiture développée entièrement en interne et badgée Carlsson, sur base de la Mercedes CL. 25 exemplaires sont prévus, équipés du 6.0 V12 Biturbo Mercedes développant 743 chevaux. Personnellement je reste sur la Black Series au niveau de l'esthétique mais au moins il y a un vrai effort de démarcation vis à vis du modèle original.
ABT, le préparateur d'Audi, s'est attaqué à la R8, en coupé et en spider. Après avoir un peu hésité sur les réglages à adopter, je me décide pour me mettre en Priorité à la Vitesse (Tv) à 1/100ème et laisser l'appareil gèrer les ISO tout seul. Malgré quelques problèmes de profondeur de champ occasionnels, çà s'est très bien passé comme çà.
Chez Lexus, la vedette est la fameuse LFA. Toyota a souhaité frapper fort via sa marque de prestige. Initialement prévue en aluminium, la coque de la LFA sera finalement confectionnée en plastique renforcé par des fibres de carbone, ce qui devrait permettre un gain d'environ 100 kg. Le moteur en position centrale est un V10 à 72° de 560 chevaux à 8700 tours minutes. Là aussi, le poids a été particulièrement pris en compte avec notamment des bielles et des soupapes en titane.
La production sera limitée à 500 exemplaires. Le succès de cette supercar ne devrait donc pas pâtir du fait que Toyota ait quitté la Formule 1 la queue basse sans avoir réussi à prouver grand chose.
Je suis arrivé au bout du Hall des constructeurs. Je décide donc de remonter du coté des supercars pour faire preuve d'un peu plus de méthode et assister à la conférence de presse de Ferrari. En chemin, je tombe sur le stand de Pagani. La Cinque Roadster est bien là comme prévu, accompagnée de la Tricolore, ce qui est une surprise.
La Cinque Roadster est superbe, et possède une prise d'air qui s'élance entre les sièges de façon tout à fait saisissante.
La Tricolore est aussi sublime que la semaine dernière.
Horacio Pagani est évidemment de la partie et en profite pour présenter son fils (visiblement).
Quatorze ans après sa sortie, la Lotus Elise s'offre son deuxième lifting. Si l'arrière reste majoritairement inchangé, l'avant se rapproche de la forme de l'Evora, qui n'est honnêtement pas ma Lotus préférée. Bon, il restera toujours l'Exige et la Seven Eleven pour le plaisir des yeux. Au niveau performances, on devrait rester à haut niveau avec le moteur 1.6 de 136 chevaux des Toyota Auris et Verso pour moins de 900 kg.
Chez Abarth, on s'attaque à la nouvelle Punto avec des modifications esthétiques toujours très réussies sur cette Punto Evo: ailes élargies et diffuseur arrière. Le 4 cylindres 1.4 Turbo développera 165 chevaux avec la possibilité en option de monter à 180. Grâce au système Stop & Start, l'Abarth Punto Evo réussirait à se contenter de 6 l/100 km en moyenne et à échapper au malus grâce à ses émissions de CO2 de 142 g/km.
La 500 découvrable a elle aussi droit a une cure de vitamines.
Les amateurs confirmeront peut être que c'est ici que l'on trouve les hôtesses les moins timides du salon de Genève. Un photographes improvise un petit shooting avec l'une d'elles qui s'y prête avec bonne humeur. Je profite de l'occasion.
Spyker et Wiesmann font partie des stands ou j'ai loupé quasiment toutes mes photos, Alfa Romeo étant incontestablement le pire de tous. Heureusement que je reviens demain. Pourtant, le 7D m'a vraiment donné satisfaction et m'a offert, combiné avec le 10-22 une liberté vraiment très agréable. Cependant mon manque de maitrise m'a un peu gêné au niveau de la sélection des collimateurs de mise au point qui sont tout de même un élément essentiel. J'ajouterai que les flexions incessantes pour varier les angles de vues m'ont donné des courbatures dans les cuisses jusqu'au dimanche, problème que je n'avais pas avec le trépied.
Gumpert présente deux Apollo S, la voiture qui détient le record de la piste chez Top Gear, pour ce que çà vaut.
Pour les 100 ans d'Alfa Romeo, plusieurs carrossiers ont créé des concepts en honneur de la marque au trèfle. Voici la Pandion de Bertone, une voiture que vous ne pourrez pas utiliser dans votre garage ni même sous les arbres, et qui tentera de vous guillotiner à la première occasion (comme cela a failli arriver à la pauvre jeune fille chargée de la dépoussiérer). Le nom "Pandion" fait référence à un rapace d'Amérique du Sud, ce qui explique les portes en élytres et la forme de l'avant rappelant un bec.
Le style est très audacieux et on peut également interpréter le 'fouillis' de la calandre et des roues comme un nid d'oiseau fait de brindilles.
Ce concept très réussi est basé sur le châssis et le moteur de la 8C Competizione. Je suis très fan de l'avant, et même de l'ensemble en fait, Bertone à construit une vraie Alfa Romeo, ce qui n'est pas étonnant étant donné le passé commun des deux marques. Après la Mantide, Bertone frappe fort, sous la tutelle du nouveau responsable du style Mike Robinson (en photo?).
L'équipe qui a travaillé sur ce projet a une moyenne d'âge de 23 ans, ce qui est très prometteur pour la suite.
Et Bertone a fait fort dans tous les domaines.
Chez Pininfarina, comme le veut la tradition, on est plus sages, peut être même un poil trop. On dirait que ce spider 2uettottanta est prêt à être lancé sur les chaines de production. Et qui sait, si Fiat veut bien renouveler sa confiance à Alfa.
On rêve moins mais c'est terriblement crédible.
C'est finalement l'avenir qui décidera du succès de la 2uettottanta: si il reste à l'état de showcar, nul doute qu'il aura été trop timoré pour marquer les esprits; si passe en production dans une version très proche, la mission aura été remplie.
Sur le stand, la famille Pininfarina observe le dernier né de leur bureau de style: Giorgia, l'épouse de Sergio Pininfarina, et Sergio Junior, qui a bien meilleure mine cette année que l'an dernier après le décès accidentel de son père Andrea.
En tout cas, il faut vraiment féliciter ces entreprises de design qui vivent depuis longtemps sur le fil du rasoir mais ne cessent jamais de combattre pour leur survie et continuent à faire preuve d'une belle vitalité et d'une imagination salutaire. Il est capital que les grands noms tels que Pininfarina, Bertone, Touring, Zagato soient toujours présents, et montrent le chemin vers l'avenir, tandis que les stylistes résidents des grands constructeurs se contentent souvent de copier coller. Longue vie à eux ! Le Salon de Genève est infiniment précieux car il est le seul où ces designers peuvent exposer.
Chez Zagato justement, juste une Perana One rouge. Le carrossier vient de livrer la dernière Ferrari 575 GTZ dans une livrée bleu marine à toit crème absolument divine. J'espère avoir la chance de la voir un jour.
Chez Touring Superleggera, seule la maquette de l'A8 GCS est visible, le shooting brake sur base de Bentley est encore dissimulé.
Après la conférence de presse de Ferrari, je me retrouve ensuite à nouveau du coté d'Audi. L'A1 est prise d'assaut. La mode est aux petites voitures, et même les constructeurs Allemands doivent y venir, en se cachant plus ou moins (BMW et sa Mini). L'Audi A1 est donc une des principales nouveautés du Salon: moins de 4 mètres et les séduisantes LEDs de jours caractéristiques. Deux modèles sont placés en hauteur ce qui me permet cette photo. C'est tout ce que vous verrez d'elle.
Toute la force du concept de ces nouvelles petites voitures et de conserver un prix sans rapport avec leur taille. Je dois dire que je ne suis pas fan des montants de couleurs différentes qui me rappellent la peu réussie C3 Plurielle mais c'est dans la tendance actuelle des modèles personnalisables à l'infini. En tout cas, il reste encore une place dans la gamme pour un reboot de l'Audi A2, afin de faire oublier l'affreux modèle qui porta ce nom par le passé. L' A1 sera probablement déclinée en différentes versions au cours de son existence: sportback, cabriolet, quattro et bien sûr S1, qui doit être fermement attendue par les amateurs de petites bombes les plus fortunés. Cette version customisée annonce déjà des ambitions sportives en tout cas.
Chez Audi également, la RS5 est présentée à coté d'une vénérable Quattro. Inutile pour souligner la sportivité de la nouvelle bombe aux anneaux. Encore une fois, c'est la grosse foule.
Le stand Lamborghini agit comme un puissant aimant sur les photographes
C'est sûr que la nouvelle Superleggera y est pour beaucoup. Elle gagne 10 chevaux, ce qui lui vaut la nouvelle dénomination de LP 570-4 mais fait surtout une cure d'amaigrissement à base de carbone. Pas sûr néanmoins que cela soit suffisant pour combler le gouffre créé par Ferrari avec la sortie de la 458 Italia, de puissance équivalente. Peut être pour une éventuelle LP 590-2 dont le nom promet 20 chevaux supplémentaires mais surtout le retour à la stricte propulsion. Dans l'immédiat cependant, Lamborghini semble s'en tenir aux quatre roues motrices pour discipliner la puissance de ses voitures, là ou Ferrari privilégie une gestion électronique très pointue.
Cette porte, magnifique!
Les photographes professionnels ont vite fait d'établir une complicité fugitive avec les hôtesses, ce qui n'est pas mon cas. Trop réservé sans doute. Cela dit, c'est toujours un plaisir de les voir sortir de leurs poses un peu convenues pour faire un vrai sourire.
Et plus encore quand elles font semblant de rien, intimidées par l'objectif, avant de lâcher un sourire. Un jeu bien inoffensif.
Revenons à nos moutons: chez Bentley, la Supersport convertible a été dévoilée dans une teinte vraiment très très spéciale qui affole les capteurs des appareils photos. Je crois que son nom est citric (citron) et j'ai du retoucher les images pour me rapprocher un peu de la teinte véritable. C'est la première fois que je vois une couleur se dissimuler à ce point dans mes photos. Je regarderai attentivement le résultat des autres photographes pour voir comment ils s'en sont tirés.
Plus de barre anti rapprochement en carbone à l'arrière : la cure d'allègement est en effet moins poussée que sur la version fermée, et les places arrière sont donc préservées. Ce qui n'empêche pas d'annoncer une baisse de 90 kg par rapport à la Continental GTC Speed, grâce à des sièges avant en carbone, des disques carbone-céramique ou encore des jantes allégées. La bête pèse tout de même encore la bagatelle de 2400 kg. Je n'ai pas encore eu le plaisir de voir de Supersport en vrai alors qu'il y en a une superbe noir mat à Genève mais çà me tarde.
Je retrouve Jonathan de photos-automobiles qui couvre (évidemment) l'évènement avec un de ses amis, Jean Christophe. Il est déjà près de 15h30, l'heure de chercher si il reste à manger quelque part. Volkswagen propose justement un press-lounge accueillant. Evidemment, la nourriture est allemande: saucisses au curry mais çà fait du bien, surtout avec quelques verres d'eau. C'est ma première pause depuis mon arrivée. Nous discutons un moment, notamment du durcissement des accréditations pour le bord de piste lors des évènements sur circuit.
La vue est plongeante depuis l'étage du stand (et du haut des escaliers). Il y a quand même un peu de monde.
Et c'est reparti! Genève est également le royaume des préparateurs, dont le travail est plus aisé que celui des carrossiers et qui semblent avoir le vent en poupe en ce moment (à l'exception de Gemballa) auprès d'une population à la recherche d'extravagance. Sportec
et Brabus sont notamment de la partie mais il y a bien d'autres choses plus intéressantes à découvrir.
J'avais surtout en tête des choses à quatre roues mais bon
Chez Alfa, les photos sont toujours aussi compliquées, le stand étant très très sombre. Je me loupe totalement sur la nouvelle Giulietta. Il faudra donc la refaire demain.
Le stand Aston Martin n'est vraiment pas un modèle d'ergonomie, comme d'habitude. La Rapide est quasiment impossible à prendre sans avoir une foule devant.
Mais la marque présente surtout sa micro citadine, la Cygnet. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une Toyota iQ rebadgée et restylée pour adopter la signature stylistique de la marque. Dans l'immédiat, elle est motorisée par un "impressionnant" 3 cylindres 1L de 68 chevaux et sera vendue aux clients déjà propriétaires d'Aston Martin aux alentours de 30 000 euros. A mon avis, ils pourraient la donner à titre de remise commerciale, tant qu'à faire. Si vraiment il s'agit de faire baisser la moyenne des émissions de CO² des voitures de la marque, le procédé est assez honteux. Après l'énorme Lagonda l'an dernier, Aston s'y entend pour créer le buzz avec des modèles totalement ... stupides.
Je repasse chez Porsche également, pour m'installer dans la nouvelle GT3 RS
A 6400 ISO, le grain commence à apparaitre sérieusement mais c'est vraiment pousser les capacités du 7D au maximum et le résultat reste tout de même fort respectable.
Je repasse en vitesse chez Mercedes où le concept F800 Style est toujours très entouré. La face avant est séduisante, la propulsion bien évidemment hybride. L'intérieur est très organique, on se croirait un peu dans un bois (si l'écorce des arbres était en cuir évidemment)
Vers 16h30, je décide de partir pour retrouver la famille avant le coucher d'Alexandre. Surtout que je n'ai pas tout à fait fini mon tour. Je commence par croiser la reine des glaces, une présentatrice TV qui semble s'ennuyer ferme jusqu'au démarrage de la caméra qui allume son sourire. Celui ci disparait immédiatement après. Un bon rappel qu'il ne faut jamais prendre le personnage public des animateurs pour argent comptant (dans les deux sens évidemment, bon ou mauvais). Bref, c'est marrant.
Je traverse cette fois le Hall des accessoiristes pour rallier mon parking. Pas grand chose à y signaler, sinon cette LP640 et cette Camaro aux roues énormes.
Je remonte en voiture pour me diriger vers le parking presse découvert installé à quelques centaines de mètres, le P49. En longeant le bâtiment de Palexpo, je passe devant une voiture qui attend pour s'engager sur la route. Intrigué, je stoppe quelques mètres plus loin. A ma grande surprise, c'est la Quaranta de Giugiaro qui passe à coté de moi un concept présenté ici il y a deux ans. Il est donc parfaitement fonctionnel et immatriculé. Ca fait bizarre.
Le parking ne me livre finalement rien d'extraordinaire aujourd'hui: une Porsche Boxster Spyder
et une BMW série 5 GT. Franchement je ne comprends pas le rapport entre la prestigieuse appellation Grand Tourisme et ce pachyderme énorme à la ligne pataude. Il y a manifestement ici une grave erreur de casting.
En partant, je vois derrière les grillages de l'aéroport un petit groupe de personnes équipées d'appareils photos. Ils tournent le dos à la route et fixent les pistes. Ce sont des spotters d'aviation. Comme quoi, chaque activité a sa frange de passionnés un peu givrés. Je compatis à leur patience.
Le voyage du retour se passe sans histoires, les embouteillages que je craignais sont réduits au minimum et j'arrive chez moi à 19h00. La soirée est consacrée à contrôler les photos pour voir ce que je devrai refaire demain et à jeter un œil au manuel du 7D. A 22h00 cependant, je tombe de sommeil, il est temps d'aller au lit.
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Mercredi matin, je décide de partir au lever du bébé pour éviter de réveiller tout le monde à 5 heures. Hélas les bonnes actions ne sont pas toujours récompensées. Parti à 7 heures, je me retrouve arrêté sur l'autoroute Lausanne - Genève pendant près de deux heures. Un camion renversé sur les voies a entrainé la fermeture de l'autoroute entre Rolle et Gland. L'envie de faire demi tour fait plus que m'effleurer mais c'est de toutes façons impossible. Il est donc 11 heures quand j'arrive sur le P49, les parkings souterrains sont complets depuis longtemps. Au final, je tire bénéfice de ce retard en découvrant deux Porsche 911 Sport Classic cote à cote sur le parking. La SC est limitée à 250 exemplaires, c'est donc une surprise de taille. Les gens de chez Porsche sont vraiment spéciaux (souvenez vous de la Panamera l'an dernier, sur ce même parking alors qu'elle n'avait encore été présentée nulle part).
Pour cette deuxième journée, j'avais envisagé de prendre le trépied pour faire quelques poses longues mais la perspective de le trimballer toute la journée n'est pas très enthousiasmante. Je troque seulement le 70-200 pour le 50mm, histoire de voir. Je commence par repasser faire ce que j'ai raté hier. Wiesmann
Spyker et son Aileron
Audi TT RS
L'Audi A5 fait partie de mes voitures préférées et je suis impressionné par la beauté et la fluidité de ses lignes à chaque fois que j'en croise une, ce qui arrive par bonheur assez souvent, le succès commercial semblant être au rendez vous. Voici aujourd'hui sa version ultra sportive en la personne de la RS5, propulsée par le V8 de 4.2L dérivé de l'ancienne RS4 et de la R8. Rien que çà, plus un petit bonus qui permet à cette bomba de délivrer pas moins de 444 chevaux à ... 8250 tours minutes. Je pense que çà devrait ronfler au niveau de l'échappement. La puissance passe aux quatre roues motrices via une boite 7 vitesses S-tronic à double embrayage. Le différentiel est capable de répartir le couple de 70% vers les roues avant à 85% sur les roues arrières, avec un réglage standard de 40:60. Les jantes de 19 pouces sont en série (avec des 20 pouces en option pour faire bon poids). L'intérieur est sobre avec quelques appliques de carbone.
Bentley, toujours avec la même tendance à tirer au mauve
Si j'ai fait un tour exhaustif de Ferrari hier, Lamborghini continue à m'attirer aujourd'hui, et je parle bien des voitures.
Cette Superleggera verte est vraiment sublimissime
Ca donne envie de l'essayer
Je repasse également devant Bugatti, Maserati
Koenigsegg. Autant faire de nouvelles photos, on ne sait jamais.
Je finis par arriver chez Pagani, un stand qui attire naturellement du monde. J'y rencontre Sébastien, Xavier, Florent, Stan et Joris: la plupart sont terriblement jeunes. Nous discutons évidemment automobile, échangeant les potins Genevois. Une Zonda F noire a été vue en ville la veille, une 8C perle est passée sur les parkings de Palexpo ... Quand je montre les deux Sport Classic à Florent et Xavier, ils décollent presque immédiatement pour prendre la navette vers les parkings. Certaines parties de la Cinque continuent à m'attirer
Mais c'est la Tricolore qui retient mon attention aujourd'hui
En effet, la semaine dernière dans le showroom Pagani, elle était annoncée 1 of 1 sur sa plaque et aujourd'hui, elles est 1 of 3. la plaque entre les sièges a aussi été changée, ne faisant plus mention de Guarnieri. Il s'agit peut être de ménager la susceptibilité de l'importateur local, Tiziano Carugati, qui participe sans doute à la mise en place du stand. En effet, Sébastien (alias Pharaon) m'apprend que Mario Guarnieri n'est pas un client comme je le pensais mais un vendeur.
Une des personnes sur le stand me certifie que la Tricolore a toujours été prévue à trois exemplaires mais je n'ai pas rêvé de cette plaque 1 of 1. Enfin peu importe. Les armes de Guarnieri figurent en revanche toujours sur les bagages, bien qu'elles aient disparu des appuie têtes. Quand à ceux (dont je fus) qui trouvent que le moteur AMG n'est pas assez noble pour la Zonda, le soin apporté à son assemblage semble digne des marques les plus prestigieuses.
Vers 13 heures, je retrouve Charles, le responsable du site V12GT à qui je dois fournir des photos du Salon. Nous allons faire un tour ensemble car il a besoin de certaines marques auxquelles je n'aurais pas forcément prêté suffisamment d'attention. Mais avant, nous avons rendez vous sur le stand Touring Superleggera où la Bentley Continental Flying Star a été dévoilée. Force est de constater qu'elle est beaucoup plus réussie que la Maserati Quattroporte Bellagio.
Bentley a autorisé la production de vingt exemplaires de ce brake fort réussi. En effet l'esprit Bentley est bien présent, notamment avec cet embryon de malle de coffre très caractéristique.
Nous passons ensuite chez Hispano Suiza dont les fondateurs doivent se retourner dans leur tombe en découvrant l'objet qui porte désormais le nom de leur marque. Cette chose torturée ressemble à une Audi R8 grimée pour Halloween.
L'intérieur satisfaira les amateurs de boites mécaniques à grille apparente. Le V10 Audi est porté à 750 chevaux par deux turbos. Un moteur électrique peut développer 150 chevaux supplémentaires sur le train avant. Proposé de base à 700 000 euros, l'Hispano sera-t-elle la future coqueluche de la place du Casino à Monaco? Pourvu que non.
Cette véritable Hispano d'époque doit se sentir un rien déplacée.
Nous repassons chez Porsche pour détailler le 918 Spyder.
puis chez Rolls que j'avais totalement négligé hier. "The Power of Simplicity" Bon, puisqu'ils le disent.
Quelque part, c'est quand même un peu un crime que de faire passer un travail aussi soigné chez Mansory.
Ici aussi, l'atelier de personnalisation est de mise.
Chez Aston, la petite Toyota est toujours là
Une V12 Vantage Carbon Series, çà a quand même une toute autre allure. Le seule peinture noire de ce modèle demande 50 heures de travail.
Deuxième chance chez Alfa Romeo. La marque a décidé de réçussiter un nom prestigieux de son passé pour remplacer la 147: la Giulietta. La voiture devait à l'origine se nommer Milano mais la production de la voiture ayant été déplacée à Turin, des mouvements d'humeur des ouvriers Milanais étaient à craindre après des rumeurs de plan social.
La Giulietta est une 5 portes mais Alfa continue a dissimuler les poignées arrières dans les montants afin de donner l'illusion d'un coupé sportif. Sa ligne est dans la continuité de celle de la MiTo. Alfa Romeo est en train de construire une gamme au look très séduisant. Espérons qu'ils aient le temps de continuer à la développer avant que la maison mère ne prenne des décisions trop drastiques.
En tout cas, on attend avec impatience la version Quadrifoglio Verde de 232 chevaux puis une éventuelle GTA. J'ai rarement présenté les hôtesses du constructeur Italien, pour la même raison que ses voitures. Pourtant un petit coup de flash et tout s'arrange.
Charles part alors se présenter sur certains stands et je retourne sur le stand VW pour manger. J'en profite pour discuter avec deux reporters qui couvrent le salon pour un site internet: ils sont crevés après avoir couru après près de 60 nouveautés chez les constructeurs généralistes. Là c'est un métier. Ils sont persuadés que Peugeot a frappé un grand coup avec son diesel hybride. Je repars rapidement picorer sur certains stands. L'essentiel est assuré.
J'ai loupé Shakira chez Seat mais pas l'IBe, qui annonce le remplacement futur de la Leon.
Je reviens (encore) chez Lamborghini à la fin du traditionnel défilé où les modèles portent la ligne de vêtement de la marque. Le principal intérêt est d'avoir un stand entièrement dégagé.
Stephan Winkelmann, le président de Lamborghini, inspecte le stand. L'homme d'Audi est un Allemand qui a grandit en Italie, âgé de 45 ans. Une bonne combinaison pour la marque au taureau. Néanmoins, il n'est pas certain que sa théorie sur les émissions de CO² convainquent les autorités: selon lui, avec 8000 km par an parcourus en moyenne, les Lamborghini ne sont responsable que d'une part négligeable des émissions de CO². Espérons que la marque ait tout de même quelques projets secrets dans ses cartons.
Aujourd'hui, j'ai des infos et je sais que les parkings sont mieux garnis qu'hier. Je quitte donc le Salon à 15h30 pour aller voir çà de plus près. Les Nissan GTR sont en nombre. Je retourne d'abord à la voiture chausser le 70-200 et c'est parti. Le curseur des batteries du 7D n'est plus au maximum (je n'ai pas rechargé hier soir). Ca ne m'est jamais arrivé avec le 40D. C'est vrai que j'ai fait un peu de Liveview mais je n'ai pas essayé la vidéo, pour ne pas fatiguer les batteries justement. Alors, plus gourmand en énergie?
Une superbe LP560 orange qui en plus vient de chez moi! Je laisse une carte de visite. Si le propriétaire lit çà, c'est quand vous voulez pour une séance photo !
Les Panamera sont partout. Celle ci dans une teinte originale. Plusieurs voitures ont les codes encore allumés, ce qui indiquerait que leurs conducteurs les abandonnent sans un regard en arrière. Blasés? Dommage.
C'est évidemment avec les Sport Classic que je vais passer le plus de temps
En plus les deux places juste devant elles se sont miraculeusement libérées.
On peut même dire que je m'acharne.
Ce parking est un vrai festival pour les amateurs de Porsche. Boxster Spyder, Turbo
GT2. Il y a des Porsche sur tous les plans
Les cadres de la marque devaient être en manque de véhicules de fonction puisqu'ils sont même venus avec un Cayenne restylé aux optiques et au badge encore couverts d'autocollants de camouflage.
Mégane RS
Une Superleggera ancienne génération
Il commence à pleuvoir.
Je tombe sur cette Granturismo S grise. La grande majorité des S que j'ai vues jusque là est noire.
Pour ceux qui l'ignoreraient, Palexpo jouxte l'aéroport de Genève donc les avions décollent régulièrement.
Voilà qui me donne une idée. Les décollages ne sont tout de même pas si nombreux et je devrai patienter une dizaine de minutes sous la pluie pour faire cette photo. Au final, elle est assez décevante, je pensais que le 70-200 écraserait davantage la perspective et rapprocherait donc plus l'avion. Bah, il fallait essayer.
La Lambo retourne dans le Doubs (ou pas)
et les deux Sport Classic restent en formation. J'ai pris cette photo en RAW et je lui ai appliqué directement le réglage que j'avais sauvegardé pour les avions de chasse que j'avais vus à Payerne. Le gris est approchant donc le résultat est plutôt satisfaisant, sans autre intervention.
Il me reste une vingtaine de minutes avant de devoir partir. Je prends mon courage à deux mains pour aller spotter sur la passerelle toute proche qui enjambe l'autoroute. Il n'en sort rien de bon mais le spot est à retenir car l'endroit est stratégique.
Une dernière image pour cette Carrera à la couleur attirante et c'est parti.
Le voyage du retour se fait dans le délai normal de deux heures, ouf! Et comme il faut bien un loupé, ce n'est que dans la voiture que je m'aperçois que j'ai complètement zappé le stand RuF.
Pour terminer cette colossale mise à jour (certainement la plus importante qu'ait connu Arthomobiles à ce jour), plusieurs conclusions s'imposent. Sur le Salon en lui même d'abord: j'avais quelques craintes devant le manque de nouveaux modèles présentés par les constructeurs de prestige mais finalement, j'ai été bien occupé. Sur quasiment tous les stands, les ridicules massifs de fleurs et fausses pelouses ont disparu, de même que les horribles stickers annonçant les rejets de CO². Cette fois, le temps des actes, et des ventes, est arrivé. L'avenir dira si l'hybride sur lequel tout le monde s'est rué était la bonne solution, car au final, il ne diminue guère la dépendance au pétrole (quel est le moyen majoritaire dans le monde pour fabriquer de l'électricité?). En tout cas, les ingénieurs ont démontré qu'une fois mis au pied du mur, la technologie était assez rapide à développer et à mettre en œuvre et on peut penser qu'il en sera de même pour franchir le pas suivant. Ce qui est particulièrement rassurant, c'est que même les constructeurs leaders de voitures haut de gamme (Ferrari et Porsche) proposent des idées qui allient économie d'énergie et performances. Leur mort annoncée ne devrait donc pas intervenir de sitôt. Ca n'avait rien d'une évidence jusque là. Autre satisfaction, j'ai été vraiment très impressionné par le Survolt de Citroën et le SR1 de Peugeot. Le groupe PSA semble décidé à frapper fort, alors que Renault...
Au niveau matériel, j'ai été très satisfait du 7D (pour ceux qui se poseraient la question, non je ne suis pas riche mais nous sommes actuellement logés gratuitement en attendant de lancer le prêt de notre future maison. Il y a donc quelques possibilités de se faire plaisir avant les vaches maigres). La montée dans les ISO permet de se sortir de situations de luminosité délicates sans bruit excessif. Il me reste à me familiariser davantage avec son fonctionnement et à le tester sur son deuxième point fort: le dynamique. Ce sera sûrement pour le Tour Auto. En revanche, la cohabitation des deux boitiers est assez délicate, ne serait ce qu'au niveau de la luminosité des écrans par exemple, ou de l'emplacement de certaines commandes. Mais non, pas question d'un deuxième 7D!
A titre personnel, satisfecit également. Je pense m'être montré digne de la confiance que m'accordent les organisateurs en m'autorisant à assister aux journées presse. Le fond est je l'espère en amélioration même si j'en suis trop souvent réduit à imiter les trop nombreux pseudo-journalistes qui reprennent les communiqués de presse des constructeurs. Hélas mon temps disponible et mon manque de culture automobile généraliste m'empêchent de livrer une analyse personnelle pertinente. Ca viendra peut être.
Voilà, merci à ceux qui auront lu cette longue page jusqu'au bout, on se retrouve très vite avec le rassemblement des concurrents du Rallye de Paris sous la Tour Eiffel.
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