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Chaque année le Rallye de Paris ouvre avec brio la saison des évènements routiers, rassemblant un plateau exceptionnel de pur sangs impatients de se dégourdir les jambes après un long hivernage. L'an dernier, j'avais découvert le Rallye lors de son passage sur le Circuit de Dijon. Bugatti Veyron, Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT, les participants m'avaient fortement impressionné. C'est donc avec impatience que j'attendais l'édition 2010 et avec déception que j'ai découvert que les circuits sélectionnés seraient le Bugatti au Mans et le Val de Vienne, tous deux à plus de 600 kilomètres de chez moi. J'ai donc pris la décision d'aller à Paris le vendredi pour assister à l'enregistrement des participants.

Pour bénéficier des meilleurs tarifs de train, le départ est fixé à 5h56, ce qui me fait arriver Gare de Lyon vers 8h30. Je prends le RER jusqu'à l'Etoile et décide finalement de ne pas prendre le métro mais de me rendre sous la Tour Eiffel à pied. Je prends évidemment le chemin qui me fait passer devant le Fouquet's et le George V mais il n'y a rien à voir. Je passe devant une Aston Martin V8 Vantage en descendant vers l'Avenue Montaigne, pas très bien placée. En revanche, je sors le matériel pour une version Volante devant le Plazza. 

Je traverse ensuite la Seine et longe le Quai Branly jusqu'à tomber sur deux esplanades de sable le long de la Seine. Le pont d'Iéna est tout près: nous sommes quasiment sous la Tour Eiffel. L'équipe de Rally Story est en train de finaliser ses installations. Une Ford GT40 est déjà garée à coté de la Maserati Quattroporte de l'organisation.

Tiens, une Ferrari hybride! Un mélange de 348 et de 355, sans aucun rapport avec le Rallye. Il faut dire qu'on est dans les beaux quartiers.

L'ouverture officielle du parc fermé est prévue pour 11 heures, et en effet il ne se passe absolument rien pendant une heure. Heureusement, un membre de Supercarfrance, pc23, est lui aussi venu très tôt, ce qui nous permet de patienter sans trouver le temps trop long (ce qui ne nous empêche pas d'avoir très froid en revanche). A10h45, voici le premier concurrent: une Ferrari 458.

       

L'une des principales question avec la 458 est de savoir ou placer la plaque d'immatriculation avant, car celui ci ne s'y prête absolument pas. Cette tentative n'est pas des plus heureuses.

La GT40 part prendre position un peu plus loin dans un bruit de tonnerre.

Un LP 560-4 blanche passe une première fois sur le quai, puis revient, s'arrête, fait marche arrière.

       

Pour entrer dans le parc fermé, il faut s'engager dans un court passage pavé. La LP stationne quelques minutes avant de repartir. Je pense que le conducteur a juste senti qu'il se passait quelque chose et est venu se renseigner.

Evidemment, la proximité de la Tour Eiffel fait que je ne peux m'empêcher d'essayer de l'inclure dans mes photos mais qu'est ce qu'elle est haute! Le Liveview va être bien utile.

Une nouvelle heure passe avant l'arrivée des voitures suivantes: une Nissan GTR et une De Tomaso Pantera.

       

Alors que j'ai le dos tourné pour prendre la Pantera, Pierre me prévient d'une nouvelle arrivée.

C'est une Ferrari Enzo qui a loupé le petit embranchement, et tourne à l'opposé.

       

Même si j'ai déjà vu plusieurs dizaines d'Enzo dans des rassemblements, ce genre de photos en pleine rue reste très rare.

Nous guettons le retour de la Ferrari qui ne manque pas d'arriver dès le demi tour effectué.

       

Pour moi, c'est une raison suffisante pour quitter le trottoir et pour aller faire quelques photos supplémentaires sur le parking. C'est la deuxième Enzo que je vois avec une immatriculation en 666. Un signe?

       

Je renonce (provisoirement) à inclure la Tour Eiffel en entier dans les photos, le premier étage suffira pour l'instant.

Ou deux à la rigueur, mais la voiture commence à rapetisser.

J'aime beaucoup les immeubles derrière également.

 L'arrivée suivante est une Porsche GT3 RS verte.

       

Le line up commence à devenir intéressant.

Dans un préfabriqué, deux Ferrari 458 sont exposées. Apparemment, Pozzi organise une petite réception de bienvenue dans la soirée.

Les arrivées se font au compte goutte mais d'un autre coté, il n'y a presque personne. J'ai tout de même rencontré trois lecteurs d'Arthomobiles qui m'ont fait le plaisir de me reconnaître et de me complimenter. Merci à eux! Cette fois, c'est une GT2 qui arrive en même temps qu'un rayon de soleil très très fugitif.

       

A 13 heures, je retourne sur le trottoir où je suis témoin du passage de cette jolie DB9 verte, à l'immatriculation très étudiée. La passagère fait un signe de la main.

La suivante est une Carrera GT un peu personnalisée.

       

Les feux arrières ont été changés et grillagés. Le montants de l'aileron sont peints couleur carrosserie. La transformation n'est pas des plus heureuses.

       

Une heure de patience supplémentaire est ensuite nécessaire pour voir arriver cette sublime 355 noire, dans un état impressionnant.

       

Elle est suivie d'une California des établissement Pozzi.

       

Puis une belle surprise: ma première V12 Vantage  sur la route, en plus dans un magnifique blanc nacré. Elle aussi gagne un demi tour gratuit avant de trouver l'entrée.

       

La 355 repart déjà après avoir mis en place les stickers du Rallye. L'avantage d'être là aujourd'hui est de voir arriver les voitures sans les autocollants disgracieux.

       

Une deuxième Carrera GT, standard celle ci, arrive.

       

Dommage pour les barrières et les rubalises rouges car il y avait une photo sympathique à faire avec ce rare duo.

Pendant que je m'occupe des CGT, une seconde V12 Vantage est arrivée et s'est installée juste derrière la première.

       

       

La file commence a ressembler a un garage de rêve.

Quinze heures, le public et les spotters commencent à être en nombre. Je retrouve quelques connaissances, comme Laurent (ZeLolo) et Vincent (Quiqui)  par exemple. Tout le microscosme des spotters parisiens s'est donné rendez vous. D'ailleurs, quand cette LP 550-2 Balboni arrive, elle est immédiatement prise d'assaut.

       

Je ne sais pas si c'est la couleur jaune mais elle reste très entourée pendant un bon moment.

       

Arrive dans la foulée une troisième V12 Vantage

       

puis une 328 GTS qui repart rapidement après avoir récupéré son road book.

       

Tout comme la Vantage et la Balboni qui ne s'attardent guère.

       

Cette Porsche est vraiment très basse, je ne sais pas comment font les roues pour tourner sous les ailes.

       

Audi R8, une voiture qu'il est toujours agréable de photographier de face. C'est à ce moment là que je décide d'échanger les objectifs en passant le 70-200 sur le 7D et le 10-22 sur le 40D. En effet, j'utilise beaucoup plus le zoom que le grand angle.

       

Quelques anciennes, qui ont été largement surpassée sur la liste des engagés par les voitures modernes. Une Dino et une Corvette

       

ainsi qu'une superbe Honda NSX, un modèle qui est devenu très très rare. Comme quoi, la combinaison de rouge et de toit noir n'est pas nouvelle. Parions que la Ferrari GTO sera présentée officiellement dans cette livrée.

       

Les Aston sont décidément là en force.

       

De même que les Lotus, même si mon objectif les a un peu boudées.

Une superbe 456, toujours aussi séduisante.

       

Peu après 16h30, les arrivées se précipitent avec notamment un groupe important du Sud Ouest. Les amateurs savent que l'immatriculation 31 est souvent synonyme de qualité. Voici donc une 458 noire,

suivie d'une Scuderia de la même couleur

et d'une fantastique 599 HGTE jaune

       

Une intruse s'est glissée dans ce groupe en la personne d'une Testarossa horriblement défigurée. Ça fait un peu mal au ventre quand même.

Le premier parking se trouve soudain bien rempli, aussi bien en concurrents qu'en badauds qui sont désormais très nombreux.

       

Une Ford GT se glisse dans mon dos

tandis que je fais quelques expérimentations avec le Liveview et la vieille Dame de Fer

       

       

J'ai perdu le compte des arrivées et je dois ramer au milieu de la foule pour rattraper mon retard, comme cette Porsche Sport Classic  que je n'ai pas vu arriver. C'est ma troisième en dix jours du coup.

       

Egalement arrivées pendant que j'avais le dos tourné, une autre 458, vert foncé celle ci

       

une Porsche Carrera RS

et une des toutes nouvelles GT3 RS.

Après l'arrivée de cette DBS,

je me dirige vers le parking des anciennes où je retrouve la monstruosité

       

une Porsche parmi d'autres

et une Dino pour consoler mes yeux

       

On s'approche de 18h00 et la lumière baisse rapidement sous ce ciel plombé. Je m'occupe de cette Scuderia grise

       

quand j'aperçois plusieurs F430 qui se glissent discrètement vers le parc des anciennes. Le premier parking est de toutes façons plus que complet.

Il s'agit d'une délégation Russe de plusieurs véhicules: deux F430 spider

une Spyker C8 Laviolette. Ça fait plus de deux ans que je n'ai pas vu de Spyker dans la rue et je la trouve vraiment très petite. Pas très belle pour tout dire.

       

L'intérieur est superbe en revanche, et le bruit est incroyable.

Elle est suivie d'une impressionnante F430 Novitec noir mat.

       

Ouch, elle est vraiment très méchante.

       

Le groupe comporte aussi une Audi R8 et cette affreuse Mercedes.

Quand il s'agit de se garer en parallèle en marche arrière, les Russes sont à la peine.

La Novitec provoque une émeute, à juste titre. Je ne vous dis pas combien de temps il m'a fallu pour avoir un créneau pour prendre cette photo à 70mm sans personne dessus mais ces longues minutes auraient peut être pu être utilisées à meilleur escient.

En effet, quand je reviens vers l'entrée du parking, à 18h00 passées, il y a énormément de nouvelles voitures. Cette 599 GTB arrive.

Cette Challenge Stradale mise en configuration piste n'est pas allée plus loin que la rue car sa garde au sol l'empêche de tenter le moindre franchissement de bordure (déjà les pavés ont du être sport).

       

Le second parking en face, a été ouvert. J'y trouve entre autres une nouvelle 458 bien enfoncée dans le sable humide,

       

une 355, une 8C,

       

une 512 BB (dont le propriétaire avait prévu en première intention de venir avec une 288 GTO mais celle ci a eu un problème mécanique), une Gallardo spider.

       

La luminosité baisse à vue d'œil et il y a des voitures partout. J'ai failli passer à coté de cette rarissime Alpina B6 sans rien remarquer.

Ca commence a être la panique au niveau du parking car tout le monde arrive en même temps, tandis que certains aimeraient s'extraire de l'embouteillage. Cette DBS se gare elle aussi dans le bourbier.

Cette Daytona qui à l'air d'avoir bien roulé s'est garée à l'arrache.

       

Voici l'une des vedettes du Rallye: une BMW M1. Cette voiture est dotée d’un moteur central de près de 280 chevaux, d’une robe signée Giugiaro et est donnée pour 260 km/h. Elle n'a été produite qu'à 400 exemplaires environ donc il est plutôt rare d'en croiser une. 

       

       

Désolé pour la qualité des images mais le 40D commence à bruiter sérieusement dès1600 ISO.

Une Scuderia. Les arrivées se succèdent et les voitures disparaissent dans le chaos général. En plus, le chemin d'accès au parking est régulièrement utilisé par des cars de touristes qui descendent sur l'embarcadère des bateaux mouches et dont la patience n'est pas le point fort.

Cette ambiance électrique est plutôt plaisante, si ce n'était la pression de la nuit qui tombe. J'ai préféré ne pas m'encombrer du trépied car j'ai de toutes façons le train du retour à prendre à 20h30. Le 7D monte à 3200 Iso pour conserver une vitesse convenable (entre 1/30 et 1/80).

       

Du coté du 40D, çà devient du grand n'importe quoi (1/20).

Cette Venturi à priori pas concernée par le Rallye me prend totalement par surprise.

A presque 19h00, il est temps de penser à me diriger vers la gare. En traversant une dernière fois le parking, je vois que la petite communauté Russe se prépare  à partir. Je pense que le 7D est ici au maximum de ses possibilités: voiture noire, luminosité très faible, 3200 Iso, f4, 1/40s. C'est sûr qu'il y a du grain et un peu de bruit mais franchement, vu les conditions, c'est tout de même très très impressionnant.

       

La Novitec prend le pont de l'Iéna au rupteur, ce qui n'est pas sans m'inquiéter pour la suite du Rallye. J'espère qu'ils ne vont pas transformer les parcours de liaison en Gumball car dans l'ambiance actuelle, un seul accident pourrait signer l'arrêt de mort définitif de la manifestation.

La Spyker parait plus raisonnable.

La Tour Eiffel s'illumine seulement, tant pis pour les possibilités qui auraient pu s'offrir à moi avec un trépied et plus de temps. La seule photo avec les lumières sera donc pour la voiture que j'aurai le moins aimé de la journée. Pas grave, elle est totalement floue de toutes façons.

Alors que je traverse le pont avant de ranger le matériel, une GT40 arrive dans un bruit terrible et à fond de train elle aussi. A 1/20s et 3200 ISO, c'est la fin. Il fait complètement nuit maintenant.

Je mange rapidement avant de rallier la gare. Arrivée à la maison à 23h30, 18 heures après être parti ce matin.

Pour conclure, je ne vais certainement pas me plaindre d'une journée durant laquelle j'ai vu une Enzo, deux Carrera GT, six 458, une Daytona ... mais il y a plusieurs raisons qui font que je changerai certainement de cap l'an prochain. La première est que la journée est passablement déséquilibrée: l'action ne commence véritablement que vers 16h00, alors même que la lumière baisse. Qui plus est, l'intégralité du plateau ne se présente pas forcément le vendredi, ce qui m'a fait louper la Gumpert, la Gallardo Supertrofeo et pas mal de Scuderia notamment. Enfin, la foule est assez dense en fin d'après midi, ce qui rend difficile les photos un tant soit peu réussies. Quand je vois les images de carstreetspotters au Mans, je me dis que j'ai vraiment loupé quelque chose d'énorme et je ne ferai pas deux fois la même erreur. Dans les points positifs, les voitures que j'aurai vues ne portaient pas de stickers et j'ai pu rencontrer pas mal de gens que je ne fréquente quasiment que par internet ou en vitesse sur quelques évènements. C'est quand même mieux de pouvoir parler tranquillement en chair et en os.

Le bon plan est manifestement d'assister au départ le samedi matin vers 8h00, heure à laquelle le commun des badauds préfère sa couette et la circulation est marginale. Sinon, il faut évidemment privilégier les circuits où les mécaniques peuvent s'exprimer sans entraves. Enfin, c'est ce qui s'appelle emmagasiner de l'expérience et on ne maîtrise vraiment un évènement qu'en y ayant assisté plusieurs fois et en ayant fait quelques erreurs riches d'enseignements.

Jusque là, Arthomobiles a tenu un gros rythme de mises à jour, presque une par semaine. Il est temps de faire une petite pause puisque le prochain évènement d'envergure sera les Le Mans Series au Castellet auxquelles j'assisterai en simple spectateur. L'idée est de voir enfin le HTTT avant les Ferrari Days (et les 599XX) en septembre et surtout de faire de belles photos (espérons) des Lola Aston Martin, Peugeot 908 et Audi R15 avant le changement de règlementation en 2011. D'ici là, je mettrai en ligne un guide touristique de Maranello pour ceux qui voudraient visiter la ville et j'ai une ou deux possibilités de petits shootings, s'il veut bien enfin arrêter de neiger. Et après... çà va chauffer.  

 

PS: le Rallye de Paris a été endeuillé dimanche par l'accident d'une Porsche GT3 ayant entrainé la mort de ses deux occupants. J'avais écrit quelques phrases sur la mauvaise image que cela risquait de laisser mais j'ai préféré les effacer devant la douleur de la famille. Notre passion peut coûter très cher, il faut en permanence garder cela à l'esprit.

 

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