Suite à la tragique édition des 24 Heures du Mans 1955, la Confédération Helvétique a décidé de bannir toute compétition automobile sur circuit fermé de son territoire. Cette décision perdure encore aujourd'hui, les autorités arguant de pollution et de sécurité. Un dernier argument d'autant plus étonnant que les courses sur route sont en revanche autorisées, à l'image du Rallye international du Valais ou de la course de côte de St Ursanne les Rangiers. C'est d'ailleurs au cours de cette dernière épreuve, l'une des plus rapides d'Europe (>250 km/h en pointe), que le multiple Champion Lionel Regal a disparu cette année. Entre 1953 et 1971, dix courses ont été organisées entre Ollon et Villars, a proximité de Montreux. A cette époque, les courses de côte avaient une aura bien plus importante que maintenant, et tous les grands s'y pressaient: Siffert, Behra, Gendebien, Vaccarella, Cevert, Von Trips ou Bandini ont couru sur ces montagnes. C'est donc tout naturellement que l'idée d'une course historique sur le parcours original s'est imposée. La première édition a eu lieu en 1998, suivie de nouvelles épreuves en 2001, 2003, 2007, et donc 2010 pour la cinquième fois.
Deux montées sont prévues le samedi et deux le dimanche, avec pas moins de sept séries: motos; side cars; Formule 1,2,3, Ford; avant guerre; protos barquettes; et celles qui m'intéressent le plus: berlines jusqu'en 1971 et Supersport (voitures de prestige post 1971). Cette dernière sera composée presque exclusivement des membres de la section romande du Club Ferrari Suisse, et plateau s'annonce spectaculaire (599 GTO, 288 GTO, F40, 16M...)
Parti de Besançon à 7 heures pétantes, j'arrive à Ollon vers 9h15. A peine garé, je suis abordé par un jeune homme qui a reconnu la décidément célèbre Mégane. Il s'agit de "Aureil", un Dijonnais collectionneur de miniatures (un peu réducteur je sais). Tandis que nous montons tranquillement vers le village, voici la première occasion de faire une photo.
Les paddocks sont situés autour de la gare, qui reste en activité. Une première pelouse est occupée par les berlines, dont plusieurs Dino et cette Daytona.
Alors que je commence à photographier, je remarque en contrebas une large assemblée de Ferrari modernes.
Tiens, j'ai profité de cette scène pour essayer la technique du Tilt Shift, un flou sélectif qui permet de simuler un objectif à décentrement, et donne l'impression d'un diorama miniature. Et çà marche plutôt bien! Etonnant!
Pour l'instant, je me laisse un peu guider par le hasard. A peine en bas, j'avise une 599 GTO et une F40 à peine plus loin. Je me dirige immédiatement vers elles, négligeant pour le moment les autres Ferrari plus communes. Hélas, elles sont déjà défigurées par les stickers, fussent ils ceux du garage Zenith, concessions Ferrari de Lausanne et Sion. C'est un problème inhérent à tous les évènements de ce genre.
Mon regard est une nouvelle fois accroché, par une 250 GTO qui monte sur la route. Je sais que çà ne peut pas être autre chose qu'une réplique, d'autant qu'il en existe une assez connue dans la région. Je vais vérifier tout de même. Chemin faisant, je passe devant un pace car typiquement Suisse.
La GTO est bien fausse, comme prévu, mais la 250 GT Boano qui est devant elle est tout à fait authentique, et sublime.
Cette fois, ce sont des sons de moteurs qui me font progresser encore un peu dans la pente. Je tombe sur le paddock des protos et des avant guerre. Je détaille un moment les Abarth, sur lesquelles j'aurai l'occasion de revenir.
Les courses de côte ont cette particularité d'attirer des voitures très différentes, comme en témoigne cette Inaltera, que l'on connait plutôt sur un circuit de la Sarthe.
Les Abarth reflètent aussi cette diversité.
Je m'arrête évidemment longuement sur cette Ferrari 312 B3 Spazzaneve de 1972. Ce "chasse-neige" est une Formule 1 expérimentale dessinée par Mauro Forghieri. Son objectif était de concentrer un maximum d'éléments mécaniques sur le châssis: ainsi les radiateurs prennent place pour la première fois de chaque coté du cockpit. Testée intensivement par Jacky Ickx fin 72, la voiture ne donna pas satisfaction et ne prit donc jamais le départ d'une course. Il s'agit donc d'un exemplaire unique.
Le préposé à la riveteuse à l'époque devait en rêver la nuit.
Comme d'habitude avec les voitures de cette époque, le cockpit est à lui seul un hommage au courage des pilotes.
Le volant est patiné à souhait et les passages de rapports devaient être très ... directs.
Cette ISO A3C a du se perdre.
Le modèle d'avant guerre qui me fait la plus forte impression est cette Stutz DV32. La firme fut fondée en 1911 à Indianapolis par Harry Stutz. La dénomination DV32 vient du fait que le 8 cylindres en ligne possédait 32 soupapes. En 1928, une Stutz DV16 Blackhawk termina deuxième des 24 Heures du Mans, le meilleur résultat d'une voiture américaine jusqu'en 1966. Une DV32 termina cinquième l'année suivante. La production cessa en 1935, 35000 voitures ayant été construites. Une voiture très impressionnante.
Surtout aussi patinée que celle ci
qui a manifestement longuement écumé l'Amérique du Sud.
Une autre voiture extraordinaire, déjà croisée à la Gstaad Classic: une des trois Frazer Nash Sebring construites. Il s'agit de l'exemplaire usine qui a couru Le Mans de 1955 à 1957.
Une Alfa Romeo Monza à 6 roues. Cette fois, je suis incapable de me prononcer sur l'authenticité de la bête. J'étais déjà sceptique quand je l'avais vue au Grand Prix Suisse, je n'en sais pas plus aujourd'hui.
Quelques centaines de mètres plus bas, je repère une 275 GTB arrêtée sur la route, rejointe par une 16M. Je redescends, croisant au passage cette Dino, initialement annoncée 206S Replica sur le programme si j'en crois son numéro. J'aime autant une vraie 246 GT.
Je profite de celles pour qui je suis descendu:
Voici une surprenante Pegaso Z102. Ce fabriquant mieux connu pour ses camions a également conçu des voitures de sport durant sept ans, entre 51 et 58, dans son usine de Barcelone. Le constructeur espagnol a toutefois eu l'intelligence de laisser la robe de certaines de ses voitures à un carrossier Italien: Touring. Le moteur est un V8.
Les françaises sont aussi de la partie.
Je reviens vers le premier parc fermé, qui abrite une Dino 246 GT
mais surtout cette très rare 250 Europa GT: 0357GT est la première 250 GT construite. Elle fut exposée au Salon de Paris 1954 avant de terminer troisième au général au Tour de France 1956 avec Olivier Gendebien. Son propriétaire actuel, Erich Traber, est un grand habitué des épreuves historiques.
Je redescends ensuite un moment vers les modernes, dont ces deux Alfa Romeo 8C. Les teintes sont tout droit sorties du salon de l'Auto mais on ne croise tout de même pas ce modèle tous les jours.
Couleur aussi superbe qu'originale en revanche pour cette Challenge Stradale. Avec la 430 Challenge qui ronronne à proximité, il y a de quoi raviver de très bons souvenirs, encore frais.
Sublime duo de 599.
Les concurrents remontent la rue pour aller se présenter au départ de la première montée.
Le trafic ferroviaire se poursuit. Mieux vaut rester vigilant en traversant les voies.
Pendant ce temps là, à quelques mètres, se joue sous mes yeux inconscients une réunion historique du sport automobile Helvétique. Ce n'est que maintenant en faisant des recherches pour écrire ces lignes que je réalise à quoi j'ai assisté. Je me focalise sur le badge Maserati de cet étrange proto alors que les lettres importantes sont CEGGA. CEGGA pour "Claude Et Georges Gachnang, Aigle". Ces deux frères passionnés ont construit une dizaine de voitures de course qui étaient pilotées par Georges.
Donc cette barquette est bien motorisée par un moteur Maserati de Formule 1 de 1969.
Georges Gachnang, ici au volant d'une autre de ses créations, une monoplace formule TASMAN a moteur Maserati également. Et il n'est pas venu seul.
Ses petits enfants l'ont accompagné: Sebastian Buemi, pilote de Formule 1 pour Toro Rosso
et sa cousine Natacha Gachnang, qui a couru les 24 Heures du Mans pour Matech sur Ford GT
Comme n'importe quelle activité, le sport automobile connait son lot de sagas familiales. Quoiqu'on en dise, j'ai beaucoup plus d'admiration pour un "fils de" qui marche dans les traces de son père au péril de sa vie que pour l'héritier d'un empire industriel ou un comédien. Une situation qui conduit parfois hélas à des drames. Ainsi, Lionel Regal, disparu en course 13 ans après son père dont il avait repris le flambeau. D'autre fois, le sort est plus clément même si certaines coincidences sont troublantes: le 16 avril, la Toro Rosso de Sebastien Buemi perdait ses deux roues avant à 300 km/h lors d'un freinage appuyé aux essais du Grand Prix de Chine. Le même jour, sa cousine Natacha se cassait la jambe lors d'une violente sortie de route aux essais FIA GT à Abu Dhabi sur sa Ford GT. Bref, voici à quoi ressemble un des casques les plus chers du monde:
Je dois faire mon mea culpa et avouer que j'ai souri en voyant ce petit bonhomme sur son kart hoquetant. Je ne souriais plus quand, après un peu de poussette, l'engin s'est mis à tourner rond et est parti comme une bombe. Impressionnant!
Quelques voitures descendent seules, le temps passe assez vite.
Je repère au loin une 308 GTB qui pointe son nez. Elle me semble bien musclée. Ah, normal, c'est une 288 GTO.
C'est à peine si je remarque la California qui l'accompagne
La 288 redescend quelques minutes plus tard.
Puis tout le monde redescend par groupe. Une Abarth 1000 SP dont l'arrière à de faux airs de 250 LM. Ce modèle a remporté de nombreuses victoires de 1966 à 1971, dans la catégorie des 1000 cm3.
Puis une OT 1300 Periscopio, dont le surnom est assez évident. Je la trouve vraiment très jolie. La voiture est basée sur des pièces d'origine Simca et a elle aussi connu de nombreux succès en course, dans sa catégorie.
Les vignes offrent un fond plutôt intéressant. J'ai déjà été plus performant en terme de netteté.
Une Cisitalia Abarth 850. Je ne sais pas ce que j'ai fait avec mes collimateurs mais l'avant de la voiture est quasi systématiquement flou. Affreusement même dans le cas de cette Fiat Abarth.
Le défilé est de qualité
Ca fait quand même bizarre de voir cette Inaltera sur route.
Je monte sur la pente pour prendre un peu de hauteur.
Abarth était vraiment très bien représenté, avec ce Proto 3000 V8 ou ce Proto SE 021
Une Sbarro 1000 Spider, ne me demandez pas de précisions
De fortes similitudes entre cette Lola T70 et cette Chevron B16
Deux Jaguar Type C dont une vraiment dans son jus
et une Type D
Un aperçu des monoplaces
dont la fameuse Spazzaneve qui mérite une attention toute particulière. Elle fait vraiment petite
sauf en ce qui concerne les pneumatiques.
Certains aiment peut être un peu trop les autocollants.
Je vous laisse apprécier la taille de l'échappement de cette Chevron B8 et de cette Abarth 2000 OT
Un tricycle Morgan, aux antipodes de cette Cheetah
Une Abarth plus conventionnelle, 1000 TCR
Il est remarquable que dans un pays qui a interdit la course automobile, certaines personnes aient tout de même décidé d'en faire leur métier. Ainsi Peter Sauber a réussi à créer l'écurie de Formule 1 qui porte son nom. Il construisit sa première voiture, la C1 ici présente, dans le sous sol de la maison familiale. Elle est propulsée par un moteur Ford Cosworth de ... 1 litre.
L'autre local de l'étape
Une superbe Maserati 4CL, un bombe développant 220 chevaux pour 630 kilos. Et quel son!! Autre Maserati: une 26M
L'Alfa Romeo Monza
Une étonnante Jowett Jupiter MK1A. On dirait un peu une Midjet déguisée en Jaguar. Et une Lister-MG
En ce qui me concerne, viva Italia!
La magnifique Boano
Cette 2000 Sport est elle aussi assez curieuse: regardez son gabarit par rapport à celui de son pilote. Elle est plus petite qu'on pourrait le croire.
Natacha dans une Formula Le Mans, un proto conçu par Oreca. Il s'agit d'une formule monotype qui a sa catégorie en Le Mans Series et permet a des pilotes moins aguerris de se former au course d'endurance, et pourquoi pas de se faire remarquer par les top teams de la discipline.
C'est ensuite aux modernes de regagner le bas de la côte.
La F40 est remarquable sous tous les angles, quelle réussite!
Quelques voitures de course sont perdues au milieu de la procession. Leurs vocalises tranchent avec les échappement plus modérés (aseptisés?) des modernes.
Mais le plaisir est identique quelle que soit l'époque.
Une combinaison de couleurs particulièrement séduisante:
Finalement, pour se singulariser, mieux vaut rouler en R5
Voilà la 599 GTO. Et toujours cette netteté en berne. Pfff, c'est vraiment frustrant de vivre ce genre de moment et de s'apercevoir que des photos pourtant faciles ne sont pas impeccables.
La route va bientôt fermer de nouveau. Il ne pleut toujours pas donc j'étale mon poncho par terre pour me coucher dessus. Je suis à l'intérieur de l'épingle, ce qui n'est guère conseillé mais le départ est situé à quelques centaines de mètres donc l'allure est raisonnable. Sauf pour cette Seven qui passe vraiment très vite. Plus vite que cette ... euh?
Une California aux jantes assez étranges, du même genre que celles que j'avais déjà vues au Mans Classic sur une grise bi-ton.
La morphologie de la route se prête vraiment bien aux photos. J'y resterais bien tout l'après midi mais même les meilleurs spots finissent par devenir lassant si on y reste trop longtemps.
Joli panel de 355
Bien souvent, le photographe ne voit l'évènement que par l'œilleton de son appareil. Toute la difficulté est de rester calme en toute circonstances: quand une 512 BB cabriolet, une voiture qui n'existe pas, déboule dans le viseur, pas question de redresser la tête en ouvrant la bouche. Il faut au contraire faire comme si de rien n'était, ne pas trembler et assurer des photos nettes comme s'il s'agissait de la dixième F430 de la journée. L'émotivité conduit au flou.
En revanche, cette 348 m'a pris par surprise en passant l'épingle en dérive. Je me suis loupé.
Cette Superamerica est vraiment superbe
Ca va repartir
Les premiers concurrents arrivent.
Exceptionnellement, j'ai pensé aux amateurs de sportives françaises.
Manifestement, un accident dans les premiers partis retarde les départs. Ca commence à bouchonner.
Une Austin s'arrête assez longuement devant moi. Très près.
Les voitures avancent encore par à-coups.
Une Fiat Abarth Record Monza par Zagato. Cette 750 GT a été nommée ainsi suite à la quinzaine de records établis par une 750 en quatre jours sur le circuit de Monza, dont par exemple la plus grande vitesse moyenne durant 72 heures d'affilée (165 km/h). La voiture a notamment remporté les 4 premières place de sa classe aux 12 Heures de Sebring en 1959. Elles devaient paraitre bien frêles par rapport à la 250 TR qui remporta le scratch cette année là.
Ok, j'ai peut être un peu abusé de la 275 GTB
Cette Dino s'est elle aussi arrêtée juste devant moi
La deuxième
Je disais que je m'étais lâché sur la GTB mais la Boano m'a fait encore plus forte impression, comme vous pouvez le voir
Une rareté: Fiat Abarth X1/9 prototipo. Apparemment seules 5 de ces voitures ont été construites. La X1/9 aurait pu connaitre une carrière à la Stratos mais elle est tombée pile au moment de la crise pétrolière qui a enterré tant de projets, et au moment ou Fiat était en plein doute sur son image. Pour son engagement en rallye, la marque italienne a finalement choisi de faire courir une berline, la Fiat 131, plutôt qu'un pur sang taillé pour la course. La X1/9 était mort née.
Une fois cette Porsche arrêtée devant moi, l'interruption à l'air de vouloir durer.
Je plie le poncho, m'attarde un moment sur les voitures qui sont là
avant de remonter la file. Je m'attarde sur cette 1000 TC et son "petit" moteur
L'insigne de l'époque:
Le panorama serait presque intéressant.
Rien ne bouge.
Du coup, je décide de redescendre au niveau de la gare. Chemin faisant, je passe devant cette Bugatti 37A
Me revoilà vers la tente des Gachnang. Au fond, j'avais senti qu'il se passait là quelque chose d'exceptionnel.
J'aime assez ces images: je vous laisse choisir.
Tandis qu'en contrebas
La 288 est là,
la magnifique CS également
ainsi que quelques duos.
La F40 et la 599 GTO ont échangé leurs places.
La GTO est désormais quasiment sur le quai de la gare.
accompagnée d'une 430 Scuderia. Il s'en faut de peu pour que ce soit très photogénique.
J'attends patiemment le départ de la voiture.
Vers 16h15, je décide de quitter Ollon pour tenter de rallier l'arrivée à Villars par des chemins détournés. Pas facile de faire comprendre au GPS qu'il faut éviter toutes les routes évidentes. Celui ci me fait passer par des chemins très étroits, puis déboucher soudain sur une route plus convenable. Au premier virage, j'aperçois des bottes de paille sur la bordure. Coup de chaud, je suis sur le parcours de la course! Je m'arrête dès que possible dans un petit chemin. Finalement, fausse alerte, la route est déjà rouverte, ce qui explique que personne ne m'ait empêché de passer. Finalement, l'avance sur le planning est de près de trois quart d'heures. Je me gare à proximité du parc fermé. Zenith expose notamment une 458 blanche, une très belle livrée quelque peu gâchée par les autocollants.
La 288 GTO est seule tout au fond de l'immense esplanade. Les barrières ne sont pas très élégantes mais tant pis.
La 512 BB cabriolet est là également.
Il s'agit d'une conversion privée effectuée par Lorentz, une entreprise qui a également privé de leur toit des Testarossa et autres 400i. Apparemment, il y aurait eu entre 1 et 3 exemplaires de BB découvrable mais je n'ai trouvé trace que de celle ci sur le net, et encore davantage par le modèle reconstitué par BBR que par l'original, qui n'a manifestement pas été spotté souvent.
Le travail semble propre.
Je n'apprécie pas vraiment les transformations de Ferrari, que je trouve toujours plus pures à l'origine. Cette BB ne me tape pas dans l'oeil mais je comprends la finalité d'une transformation en cabriolet donc je ne suis pas choqué. Je dirais même qu'aujourd'hui, je donnerais cher pour revoir une Testarossa Koenig.
La lumière commence vraiment à baisser. Je retourne vers la voiture. Une California arrive et passe à coté de moi.
Puis c'est au tour de la 599 GTO. Je rafale pour assurer le coup malgré la vitesse qui tombe. Ce n'est qu'une fois à la maison en dépouillant les photos que je m'apercevrai qu'il s'agit en fait d'une deuxième voiture: pas celle qui a fait les montées dans la journée. C'est franchement incroyable le nombre de GTO qui sont spottées un peu partout. C'est au moins la huitième que je vois (hors camouflage à Maranello) et au minimum cinq ont déjà été identifiées en plaques Suisses GE. En tout cas, c'est une belle prise comme dernier cliché de la journée.
Intialement, j'avais prévu de rester les deux jours, et j'ai une généreuse proposition de logement chez l'habitant. Cependant, la journée a été longue et profitable; je pense que j'ai de bons clichés dans la boite et l'appel de la maison se fait fortement sentir. Je suis toujours passablement fatigué et encore affaibli par de la fièvre et des maux de tête en début de semaine. Je décide donc de rentrer, ce qui semble plus raisonnable. J'arrive chez moi vers 21:00. Evidemment, le dimanche je regretterai par moment de ne pas être à Ollon pour appronfondir le plateau et profiter des montées mais j'avais également vraiment besoin de repos. Ce genre de course sur un terrain peu accessible et avec peu de passages est assez compliqué à couvrir, plus qu'une course sur circuit ou même un rallye sur route ouverte. En tout cas, je suis très content de ma journée, le plateau était somptueux et j'espère que les organisateurs remettront çà régulièrement, tous les deux ans par exemple.
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