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Au vu de la quantité de voitures, et donc de photos, rendant compte de cette première journée à Brescia, j'ai décidé de la scinder en deux parties: les Mille Miglia proprement dites d'abord et le Ferrari Tribute to Mille Miglia ensuite.

 

Je n'ai pas vu le temps passer depuis la Villa d'Este. Il faut dire que j'ai passé plus d'une semaine la tête dans l'ordinateur pour rédiger et illustrer les reportages de ces quatre jours intenses (en comptant le Tour Auto). Malgré tout, j'avoue que çà m'a fait un peu de mal de voir les photos des lots superbes de la vente RM et du Grand Prix Historique de Monaco. Celui là, je le place définitivement sur la liste des évènements à couvrir dans l'avenir (dans deux ans donc). En attendant, les Mille Miglia sont déjà là et je dois repartir sur les routes. Le programme établi est le suivant: jeudi l'enregistrement des concurrents et le départ du rallye à Brescia. Vendredi je serai à Maranello en espérant bien voir quelques 599 GTO tandis que les concurrents seront en route pour Rome. Samedi, les voitures remontent par Maranello en fin de journée, précédées par une parade "Ferrari Tribute to MM" qui devrait comprendre plus d'une centaine de voitures au cavallino de toutes générations. Ferrari organise ce rallye parallèle avec un classement de régularité pour ses clients qui ne peuvent pas concourir dans l'épreuve officielle. Les voitures passeront sur la célèbre rampe de Brescia juste avant les concurrents officiels. Ferrari annonce 43 modèles différents dont une Tour de France, une 250 LM et la fameuse California de Chris Evans (l'animateur qui, après avoir payé son cabriolet 11 millions de dollars, aurait dépensé près du double pour une 250 GTO 64).

Vous l'aurez compris, je ne déborde pas d'enthousiasme à l'idée de faire encore 1500 kilomètres cette semaine (sans compter ce déplacement, j'ai déjà dépassé les 4500 km cette année), d'autant plus que j'ai bourré la valise d'habits chauds en prévision d'une météo difficile. La pluie est prévue pour toute la fin de semaine et il faisait 5° ce matin. En fait, c'est vraiment le Tribute qui m'a poussé à assister au rallye pour la deuxième année consécutive. Non pas que j'en sois lassé mais si je veux couvrir de nouveaux évènements, je dois nécessairement en sacrifier que je connais déjà. De fait, en allant aux Mille Miglia puis sans doute aux 24 Heures du Mans, il est très probable que je n'assiste pas cette année encore au Sport et Collection au Vigeant. L'année prochaine, le mois de mai ne sera toujours pas simple à gérer avec le déplacement de la Villa d'Este et j'espère une vente RM à Maranello. En fait, les évènements bisannuels sont bien pratiques car ils évitent de devoir faire des choix une année sur deux. Bon, j'arrête de me plaindre, je devrais quand même vivre trois jours intenses et passionnants.

Ne souhaitant pas renouveler l'expérience du réveil à 1h30, je pars dès que possible, vers 18h30. On the road again! Profitons de ce long voyage pour revenir un instant sur la vente RM de Monaco, qui a été un succès significatif puisque pas moins de 5 voitures ont dépassé les 2 millions d'euros. 86% des lots ont été vendus pour un montant de plus de 33 millions d'euros. Manifestement, le marché se réveille en fanfare même si Bonhams semble sombrer toujours plus. Les stars de la vente ont été la Ferrari 400 Superamerica Cabriolet Pininfarina SWB, s/n 3309 SA, avec 2.8 millions d'euros, et la Maserati Tipo 61 Birdcage avec 2.46 millions d'euros, deux records pour ces modèles. La 250 GT Passo Corto de Chris Evans (qui fait de la place dans sa collection) a été adjugée pour 2.63 millions d'euros, la 250 Tour de France pour 2.35 millions et une Ferrari 250 California châssis long pour 2.07 millions d'euros. La BMW 328 MM vue à Villa d'Este a été vendue lors d'une transaction privée moins de 24 heures après la vente pour une somme non communiquée (mais probablement autour de 4.5 millions d'euros). La vente de l'année est également privée: on parle de 23 millions d'euros pour la Bugatti Type 57S Atlantic du  Dr Williamson disparu en 2008, encore loin toutefois des 80 millions payés pour un tableau de Picasso. Je m'arrête vers minuit à cinquante kilomètres du but. Je repars à quatre heures, et gare la voiture sous la Piazza Vittoria, en plein centre de Brescia. J'en profite pour grappiller encore deux heures de sommeil avant de m'équiper et de sortir dans les rues.

Le ciel est bleu, ce qui est une bonne surprise par rapport aux prévisions. Pour le moment, tout est calme, la Piazza Loggia qui va accueillir les vérifications techniques est encore quasi déserte. Je suis heureux de retrouver les rues de Brescia, sachant que dans quelques heures, l'atmosphère va devenir très particulière. Pour ce qui est des Mille Miglia, je n'ai rien à ajouter à l'historique que j'avais écrit pour l'édition précédente et j'invite donc ceux d'entre vous qui sont intéressés à s'y reporter par ce lien.

 

Plus bas, les sponsors (Mercedes, BMW et Jaguar) ont déjà installé leurs estrades.

 

En remontant, je retrouve Ludo et nous nous mettons en quête du média center pour récupérer notre passe. Nous sommes tous les deux partis du principe qu'il serait au même endroit que l'an dernier mais tout est fermé. Voilà déjà une demi heure d'occupée à tourner en rond sans trouver ce que nous cherchons. Nous profitons tout de même des opportunités évidemment, comme cette séance photo des BMW devant un hôtel.

         

Avec un peu d'aide, nous trouvons le centre de presse qui a effectivement changé de place. Nous allons donc pouvoir pénétrer dans le parc des vérifications, ou se trouve notamment l'impressionnant trophée original des Mille Miglia.

 

La première Ferrari ne tarde pas, ce sera ma préférée de la journée. C'est une coïncidence si cette 340 America sn 0082A est la vainqueur de l'édition 1951 des Mille Miglia avec Luigi Villoresi et Piero Casani. Elle a aussi remporté le Grand Prix du Portugal la même année. Autant dire qu'il s'agit d'un modèle majeur de la marque.

         

       

La voiture en est aussi a ses 13èmes Mille Miglia historiques, n'ayant raté que 2006 et 2009 lors de la décennie passée, ce qui explique que je ne la découvre que maintenant. Elle est superbe.

         

En terme de palmarès, la deuxième Ferrari à se présenter n'est pas mal non plus. 038M est une 166 MM Touring Barchetta. A son volant se sont succédés de grands noms tels que Ascari, Villoresi ou Chinetti. Elle a terminé deuxième aux Mille Miglia et au grand prix du Luxembourg 1950, a remporté la Coupe de Toscane et le Tour de Calabre mais a du abandonner les 24 Heures du Mans la même année.

         

En 1951, elle fut recarrossée par Vignale à la demande de son nouveau propriétaire, le "Taureau de la Pampa" José Froilan Gonzalez. C'est en 1987 qu'elle fut reconvertie par son nouveau propriétaire japonais Yoji Oyama.

         

Les DB2 de la Villa d'Este viennent se dégourdir les roues. L'an dernier, le programme risque d'être inversé (Mille Miglia d'abord, Villa d'Este ensuite), ce qui risque de poser quelques problèmes de carrosserie, les accrochages n'étant pas rares sur le rallye.

 

Une impressionnante Mercedes SSK.

 

Une Fiat 8V Zagato.

 

A l'arrivée de 0056M, une 166MM Touring Barchetta, les souvenirs de l'an dernier me reviennent. Ici c'est la foire d'empoigne entre les photographes. Tout le monde veut être devant, sans considération pour les autres. J'avais oublié çà. Il faut vraiment que je relise mes précédents reportages avant de partir, pour me rappeler ce genre de désagréments.

       

Du coup, j'évacue l'aire privative qui est encore plus bondée que le reste pour me diriger vers la place Paolo VI, là ou se trouve le Duomo et où certaines voitures viendront se garer. Comme cette Aston Martin DB3.

        

Pour l'instant, l'endroit est encore quasi désert. Tout comme la Villa d'Este, les Mille Miglia sont souvent l'occasion de découvrir des modèles aussi rares qu'inconnus, comme cette Arnolt Bristol Bolide par exemple. La grosse différence, c'est qu'ici le temps manque pour s'y attarder.

         

Je traverse ensuite en direction de la Piazza Vittoria. Tout au long de la journée, le jeu est d'aller de place en place pour surveiller les éventuelles arrivées. Heureusement, chacune n'est séparée que d'une centaine de mètres. Les Ferrari sont là, et les spectateurs commencent à affluer et à entourer les voitures.

         

Je finis par remonter vers la Piazza Loggia, en croisant les BMW.

         

Le temps s'est couvert et tout d'un coup, une grosse averse se met à tomber, pile à l'arrivée du Coupé BMW 328 Mille Miglia et de cette Ferrari 212 Inter 0297EU, une voiture apparemment assez peu connue.

         

Du coup, la voie est beaucoup plus libre, notamment Piazza Vittoria où tout le monde est parti s'abriter.

       

217EL, la 212 Inter des frères Batista, est arrivée ce qui me laisse tout loisir de l'immortaliser. L'un des deux frères est membre de FerrariChat, ce qui donne des éclairages et des anecdotes intéressants sur le déroulement de la course.

       

       

Les rues sont inhabituellement vides mais çà ne va pas durer.

         

       

Les modernes du Tribute sont impitoyablement refoulées.

Quand le soleil revient, la foule se déverse de nouveau dans les rues, dans cette ambiance typique de l'épreuve: respect, admiration, empressement...

 

Cette Alfa Romeo 8C et cette Ferrari F430 ne sont pas vraiment à leurs places mais autant en profiter.

         

Sur la Piazza Paolo VI, je finis par retrouver 0190ED, une 225 S Export

         

Une curieuse Maserati A6 GCS, dénomination dont les variations de carrosseries semblent infinies.

 

Une autre Maserati, cette fois une A6 G2000 GT carrossée par Frua, cousine du spider ayant remporté la Coppa d'Oro à la Villa d'Este, m'a immédiatement tapé dans l'œil. Elle est réellement superbe. Accessoirement, elle sera pilotée par son célèbre propriétaire, Jay Kay, alias Jamiroquai.

         

Une Veritas Rennsport, qui n'est autre qu'une BMW 328 recarrossée (pour faire simple). On estime a environ 15 le nombre d'exemplaires survivants à ce jour.

 

Tiens, cette Lusso et cette "Tour de France" estampillées Tribute se sont glissées parmi les concurrents de la course. C'est pour cette raison que je les laisse figurer ici, et non sur la prochaine page.

         

       

A noter que la Tour de France n'est en pas une, mais une 250 GT convertie (1069 GT). J'avoue que je m'y suis totalement laissé prendre, d'autant que le chapelet d'accréditations vintages attaché au levier de vitesse renforce habilement l'illusion. Et qui aurait pu croire çà d'une manifestation où Ferrari est le seul décisionnaire en tant que comité de sélection.

         

0297EU se sèche au soleil.

       

En allant satisfaire un besoin naturel en salle de presse, je tombe sur cette Enzo garée dans la cour. Tous les médias ne sont pas logés à la même enseigne! Bon à choisir entre le buffet (que j'ai loupé) et l'Enzo, j'estime que j'ai eu de la chance.

 

Retour dans l'arène des vérifications, un peu plus calme, où est garée cette 250MM, 0298MM

         

et où arrive cette 750 Monza, 0526M.

         

Piazza Vittoria, voici 0128 E, une 212 Export

         

Je ne suis pas très amateur de voitures anglaises mais je dois dire que cette MG C-Type Midget supercharged présente des détails intéressants.

         

Les formes de cette Bristol 400 m'ont également interpelé.

 

Je descends ensuite vers la rue la plus basse qui sert de refuge aux BMW, Mercedes et Jaguar. En chemin, je croise l'autre Aston Martin ex Usine de la Villa d'Este

 

et cette sublime Maserati 250 S.

         

Puis trois Ferrari: cette 225 Europa Vignale 0223EU qui serait apparemment un patchwork réalisé par l'usine, assemblé avec un châssis d'Europa, un moteur de 225, une boite de vitesse de 212 et un train arrière de 342.

         

Une 500 Mondial, 0580MD, qui a passé ses 17 années en Suède. Depuis son retour en Italie en 1993, elle a participé à toutes les Mille Miglia sauf une. Elle s'aligne donc au départ pour la 16ème fois. 

         

La troisième, que j'aurai hélas trop l'occasion de détailler une 340 America Touring de 1950. 0030MT fut la première voiture a être équipée du V12 Lampredi et courut les Mille Miglia 1950 pour l'usine, pilotée par Alberto Ascari (en tant que 275S). Elle fut ensuite convertie en 340 et cédée à Giannino Marzotto, et courut une nouvelle fois les Mille Miglia, une nouvelle fois sans parvenir à terminer. Plusieurs fois recarrossée, elle s'illustra dans de nombreuses courses mais du jeter l'éponge encore deux fois lors des Mille Miglia 53 et 54.

         

L'une de ses particularités est cette carrosserie très irrégulière, comme constellée de coups de marteau

       

Un fois sur place, je commence à souffrir d'overdose mentale. Sur les évènements trop importants, je finis par saturer complètement et je deviens blasé. Voir une Mercedes 300 SL Gullwing, c'est une fête, en voir 20 garées à coté de 3 Jaguar Type D et de 6 Aston Martin DB2, çà n'a plus aucun sens. Pour vous dire, les Mille Miglia sont un des seuls évènements après lequel je fais des cauchemars (il y a des voitures partout et je ne sais plus où j'ai posé mes appareils photos, un truc de ce genre). Il me semble que Le Mans Classic m'avait fait un effet similaire il y a deux ans.

         

       

       

Bon, il y a quand même des modèles encore plus hors du commun, comme la 300 SL W194

 

et les BMW 328 à carrosseries spéciales

         

       

ou encore cette Cooper T33. Les principaux contingents sont les suivants: 47 Alfa Romeo, 33 Fiat, 29 Mercedes, 27 Jaguar, 24 Ferrari, 24 Lancia, 22 Porsche, 21 Aston Martin, 15 BMW et 10 Bugatti.

 

Je remonte. Je pense que nous sommes au plus fort de l'affluence, la rue est littéralement bondée.

 

0314M est prise d'assaut, comme les autres Ferrari garées ici faut de place ailleurs. Cette 166 MM Spider Vignale Elle fut volée en 2000 après l'arrivée des Mille Miglia à Brescia. Certaines pièces furent retrouvées en 2007 vers Piacenza, dont l'analyse fut demandée à Marcel Massini par la compagnie d'assurance. La carrosserie nue et le châssis furent vendus en 2009 et la voiture fut reconstruite par DK Engineering qui avait déjà supervisé sa restauration en 1993. Une drôle d'histoire.

         

Il y a là un sacré alignement de Ferrari, toutes très entourées évidemment. 0150A, une 340 America Ghia convertie en voiture de course par son premier propriétaire pour le compte de quoi elle se plaça à la cinquième place du général à la Carrera Panamericana de 1952.

       

0391GT, une des 34 250 Europa GT, dans une étonnante livrée gris souris.

0310MM, une berlinette 250MM qui a jadis appartenu à Pierre Noblet, qui l'a utilisée en course pendant près de 3 ans. Ce n'est que l'an dernier qu'elle a retrouvé son moteur original dont elle avait été séparée dans les années 60.

       

0112E, une 212 (225) Export qui a à priori passé près de 45 ans en Australie avant de transiter par la célèbre collection de Sir Anthony Bamford.

       

0415GT, une autre 250 Europa GT carrossée comme une 250MM et qui a appartenu au Marquis Alfonso de Portago lui même, l'homme qui sonna le glas des Mille Miglia originales.

       

Atypique, cette 166MM sn 0272M l'est assurément avec cette carrosserie par Autodromo. En 1953, elle participa aux Mille Miglia pilotée par son propriétaire de l'époque Alberico Cacciari et comme copilote Bill Mason... le père de Nick Mason, batteur du groupe Pink Floyd et grand collectionneur d'automobiles.  Il n'est souvent pas nécessaire de chercher bien loin les racines d'une passion.

         

Mais la Ferrari la plus singulière est certainement cette 212 Export 0086E. Elle commença sa carrière dans la Scuderia Marzotto avec une victoire au Tour de Sicile 1951. Carrossée dès l'origine par Fontana, elle connut quatre robes différentes dont une par Vignale et trois par Fontana, dont celle ci apparemment.

         

Cette dernière est vraiment très particulière avec cette calandre très bombée et cette roue de secours apparente. Au cours du rallye, elle échappera de peu à une immolation complète par l'intervention in extrémis d'un extincteur.

         

A partir de là, il y a un gros blanc de quelques heures pendant lesquelles je me suis consacré au Ferrari Tribute, dont vous verrez le résultat dans la mise à jour suivante. Les places ont été désertées très rapidement, spectateurs et concurrents ayant migré vers la Via Venezia.

 

En traversant la ville à pied, je tombe sur cette DB9 Gulf et une des SSK, abandonnée en plein milieu d'une rue.

         

Après le passage des voitures du Tribute, les Mille Miglia reprennent leurs droits. Simon Kidston fait office de speaker, tout le monde se presse sur le podium pour serrer des mains. Vous verrez sur les photos qui suivent que la foule va très vite se dégarnir au fur et à mesure de l'avancement de la soirée. C'est assez drôle. Comme l'an dernier, on commence avec une pin up Italienne, et comme l'an dernier, pas de quoi me donner des fièvres nocturnes. Simon Kidston interviewe également Jacky Ickx qui partira dans les derniers dans la Porsche Spider du directeur de la maison Chopard.

         

Les Mercedes SSk et BMW 328 ont de la chance et s'élancent avec de petits numéros, ce qui leur permettra de se coucher plus tôt à Bologne.

       

       

       

Simon Kidston expédie rapidement les concurrents à coup de 'Away you go!", "When you're ready!" et de "Enjoy your Mille Miglia!". Ca pulse, c'est bien.

               

Et c'est parti pour les Ferrari

       

       

       

Les voitures gravissent la rampe, font une courte pause avant de démarrer

       

Away you go!

       

Démarrer les Mille Miglia en trombe au volant d'une Ferrari entre deux rangées de spectateurs doit être une expérience mémorable

Cavallino toujours

       

       

       

Enjoy your Mille Miglia!

       

       

Away you go!

       

La 250MM attend son tour

       

Away you go!

       

250 Europa

       

When you're ready!

Peter Kalikow a enfin pu prendre son avion et possession de sa Jaguar XK120 Alu

Quelques célébrités participent à la course, qui attire de vrais passionnés, pas des gens désireux d'être vue. Voici Nick Mason par exemple,

 

Jackie et Paul Stewart, dans un exercice différent de la Villa d'Este mais dans le même véhicule.

         

David Coulthard et Mika Hakkinen dans cette Mercedes 300 SL

         

Miki Biasion, le double Champion du Monde des Rallyes en 1988 et 1989, lui aussi sur une 300 SL

        

et Jay Kay, alias Jamiroquai.

 

Retour des Ferrari

       

       

       

Away you go! Dans la nuit noir cette fois.

Au moins sur le podium, on est sûr de toutes les voir, contrairement à cet après midi où certaines voitures ont du passer pendant que nous nous concentrions sur le Tribute. Comme cette 500 Mondial 0536MD Serie II qui a couru ici en 1955

       

ou sa voisine d'atelier, 0534MD, qui est elle une 750 Monza (à moins qu'il ne s'agisse également d'une 500 Mondial? Même les experts semblent avoir du mal à trancher)

Loupée aussi cette 250MM Vignale 0296MM qui porta longtemps une carrosserie de Tour de France (installée en 56 par Scaglietti, donc avec une certaine légitimité) avant revêtir en 1990 celle de 0326MM, une autre 250MM Vignale qui l'avait abandonnée en 1980 suite à une restauration (apparemment).

       

Les Ferrari sont pour les couche tard

       

J'avoue qu'il y avait aussi beaucoup d'autres voitures, et que je les ai toutes sauf une en photo, mais vous m'excuserez de ne pas toutes les présenter une par une.

       

       

Jacky Ickx n'est pas près d'être au lit, surtout que sommeiller à la place du passager semble exclu

Cette 500TRC, 0658MDTR, part en tout queue de peloton. 14èmes Mille Miglia pour celle ci.

Le numéro 381 passe (enfin) devant moi vers 21:30 et j'avoue que c'est un vrai soulagement. Les gaz d'échappement ajoutés à la fatigue commençaient à me donner mal à la tête. Direction le parking pour la prochaine étape du périple.

         

A titre exceptionnel (l'an dernier, j'avais dormi dans la voiture), j'ai réservé une chambre d'hôtel à Maranello pour trois nuits. Pour ce soir, l'avantage n'est pas immédiatement perceptible car les 180 km d'autoroute entre Brescia et Maranello vont se révéler très difficiles. En temps normal, je me serais arrêté sur une aire aux premiers signes de fatigue mais sachant que la chambre m'attend, je me sens obligé de poursuivre malgré des difficultés d'attention grandissantes. A l'arrivée, je dois faire appel à mes souvenirs pour retrouver le Maranello Village que le GPS ne connait pas (le Domus était complet). Il est environ minuit quand je prends possession de ma chambre, dans l'immeuble Monza.

Le Maranello Village est un complexe Hôtelier 4 étoiles situé à trois minutes de Maranello (montre en main) et comportant plusieurs bâtiments judicieusement baptisés. Ferrari ayant des intérêts dans l'affaire, la décoration est entièrement dédiée au cavallino, ce qui est plutôt agréable pour les aficionados. Qui plus, les chambres sont spacieuses, confortables et bien équipées, ce qui pourrait faire de cet hôtel mon nouveau point de chute (39 euros la nuit, il n'y a rien à dire). Je m'endors vers une heure du matin en laissant l'ordinateur tourner pour décharger la plus grosse carte mémoire.

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