Un an! Il y a un an, j'empoignais mon bâton de pèlerin et mon compact Nikon pour aller voir la première édition du salon Geneva Classic. De retour ce soir là, la qualité médiocre de mes photos ne diminuait pas mon enthousiasme pour les courbes des 250 SWB ou 750 Monza que j'avais découvertes et qui m'avaient éblouies. C'était le début d'un parcours initiatique qui devait me mener à Maranello par deux fois, à Paris pour Rétromobile et pour le départ du Tour de France, à Evian pour l'arrivée du même Tour de France, à Villa d'Este, à Mulhouse, à Monaco, à Hockenheim. J'ai peine à croire que j'ai fait tout cela en une année. Beaucoup de kilomètres, beaucoup de joies mais surtout déjà pas mal de contacts avec des gens très passionnés et très intéressants. Et même un début de notoriété avec ce site qui m'a servi de sésame pour obtenir un pass pour la demi journée privée de Geneva Classic. Voilà qui fait plaisir et qui démontre que mes efforts pour partager ma passion ne sont pas vains.
Arrivé à Palexpo vers 9H30, je peux pénétrer immédiatement dans l'enceinte du salon. Le premier stand qui saute aux yeux est celui de Ferrari Classiche. Son plateau est exceptionnel et justifie déjà à lui seul le voyage. Quelque peu anachronique, une F430 spider sn 156390 dont la justification vient des couleurs classiques utilisées pour sa livrée: une superbe combinaison d'ivoire et de chocolat. J'espère que de nombreux propriétaires auront l'audace de commander dans cette nouvelle gamme de couleurs proposées par la marque et qui recèle quelques trésors.
A ses cotés, la 268 SP sn 0798 qui est habituellement exposée à la Galleria et qui nous fait le plaisir de se déplacer jusqu'en Suisse.
Ensuite, une GTO équipée d'un moteur de quatre litres, sn 4561SA, surnommée par conséquent 330 GTO, aisément identifiable grâce à l'important bossage de son capot. Une splendeur!
Dernier bijou de ce stand extraordinaire, une 512M sn 1050. On se demande si le rétro est vraiment fonctionnel. Si c'est le cas, il doit falloir le régler avec un soin tout particulier.
Sur le stand du courtier Kidston, quelques merveilles également: La 250MM sn 0310MM qui a couru cette année au Tour de France
une magnifique 250 GT SWB California, sn 4095GT, ayant appartenu à la princesse Nina Khan, épouse du prince Aga Khan
et une F40 sn 84192, conduite à gauche malgré ses plaques anglaises
mais également deux Lancia: une D50, modèle qui allait ensuite être cédé à Ferrari quand Lancia décida d'arrêter la compétition, et une autre qui ressemble étonnamment à une Ferrari. Malgré tout, on voit quand même la différence, elle est moins... moins tout!
Le célèbre et sympathique garage Genevois Carugati a apporté 3 modéles: 246 GTS sn 4818, 365 GBT4 Daytona sn 16299 et une 330 GTS sn 11023 (merci Etienne pour les numéros)
Plus loin sur le stand d'un sellier, une superbe 246 GTS noire sn 7462 avec évidemment, un intérieur cuir impressionnant
En approchant des voitures proposées à la vente aux enchères, une massive 512BB LM sn 35525 et la désormais bien connue 250 GT Passo Corto sn 1811GT, de retour du challenge historique à Hockenheim.
Enfin pour finir avec les Ferraris, accès libre aux modèles de la vente aux enchères, hélas serrées comme des sardines et sans réelle star.
400i bleu clair sn 34021 et 412 rouge sn 74165
308 GTB Vetroresina jaune sn 19887 et 308 GTBi Quattrovalvole sn 52627
Mondial QV Cabriolet sn 52089 et 246 GTS sn 6924
512 BBi sn 41609 et 365 GTC sn 12099
250 GTE sn 3071GT et 330 GT 2+2 sn 6219
et une Countach, entre autres car il y avait vraiment beaucoup de voitures pour cette vente
Après ce premier tour, un cocktail est organisé pour fêter l'inauguration du salon. Décidément, pouvoir entrer avant le public présente de nombreux avantages, le principal étant évidemment une totale décontraction et tranquillité pour faire les photos. L'occasion également de croiser quelques célébrités, comme Jean Alesi, Jean Ragnotti, Brandon Wang, Marcel Massini. Une rencontre également avec Etienne, collègue de Ferrarichat pour finaliser quelques projets communs.
Sur les autres stands, la présence notable d'une Maserati et de la Bugatti Royale de la collection Schlumpf de Mulhouse
d'une BMW 328 Touring Roadster et d'une Talbot Lago T150SS "goutte d'eau"
et d'une Jaguar présentant tous les aspects de la voiture de Spirou et Fantasio
En parlant de Jaguar, la marque anglaise est venue en force avec un stand très bien fourni et spectaculaire: un exemplaire unique de XJ13 propulsée par un V12 de 5 litres
Une Type D Long Nose de 1956 qui gagna cette année là les 12H de Reims
et une Type C
Mais Geneva Classic, c'est également des artistes qui viennent exposer leurs spectaculaires œuvres d'art
des répliques miniatures de moteurs, de l'Enzo à la 250 GT Passo Corto. Je n'ose imaginer les prix de tout cela.
Vers 14h00, Etienne et moi avons terminé nos photos et nous prenons le chemin du centre ville en espérant faire quelques rencontres. Hélas, c'est un fiasco complet, ce qui est très rare à Genève. Rien dans les rues et Modena Cars nous annonce qu'ils ne souhaitent plus que quiconque fasse de photos dans leur showroom. Très mauvaise surprise. Heureusement, la vendeuse du Ferrari Store qui vient d'ouvrir à coté de la concession est sympathique et compatissante.
Sur le chemin du retour, je m'arrête comme d'habitude dans un petit village, à un endroit où sont souvent stationnées des Lamborghinis. Aujourd'hui, c'est une Diablo GTR Evolution monstrueuse, dans tous les sens du terme.
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Samedi, après visionnage des photos dont certaines ne sont pas très satisfaisantes, en particulier celles de la California, j'ai décidé de faire un deuxième passage au salon.
Bonne surprise, le pass du jeudi est toujours valable; donc l'entrée est gratuite. A tout seigneur tout honneur, je repasse sur le stand Kidston. Décidément, la California est difficile à prendre: il y a des spots très puissants braqués dessus, ce qui donne des reflets pas très esthétiques. En clair, je ne suis pas encore pleinement satisfait mais les spots de Palexpo donnent toujours ces multiples reflets.
Le succès public semble être au rendez vous car les allées sont bien remplies aujourd'hui. Une nouvelle vue de la XJ13 et de la D50, capot ouvert cette fois.
La Spiroumobile, pardon la Jaguar XK120 Ghia Supersonic est encore là, évidemment, et une Maserati MC12 a fait son apparition sur le stand Audemar Piguet
Bonne idée pour cette année, un hall a été réservé aux visiteurs venus avec des véhicules anciens. Pas de Ferrari, surtout des américaines mais c'est un concept très sympa.
Je ne m'attarde guère plus d'une heure en tout puisque çà reste du déjà vu pour moi. Frustré par la visite dans le centre de jeudi, j'y retourne en espérant un meilleur résultat. Rien devant le Président Wilson et seulement deux Porsches Turbo devant le 4 saisons. Je ne suis pas fan de la marque mais je me dis que ça ferait une belle image pour le site donc je m'arrête spécialement au parking de Mont Blanc pour vous ramener ces clichés. Qu'est que je ne ferais pas pour vous faire plaisir! Aussitôt après, une F430 et un Spider passent sur le pont mais je ne peux les mettre en boite que de loin. En repartant à pied, une Vanquish passe à coté de moi. Décidément, la journée du samedi est plus propice aux belles rencontres.
Hélas mon timing du jour est assez serré donc je n'ai pas le temps de planquer sur le pont et je prends rapidement le chemin du retour. Sortie d'autoroute habituelle à mi chemin. A raison car je tombe d'abord sur 2 360 spiders, une rouge et une grise. Puis au garage dont je vous parlais plus haut une Murcielago Roadster grande ouverte. Jour de chance.
Je me dirige ensuite vers Morges pour reprendre l'autoroute. Ce même week-end, il y avait un gros rassemblement de voitures anglaises ce qui me permet de croiser un nombre incroyable de Triumph, Jaguar et Lotus en tous genres, de quoi égayer la monotonie de la route. En particulier une vingtaine de kilomètres entre la frontière et Pontarlier que je ferai intercalé entre 3 Type E. Avoir devant soi la malle arrière d'une Type E découvrable et dans son rétro la face avant si caractéristique de deux autres coupés est une expérience particulièrement agréable. Cerise sur le gâteau, j'ai également croisé une superbe 512BB jaune juste avant la frontière française.
Pour conclure, j'ai été ravi de cette deuxième édition de Geneva Classics dont le plateau était assez relevé (en particulier Ferrari Classiche, Jaguar et Bugatti), avec la participation de nombreux artistes, vendeurs de livres et de miniatures. L'idée de réserver un hall aux voitures anciennes des visiteurs est excellente. Dommage que les organisateurs de la vente aux enchères n'aient pas réussi à mettre la main sur une vedette, comme la 750 Monza qui avait un moment été annoncée. Et visiter Genève reste toujours un plaisir, avec souvent des opportunités de tomber sur quelques beaux spécimens. Longue vie à Geneva Classics!
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