Comme chaque année depuis quatre ans, nos vacances dans le sud vont débuter par un passage à Cannes, histoire de se promener et de spotter un peu en attendant l'heure de récupérer les clés de notre appartement. Cette fois, malgré un départ à 2H30, plusieurs accrochages nous retardent et nous arrivons vers 11H00 au lieu des 08h30 prévues initialement. J'ai une heure de liberté pour longer la Croisette et faire l'inventaire des araberies de l'année. Le Majestic a sans doute encore une fois la plus belle combo mais impossible de passer devant les cerbères. Je vois tout de même sortir cette Huracán.

       

C'est au Casino que je vais trouver le plus grande démonstration de mauvais goût. Du noir mat, so 2010,

et du wrap doré pour impressionner les naïfs (oh regarde, une carrosserie toute en or!!).

Le tout d'une saleté repoussante.

       

Puis vient la première Aventador, préparée par je ne sais qui. DMC a souvent été le tuner en vogue.

       

Un peu de simplicité et d'élégance!

Gros alignement devant le Casino.

Avec la première Aventador SV

       

et une 458 mat. Bof!

       

Un trio turquoise, avec une troisième Aventador

et une originale Polaris Slingshot. Elle est de loin la voiture la moins chère du line-up puisqu'elle ne coûte que 30 000 euros mais elle fait son petit effet sur les badauds.

Outre les Aventador, ce sont les Classe G qui font partie des modèles préférés des ultra-riches.

       

Une superbe Maybach

       

Mon premier Bentley Bentayga dans la rue et il faut que ce soit un Mansory...

Cette Aventador DMC bleu foncé était déjà là l'année dernière.

Juste derrière elle, une autre SV.

       

L'Aventador est vraiment la voiture à posséder pour poser devant les hôtels. Je suppose que les vidéos de battles de revs avec longues flammes à la clé ne sont pas étrangères à ce succès. Pas forcément l'usage qu'imaginaient les concepteurs de ces merveilles d'ingénieries. Cela dit, il est vrai que ce sont aussi des merveilles d'impraticabilité.

       

Une de mes prises préférées de la journée, cet énorme G500 Brabus vert citron. Impressionnant.

Ca change agréablement des voitures habituellement présentées par Brabus qui sont souvent noires.

       

Coincée juste derrière, une magnifique Porsche 918.

       

Et en troisième position, la voiture la plus caressée de la Croisette, cette Ferrari 599 couverte de velours noir. C'est ignoble mais c'est original et ça attire les foules: tout le monde veut la toucher.

       

Je monte chez AAA pour voir ce que le loueur de prestige a en magasin: juste cette Huracán spider.

Je trouve une autre Huracán devant le Martinez. Elle aussi était déjà là l'an dernier mais je l'adore en vert. Sublime.

       

Demi-tour. Cet autre Brabus m'avait échappé.

       

D'autres voitures à louer. Bon, les 458 c'est du tout venant ici.

Je refais le chemin en sens inverse. Y'a pas à dire, je préfère les voitures en état d'origine.

       

Alors que j'ai retrouvé femme et enfants, je remarque de loin une voiture blanche qui quitte le Majestic. Je ne vois quasiment que le feu avant, on dirait une 458. La couleur inhabituelle me pousse à me rapprocher. Quand je réalise de quoi il s'agit vraiment, je me mets à courir comme un jeune spotter: ma première LaFerrari blanche! Le proprio est sympa et diffère son départ pour St Tropez de quelques secondes, le temps de me permettre de mittrailler.

Même si j'ai loupé l'arrivée de la première Chiron privée de quelques heures, voilà une prise qui justifie totalement ces quelques heures de spotting. Depuis quatre ans que cette petite tradition a été mise en place, j'ai quand même vu quelques trucs sympa et celle ci entre dans le top 5 des plus belles prises avec la F50, la Pagani Huayra et les Porsche GT1 et 959. Avec en bonus une photo plutôt au dessus du lot!

Avant d'en terminer, je vous propose un dernier tour de manège. Dans le reportage de la semaine dernière, je vous avais annoncé les grosses têtes d'affiche des ventes aux enchères de Monterey. Celles ci venant de se terminer, il est temps de faire un petit bilan. Chez Gooding, la Ferrari 250 GT LWB California Spider Competizione, 1603 GT, a été vendue sur son estimation "basse" à 18.15 millions de dollars. La 250 GT Châssis Court Competizione septième au Mans en 1960, à carrosserie originale, 1759GT, serait quant à elle partie en vente post-enchère vers 14 millions, sous la fourchette basse de 15 millions de dollars. La Porsche 935 deuxième du Mans vue à l'Heritage Club a été vendue 4.84 millions de dollars, dans l'estimation. La Bugatti Type 55 a été vendue à 10.4 millions, battant le record d'enchères pour une voiture française.

Chez RM Auctions, la  Jaguar Type D vainqueur du Mans 1956, XKD501, devient la voiture anglaise la plus chère jamais vendue aux enchères, à 21.78 millions de dollars. C'est aussi l'enchère la plus haute cette année à Monterey. Une Shelby 260 Cobra, CSX2000, bat également le record pour une voiture américaine à 13.75 millions de dollars. Comme son numéro de châssis l'indique, il s'agit de la première voiture construite par Carroll Shelby. L'Alfa Romeo 8C 2900B Lungo Spider Touring devient la voiture d'avant guerre la plus chère du monde aux enchères à 19.8 millions, proche de son estimation alors que la Tour de France est restée un peu en retrait avec 5.72 millions pour 7 millions espérés. Chez Mecum, une GT40 Mk I a atteint 4.84 millions de dollars. Coté supercars, une LaFerrari est partie à 3.35 millions de dollars, et une autre, noire mat d'origine pour 4.7 millions (!!) laissant la McLaren P1 en retrait à 1.9 millions (mais elle était particulièrement immonde en full vert).

Ces chiffres impressionnants et ces records ne doivent pas masquer une baisse de 13% du montant global des ventes par rapport à l'an dernier, à 345 millions de dollars, dont un tiers sont représentés par seulement 7 voitures. Le marché du top du top se porte donc toujours bien, même si la 268 SP par exemple n'a pas été vendue. Globalement, le pourcentage de voitures vendues est tombé à son plus bas depuis 2000 (57% pour les voitures estimées au delà de 100 000 dollars contre 72% l'an dernier). Les vendeurs ont encore du mal à s'ajuster et à accepter que les arbres ne monteront jamais jusqu'au ciel mais on ne peut pas dire que le marché soit en crise, juste qu'il retrouve ses esprits.

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