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C'est dimanche, le dernier jour des Ferrari Finali Mondiali à Monza. Je pense que j'ai déjà bien fait le tour de l'évènement. Hélas, même si je suis tenté par l'idée de voir rouler les Monza SP, je ne pourrai pas rester pour le show de 14h00. Je pense que l'affluence va être importante aujourd'hui et je ne serais pas étonné qu'il faille au moins une heure pour quitter le circuit. Ca me ferait rentrer vers 22h00 au mieux, ce qui n'est pas bien raisonnable. Demain, il faut être au bureau. J'y retourne tout de même pour le parking: aujourd'hui, une arrivée de clubs est annoncée. Et je veux tester le fameux spot de la Parabolica dont on m'a parlé. Ensuite je mets les voiles. Pas de réveil ce matin, une nouvelle fois, j'arrive sur la pitlane à 9h30, tel un gros paresseux. J'ai honte!

Les Challenge sont en train de jouer aux Ferrari tamponneuses

Après quoi les F1 devraient prendre le relais. Elles s'apprêtent.

       

       

En passant devant un box, divine surprise, quatre 488 GTE et GT3, prêtes pour le show.

Les GTE AF Corse sont un peu à la peine en WEC, Ferrari occupant la troisième place des constructeurs derrière Porsche et Ford à la mi-saison.

Voici la GT3 avec laquelle Mikkel Mac a remporté le GT Open 2018 pour Luzich Racing

       

et une autre GT3, avec laquelle Toni Vilander et Miguel Molina se sont adjugé le Pirelli World Challenge SprintX pour R.Ferri Motorsports, en remportant 6 courses sur 10. Malgré son nom un peu ronflant, cette série est cantonnée en Amérique du Nord et vient de rejoindre le giron SRO en 2018.

       

L'occasion pour moi de vous annoncer une nouvelle qui m'a été rapportée par deux sources différentes: l'arrivée l'an prochain sur certains Ferrari Days d'une nouvelle catégorie dédiée aux voitures préparées par Michelotto: F40 LM, Challenge, GT2, GT3... Une reconnaissance officielle de l'évènement qui a eu lieu au Red Bull Ring cette année et qui sera reconduit les 23 et 24 avril 2019.

       

Même si cela ne compensera pas la disparition de l'Historic Challenge, cela apportera un peu de sang neuf, ce qui sera bienvenu.

 Dans un box voisin, dont le rideau est aux deux tiers baissé, quatre F1 sont prêtes, elles aussi pour le show de 14h00 qui s'annonce spectaculaire.

Les F1 client sont prêtes à s'élancer, pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Elles portent toutes leur numéro de châssis sur le nez, ce qui le rend particulièrement faciles à identifier. Par contre leur historique n'est pas si facile à trouver, en tout cas pas sans y passer un temps disproportionné par rapport à l'intérêt que je leur porte.

Châssis 163, une  412 T2 ex Alesi et Berger qui n'a fini aucune des trois courses où elle a été engagée en 1995.

       

Châssis 212, une F2001 qui fut principalement utilisée comme voiture de test en 2001 par Barrichello et Badoer

Châssis 271, une F2008, ex Raikkonen, troisième au Brésil

Châssis 301 et 298, des F138 de 2013

       

289 et 288, des 150° Italia de 2011

le châssis 263 est une F2007, le 265 une F2008

       

On peut rouler dans des Formule 1 à plusieurs millions d'euros et ne pas être très mature.

       

Il en reste toujours une au fond d'un box. Cette fois c'est une 640 F1, châssis 113, une victoire et deux deuxième places en 1989 avec Berger

       

Une autre reste sur la pitlane.

       

Après un tour, un drapeau rouge est présenté et les voitures rentrent déjà. Le châssis 155, une 412 T qui a fait un podium en 1994 avec Alesi.

Les 150° Italia et la F138, la période sombre du design des Formule 1

       

       

le châssis 240, une F2004

Les F2008

       

Châssis 212, une F2001

252 et 253, des 248 F1

       

Et voilà la coupable, une 2003GA, châssis 233. Je ne sais pas si le pilote qui a interrompu la session de tous les autres paye son coup.

Je sors de la pitlane, en passant devant les Challenge qui en ont terminé pour le weekend.

       

       

       

Et je me dirige vers le parking, en tombant d'abord sur cette tdf

       

La plus belle 812 que j'aie vue jusqu'à maintenant.

Une 308 GT4, et 308 GTB

       

       

Une Challenge Stradale,

aux cotés d'une Speciale.

De deux Speciale en fait.

Scuderia

Encore une tdf,

et encore.

       

Une duo FF et Lusso

Une groupe arrive, escorté par des motards de la police. La célèbre et caractéristique F40 de Toni Auto

une superbe 599 GTO

les trois tdf espagnoles d'hier. Ca commence à faire un panel intéressant.

       

       

Je les retrouve un peu plus loin.

       

       

Ca fait très longtemps que je n'avais pas vu une GTO en blanc et bleu mais j'aime toujours autant.

       

Ici une très rare 208 GTS Turbo

       

Cette 488 Spider est une 70, livrée #59, "A beautiful machine" en hommage à une Enzo personnalisée grise avec intérieur rouge.

       

Et voici la LaFerrari et l'Enzo.

       

Le parking n'aura pas été très très fourni tout le weekend mais il y aura eu de très beaux modèles. Une grand merci au club Espagne pour ses efforts.

Je me dirige ensuite au jugé vers la Parabolica. Effectivement, une structure surélevée vient affleurer le bord de piste.

C'est très original

       

       

et très difficile à maitriser.

       

Il y a deux sessions de 30 minutes à la suite. Une pour les 599XX

et la suivante sera pour les FXXK, même si la 15 s'est infiltrée.

       

J'essaie différentes vitesses, comme du 1/40 de kamikaze

       

       

       

C'est très compliqué.

       

Et fun aussi.

       

       

C'est là que je vois à quel point les pilotes sont des amateurs: les trajectoires et les vitesses ne sont jamais les mêmes

       

       

ce qui m'empêche d'automatiser le geste du filé.

       

En fait ce serait beaucoup plus facile avec des pros qui passeraient toujours au même point de corde et à la même allure.

       

Les pilotes professionnels sont avant tout des monstres de régularité et de précision.

       

       

Je termine la session au 1/30.

       

La participants de la deuxième moitié entrent en piste.

       

       

       

       

La 15 est encore de la partie.

       

Les FXX tournent avec les FFXK (sauf la 35)

       

Là je ne suis descendu qu'au 1/60

       

       

En pointant un peu mes photos, je dois me rendre à l'évidence, les K rouges sont celles que je photographie le moins.

       

       

       

Les bleues ont beaucoup attiré mon attention

       

       

       

Tout comme les blanches.

       

Au final je n'ai pas réussi à faire ce que je voulais: une vraie photo à l'aplomb de la plateforme mais, et même si les photos peuvent vous paraitre un peu monotones, je me suis bien amusé.

       

       

       

A un moment donné, Peter Mann se loupe un peu

et soudain la 15 arrive en perdition, en lâchant derrière elle des lambeaux de pneus.

       

La vitesse des voitures est toujours difficile à apprécier sur ces pistes très larges, même depuis mon perchoir.

Je la réalise tout à fait en voyant la K aller s'échouer dans les graviers. Elle devait arriver très vite!

       

Immédiatement les commissaires interviennent et entreprennent de ramener la voiture sur le bitume.

       

Le pilote constate et photographie les dégâts, sûrement pour en faire part aux propriétaires ou aux mécaniciens.

Cinq minutes plus tard, un fourgon arrive avec une nouvelle roue.

Le pilote extériorise sa grosse frayeur.

La voiture est montée sur ses vérins pneumatiques,

la roue est enlevée. Il n'en reste pas grand chose. Manifestement deux sessions de suite à Monza, c'est trop d'efforts pour un seul train.

Ca tergiverse pas mal. Les dernières Challenge passent pour aller se mettre en grille. Le temps presse.

La voiture est redescendue mais ne repartira pas.

       

Finalement pas moins de trois camions plateaux arrivent et la K monte péniblement sur l'un d'eux. Il s'est écoulé trente minutes entre la sortie de route en toute fin de session et l'évacuation de l'auto. Si je doutais encore de devoir rester au show ou pas, c'est réglé. Ca va sûrement commencer en retard et je ne peux pas me permettre d'attendre.

       

Je prends la direction du media center pour restituer ma chasuble, passant devant cette Aventador SV.

Le chemin du retour est un peu chaotique. Comme d'habitude, j'ai du mal à convaincre le GPS de me faire passer par le Gothard. La raison devient évidente devant le tunnel, où il y a quasiment une heure d'attente arrêtée mais peu importe, je préfère tout de même ce chemin là, bien moins cher et plat. Toujours pas de regrets, j'imagine que la circulation ne va pas s'arranger dans les heures qui viennent. J'arrive malgré tout à la maison pour 20h00, juste à temps pour coucher les petits.

Alors, quel est le bilan de ce weekend? Commençons par le positif: Monza. Même si le nombre de spots pour photographier est plutôt limité, j'ai beaucoup apprécié. Le circuit a conservé son âme. Les tribunes sont vieilles, il reste des tours très seventies en bord de piste, le banking se laisse apercevoir... Bref, il plane encore sur cette piste une âme, une aura de nostalgie. Elle en est presque hantée. Je pense que vous aurez compris que la F1 moderne m'ennuie profondément mais pour autant, je joue avec l'idée d'amener Alexandre voir son premier Grand Prix ici en 2019. J'ai juste peur de l'enfer que ça doit être pour s'extraire des parkings. Vos expériences récentes de Formule 1 à Monza sont les bienvenues.

Monza toujours, vous aurez compris que j'ai aimé les SP1 et SP2, tout comme l'alignement de 750 et toute l'exposition statique en général, sur l'ensemble de laquelle j'ai moissonné par moins de cinq nouveaux châssis pour mes pages (SWB, TDF, 333 SP et deux Monza). Excellente surprise. Concernant les Finali maintenant, je suis plus mitigé. Il y a toujours un sentiment de trop peu et d'entre soi. Au final, seules trois séries se répètent en boucle: les Challenge, les XX et les F1 clienti. Les historiques manquent cruellement. Espérons que l'arrivée des Michelotto l'an prochaine redynamiseront tout ça. Et je trouve aussi que Ferrari n'en fait pas assez pour son public. Les propriétaires sont bien traités, avec de nombreuses zones privatives et exclusivités mais les fans restent un peu sur leur faim, avec l'impression d'être juste tolérés. Je me doute que le show est très difficile à coordonner mais je pense que ce serait bien qu'il y en ait un aussi le samedi, en plus du dimanche. Je comprends que le fait de n'avoir pas eu de titre de Champion à célébrer depuis 2007 n'aide pas à mettre une ambiance de folie mais quand même. Ferrai doit comprendre que ce sont aussi ses fans qui font d'elle l'une des marques les plus connues, rentables et puissantes au monde, pas seulement les quelques milliers de privilégiés qui peuvent acheter chaque année. Après je n'ai pas forcément d'idées non plus, je l'avoue, mais ce n'est pas mon métier. Les équipes de com sont là pour ça. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il faut plus de spectacle, de fumée, de donuts... Lâchez vous bordel!

Ce qui est sûr en tout cas, c'est que je ferai le maximum pour être au Nürburgring en juillet 2019 pour les Ferrari Days, car comme en 2010, les XX rouleront sur la Nordschleife. Et çà, c'est un putain de souvenir!!

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