Donc! On est samedi après midi, je viens de récupérer mon bracelet pour le Concours Arts et Elégance Richard Mille de Chantilly, après avoir couvert une partie du rallye sur la page précédente. Les indications concernant le parking presse n'étant pas super claires, je me suis garé assez loin dans la rue. Visiblement c'est le dernier jour de cette première canicule de 2019. Aujourd'hui est sans doute la pire journée: il n'y a pas un brin de vent pour rafraichir l'atmosphère et le soleil tape comme un sourd. En fait, c'est la première fois depuis que je fais des reportages que je mets mes lunettes de soleil, tant la lumière est aveuglante. Je rejoins immédiatement les pelouses pour découvrir les voitures du Concours d'Etat.
Pour être franc, Chantilly est sans doute le concours que je connais le plus difficile à couvrir. En fait, c'est un peu le Le Mans Classic de l'Elégance: il est facile de se sentir écrasé par le nombre de voitures et les distances à parcourir sont considérables. Le concours d'état a lieu sur les deux ailes du Jardin Le Nôtre. Pour vous donner une idée avec le petit montage ci-dessous, la totalité de l'hôtel de la Villa d'Este et de son parc tiennent dans l'une des ailes du jardin. La principale difficulté vient du fait que les deux ailes ne communiquent pas par le haut, il faut repasser par le bas pour aller de l'une à l'autre. Le samedi, c'est jour de jugement mais pour autant, certaines voitures sont encore absentes, d'autres bâchées, ce qui rend impossible de les couvrir toutes en une seule boucle. Et je ne vous parle pas de l'exposition et des contre-jours Il faut revenir plusieurs fois pour être sûr de toutes les voir. Bon, j'arrête avant d'avoir l'air de me plaindre mais sachez que les photos des participants n'ont pas été prises en une seule fois: certaines l'ont été samedi, d'autres dimanche, à différentes heures.
Je vous laisse apprécier le gigantisme de l'évènement.
Cette année, 18 classes sont en compétition pour décerner deux Best of Show, un de chaque coté de la Seconde Guerre Mondiale. Et pourtant nous commençons avec une "classe" hors compétition, dédiée à Bugatti. Voici d'abord une Type 13 Brescia, le châssis 2715.
Une 57C, le châssis 57836, un cabriolet 4 places par Gangloff. Elle a été livrée au propriétaire du Grand Garage Central situé avenue Carnot à Besançon, à a peu près 300 mètres de l'endroit où se trouve mon vrai travail.
Une Type 51A, châssis 51137-R. Une voiture assez peu claire pour moi. Le R indique clairement une réplique mais il semblerait tout de même que le châssis (de Type 37) et le moteur (de Type 55) soient authentiques. Elle aurait été construite par Henri Novo pour Pierre Bardinon et aurait adopté le numéro de châssis d'une voiture disparue.
Cette EB 100 S Dauer est magnifique dans cette combinaison noir intérieur rouge. Plus légères de 200 kilos environ, les Dauer ont été construites avec le stock de pièces détachées racheté à l'usine de Campogalliano après la faillite de la marque Bugatti Automobili SpA. Une version rarissime puisque moins de six exemplaires ont été produits. Le châssis présenté ici serait le numéro TP7498.
Comparativement, les Chiron et Veyron passent pour des voitures de grande série.
On attaque les classes officielles. Pour mémoire, les juges vont attribuer une note sur 100 en fonction des critères suivants: Authenticité (10) et configuration d'origine (10), rareté du modèle (5), palmarès (5), pédigrée (5); intérêt du modèle (5), innovation (5), intemporalité (5), élégance (10, eh oui!), état extérieur (10), état intérieur (10), fonctionnement du moteur (10) des équipements électriques (5) et des équipements de carrosserie (5), +1 point de bonus en cas de participation au rallye.
Le Prix Vicomte A. récompensera la plus belle Voisin à carrosserie d'usine. Gabriel Voisin, un fabriquant d'aéroplanes, créa la firme automobile "Avions Voisin" en 1919, après la disparition de son frère et associé, Charles. Beaucoup de châssis nus partirent chez des carrossiers, comme c'était la norme à l'époque, mais l'homme en dessina lui même un grand nombre, dont certaines très originales. Voici d'abord une C1 de 1919. Pour sa première voiture, Gabriel Voisin achèta directement un projet proposé par Arnault et Dufresne et refusé par André Citroën. Cet exemplaire à carrosserie sportive est surnommé "Grand Prix de Boulogne",
Voici une C3L de 1922, qui développe déjà 120 chevaux grâce à son moteur sans soupapes.
Cette étonnante C4s de 1924, le châssis 5641, sort de restauration. Elle imite la peinture écossaise de l'exemplaire présenté au salon de l'automobile en 1922.
Une C11 Lumineuse de 1927. Je suppose qu'il s'agit du châssis 26049. Il ne resterait que deux ou trois autres exemplaires de Lumineuse dans le monde.
Une C11 Duc de 1927, entièrement découvrable. Il s'agit d'un exemplaire unique.
Et une C11 Chartreuse (berline).
Cette C15 Petit Duc était la voiture personnelle de Gabriel Voisin. Equipée d'un moteur trois litres, les marchepieds sont aménagés en coffres à canne à pêche. Elle dispose également d'un pont de 33 CV, nécessaire pour tracter la caravane du patron. Elle servit un temps, à l'état de châssis nu, de banc d'essai pour un moteur à vapeur.
Cette étonnante C24 surbaissée à carrosserie Chatelain, châssis 47244, est visiblement celle de la Collection Baillon. Quand elle a été adjugée en 2015, c'était une véritable ruine.
J'ai souvent dit que je n'aime pas les "diligences" d'avant-guerre mais les Voisin, ça passe. Bien même.
On arrive vers les chefs d'œuvre.
Cette C25 Aérodyne de 1935, ma favorite pour le Best of Show Pre-war.
Avec sa forme en aile d'avion, l'Aerodyne est très en avance sur son temps. Son toit ouvrant coulisse vers l'arrière sur des rails et se superpose à l'arrière.
Des hublots permettent de conserver la visibilité.
L'intérieur Art Déco est l'une des signatures de Voisin.
Voici ensuite une C25 Clairière, avec un avant rappelant l'Aérodyne et un arrière à pan coupé et un coffre saillant. C'est elle qui remporte la classe. C'est donc fichu pour l'Aérodyne.
Hors concours, voici deux autres productions de Gabriel Voisin. Certes elles ne sont pas très élégantes mais je trouve ça bien que Peter Auto fasse également un peu de culture générale en montrant d'autres aspects de la marque célébrée.
Voici donc d'abord une camionnette, monocylindre faite de tôle pliée et très bon marché. Très petit prix aussi pour la C31.
La classe suivante est intitulée: "Bentley Special Centenaire, les voitures d'avant guerre ouvertes". Voici d'abord une Bentley 4 1/4 Litre, châssis B90GA, carrossée par la firme néerlandaise Veth & Zoon dans les style des Mercedes-Benz 540 K, à la demande de son propriétaire.
Une 3 1/2 Litre par Mulliner, châssis B157CW
Une 4 1/2 Litre, le châssis KM3077 avec lequel Tim Birkin a signé le meilleur tour des 24 Heures du Mans 1928, terminant cinquième au général.
Cette Speed Six, châssis HM2869, a quant à elle couru au Mans en 1930 pour l'écurie d'usine, mais dû abandonner. "Old number 3" remporte sa classe.
Et une autre Speed Six, châssis BX2413
Bentley et Aston Martin ont amené quelques beautés,
Pour Bentley, voici BC16C, une Type R Continental
Catégorie "Bentley Special Centenaire, les voitures d'avant guerre fermées", avec pour commencer une 4 1/4 Litre par Park Ward de 1938.
Une 3 1/2 Litre de 1934 par Egerton
Une Bentley 8 Litre Foursome Coupe de 1931, châssis YF5021, carrossée par Freestone & Webb. La 8 Litre était le chef d'œuvre de W.O. Bentley mais, sortie en pleine crise financière, elle fut aussi la dernière conçue par Bentley Motors. Seuls 100 exemplaires furent construits. Bentley garantissait que le six cylindres en ligne pourrait propulser la voiture à 160 kilomètres heures, quel que soit le choix de carrosserie. La puissance était de l'ordre de 230 chevaux. Elle remporte la classe pour le compte de William E. Connor, un grand nom parmi les collectionneurs (il possède aussi entre autres une Ferrari 250 TR 59/60, évidemment une 250 GTO et une Alfa Romeo 8C 2900B Spider). Mais surtout, il s'agit du Best of Show Avant Guerre de cette édition.
Autre grand nom, Bruce McCaw, qui présente cette Speed Six, châssis BA2592, une voiture qui parait plutôt anonyme mais qui a pourtant une histoire extraordinaire. En 1930, Woolf Barnato, héritier playboy et l'un des premiers Bentley Boys (il avait déjà remporté deux fois les 24 Heures du Mans), possédait déjà plus d'une dizaine de Bentley. Un soir, alors qu'il dinait avec des amis au Carlton de Cannes, la discussion se porta sur une publicité de Rover qui prétendait que sa Light Six pouvait être plus rapide que le "Train Bleu". Celui-ci, officiellement baptisé Calais-Méditerrannée-Express, reliait Calais à Vintimille en passant par Cannes. Barnato paria 100 livres qu'il pouvait rallier Londres dans sa Speed Six, plus vite que le train. Le 13 mars à 17h45, la course s'engagea. Barnato et son coéquipier rencontrèrent de nombreuses difficultés: pluie, brouillard, crevaison, recherche de carburant... La Bentley se présenta néanmoins à St James Street quatre minutes avant que le train n'atteigne... Calais. L'homme reçut une amende de la part des autorités françaises et Bentley fut exclu du Salon de Paris cette année là. Pendant longtemps, l'héroïne de ce premier Cannonball fut présentée comme le coupé Fastback carrossé par Gurney Nutting (châssis HM2855). Néanmoins cette voiture était alors encore en construction et c'est bien le châssis BA2592 qui traversa la France à toute allure.
Une 4 1/2 Litre, châssis XF3520, carrossée par Maythorne & Sons selon le principe Weymann
Et voici les participants de la classe "Bentley Special Centenaire, les voitures d'après guerre".
On commence avec une Continental T de 2000. Il s'agit de la première Bentley à arborer une carrosserie différente des Rolls Royce depuis 1965. La T est une version encore plus musclée de la R, avec un châssis plus court et des ailes plus larges. Son V8 développait 425 chevaux et lui assurait une vitesse de pointe de 274 km/h.
Une Corniche, ressemblant en tous points sauf la calandre à la Rolls éponyme.
Une S1 Continental Fastback
Une S1 Continental
Une Type R Continental
Une S3 Flying Spur
et voici la fameuse Cresta. A Coppet, nous avons découvert la Cresta II de Jean Daninos, voici donc la première version, dessinée chez Pinin Farina et construite chez Facel. Moins de 20 exemplaires ont vu le jour. Elle remporte sa classe.
McLaren est une autre marque régulièrement célébrée sur ces pelouses. Hors concours (heureusement), voici une Senna GTR, débarrassée des appendices aérodynamiques les plus ridicules qu'elle arborait lors de sa première présentation.
Elle reste extraordinairement laide.
Hors concours également, cette 720S GT3
Cette 650 S GT3 a été décorée par Adrien Paviot, qui l'a surnommée Ki'Win.
Hors concours, le châssis 01R, la McLaren F1 GTR victorieuse au Mans en 1995.
Une MP4/13, dessinée par Adrian Newey. Celle ci, le châssis 06, a remporté cinq courses avec Mika Hakkinen, lui permettant de devenir Champion du Monde.
Une MP4/4 avec laquelle Senna a remporté le Grand Prix de Saint Marin. Il s'agit du châssis MP4/4-1, le premier des six construits.
Toujours hors concours, cette M16C, châssis M16C/5, cinquième des six construits aux spécifications C en 1973. C'est Johnny Rutherford qui le pilota aux 500 Miles d'Indianapolis, se qualifiant en pôle mais abandonnant en course. L'année suivante, le couple se représenta, en spécifications D cette fois, et remporta la victoire. Un destin dont rêvait sans doute Fernando Alonso.
C'est cette M8C qui remporte la classe, le châssis 70-01. Sur les dix construites, c'est la seule à avoir reçu un moteur Cosworth DFV. C'est une voiture que l'on voit très régulièrement en Classic Endurance Racing. Même si j'apprécie particulièrement la connotation sportive de Chantilly, j'espère qu'il n'y aura pas trop de mélange des genres entre les plateaux course et l'élégance. Ce serait juste un peu trop facile.
Et enfin une M3A, châssis M3A/2, équipée d'un V8 Oldsmobile de 4.4 litres. A son volant, Patricia "Patsy" Burst remporta six courses et le championnat sprint RAC en 1970. Elle signa également un record du kilomètre départ arrêté toutes catégories confondues en 19"84. Trois exemplaires furent construits.
La classe "Aston Martin de course – voitures ouvertes (Après-Guerre)" est remportée par cette DBR1, le châssis DBR1/5. C'est la seule qui fut construite directement pour un client, qui l'engagea en course à de multiples reprises.
Une DB3, châssis DB3/4
une DB3/S, châssis DB3S/105
et une DB2/4 Mk1 Bertone Spider que l'on voir souvent en Greatest Trophy. J'ai déjà rencontré toutes ces Aston par le passé.
Dans la classe "Aston Martin de course – voitures fermées (Après-Guerre)", voici la plus belle LMP1 jamais construite, la Lola Aston Martin B09/60, châssis HU01S.
C'est elle que j'ai vu terminer deuxième au Castellet en 2010, apparemment. En revanche, elle a abandonné lors de ses deux participations au Mans.
Une DBR9, châssis DBR9/1
La DBS V8, châssis RHAM/1 (ou 10038/RC avant modifications), une voiture développée par Robin Hamilton pour courir au Mans, ce qui fut fait en 1977 et 1979. En 1977, elle termina troisième de la classe GTP.
Elle a également détenu un record atypique: celui de la vitesse en tractant une caravane: 201 km/h.
Cette DB4 Vantage est la vainqueur de classe.
Une DB4 GTZ, le châssis 0182/R, qui fut vendu avec 0183/R (2VEV) à l'Essex Racing Team de John Ogier. Elle a pris part aux 24 Heures du Mans en 1961, sans parvenir à terminer.
Et une DB2
Les supercars arrivent au fil de l'eau.
L'ambiance musicale est assurée par ce couple de titis parisiens à la gouaille impeccable.
Autre marque mise à l'honneur cette année, Ballot. La marque parisienne a été fondée en 1905 mais c'est d'abord consacrée à la fabrication de moteurs marins, avant de se diversifier dans l'automobile. La Première Guerre Mondiale lui assura une trésorerie confortable et quand Peugeot annonça sa participation à l'Indy 500 en 1919, Edouard Ballot décida de mettre au point sa propre automobile: une voiture de course. Et si Peugeot remporta les 500 Miles cette année là, les Ballot se placèrent en pôle position trois années de suite. Les deux marques devinrent meilleures ennemies sur la piste. En 1921, Ballot commença la production de modèles civils... très sportifs. Hélas comme beaucoup de ses semblables, Ballot fut frappée de plein fouet par la crise économique et fut repris en 1931 par Hispano Suiza, qui utilisa l'outil de production pour assembler ses "Junior". La première classe s'intitule "Ballot Centième anniversaire, Voitures de Sport". Cette RH3 Aerosport carrossée chez Brandone est le chant du cygne de la marque, un modèle luxueux à huit cylindres en ligne qui fut le dernier produit par Ballot.
Une 2L TS à quatre cylindres, châssis 3087
Ici une 2 LT Torpedo Sport,châssis 1546, dont la vocation sportive ne fait guère de doutes.
Une 2 LT/TS, châssis 837, surnommée "Scaphandrier", sans doute à cause du pare-brise à hublot qui vient protéger le passager arrière, dans cette carrosserie conçue chez Lagache & Glaszman
Elle remporte la classe.
Pour confirmer s'il en était besoin l'ADN très sportif de la marque, la deuxième classe qui lui est consacrée s'intitule "Ballot Centième anniversaire, Voitures de Course"
Elle débute avec cette 2LS Sport, châssis 21, de 1922
Une 2LS Course, châssis 23, commandée par le Capitaine Malcolm Campbell (oui, celui des Blue Bird)
La 3/8 LC du Musée National de l'Automobile, châssis 1008.
Une autre 3/8 LC, sans doute la plus célèbre, le châssis 1006. Il s'agit de l'une des trois engagées à l'Indy 500 en 1920, où elle termina septième. Ensuite, elle remporta le Grand Prix d'Italie avec Jules Goux, la seule grande victoire internationale de Ballot. En 1921, elle était de retour à Indianapolis où elle prit la troisième place. Elle fut ensuite vendue à Sir Malcolm Campbell, qui la fit courir à Brooklands pendant les neuf années suivantes. Par la suite, elle resta près de huit décennies dans la même famille et n'a jamais été restaurée.
et voici la 5/8 LC qui s'adjugea la pôle position à l'Indy 500 de 1919, le châssis 1003. Elle remporte cette classe très relevée.
J'avoue que j'ai porté moins d'attention à la classe des Iso Rivolta. Ici une IR 300 à V8 5.4, dessinée par Bertone.
Une Grifo 7 Litres
Une Grifo Can Am, de 7.4 de cylindrée.
Et une A/3C, châssis IR3507
Les 15 voitures suivantes rendent hommage aux "Créations de Marcello Gandini". Il y a vraiment de tout! Une Maserati Khamsin.
La récréation de la BMW Garmisch, hors concours
Une Bugatti EB110
Une Renault 5 GT Turbo, hors concours!
Une Lamborghini Espada.
Une Lancia Stratos.
Une Ferrari 308 GT4
Une Countach LP400 Periscopio
Hors concours, la Citroën GS Camargue, première collaboration entre Bertone et la marque aux chevrons.
Hors Concours également, la Ferrari 308 GT Rainbow, châssis 12788, présentée à Turin en 1976. La base est la 308 GT4, avec un châssis raccourci de 100 millimètres. Le toit rigide est repliable derrière les sièges.
Je ne doute pas qu'elle ait été adaptée à son époque mais aujourd'hui, bouh, qu'est ce que c'est laid. Le plus drôle est que l'on dirait qu'elle a inspiré ensuite la Pontiac Fiero, sur la base de laquelle ont été construites d'innombrables (et innommables) répliques de Ferrari.
Alors que l'Alfa Romeo Carabo, qui date de 1968, a beaucoup moins vieilli.
Un buggy Chrysler Simca Shake
Dernier concept car, l'Autobianchi A112 Runabout de 1969. Elle reprend l'architecture mécanique de la Miura: moteur et boite de vitesse en position centrale arrière.
Et enfin une Lamborghini Miura P400 S, le châssis 4127, qui remporte la classe.
Dans la classe des "Voitures en état d'origine, avant-guerre", voici une Renault Viva Grand Sport
Cette Bentley Speed Six, châssis NH2741, est l'une des quatre survivantes avec une carrosserie de type Weymann, construite chez Gurney Nutting.
Une Rolls Royce 40/50 hp Phantom I, châssis 91EH, à carrosserie Hooper.
Une Vauxhall Velox 30/98, châssis OE88
Une Bugatti Type 37A, châssis 37315, qui a visiblement couru, et gagné, en Allemagne.
Il s'agit en fait de la voiture de Willi Seibel, qui la pilota intensivement entre 1929 et 1936 et conserva la voiture jusqu'à sa mort en 1977. Il avait l'habitude de conduire la voiture entre son domicile et le circuit, et retour.
Et une Delauney-Belleville Type HC4 de 1913, à carrosserie Rotschild, qui remporte la classe.
Du coté des "Voitures en état d'origine, après-guerre", la gagnante est cette Daytona, châssis 16359, appartenant à Anthony Pozner depuis 1985.
Voici également une Alfa Romeo 1750 GT Veloce
une Lamborghini 350 GT, le châssis 0105, exposée au Salon de Genève en 1964
Une Ford Thunderbird de première génération.
Une Frazer Nash Le Mans Coupé, châssis 421/200/186, vainqueur de classe aux 24 Heures du Mans 1953, treizième au général. L'année suivante, elle se classa même onzième.
Cette Osca 750 Sport, le châssis 763, a été vendue à Luigi Chinetti qui la pilota à Sebring en 1959. Elle fut ensuite vendue à Briggs Cunningham, et engagée à Sebring avec un équipage entièrement féminin.
Une AC ACE Bristol, châssis BEX481
L'intitulé de la classe suivante se passe d'explications: "Les Voitures du Salon de Paris au Grand Palais, jusqu’à 1961". Cette Mercedes-Benz 300 SL, exposée en 1958, serait l'un des prototypes de roadster.
Et ici la version papillon exposée en 1954.
Encore 0232AL, la 342 America Vignale Cabriolet. Sur les quatre concours d'Elégance que je viens de couvrir, je l'aurai rencontrée trois fois. C'est ce que l'on appelle une tournée européenne.
Cette Pegaso Z-102, châssis 0102-150-0201, est l'un des exemplaires de pré-série et fut utilisé pour des tests pendant plusieurs années. Habillée maison chez Enasa, il s'agit du plus ancien châssis Pegaso connu à ce jour.
Et voici LA très bonne surprise de cette édition, une Ferrari 166 Inter Cabriolet, carrossée par Stabilimenti Farina. 0063S a été exposée à Paris en 1950 avant de connaitre une existence tumultueuse. Dès 1964, elle est ressortie d'une casse et recarrossée en Spyder Corsa. Le moteur n'est plus conforme. Autant dire que je ne sais pas ce qui est réellement sorti de la casse. Dans les années 90, elle reçoit une carrosserie dans le style des Barchetta Touring.
Aujourd'hui, elle arbore fièrement son badge Classiche sur le tableau de bord, ce qui signifie qu'elle devrait être conforme à l'origine, ou en tout cas à l'idée que Ferrari s'en fait.
A ses cotés, non moins séduisante, cette Talbot-Lago T26 Grand Sport cabriolet par Franay de 1948, le châssis 110121. Le châssis court Grand Sport de Talbot dérivait directement des fameux T150 de Grand Prix. Environ 29 châssis furent construits, dont 26 survivent à ce jour, chacun avec des carrosseries spéciales. 110121 fut exposé à Paris en 1949 en blanc avec une calandre bien différente. En juin de l'année suivante, elle remporta le Concours d'Enghien avant de revenir chez Franay pour recevoir une nouvelle calandre et une peinture noire.
Une deuxième T26 Grand Sport, avec une carrosserie coupé par Figoni & Falaschi cette fois, le châssis 110103.
Visiblement son premier propriétaire avait fait fortune dans les fermeture éclair, ce qui explique notamment ces étonnants tirets au dessus de la calandre.
Elle a été finaliste à Pebble Beach, ne s'inclinant que devant l'Alfa Romeo 8C 2900 B. Ici à Chantilly, personne ne pourra rivaliser et la T26 remporte le Best of Show après guerre.
J'ai adoré cette voiture que je ne connaissais pas du tout. Il serait peut être temps que je recense les Talbot-Lago que j'ai vues, au moins les T150 et les T26, tant il y en a d'extraordinaires.
Hors concours, cette Peugeot 302 Darl'Mat de 1937.
Dans la classe des Porsche 917, c'est très rapide. J'ai tellement vu la Gulf, châssis 008, ces derniers temps que j'ai carrément oublié de la photographier.
Reste donc la Longue Queue du Musée du Mans, le châssis 045, qui n'a en réalité couru que sous les couleurs Gulf.
Ici avec son pilote Gérard Larrousse
Et une inédite, le châssis 030. En 1971, elle fut surtout utilisée pour tester un tout nouveau système de freinage, l'ABS. Elle ne prit part qu'à une seule course, en Autriche avec Gérard Larrousse mais fut accidentée. En 1974, elle fut vendue au Comte Rossi (de le distillerie Martini & Rossi, tout se recoupe). Il exporta la voiture en Alabama et la fit homologuer pour un usage routier, avec un intérieur cuir!
Elle dispose de feux de signalisation discrets, d'une grille de protection devant les entrées d'air avant, de silencieux d'échappements... Anecdote amusante: l'Alabama accepta d'immatriculer la 917 a une seule condition, que celle ci ne soit jamais conduite sur les routes de l'état. Le Comte en prit livraison en avril 1975 à Stuttgart et se fit un devoir de la ramener à Paris par la route. Autant dire que les arrêts ravitaillement durent être nombreux.
Quelques années plus tard, elle sera spottée du coté de Versailles dans une livrée bleu nuit. Elle est restée très longtemps dans la famille Rossi, adoptant au passage une immatriculation du Texas, avant de changer de mains récemment. Elle s'impose logiquement dans la classe 917.
Voici ensuite la classe "GT d'Endurance à partir de 1994". Ah, la Corvette C7.R de l'autoroute! Pratt & Miller est le préparateur compétition attitré de Chevrolet depuis 1999. A ce titre, ils ont développé les Corvette C5.R, C6.R et C7.R. Cette dernière date de 2014 et a remporté Le Mans en GTE-PRO en 2015, ainsi que Daytona et Sebring. Le V8 5.5L produit le son le plus caractéristique et le plus agréable des GTE actuelles. Par contre, la C7.R a de bonnes chances d'être la dernière Corvette de compétition à moteur avant.
Gros cube encore avec cette Saleen S7R. Saleen a été dix fois au départ des 24 Heures du Mans, s'imposant en GT1 pour sa dernière participation en 2010.
Cette 911 GT2 EVO est bien connue avec sa décoration signée Peter Klasen.
Familière également, cette Mercedes-Benz CLK GTR, châssis 004.
Cette Porsche 911 GT1, châssis 993-GT1-109 est le dernier des neuf châssis clients construits. Elle a été vendue au team Konrad Motorsport mais c'est Larbre Compétition qui lui a donné sa livrée Playstation actuelle.
Cette Corvette ZR1 LM était à Dijon il y a quelques semaines.
La classe est remportée par cette Ferrari 348 GTC LM, châssis 97553. Deux exemplaires ont été construits par Michelotto, en plus des onze versions competizione. L'un a été engagé par le Ferrari Club Italia, l'autre, celui ci, par le Ferrari Club España. Elle a terminé onzième des 24 Heures du Mans en 1994, la première Ferrari à terminer l'épreuve depuis 1982.
Enfin, voici une 911 Biturbo de 1994, qui courait notamment en BPR
Je passe rapidement sur les deux dernières classe. Les Facel Vega, avec trois HK2
et une FV 3A.
L'idée de consacrer une classe aux Sportives Japonaises est excellente, mais peut être aurait il fallu creuser un peu plus loin que cette Honda NSX et cette Datsun 240Z, aussi iconiques qu'elles soient.
Voici tout de même une Mazda Cosmo Sport, inhabituelle malgré une production à plus de 1500 exemplaires. Elle est la deuxième automobile de série à être propulsée par un moteur rotatif Wankel, après la NSU Spider.
Et une Toyota 2000 GT, produite à 351 exemplaires, qui s'impose logiquement.
Voilà pour le Concours d'Etat. Les plus courageux ont décidé de rester jusqu'au coucher du soleil pour essayer de sauver les meubles. En plus de la chaleur, la lumière a été terrible toute la journée, rendant parfois l'herbe carrément fluorescente. Je décide de jeter l'éponge vers 18h00 et de rejoindre mon royal hôtel à 38 euros la nuit. Une anecdote? Une fois dans le cube de plastique qui sert de douche commune, je m'aperçois que l'eau est froide. Dur mais adéquat. Puis en quelques secondes, elle devient vraiment très chaude. Mais vraiment trop! Je ne peux même pas rester dessous. Décidément!
Le lendemain matin, les plus
atteints courageux ont décidé d'arriver pour 6 heures, dans l'espoir de
trouver une lumière clémente. Logiquement, c'est la fin de la canicule. Pour ma
part, j'arrive à 7h00. Avis à tous ceux qui se plaignent des bouchons sans fin
pour rallier le château: à cette heure là ça va tout seul.
J'entre par l'accès principal. Le Club Ferrari est encore bien calme, malgré la présence de cette superbe 812.
J'ai parfois une impression de déjà vu. Je soupçonne certains de s'installer toujours au même endroit.
Je repasse coté Concours d'Etat dans l'espoir de faire de meilleures photos qu'hier.
Ah ben alors, j'en ai fait des photos de 008. Une au moins.
La superbe Targa néo-rétro des Ateliers Diva
Je repars un coup vers les concepts Bertone pour les détailler un peu plus.
La Ferrari. Pas plus séduisante qu'hier.
Le buggy
La GS
Et bien sûr la Carabo, dont seul l'arrière commence à dater.
Cette fois je m'attarde sur les supercars.
L'assortiment est quand même assez dingue.
Considérant que les Ferrari sont garées ailleurs, il ne manque pas grand chose pour que ce soit parfait.
Bon, il est temps d'aller voir une exposition très intéressante sur le parvis Autour de la statue d'Anne de Montmorency sont exposées de nombreuses Matra, pour fêter les 50 ans de la victoire en championnat du Monde de F1.
Voici d'abord une MS 650, châssis 02. Après avoir participé aux 24 Heures du Mans 1970 avec Brabham et Cevert, elle termina deuxième du Tour de France avec Pescarolo et Jabouille. En 1971, elle s'impose avec Larrousse.
Cette MS 120 C à moteur V12, châssis 04, a été pilotée par Chris Amon lors des saisons 1971 et 1972. Ses principaux faits d'armes sont une troisième place à Monaco et une victoire en Argentine, hors championnat.
Rivet-porn.
Cette MS 5, châssis 11, est une Formule 2 à moteur Cosworth 1.6. Celle ci a été utilisée par Jacky Ickx en 1967, avec deux victoires à la clé, à Crystal Palace et Zandvoort.
Cette MS 9 Cosworth, châssis 01, était une voiture de développement destinée à faire des essais de suspension. Elle fut envoyée en Afrique du Sud deux semaines avant le Grand Prix, peinte en vert pour éloigner toute tentation de l'engager en course. Pourtant au vu de ses performances, Tyrrell et Stewart décidèrent de la présenter aux essais, où elle se qualifia deuxième. Le réservoir de cette voiture test étant trop petit pour tenir un Grand Prix, un réservoir additionnel fut installé au dessus des genoux du pilote. Durant la course, Stewart dut abandonner sur casse moteur.
Cette Matra MS11, châssis 03, a été pilotée par Pescarolo en F1 en 1968 mais termina en fin de peloton.
Cette MS10 Cosworth, châssis 02, a été menée cinq fois à la victoire par Jackie Stewart; dont le Nürburgring en 1968
Ici une MS80 Cosworth, châssis 03, tenue en réserve pour la saison 1969.
Et enfin une MS84 Cosworth, châssis 01, une voiture expérimentale à 4 roues motrices. Elle fut confiée à Johnny Servoz Gavin pour la fin de la saison 69, glanant un point au Canada.
Cette exposition a été une très belle surprise. Ca ne dispense pas de visiter le Musée Matra de Romorantin mais ça en donne un bel avant-goût.
De son coté, Pagani poursuit les célébrations des 20 ans de la Zonda avec un display de cinq voitures.
Voici d'abord une Zonda Revolucion, version évo de la Zonda R.
Visiblement elle inspire les jeunes artistes.
Après l'une de mes préférées, on passe à l'autre bout du spectre avec la HP Barchetta, l'ex-voiture la plus chère du monde.
Bon, ce n'est certainement pas la plus belle.
Le châssis 001. Il s'agit de la monocoque ayant servi pour les crash tests et qui a finalement été reconstruite (ou construite)
Une Cinque, la dernière Zonda assez pure, avant que la marque ne parte dans les délires extrêmes de ses clients.
Et une Huayra pour terminer.
Le point fort de Chantilly, même si je ne m'y risquerais pas, est que l'on peut y aller en famille sans sentir sur sa nuque des regards impatients au bout de 30 minutes. Il y a des jeux, des ateliers, des dégustations, des poneys, des montgolfières... Des animations comme s'il en pleuvait qui devraient occuper madame et les enfants pendant au moins deux heures.
En tout cas, couvrir Chantilly de façon assez complète en un dimanche me semble désormais compliqué. En effet, dès 10h30 le matin, les voitures bougent pour aller défiler devant le miroir central. Mais pas toutes. La Ballot s'ébroue en fumant, un vrai dragon.
J'avoue que je n'avais pas trop étudié le programme donc je suis un peu pris au dépourvu. Je sauve les meubles dans les allées,
avant de trouver un endroit un peu moins encombré.
Les premiers partis reviennent déjà.
Bon, je vais quand même aller voir ce qu'il se passe autour du miroir.
La Pegaso s'apprête à défiler
devant la 166 Inter
Les voitures s'arrêtent devant Denis Brogniart qui dit toujours autant d'âneries, mais au moins le fait il avec aplomb.
L'America.
La Talbot.
C'est toujours un plaisir de voir une voiture de musée prouver qu'elle est capable de rouler par ses propres moyens.
Là c'est l'intégralité de la classe 917 qui défile.
Et la 030 pour finir.
Je reste encore un peu pour la Voisin
avant de partir à la découverte des clubs.
Ici c'est le royaume des italiennes.
Le parking des Ferrari s'est bien rempli.
Avec ce joli trio.
Je sors même de l'enceinte pour aller voir le parking du Supercar Club
Une belle Viper
Une Jaguar XE SV Project 8, avec un V8 5.0L de 600 chevaux
Des 12 cylindres à plat.
Les goûts et les couleurs.
Une F12 très personnalisée.
Une jolie AMG GT
Une Ferrari 365 GT 2+2, atypique au milieu de ces supercars
Porsche GT2 RS, et donc la plus belle McLaren 720S que j'aie vu jusque là.
Je reviens par une entrée latérale qui va me mener directement aux clubs.
Les paniers de pique-nique sont de sortie.
Le Club Aston Martin
Bentley
Rolls Royce. C'est toujours très impressionnant ici, de voir les merveilles qui sortent du bois pour se regrouper dans la clairière, juste pour le plaisir.
Une exposition est dédiée aux véhicules publicitaires.
Je vous laisse le plaisir de lire celle ci.
Globalement, assez peu de restaurations à l'américaine ici.
Chez Mercedes-Benz
Tous les clubs ne sont pas mono-marques, loin de là.
On trouve même de vraies bizarreries.
Franchement c'est du travail de tout couvrir, et encore je ne vous en montre qu'une infime fraction.
Une Simplex et une Delahaye.
Le tout dans un décor vraiment sympa.
Il y a de tout, pour tous les goûts, comme ces hot-rods par exemple.
Et de toute nationalité bien sûr.
De la variété, de la variété, de la variété, c'est le mot d'ordre.
Ce serait un comble que quelqu'un vienne ici sans trouver une voiture qui l'intéresse. Et quelqu'un avec qui échanger à son sujet.
Le Club Facel remporte le Prix de Clubs. On comprend facilement pourquoi en voyant l'alignement des voitures.
Citroën s'est bien débrouillé aussi.
Les enfants sont occupés,
les adultes déjeunent. Seuls les forçats continuent à bosser malgré les pieds qui chauffent.
Je ne sais plus d'où j'ai pris cette photo mais je sais que les Bentley coupé sont populaires auprès des connaisseurs.
Bien, ça va être l'heure du concours d'élégance. Je m'offre une petite avant première des concept cars.
Evidemment Chantilly reste une capitale équestre.
Les spectateurs ne sont pas encore installés mais ça ne va pas tarder. Le Concours est ouvert aux concept-cars de moins de 18 mois. Comme à chaque édition, chaque véhicule sera accompagné d'un mannequin portant une tenue de couturier. Les critères de jugement sont les suivants: pour l'extérieur, design, élégance, matériaux employés, peinture / finition / détails, capacité à être industrialisé (!?). Pour l'intérieur: design, innovation, ergonomie, couleurs et matières, qualité. Innovations technologiques: innovation de l'architecture, technologie du groupe motopropulseur, connectivité. Et enfin, pour l'association Voiture / Couturier: cohérence de la tenue, cohérence du mannequin avec la voiture (euh?), harmonie des couleurs, harmonie des matières.
C'est parti. Je ne vais pas mentir, ça ne s'est pas bien passé. Je me suis emmêlé les pinceaux dans mes réglages donc j'ai très peu de photos où la voiture et le mannequin sont nets ensemble. Tant pis, allons y avec DS X E-Tense, accompagnée d'une création Eymeric François. Une voiture asymétrique avec d'un coté le pilote et de l'autre un habitacle fermé, et une calandre décalée coté pilote.
Franchement, je n'aime pas du tout du tout.
Voici ensuite la BMW Vision M Next, tout juste dévoilée officiellement et qui pourrait préfigurer certains éléments esthétiques des futures M.
Le mannequin est habillé par Talbot Ruhnof
Là j'aime bien. Les couleurs sont audacieuses, on trouve des allusions à la M1 sans la copier ouvertement, c'est vraiment sympa.
Le Volkswagen ID. Buggy fait moins d'efforts je trouve. Il est accompagné d'une création d'Ann Demeulemeester, portée par une très belle jeune femme.
C'est sympa , avec la vague réalisée par la carrosserie. Et surtout VW a résisté à la surenchère et a su rester simple. On reste d'abord sur sa faim avant d'apprécier la sobriété. En tout cas le Buggy remporte le prix du public.
Comme chaque année, Peter Auto assouplit grandement la définition du concept car pour faire plaisir à ses partenaires. Voilà donc la McLaren Speedtail, une voiture dont la production est déjà lancée, ou en instance de l'être.
Le mannequin, un vrai de vrai, tout maigrichon, est habillé par Paul Ka. Je pensais qu'on avait le droit de nourrir les mannequins haute-couture désormais mais visiblement c'est encore un peu trop progressiste.
C'est la Speedtail qui remporte le Best of Show, peut être grâce aux points de son extrême capacité a être industrialisée.
Aston Martin présente sa DB4 GTZ Continuation, accompagnée d'une robe Ronald Van Der Kemp. Je n'ai rien à dire sur cette opportunisme commercial.
Encore mieux, un concept-bus. Alors que tous les tests de navettes sans pilote montrent leurs limites, Renault propose l'EZ-Ultimo. Autonome, connecté, électrique, bref les arguments habituels.
Le créateur est Guy Laroche.
Bon, chacun ses goûts mais le défilé d'EZ ressemblait plutôt à un sketch: les couvre-roues tournent, puis ne tournent plus, en alternance, au gré des blocages.
Le comble est sans doute atteint par la Honda E Prototype, dont l'ami Denis nous annonce qu'elle est à 90% de la version définitive. Espérons que les 10% restants seront consacrés à la faire rouler car là, c'est de la radio. La voiture ne bouge pas. Je ne sais pas si c'est une panne ou si elle est juste non roulante, ce qui serait vraiment du foutage de gueule. Tant pis pour Yohji Yamamoto, dont la création reste au parking.
Et voici La Voiture Noire. Je ne reviens pas dessus. Je ne l'avais pas trop aimée à Genève, je m'étais réconcilié avec elle à la Villa d'Este mais là, au ras du sol, elle me semble de nouveau un peu déséquilibrée et trop longue.
Le mannequin, superbe, représente Max Mara.
Et pour terminer, une autre future voiture de série, la Lexus LC Cabriolet, accompagnée par Rochas. Ne vous en faites pas, je me suis bien aperçu que j'avais été assez critique dans cette partie finale. Pourtant, j'adore l'idée de ce Concours d'Elégance à l'ancienne. Outre qu'il faudrait imposer un poids minimum aux mannequins, je pense que Peter Auto gagnerait à être un peu plus impartial et à ne pas considérer cette animation comme une contrepartie pour ses partenaires privilégiés. Certes c'est moins pire cette année que lors de l'édition 2016 (Souvenez vous, Rolls Wraith, Lexus LC500, Bugatti Chiron et McLaren 570 GT) mais quand même, ça se voit trop (et surtout pour McLaren).
Vous avez peut être remarqué que ça fait longtemps que je n'ai pas parlé de la chaleur. C'est parce qu'il fait beaucoup moins chaud. D'ailleurs, le ciel s'est couvert durant la parade et les premières gouttes de pluie commencent même à tomber. J'ai décidé de partir immédiatement. Aujourd'hui, devant mon écran, je reconnais volontiers que c'était une erreur. Non pas que ce reportage ne soit pas assez long (bravo à ceux qui ont tenu jusqu'ici, vous êtes des purs) mais parce que l'évènement n'a plus lieu que tous les deux ans désormais: il faut en profiter au maximum. Si je remets les choses dans leur contexte, rappelez vous qu'un on est dimanche. J'ai quitté la maison mardi soir, j'ai cuit, rôti, grillé, cramé, un peu marché. Je veux rentrer. Bien sûr, je regrette de ne pas avoir fait d'images des Best of Show ensemble, et visiblement il restait de belles choses à faire lors du départ des voitures. Encore fallait il parier sur le retour du soleil.
Je fais encore quelques vues depuis le haut des escaliers (oui, j'ai quand même eu du mal à partir)
Dernier regard sur les Matra
Sur les Ferrari d'un seul coup bien moins entourées
et direction la voiture. Non, je ne lâche jamais l'appareil photo. Jamais.
Alors c'était comment cette cinquième édition du Concours Arts et Elégance Richard Mille? Ben, c'était génial et gigantesque, comme les quatre premières. Un concours à nul autre pareil en Europe, ne serait ce que par le nombre de ses animations et la taille de son espace club. Pour ma part, je me concentre davantage sur la partie concours mais là aussi, la saveur est différente. C'est très sportif, ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. J'espère juste que la frontière entre les plateaux VHC et le concours restera nette car elle s'est un peu brouillée cette année (légèrement). Il y en avait pour tout le monde, et du très lourd: les Talbot, la 917-030, les Ballot de course, la Carabo, les Matra, les Zonda, les Aston, les Bentley et ce plateau incroyable de Voisin! Comment faire la fine bouche? Dès lors, ma conclusion tiendra en trois mots: Putain, deux ans!!
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