Après la grosse averse de la Villa d'Este, le temps incertain
de Coppet puis la grosse chaleur de Monaco, il est temps de se rendre dans
l'étouffoir de Chantilly. Ici le vent n'existe pas. Plus sérieusement, le
Concours Arts et Elégance Richard Mille, désormais bisannuel, tient ce weekend
sa cinquième édition. Elle consiste en un Concours d'Elégance dédié au concept
cars et faisant la part belle aux partenaires, et en un Concours d'Etat
regroupant de dix sept classes dédiées aux classiques. Plusieurs marques seront
particulièrement mises à l'honneur: ballot, Aston Martin, McLaren, Voisin ou
encore Face Vega. Les clubs sont toujours à l'honneur, Bonhams toujours présent
et Peter Auto nous la joue glamour en annonçant la présence de plusieurs
célébrités comme Margot Robbie, Simon Pagenaud, Didier Drogba ou Alexis
Pinturault. A l'issue de la journée, trois Best of Show seront décernés: pour
les concepts, pour les classiques d'avant guerre et les classiques d'après
guerre. En préambule le samedi, deux rallyes sont organisés, un pour les
collectionneurs et un pour les supercars, avec un déjeuner commun au Palais de
Compiègne. Bref, largement de quoi occuper les plus exigeants (et infatigables)
Les plus fidèles d'entre vous ont suivi mes pérégrinations de milieu de semaine.
Hier soir vendredi, je suis rentré à 22h00 de Monaco pour une nuit de sommeil à
la maison, et une douche. Le plan est de partir un peu après 6h00 pour arriver à
Compiègne vers 10h30 puis de remonter le parcours à rebours pour trouver un coin
sympa et accueillir les participants. Un plan sans accroc. La nuit est juste
horrible, il fait 28° dans la chambre, je finis sur le canapé au rez de
chaussée. A 6h15, je suis en route. Vers 8h00, je m'arrête pour une
micro-sieste, vaincu par la somnolence. Je me réveille en sursaut une heure plus
tard. Mince, mon matelas vient de se transformer en retard. En plus j'ai une
notification Messenger qui m'indique que la Porsche 917 participe au rallye. Je
reprends la route. Je ne suis pas le seul à me trouver trop juste. Une voiture
avec une Corvette C7R sur une remorque me double à plus de 150 km/h. Quand je
vois des panneaux indicateurs Charleroi, je fais un rapide stop pour m'assurer
que je n'ai pas rentré Compiègne en Belgique comme destination mais non, c'est
juste une route très au nord qui permet d'éviter totalement Paris. Vu l'heure,
je vais directement au Château. Coup de bol, je trouve une place juste en face.
L'entrée semble gratuite, nickel. Les voitures sont garées dans une allée en
pente.
D'un coup d'œil, j'embrasse la scène. Première conclusion, il y a du lourd! Cette 2.8 RSR est le taxi de Patrick Peter lui même.
Une 250 Lusso
Des AC
Une Aston Martin DB4 GTZ, la fameuse 1 VEV, que je n'avais encore jamais croisée. Une belle prise qui va rejoindre mes pages de châssis aux cotés de sa sœur, 2 VEV.
Aston Martin est bien représenté.
Cette Simca Aronde fait vraiment petite à coté de la Bentley 8 Litre.
Mais elle est grande par rapport à la minimaliste Bugatti Brescia.
Certains ne semblent être venus que pour le rallye, comme cette Alfa Romeo Giulietta SZ, que je n'ai pas vue sur la liste des participants au concours.
Une superbe LP 400 Periscopio
La fameuse 917. Mon seul objectif est maintenant de l'attraper sur la route du retour vers Chantilly.
Une Pegaso. L'intégration des roues dans la carrosserie, aïe. Le designer était en avance sur son temps et avait anticipé l'apparition des pneus en 335.
Une Iso.
Une des nombreuses Voisin qui seront présentes sur les pelouses.
Bien sûr de nombreuses Bentley, la marque étant mise à l'honneur pour l'année de son centenaire.
Comme souvent dans les arrêts au sein de monuments historiques, il y a pas mal de touristes lambda qui sont là pour leur propre visite et viennent jouer les curieux mais ça reste gérable.
Une Frazer Nash
Et la meilleure pour la fin, une Talbot Lago T26 Grand Sport.
Une SLR arrive,
annonçant à sa suite toutes les voitures du rallye supercars.
Ce doublé d'Enzo annonce une farandole des plus spectaculaires!
Carrera GT
288 GTO
LaAperta
tdf
et 918 Spyder
La Z8 est presque anecdotique.
D'un seul coup une foule de spotters envahit les allées.
Dernières photos.
Il serait prudent de reprendre la route. En sortant du parc, je croise cette mystérieuse Isotta.
Je retrouve Vincent et Thomas et je me mets dans leur sillage. Le chemin du retour n'est guère prometteur. En traversant le village de Verberie, j'avise le bar du centre à un carrefour. Difficile d'imaginer meilleur contraste entre des voitures ultra luxueuse et ce temple populaire. Quelques kilomètres plus loin, je lâche les amis et fait demi-tour pour revenir dans le village. Ce n'est pas complètement comme je l'imaginais: le café n'est pas vraiment dans le virage et les feux rouges impliquent un vrai risque de loupé. Tant pis, la Talbot arrive. La photo est nickel, c'est ce que je voulais. Ce n'est pas la 917 mais une des grosses affiches du concours.
Elle est suivie d'une Bentley.
Je me déplace un peu plus loin dans la rue pour trouver un endroit neutre.
Des Bentley, des Bentley, des Bentley
Ca défile sans temps mort.
J'aime bien ces façades "patinées" et sans éléments modernes.
J'aime encore plus celle ci, avec sa vieille enseigne, mais l'ombre est en train de la recouvrir.
Je navigue le long de la rue, laissant le hasard choisir à quel endroit je serai quand la Porsche arrivera. Si elle arrive bien sûr.
Les clients réguliers du Bar du Centre ne doivent pas voir un tel défilé tous les jours.
Le rallye supercars arrive. Je ne pensais pas qu'il faisait tronçon commun avec celui des anciennes mais tant mieux.
Je remonte la rue.
Madame a quand même beaucoup de mérite de voyager en passagère.
Une vidéo de Peter Auto la montre en caméra intérieure, non sanglée, lisant le road book en tressautant dans tous les sens. Et je n'ose même pas imaginer la température dans l'habitacle. Bref, on approche de la femme parfaite.
En deux jours, j'aurai quand même vu la Modulo, la Stratos Zero, la Mythos et une Porsche 917 sur route ouverte. Si çà c'est pas une dinguerie.
Je n'ai jamais été un grand fan de bière mais depuis trois jours, je suis
presque accroc. Du coup je profite du bar du centre pour aller me rafraichir un
peu. Alors que je suis accoudé au bar, quelques retardataires arrivent encore.
Heureusement, l'appareil est toujours à portée de main.
Ca aurait été dommage de rater la P1 GTR que je n'ai pas vue à Compiègne.
Je reprends ensuite la voiture pour prendre la route de Chantilly. En terme de
voitures classiques, il ne manque que la DB4 GTZ. Après environ deux kilomètres,
je vois Vincent et Thomas sur le bord de la route. Evidemment ils ont trouvé un
superbe spot pour faire des filés devant une maison de caractère.
Nous attendons un moment pour voir si la GTZ va arriver ou pas. Mais elle a
visiblement pris une autre route. Le centre d'accréditation va ouvrir à 14h30,
il est temps d'y aller. Rendez vous dans le prochain reportage, qui s'annonce
énorme, pour le concours.
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