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Après les reportages consacrés à Ferrari, Lamborghini et Pagani, je vous propose de continuer à parcourir les allées du salon pour découvrir les stands de toutes les autres marques. Rassurez vous, il reste beaucoup de choses à voir dans le domaine du grand luxe et de la haute couture. Je pense que je vais reprendre le fil de mes deux journées en faisant comme si j'avais vu les constructeurs le premier jour et les préparateurs le deuxième, histoire de remettre un peu de chronologie dans tout çà. En sortant des trois grands, mes pas me mènent chez Lexus. Il est environ 09h30, il commence à y avoir du monde.

La Lexus LFA n’est plus à proprement parler une nouveauté. Pourtant elle reste très rare sur nos routes. J’ai retrouvé la trace d’un spot Monégasque sur Supercarfrance il y a près d’un an et j’en ai croisé une moi-même aux abords de la Nordschleife mais c’est à peu près tout. Néanmoins, Lexus présente cette année un pack exclusif, limité à 50 exemplaires, sous le nom de Lexus LFA Nürburgring Edition.

       

Plus agressive avec son aileron et son spoiler en carbone, plus efficace avec des suspensions revues, plus puissante, mais de 10 chevaux seulement (560 en tout), la série limitée sera disponible en orange, mais aussi en blanc ou noir. A mon avis, choisir ces deux dernières couleurs serait un peu gâcher une personnalisation facturée tout de même à 70 000 $. Cela dit, d'après les photos officielles je m'attendais à une orange métallisé pétant alors qu'en fait le modèle exposé est plutôt pastel, dans le genre sorbet à l'orange. Etonnant.

       

Mais si la Nürburgring Edition restera dans les annales, c’est probablement car c’est à son volant que le chef essayeur de Toyota, Hiromu Naruse, s’est tué dans un accident tout près de la Nordschleife. A 66 ans, Naruse était essayeur chez Toyota depuis 47 ans et a mis sa patte dans tous les programmes sportifs de la marque depuis la 2000 GT en 1967.

Spyker présente son stand habituel, composé d'une C8 Spyder et d'une C8 Aileron. Pas de nouveautés mais c'est bien d'être présent et le design du stand me plait toujours autant.

       

       

Non loin de Pagani se trouve le stand d'un autre fabricant de superlatifs: Bugatti.  L’an dernier, leur stand m’avait fortement impressionné avec un écorché de Veyron des plus spectaculaires. Cette année, pas moins de trois voitures sont présentes. Les trois voitures sont bien sûr déjà vendues a des prix dépassant l'entendement (de 1.6 à 1.9 millions d'euros hors taxes). Je ne sais pas si les clients bénéficient des conseils d'un styliste mais les voitures de salon sont toujours magnifiques et originales.

       

Deux d'entre elles sont des Grand Sport, la version avec toit amovible. La première à une robe blanc mat avec des bas de caisse en carbone bleu.

       

Pas très facile à photographier convenablement.

       

       

Le seconde Grand Sport était en carbone bleu avec les bas de caisses en aluminium poli.

       

       

Mais le vrai intérêt pour moi se situe juste à coté, puisque c'est la première fois que je découvre la Supersport. Avec 1000 chevaux et 408 km/h en pointe, la Bugatti Veyron était déjà la supercar de tous les superlatifs. Mais un modèle ultra confidentiel, la SSC Ultimate Aero TT, est venue la chatouiller en roulant à 412 km/h. Il n’en fallait pas plus pour inciter les ingénieurs de Volkswagen à doper le scarabée jusqu’à 1200 chevaux afin de remettre les pendules à l’heure : 431 km/h. Pour l’anecdote, le record de vitesse dans les Hunaudières est détenu par une WM P88 à moteur Peugeot engagée strictement dans ce seul but avec 405 km/h. Certes c’était en 1988 mais quand même.

       

Le tour de force n’est pas anecdotique car à ces vitesses là, chaque km/h supplémentaire se gagne à coup de contraintes exponentielles. Tout d’abord, la coque de carbone est entièrement nouvelle et pèse 50 kg de moins en gagnant 10% de rigidité. Même sur un mastodonte de deux tonnes, çà compte. L’aérodynamique a été revue : le pavillon est prolongé et recouvre désormais le moteur. Il accueille également deux prises NACA assurant le refroidissement.

L’avant adopte un design plus agressif avec une multitude d'ouvertures, et participe au refroidissement des freins et à la finesse aérodynamique.

D’un point de vue purement esthétique, un jonc chromé entoure la carrosserie et il est possible de choisir une finition laquée qui laisse apparaitre la fibre de carbone.

       

La production de la Supersport sera limitée à 30 exemplaires dont 5 dans la livrée orange et noire de la voiture du record. Pas forcément la plus seyante pour une voiture personnalisable quasiment à l’infini grâce à sa peinture bi-ton.

       

Celle ci est d'ailleurs sublime dans ce mélange de noir mat et de carbone laqué. L'intérieur "tangerine" vient apporter un contraste parfait. Personnellement, d’un point de vue purement visuel, je la préfère à la Veyron classique (j’allais dire « ordinaire »). D'ailleurs les trente Supersports sont déjà vendues alors qu'il semblerait que la Grand Sport soit moins populaire.

       

La vitesse est bridée à 415 km/h car à la vitesse maximale, les pneus risquent d’éclater avant que le réservoir de 100 litres ne soit vide (ce qui ne prend que huit minutes).

Pour conclure, je reprendrai les mots de Gordon Murray, concepteur de la McLaren F1 dans un article de Road&Track consacré à la Veyron : « One final point is that I have always felt a little responsible for starting this lunatic chase for top speed with the McLaren F1 (even though top speed was never one of our targets!), and the Bugatti Veyron should put an end to this nonsense and let the designers get on with the job of designing good fun, efficient sports cars. » D'après moi, il en faut pour tous les goûts et développer une voiture capable de performances aussi délirantes qu’inutiles sans se soucier de rentabilité me parait rassurant sur la passion qui continue d’animer certains ingénieurs (et financiers !). En tout cas, çà me plait bien plus que de chasser le 0 émissions.

En 2010 à Genève, Ferrari a présenté sa voiture laboratoire hybride, la fameuse 599 HY-KERS vert mat. En même temps, Porsche dévoilait sa 997 GT3 R Hybrid dotée d'un volant d'inertie. Un an plus tard, la Ferrari n'a pas été revue alors que la Porsche a fait les gros titres de l'actualité grâce a des performances surprenantes. Il semblerait donc que l'approche par la compétition soit la bonne, ce qui parait somme toute logique malgré la prise de risque que cela implique. Prise de risque parfaitement gérée par Porsche: la GT3 R H a étonné même ses concepteurs lors des très exigeantes 24 Heures du Nürburgring, menant la course durant 15 heures avant d'abandonner tout près du but. La voiture a pris sa revanche en ILMC à Zuhaï, terminant 6ème devant toutes les GT dans une catégorie GTH créée pour elle mais qui risque bien de s'étoffer. La volant d'inertie qui récupère l'énergie du freinage et la convertit en électricité en tournant jusqu'à 36 000 tours/minute permet non seulement un gain de puissance sous la forme de "push to pass" mais diminue également la consommation de la voiture, allongeant ses relais, une clé très importante en endurance.

Cependant, la vedette médiatique du stand Porsche en 2010 avait été le Spyder 918, équipé d'un V8 lui aussi hybride et revendiquant une consommation de 3 litres au cent. En janvier 2011, à Détroit, la marque de Stuttgart a à nouveau frappé fort en fusionnant les deux concepts: le charisme du Spyder allié à l'efficacité de la GT3 R. Porsche a donc présenté la 918 RSR, une "Lab Car" absolument magnifique. Il s'agit d'un coupé à portes en élytres (ce que je préfère personnellement de beaucoup à un Spyder).

       

Le V8 développe 563 chevaux à 10300 tours (!!) et est secondé par le fameux volant d'inertie, toujours placé coté passager, qui entraine deux moteurs électriques placés sur les roues avant. Le volant accumule mécaniquement l'énergie du freinage avant d'être freiné électro-magnétiquement pour restituer l'énergie cinétique accumulée aux moteurs d'appoint dont le fonctionnement a été inversé pour restituer la puissance au lieu de la stocker.

       

Ce nouveau concept se pare au passage de superbes couleurs: un "liquid metal chrome blue" barré de l'orange caractéristique des Porsche hybrides rappelant la livrée des Porsche 917 Gulf. Le N° 22 fait quant à lui écho à la 917 victorieuse en 1971 au Mans, tout comme l'hélice dont se pare le pavillon arrière.

       

L'intérieur est dépouillé mais pas dénué d'élégance pour une voiture de sport.

       

       

       

La marque affiche ses ambitions et des bruits courent sur une éventuelle participation aux prochaines 24 Heures du Nürburgring. Après tout, la GT3 RH avait suivi le même timing l'an dernier et je dois dire que voir la Porsche 918 RSR aux prises avec la Ferrari P4/5C de James Glickenhaus ferait un remake particulièrement intéressant de David contre Goliath.

       

       

Quoiqu'il en soit le programme de valorisation du concept hybride "Porsche Intelligent Performance" semble bien porter son nom. Si seulement leur gamme de véhicules de série était aussi passionnante. Franchement, j'aurais aimé pouvoir dire que la 918 RSR a été mon coup de cœur du salon, et çà aurait pu être le cas. Mais. Porsche a toujours fait des stands ouverts, et c'est tout à son honneur. A l'image des ventes de la marque, le stand a pris de plus en plus d'ampleur. Comme vous pouvez le voir, ce n'est pas l'espace qui manque. Alors pourquoi présenter la vedette de la marque entourée à un mètre de distance par des barrières? Tous les autres stands prennent la peine de mettre une estrade avec des barrières basses ou un plateau tournant alors Porsche, par pitié, un effort! La présentation de la RSR cette année frôlait l'indigence (et d'ailleurs en journée publique il semble que la RSR ait été transférée précisément sur le dispositif que je viens de décrire, alors occupé par une Panamera Hybride, ce qui est encore plus frustrant).

       

Midi et demie déjà, avec Florent et Olivier, nous tentons d'aller nous restaurer chez Honda mais il ne reste déjà plus que des desserts et des boissons. Les journalistes sont des affamés! Nous profitons de la mousse au chocolat avant de nous déplacer chez Mercedes pour trouver un plat de résistance. Ici c'est bon mais un peu chiche. Qu'importe. J'en profite pour shooter cette SLS blanc mat et une CLS AMG biturbo.

       

AMG qui semble bénéficier d'un atelier de personnalisation. Ce local particulièrement bien éclairé est le seul où j'aurai réussi des photos noir sur blanc.

Je suis agréablement surpris par le nouveau SLK dont la greffe de face avant prend mieux que je ne pensais.

Mais la voiture qui attire tous les regards (comment faire autrement) est la SLS e-Cell, une version électrique du fleuron de la marque. Quatre moteurs (deux par axe de roues) délivrent 533 chevaux grâce à des batteries Lithium Ion Polymère. Du coup je ne sais pas si elle doit toujours s'appeler AMG?

       

De là à BMW, il n'y a que quelques pas que nous franchissons allègrement. Outre le pataud cabriolet série 6, deux modèles ont particulièrement attiré mon attention. Le premier est impressionnant d'agressivité. La série 1 survitaminée ne pouvait pas décemment prendre le nom fameux de M1 (ici on ne galvaude pas un passé prestigieux), elle s'appelle donc 1M Coupé. C'est la première fois que je suis séduit par le modèle d'entrée de gamme de la firme à l'hélice mais il faut dire qu'avec ses jantes de 19 pouces, ses ailes élargies et son avant féroce, elle annonce la couleur.

       

Les quatre sorties d'échappement devraient permettre au 6 cylindres de trois litres de laisser ses 340 chevaux s'exprimer. Cette bombe est tout de même affichée à plus de 50 000 euros mais au moins, BMW ne cache plus ses M et c'est une bonne nouvelle.

       

Le second modèle est un concept car, le "Vision Connected Drive", un petit roadster biplace très sympathique. Le principe est de faciliter les interactions entre le conducteur, sa voiture et son environnement. Je vous fais grâce de toutes les potentialités d'infodivertissement qui resteront de toutes façons à l'état de potentiel pour vous dévoiler le look sympathique de la voiture. Espérons qu'il préfigure un futur roadster compact: vous avez dit Z2?

       

       

Une fois expurgée de sont intérieur design et de ses mystérieuses rampes de néon, l'adaptation parait assez facile. Courage!

       

Voici un autre constructeur d'hypercars: Koenigsegg, qui continue à développer de nouveaux modèles, ce qui semble confirmer que la firme suédoise se porte bien.

Fort logiquement, après la présentation de l'Agera l'an dernier,

voici cette année la version -R. La teinte noire et blanche est classique mais les quelques touches de rouge sont bien vues.

       

Le V8 de l'Agera se voit boosté à... 1115 chevaux pour un poids annoncé de 1330 kilos. Je serais curieux de savoir comment tout cela se comporte mais je n'ai jamais lu de test de Koenigsegg, pas plus que je n'en ai croisé d'ailleurs. La voiture exposée ici est une commande spéciale d'un client norvégien qui en prendra possession à la fin du salon.

Celui ci a demandé un équipement inhabituel: un coffre de toit (en carbone bien sûr) intégré directement au pavillon, qui peut bien sûr être échangé avec un pavillon plus conventionnel. Cela lui permettra de transporter ses skis Koenigsegg personnalisés avec le numéro de châssis de sa voiture. Impossible de prendre ceux du voisin sur le râtelier.

       

Après tout, les 20 000 euros de ce coffre très particulier, ou les 8500 euros demandés pour équiper la voiture de pneus neige sont peu de choses par rapport aux 1,2 millions d'euros qu'il faut débourser s'offrir une Agera R.

        

Bon, ici aussi les détails sont sympas

       

       

       

Mais franchement, pour le prix, l'intérieur est tout de même un peu dépouillé. Non?

       

Je n'ai pas encore trop parlé de matériel. J'ai alterné le 10-22 et le 17-55 sur le 7D. J'ai mis le 70-200 sur le 40D le premier jour, ce qui m'a permis de bien détailler la Pagani notamment, avant de passer au 50mm fixe le deuxième jour, avec lequel je n'ai pris quasiment aucune photo. En jonglant un peu avec les ISO, j'ai pu tout faire à main levée sans problèmes, en n'utilisant le flash que pour déboucher des ombres. Le 17-55 stabilisé s'est très bien comporté en me permettant des vitesses de l'ordre du 1/15 sans broncher. Je reste toujours réservé sur la qualité de fabrication, la manipulation des bagues donnant parfois un drôle de "touché". Pour le reste, je ne sais pas si c'est l'expérience qui parle ou si je me complique la vie inutilement mais j'adapte désormais mes réglages quasiment à chaque photo. Je ne fonctionne toujours pas en Manuel mais en Priorité à l'Ouverture (AV) et je suis sans arrêt en train de sur ou sous exposer en fonction de mon modèle, d'ajuster les ISO ou de changer le collimateur, ce qui est assez contraignant.

Ce n'est pas sans curiosité que j'arrive sur le stand suivant avec une question qui me taraude: Aston Martin est il devenu paresseux ? Après avoir inventé l’alibi de la Cygnet pour baisser les émissions moyennes de sa gamme sans trop se fouler, voilà que la marque ressuscite un nom glorieux pour une resucée de DB9 : la Virage. La position de la nouvelle est entre la DB9 et la DBS. J’imagine qu’Aston a du jouer des coudes pour faire de la place entre ces deux modèles déjà assez proches.

       

Le V12 6.0L de la Virage, assemblé à Cologne en Allemagne, développe 490 chevaux. Marek Reichman, le Directeur du service de conception chez Aston Martin, déclare : « Avec la nouvelle Virage, l'évolution du design caractéristique de la marque Aston Martin inaugure une nouvelle phase résolument contemporaine. »  Pour ma part j’ai surtout le sentiment d’une continuité qui va rendre la DB9, la Virage et la Rapide totalement indifférenciable à l’œil du novice mais bon. Tout ira bien si la DB9, qui fête tout de même ses huit ans cette année, tire sa révérence assez vite. Franchement, les différences ne sautent pas aux yeux. Les feux arrières sont les mêmes.

       

Sur le profil, les bas de caisse semblent plus travaillés.

C'est sur la face avant que les différences sont les plus "flagrantes", notamment dans la partie inférieure avec ces ailettes parfaitement intégrées sur les cotés.

       

Le pire, et c’est surement le raisonnement d’Aston, c’est que je ne peux pas dire qu’elle ne me plait pas. Le design a beau avoir plus de 8 ans, et avoir été décliné à toutes les sauces, il reste très élégant. Ce n’est pas tant la conservation de ce dessin encore d’actualité qui me choque que la multiplication des déclinaisons dans des gammes parallèles. Si j'en crois une source chez Aston Martin, la marque n'a pas voulu bousculer son fond de clientèle qui n'avait déjà pas souscrit à l'agressivité de la One-77. Du coup, Marek Reichmann, responsable de l'hyper-car et de la DBS a été prié de s'assagir (pour dire le moins). Pourtant il y a plus de 10 ans déjà, la V8 Vantage Le Mans ne pouvait pas vraiment être qualifiée de voiture consensuelle. Elle est depuis devenue culte.

Sur le stand sont également présentes entre autres une Rapide, et une Vantage S dans un bleu audacieux. Cette S s'offre 10 chevaux de plus, des freins plus grands et une boite de vitesse 20%  plus rapide ainsi qu'une cure d'amaigrissement de 30 kilos. Notez le spoiler en carbone.

       

Et surprise! Une DB4 GT Zagato qui a disparu après le premier jour.

       

Bentley a également adopté l'orange pour sa nouvelle Continentale GT. Ici aussi la ligne résiste remarquablement au passage du temps, le signe des vraies réussites.

       

Le design du stand est classique

sauf pour cette partie au sol blanc qui abrite une étrange Supersports équipée d'un arceau tubulaire et d'un... parachute! La voiture a servi à Juha Kankkunen pour battre le record de vitesse sur glace en roulant à la vitesse de 330.7 km/h (record d'ores et déjà repris par Audi qui a propulsé une RS6 à 331.61 km/h, il reste un tout petit peu de marge pour la FF).

       

L'occasion de lancer une série limitée à 100 exemplaires baptisée Supersports Cabriolet Ice Speed Record dont la capote est en matériau composite et qui gagne 10 chevaux. Bien sûr l'Arctica White est de rigueur.

J'approche du stand d'Alfa Romeo, sans doute la marque qui a su maintenir le plus grand suspense sur ses intentions. Au point que je ne sais toujours pas si la rumeur d’une 4C n’aura servi qu’à faire de la publicité à bon compte ou si la voiture existe vraiment. Le dernier buzz parlait d’une plateforme commune entre Abarth et Alfa sur la base du châssis de la KTM X-BOW. La 4C serait un coupé alors que l’Abarth 1000 serait un spider. Alors, rêve ou réalité ? Réalité ! Eh oui, la 4C est bien là, sous la forme d'un mini coupé à moteur central ultra léger (850 kilos) grâce à une coque en carbone. Il suffit d'un 4 cylindres 1750 cm3 de 215 chevaux pour propulser la 4C à 250 km/h.

       

La couleur m'a immédiatement donné un à priori négatif sur la voiture. Ce rouge clair mat est vraiment très spécial, et marque énormément. Quelques dizaines de minutes après la présentation, on voyait déjà pas mal de traces sur la carrosserie alors que seules les deux hôtesses pouvaient approcher la voiture.

       

Pourtant, au niveau couleurs, certains choix ont été faits de façon pertinente.

       

Une fois revenu à la maison et à l'examen des photos, la petite n'est plus si déplaisante.

       

Le clignotant est simple mais original. Le 150ème anniversaire de l'unité de l'Italie est décidément très tendance.

       

La 4C devrait faire l'objet d'une production en série dès 2012. J'ai lu sur le net un tarif de 40 000 euros. Avec tout ces éléments en carbone, j'imagine mal comment cela serait possible, sauf à faire quelques sacrifices sur les matériaux et donc sur le poids. Mais wait and see.

       

Regardez, comme sur la Lamborghini Sesto Elemento, les sièges semblent intégrés directement à la monocoque. De série, j'ai du mal à y croire?

       

Chez Abarth en revanche, pas de spider, tout au plus de nouvelles couleurs pour la 695 Tributo Ferrari. Heureusement, les hôtesses sont toujours accortes,

dont une habituée qui adore s'amuser devant l'objectif.

       

Si la Gumpert Apollo fait partie des voitures les plus efficaces en terme de performances, son esthétique sans concession ne lui a jamais attiré l’admiration des foules. Pour séduire, la marque a décidé de lancer un second modèle, dont le concept est nommé Tornante, et dont la robe a été confiée à un carrossier renommé : Touring Superleggera. Les caractéristiques sont d’ores et déjà familières : 700 chevaux, carrosserie composite, monocoque carbone. Ca vous rappelle quelque chose ? Ici cependant le moteur sera un V8 biturbo de 4.2 litres.

L’une des missions de la Tornante sera de se montrer moins spartiate que l’Apollo, en particulier au niveau du confort, sans toutefois s’encombrer de superflu. Elle devrait conserver des portes papillon, dont le concept s’étend jusqu’au capot arrière. Impossible de les voir en action, cet exemplaire n'étant qu'une maquette non fonctionnelle. L'avant à un petit air de déjà vu. Il ressemble fortement à la Jaguar C-X75. Ce nouveau modèle devrait venir enrichir la gamme Gumpert en 2012, avec éventuellement une version hybride (propulsion alternative pour reprendre le communiqué). A suivre donc.

       

Chez Jaguar, voici la voiture la plus puissante de l’histoire de la marque, la XKR-S. Le V8 développe désormais 550 chevaux. La couleur bleue est inattendue mais fonctionne parfaitement. J'aime beaucoup.

       

Et la marque n'a pas oublié le cinquantième anniversaire de la Type E. Bien joué.

La carrosserie Bertone quant à elle, fête ses 99 ans avec une Jaguar, appelée B99. Le tour de force est que la voiture parait grande alors qu'avec 4m50, la B99 est 20 cm plus courte qu'une Audi A4 par exemple. La berline aux portes antagonistes est plutôt équilibrée mais reste très classique. Normal pour une Jaguar.

       

Surprise, cette sage berline est accompagnée sur le stand par une version GT beaucoup plus massive. Abaissée de 10 cm, 2m50 de large, 980 chevaux par motorisation hybride... On peut rêver.

Dix huit ans. Cela fait dix huit ans que Wiesmann produit le même roadster néo rétro avec quelques variations de ci de là. Je parlais plus haut de ligne intemporelle, en voici un bel exemple. Cependant, cette monoculture a de quoi devenir pesante.

       

C'est peut être la raison pour laquelle la marque Allemande a décidé de présenter cette année de présenter un concept de spyder radical. Pas de portes, pas de pare brise, une face avant très agressive permettant d'identifier immédiatement la marque, ce spyder semble vouloir se mesurer aux KTM X-Bow et Ariel Atom. C'est toujours BMW qui fournit le moteur, cette fois le V8 de 420 chevaux de la M3. On peut deviner un poids contenu donc çà devrait déménager, Wiesmann annonçant une vitesse de pointe de 290 km/h.

       

Seul regret, un arrière peu charismatique. La décision de production n'a pas encore été prise.

Pour l'anecdote, Rolls Royce présente la Phantom 102 EX (EXpériment) équipée d'une motorisation 100% électrique par batteries Lithium Ion. Malgré le poids de la baleine et la nécessité de garder le champagne au frais dans le frigo intégré la marque annonce une autonomie de 200 km. En tout cas, un bon moyen d'aller encore plus loin dans l'insonorisation dont Rolls Royce s'est fait le champion.

       

Le Spirit of Ecstasy ne s'en en pas encore remis.

       

Tiens, une supercar espagnole! Fabriquée artisanalement par GTA Motors, manufacturier spécialisé jusqu'à présent dans la production de véhicules de Formule 3, la Spano sera limitée à 99 exemplaires. Avec un V10 développant pas moins de 780 ch, GTA annonce un 0 à 100 km/h en 2,9 secondes et une vitesse maximale de 350 km/h. Mais bon, il faut quand même aimer la ligne.

Chez Peugeot, je ne me suis arrêté que le temps de photographier la nouvelle 908, d'apparence très semblable à la précédente hormis la présence de cette dorsale désormais obligatoire. Si seulement la parution de cette nouvelle étude sur la dangerosité des particules fines, notamment rejetées par les moteurs diesels, pouvait convaincre l'ACO de revenir au tout essence, l'équité sportive s'en porterait sans doute mieux.

Chez Citroën, la DS3 WRC démontre son excellente adhérence.

Tandis que l'on peut découvrir la Metropolis, un concept taillé pour le marché chinois. D'ailleurs il a été dévoilé à l'Exposition Universelle de Shangaï (puis au Salon de Pékin). Il semblerait que l'Empire du Milieu raffole de limousines rallongées. Longue, la Metropolis l'est assurément: 5m30. Elle bénéficie également d'une motorisation hybride. Il me tarde de voir comment la Metropolis va se comporter dans la réalité.

       

A part çà, Stéphane Rotenberg fait son show. Hum, pousse toi Stéphane s'il te plait.

       

Et voici la DS4, pour vous messieurs, mais aussi pour mon public féminin. Non mais!

       

Chez Renault, la DeZir est plus abordable qu'à Paris

       

       

Un autre concept: le monospace R-Space. L'espace arrière est un univers entièrement consacré aux enfants : ludique et modulable, il est composé de 27 cubes de hauteurs variables, animés par des petits moteurs qui permettent 4 positions programmables : aire plane, rehausse, console et aire de jeu aléatoire (seulement à l'arrêt). Euh, on n'est pas sensé attacher les enfants quand on roule?

       

Et enfin, voici le Captur, un "crossover fun et sportif destiné à un jeune couple prêt à découvrir le monde". L’arrière du véhicule, avec son plancher tapissé de trois niveaux de cordages, est une zone polyvalente de rangement ou de confort (un peu étroit pour la sieste tout de même. Franchement, tout celà est bien séduisant.

       

Ah si, aussi une Formule 1 Group Lotus - Genii - Renault. Je crois.

Formule 1 chez Pirelli également avec cette Mc Laren qui côtoie une Ferrari 246 F1 (que je ne vous ai pas montrée d'ailleurs, tant pis).

Chez Fiat, j'ai failli passer à coté de cette Fiat 500 by Zagato à la ligne de toit rabaissée. Je ne me souviens pas du tout avoir pris cette photo. Comme quoi, les hôtesses remplissent parfaitement leur rôle: attirer le chaland, male de préférence.

       

Je remarque aussi une grappe de journaliste qui se presse autour d'un homme en pull chemise. IL s'agit de Sergio Marchionne, le directeur général du groupe Fiat - Chrysler. Comme çà, il à l'air super cool mais je ne pense pas que ce soit en étant gentil que l'on atteint une position comme la sienne. Cela dit j'ai du mal à imaginer Carlos Ghosn dans cette position.

       

La principale attraction du stand a été pour moi la Fiat Mefistofele (Méphistophélès), un surnom donné par la presse après avoir vu ce monstre de 21.7 litres de cylindrée en action. C'est son bord et dans un run terrifiant qu'Ernest Eldridge battit le record du kilomètre lancé en 1924: 234km/h dans les deux sens (faites une pause de quelques secondes pour essayer d'imaginer çà). Cette voiture appartient désormais au Musée Fiat. La marque a même prévu un mime pour mettre le monstre en valeur et peut être montrer la folie des hommes qui osaient piloter des engins aussi démoniaques. Respect!

       

Chez Mazda, la 787B continue sa tournée européenne après le Mondial de Paris et Rétromobile.

Et voici le concept Shinari, un coupé quatre portes inaugurant un nouveau style : le Kodo. Les mots-clés de ce code sont "vitesse, tendu et attirant". Le nom Kodo fait référence à deux aspects culturels japonais : les tambours et un art traditionnel où l'on brûle des bois parfumés. Euh... bon en tout cas j'aime bien ce faux air de Granturismo quatre portes.

       

Passage rapide chez Lotus, qui a rangé sa débauche de concept cars, pour voir l'Evora Bespoke, le premier modèle à bénéficier du programme de personnalisation mis en place en collaboration avec... Mansory. Et là, surprise, c'est sobre! C'est même plutôt réussi. Le carbone est abondant mais bien plus fin que sur les carrosseries entières que le massacreur Allemand a coutume de montrer. Alors rêvons un peu: la gamme Bespoke fait un carton au point que Proton (enfin, Lotus) décide de racheter Mansory pour faire des économies, leur interdisant de continuer leur carnage sur d'autres véhicules. Ce serait bien mais pour çà, il faudrait déjà commencer à vendre des Evora.

       

Cette Type 124 arbore la même livrée noir et or que la Formule 1.

Franchement je n'ai pas d'attirance naturelle pour la marque Morgan. Je n'ai rien contre les carrosseries à structure bois, témoignage d'un savoir faire suranné mais le look de la petite anglaise ne m'a jamais attiré, pas plus que le strabisme de la récente Aeromax. En revanche, il est amusant d'apprendre que la Morgan Motor Company produisait a ses débuts un simple tricycle (threewheeler) qui s'écoula a plus de 30 000 exemplaires entre 1909 et 1953. Aujourd'hui, pour fêter son centenaire non sans culot et humour (à l'anglaise donc), la marque a décidé de revenir à ses racines. Le nouveau "3 Wheeler" reçoit un moteur V Twin S&S de 1800 cm3 à l'avant de la carrosserie et une boite de vitesse Mazda.

       

Le moteur de 115 chevaux équipe plus traditionnellement des motos. Autant dire que le bruit devrait être démoniaque, sans oublier qu'avec moins de 500 kilos, cette baignoire à trois roues devrait déménager et procurer un maximum de sensations (0 à 100 en 4.5 secondes).

               

Apparemment la peinture type Royal Air Force sera bien proposée en option, ce qui accentue le coté décalé de l'engin

       

Pendant que je faisais mes photos, un photographe et une jeune femme asiatique s'amusaient comme des fous autour du tricyle, preuve qu'il est générateur de bonne humeur. La seule chose susceptible de faire perdre le sourire est son prix, 30 000 euros. En effet, le Threewheeler n'est pas un concept mais sera bel et bien mis en production rapidement. C'est complètement barré mais je ne peux qu'applaudir ce genre d'audace. God Save Morgan!

       

Chez Audi par contre, on ne rigole pas. On est prêt à accueillir la BMW 1M en lui opposant la RS3 Sportback, la première compacte énervée de la marque. Bouclier avant aux entrées d'air généreuses, ailes enflées, diffuseur arrière, jantes de 19 pouces, tout a été fait pour revendiquer les 340 chevaux du cinq cylindres de la TT RS. Elle accélérera de 0 à 100 plus vite qu'un R8, en 4.6 secondes (mais moins vite qu'un tricycle quand même) pour la bagatelle de 50 000 euros.

       

L'alu vient apporter de petites touches sportives à de nombreux endroits de la carrosserie. Décidément, au nom du plaisir de conduire, le politiquement incorrect est de retour. J'adoooore!

Chez Audi toujours, voici l'A3 Concept qui préfigure la renaissance du modèle après la fin en apothéose que vous avez pu découvrir juste au dessus. En fait on devrait plutôt l'appeler A3,5 tant la taille de la voiture augmente (15 cm de plus que l'A3), avec notamment une version tricorps (là dessus au moins la Renault Mégane avait de l'avance) plus statutaire. La Chine, toujours la Chine. 

       

Evidemment, vue comme çà avec ses gros chaussons de 20 pouces, on ne peut que la trouver séduisante. Ce concept est équipé du 5 cylindres de la RS3 poussé à 408 chevaux, ce qui ne veut absolument rien dire. C'est juste pour faire saliver.

En passant devant le stand Subaru, voici un rapide aperçu du look de la future Impreza.

Chez Good/Year >Dunlop, je découvre la M3 GT2, superbe. Il n'y avait pas beaucoup de voitures de compétition cette année à Genève.

       

Nostalgie quand tu nous tiens. En traversant le stand Volkswagen, je suis tombé sur cette relecture du mythique Combi. Le Bulli propose 6 places (trois devant et trois derrière) et tous les siège sont rabattables pour former une large surface de couchage (exactement ce qu'il me faut). Finalement, pour espérer renouveler le succès de son illustre ancêtre, peut être ne manque-t-il à notre époque... qu'un parfum de liberté à jamais dissipé dans l'individualisme et la chasse au fric. Quel dommage.

Je fais une pause quelques minutes sur les fauteuils de chez Mini, secoué par une musique techno bien agréable pour recharger les batteries (eh oui, moi aussi je suis à propulsion alternative). Voici la MINI John Cooper Works S2000 qui sera engagée dans 6 rallyes du Championnat du Monde WRC cette année.

       

C'est peut être l'acte manqué du salon mais il semblerait que je n'aie pas accordé au concept Mini Rocketman toute l'attention qu'il méritait. La grosse "Mini" devient plus compacte, à 3.42m de long (à 37cm seulement de son ancêtre de 1959). Il semblerait que BMW veuille attaquer encore un peu plus le marché de la petite citadine.

Evidemment il y a peu de chances pour que cette débauche de carbone ou cet ingénieux système d'ouverture des portes soient conservés mais bon.  Déjà si les anneaux autour des feux avant restaient, ce serait déjà bien. Rendez vous vers 2014 pour cette mini Mini?

       

Ouch, De Tomaso revient et tel un athlète de haut niveau en retraite, il a pris du poids. Ce crossover pachydermique reprend pourtant un patronyme qui inspire l'élégance et la classe: Deauville. J'ai l'impression de revivre le cauchemar du Lagonda d'il y a deux ans, mais d'une totale fadeur.  J'espère que De Tomaso corrigera le tir avant de passer à la production, surtout au niveau des feux arrières. Seul le Cayenne peut s'en tirer avec des optiques aussi laides.

       

Chevrolet propose une attirante déclinaison de sa Camaro en Cabriolet.

Pour terminer cette journée, je vous montre ce Racing Buggy chez Fornasari mais je n'ai rien à en dire.

Le salon ferme officiellement ses portes à 18h00 mais je suppose qu'il serait possible de rester bien après cette heure pour continuer la visite avant que les voitures ne soient couvertes pour la nuit. Mais voilà, mes pauvres pieds implorent ma pitié et je dois vider les cartes et charger les batteries avant de dormir. Je prends donc le chemin de l'Etap Hôtel d'Annemasse, non sans m'engouffrer avant dans les parkings pour un tour rapide. Je ne trouve que cette Wiesmann couleur sable mais il fait de toutes façons presque nuit.

Il s'agit maintenant de rejoindre Annemasse à l'heure de pointe des frontaliers. Après avoir passé la frontière au pas, le GPS m'embarque joyeusement sur un autoroute avant de s'apercevoir qu'il n'en connait pas l'existence. C'est vrai que c'est chiant mais on ne devrait jamais dépendre entièrement de cette petite boite. Enfin, ces 20 kilomètres de détour m'inciteront peut être à lui payer une mise à jour de cartes dans un proche avenir. Au final, j'aurai mis pas loin d'une heure pour rejoindre l'hôtel, ce qui est plutôt sous optimal. Je somnole en attendant le déchargement des cartes, vérifie rapidement la qualité des photos du jour avant d'aller au lit. Mardi matin, le réveil sonne à six heures. Je fais un petit crochet pour récupérer Jonathan à son hôtel et nous entrons dans le Hall 7 vers 7h15. Je profite des deux heures de calme relatif pour refaire les gros stands comme Ferrari, Lamborghini ou Pagani, pour un résultat que vous connaissez déjà.

Au niveau des préparateurs / constructeurs, Brabus ne pouvait évidemment pas passer à coté d’une version survitaminée de la SLS.  Voici donc la SLS 700 biturbo. Je vous laisse en deviner la puissance. Au niveau carrosserie, les transformations sont très sobres.

       

A l'intérieur, la console centrale se voit entourée d'un étrange néon bleu.

Les concurrents de BMW peuvent compter sur Alpina qui présente ici la version Touring de sa B5 biturbo dont les 507 chevaux devraient permettre à se break de venir chatouiller les 300 km/h. Les modifications du spoiler et des jupes latérales sont assez discrètes.

Dernier préparateur de notre liste a avoir acquis le statut de constructeur, RuF est venu avec pas moins de 4 modèles dont une nouveauté : la RT12-R ici en doré. Cette 911 a été revue en profondeur avec le remplacement de composants de carrosserie par du carbone au niveau des ailes, du toit, du capot avant et du bouclier arrière. Au niveau du moteur, la puissance est quasiment doublée à 730 chevaux. Un arceau permet d’emmener la bête directement sur circuit.

A ses cotés trône une CT3, qui a un peu laissé de coté la discrétion chère à la CTR1.

Relativement discrète, cette RGT-8 l’est. Qui pourrait imaginer que ses entrailles cachent un moteur V8 4.5L inédit  créé spécialement pour elle ? Eh oui, vous avez bien lu.

A coté de ces monstres de puissance, RuF développe également le concept eRUF de voitures électriques, avec l’aide du ministère de l’Environnement Allemand pour conduire des tests sur les motorisations électriques.

       

Rinspeed revisite la Méhari avec sa Bamboo, une voiture plaisir rafraichissante dont certains éléments sont constitués de fibre de bambou.

Le manufacturier de pneus Vredestein présente ce sympathique concept aux lignes tendues.

Carlson propose une nouvelle C25, la version Royale qui perd quelques kilos en adoptant un toit en carbone. Du coup c'est reparti pour 25 exemplaires à 500 000 euros. Pour rassurer les acheteurs, le préparateur annonce qu'il ne vendra pas plus d'un exemplaire par pays. Bizarre, je les aurais bien toutes vues du coté de Dubaï. Enfin, avec la mondialisation, ça ne veut plus dire grand chose, il suffira de créer des filiales. En tout cas je ne reviendrai pas sur les puissances délirantes annoncées par tous les préparateurs qui suivent puisqu'elles n'intéressent que le propriétaire qui souhaite en avoir un peu plus que son voisin. Elles sont de toutes façons inexploitables et d'une fiabilité à démontrer. Disons que çà tourne autour des 700 chevaux.

       

Inaugurons la série des SLS torturées par Hamann

       

et Fab Design. Bon on aime ou on n'aime pas. Moi j'aime pas

       

ou alors sur des voitures auxquelles on ne risque pas de faire grand mal.

       

Surprise, la palme de la SLS la plus massacrée va à ... Mansory pour une nouvelle carrosserie en grosses mailles de carbone, qui s'insinuent jusque dans l'habitacle. La plupart des gens font des rhinoplasties pour se faire réduire le nez: là c'est l'inverse. Un vrai Pinocchio

       

A coté le classe G à l'air élégant.

Collision chez MTM et ABT qui proposent chacun une robe chromée. Aïe, mesdames imaginez vous dans une soirée mondaine avec la même robe haute couture que votre voisine. Shocking!

       

Heureusement ABT a pris du rechange avec ce cabriolet en rouge et noir.

Chez Lumma, un X6 et un Cayenne

       

Sportec fait toujours dans la Porsche.

       

Kelleners Sport habille sobrement la série 5. Des jantes 20 pouces, 3 centimètres de moins de garde au sol, what else?

Irmsher applique une méthode similaire sur la Camaro.

J'aimerais apprécier la travail de Franco Sbarro mais comment faire quand l'homme a déjà sévi sur plus d'une douzaine de Ferrari, dont aucune transformation n'a surpassé l'élégance du modèle d'origine? Et ce n'est pas avec cette Mille Miglia que çà va changer.

       

Alors que je suis sûr que si Sbarro ne sortait que des modèles décalés et délirants (ce qui n'exclut pas l'innovation et l'imagination) comme cette Two For 100, il me serait immédiatement bien plus sympathique.

Allez il est temps de récompenser ceux d'entre vous qui sont arrivés jusque ici avec une petite sélection d'hôtesses. Beauté fatale chez Pininfarina ou épicée chez Rinspeed

       

Elégantes chez Vredestein ou Rolls Royce

       

Assortie chez Jeep. Yokohama a élu une miss bien timide.

       

Au contraire de Lancia ou la fusion avec Chrysler a été fêtée... chaudement.

       

Et mon coup de cœur pour une douceur givrée. J'ai des goûts simples (et 2 chances sur 3 que madame ne tombe pas sur cette ligne).

La grande déception de ce salon aura été de ne pas voir la McLaren MP4-12C. La voiture n’a été vue en public qu’au dernier Festival of Speed de Goodwood et depuis un mois, McLaren communique pas mal en annonçant des performances alléchantes. Une vidéo de Jenson Button promenant des journalistes a également été montrée et la voiture doit entrer en phase de production. Il est donc assez frustrant de ne pas pouvoir la découvrir enfin, même si se limiter à des présentations dynamiques peut avoir du sens.

Sur les parkings, voici ce que j'ai trouvé. L'Audi A5 fait partie de mes voitures préférées donc il est logique que cette RS5 m'ait tapé dans l'oeil. Elle est magnifique.

       

Une Maserati 4200 dans une teinte assez inhabituelle. La plaque garage était posée un peu à l'arrache.

Ces deux Porsche ne semblent pas être ensemble ce qui rend assez surprenant de trouver deux teintes Macadamia l'une à coté de l'autre de la sorte. La couleur est superbe mais relativement rare.

       

Les gens de chez Porsche aiment envoyer du lourd à Genève. Il y a deux ans, ils étaient venus en Panamera avant sa présentation officielle, l'an dernier avec un traumatisant duo de Sport Classic. Ils remettent çà cette année avec un doublé de Speedsters dans une teinte qui ne fait pas partie du catalogue.

       

       

Et juste à coté, une Turbo jaune dont la plaque d'immatriculation annonce RUF.

Alors que j'attends une hypothétique navette, voici une Porsche équipée de jantes Rinspeed, du temps où la marque faisait du tuning.

       

Pendant que je discute de ce que vous savez avec Stan, Xavier et Joris, nous voyons passer cette Protoscar Lampo2 dans le cadre des essais dynamiques de voitures vertes (çà va, j'ai vu qu'elle était jaune).

La suite, vous la connaissez avec le détour par la Reventon puis la découverte de Modena Cars. Vers 16h30 je prends le chemin du retour et je sors de l’autoroute à St Prex comme d’habitude. Avant d’arriver à la fameuse station service aux Lamborghini, mon regard est attiré par une Porsche GT3 RS devant un garage. Elle est accompagnée d’une GT3,  d’une Aston Vantage et d’un étonnant duo d’Abarth 695 Tributo.

               

J’arrive à la maison vers 19h00 sans rencontrer de problèmes de circulation.

Pour conclure, cette édition du Salon de Genève aura été la plus excitante que j’aie connue. Pour le nombre de supercars présentées en première mondiale mais également pour les technologies et les concepts innovants qui les sous tendent (matériaux composites, aérodynamique active, transmissions ultra-rapides, confort d’utilisation…). Grâce aux informations distillées progressivement par les constructeurs, le plaisir aura finalement duré plus d’un mois avant le bouquet final de la découverte « en vrai ». Pas de doute, l’automobile n’est pas encore morte. Elle a même encore de beaux jours devant elle.

La suite se déroulera sur le circuit de Dijon Prénois où une journée Ferrari au bénéfice des enfants malades devrait attirer au moins un monstre.

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