Dimanche. Le grand jour? En tout cas c'est aujourd'hui que le parking visiteur pourrait se remplir. Cela dit, ça commence mal car j'entends la pluie qui bat contre les carreaux en me réveillant. Heureusement, elle s'arrête peu avant que je n'arrive sur le circuit vers 8 heures. Ce n'est que plus tard dans la journée que j'entendrai parler des inondations de Gènes qui ont fait plusieurs victimes. En fait, la météo morose du weekend aurait pu tourner à la tempête, on a eu de la chance.

Je commence par cette 208 GTS Turbo, un des exemplaires les plus rares vus ce weekend puisque seuls 437 exemplaires ont été produits. Merci à Olivier d'avoir attiré mon attention dessus sans quoi je serais probablement passé à coté.



Pour l'instant, il n'y a pas grand monde sur le parking.



Je passe un coup dans les boxes. La FXX #30 ex-Schumacher est débâchée tiens!



Pour les autres, il faut parfois deviner le numéro qui se dissimule sous le tissu.



Tout est encore très calme.



Du coté des F1 Clienti, on monte tout doucement en puissance. Les mécaniciens jouent les orfèvres sur leurs bijoux.

       

Le parking se remplit timidement, mais aucune inédite pour le moment.

       



Les F1 clienti se lancent sur la piste détrempée.

       

Si j'avais la flemme hier, c'est encore pire aujourd'hui. Pas du tout motivé pour longer de nouveau la moitié du circuit à pied. Du coup, je me contente de me rendre au bout de la ligne droite des stands.

       

Les gerbes d'eau sont déjà spectaculaires par ici. Les pilotes ont été courageux de se risquer en piste.

       

       

Et en plus les voitures passent devant moi en sortant des stands, à vitesse plus réduite.



La F2008 a eu du succès auprès des clients. On verra si la F60 de 2009 sera aussi populaire l'année prochaine, avec son gros aileron avant (sans parler de son palmarès).

       

Je reviens vers le paddock où un espace privatif réservé à la Gestion Sportive à été installé. Voici d'ailleurs Gerhard Berger qui s'apprête à en sortir. L'ancien pilote a remporté cinq victoires avec la Scuderia avant de devenir co-propriétaire l'écurie Toro Rosso jusqu'en 2008. Il a aujourd'hui 52 ans.



Accompagné par Luca Di Montezemolo, il se dirige vers l'espace d'exposition. Le PDG de Ferrari joue les commerciaux devant la FF.

       

Il parle d'ailleurs en convaincu puisqu'il semble avoir troqué la Maserati Quattroporte pour une FF pour ses déplacements. Et elle n'est même pas immatriculée mais qu'importe quand on est en permanence escorté par les Carabinieri.



Retour au parking (mon itinéraire est bien réglé vous voyez) où les principales nouveautés sont cette 458 d'un bleu très clair, très inhabituelle



et cette 599 GTB, la seule que j'aurai vue en quatre jours (sans parler des Enzo, totalement disparues). Quel dommage! Ca sent la fin de carrière pour la plus belle des GT modernes.



C'est au tour des dernières manches de Challenge. Je poursuis les jeunes Ukrainiennes jusque sur la grille. Nouvelle tenue, nouvelle photo.

               

               

Score final, Ukraine 5 - Italie 1.

       

Et le parapluie me plait beaucoup aussi.



Vous aurez compris que ce matin, la motivation n'est pas mon point fort. Il fait toujours aussi gris, je n'ai toujours pas vu la moindre ancienne et le parking reste désespérément vide. Enfin, ça pourrait être pire: j'attendais un ami qui venait fêter ses 40 ans au Mugello et il est coincé depuis 24 heures entre Maranello et le Mugello suite à une panne de voiture (il ne rentrera chez lui que lundi). Je vais à l'entrée de la ligne droite des stands voir s'il y a moyen de grappiller quelques images sans trop se torturer les mollets.

       

Puis je reviens vers les boxes de la Scuderia

       

avant de me poster un moment sur le parking. Ca bouge enfin un peu. Aux trois GTO déjà présentes

       

       

s'ajoute une quatrième avec une bande crème très sympa. En tout est pour tout, une longueur de parking est occupée, soit une petite cinquantaine de voitures, alors qu'il y a trois ans ça débordait de tous les cotés le dimanche. Pitoyable.

       

Le contingent de FF a pour sa part encore augmenté,



en particulier avec ces deux exemplaires bleu foncé. Pas de doute, c'est le modèle en vogue et les livraisons vont bon train.

       

       

Ce sont les premières que je vois de cette teinte et elles sont vraiment séduisantes. L'une d'elle au moins doit être une ancienne voiture réservée aux essais presse (plaque Lx).



Propre ou sale, je vous laisse faire votre choix.



Pour ma part, c'est une 4 roues motrices et j'aime bien les voitures qui roulent par tous les temps donc c'est la plus sale que je préfère. Et les jantes sport viennent en confirmation.



Il y a un peu d'agitation du coté de la Gestion Sportive mais ce n'est pas la folie d'il y a trois ans (et encore, je n'ai pas connu les époques de Schumacher ou d'Alonso à Valence). Sont présents Piero Ferrari et Stefano Domenicali.

       

Au niveau pilote, je ne vois que Marc Gené. Ca commence à sentir le roussi pour la présence d'Alonso et Massa.



La dernière cession de XX va démarrer. Apparemment la #30 va tourner.



Peut être la dernière fois que je peux photographier le cul parfait des 599XX avant leur transformation en EVO. L'EVO sera présentée pour la première fois début décembre au Salon de Bologne. La puissance du moteur passera à 750 chevaux (encore loin de la FXX Evo), un gain de 20 chevaux assuré par la redirection des échappements sur les flancs et 35 kilos seront économisés. L'imposant aileron arrière disposera de deux flaps mobiles dont l'angle sera géré électroniquement en fonction de très nombreux paramètres. La liaison au sol, particulièrement importante, sera désormais assurée par des nouveaux pneus

       

C'est parti, pour la dernière session de l'année.



Je ne veux pas trop m'éloigner car ensuite ce sera un peu la course pour aller déjeuner et être opérationnel pour le "Ferrari Show", point d'orgue de la journée.

       

Je me replace donc en début de ligne droite, sur le muret des stands.



Les voitures arrivent de très loin et la mise au point éprouve beaucoup de difficultés à suivre.



Je finis par passer en mise au point manuelle, ce qui est extrêmement rare pour moi, mais qui solutionne immédiatement le problème. La netteté est bien meilleure.

       

Ca me permet même de recadrer un peu plus serré. Peut être une technique efficace pour résoudre les problèmes de mise au point du 7D? Mais shooter en Manuel et mise au point manuelle, ça risque de commencer à être chaud je pense. A réserver aux cas extrêmes.

       

Les voitures rentrent une dernière fois sur la pitlane. A l'an prochain peut être?

       

       

Je retrouve Thomas et les autres autour d'une petite table du restaurant. Nous préparons le plan de bataille pour l'après midi. Ma priorité est de ne pas louper les donuts que les F1 effectuent devant les tribunes pour saluer le public, des images toujours très spectaculaires. Pour le reste, je sais que la pitlane va être archi bondée pour assister aux simulations de ravitaillement des voitures donc ce n'est guère utile d'y aller, à moins de vouloir jouer des coudes pour trouver une position acceptable. Je veux plutôt être du coté opposé aux stands, derrière le muret. Thomas me propose de monter dans le gauche droite en piste pour le passage des GT2, d'attendre le premier passage des F1 et de descendre immédiatement ensuite sur la ligne d'arrivée pour la fin des réjouissances. Je suis d'accord. Le programme commence par deux tours des clients présents derrière les Spiders.

       

Les équipages de ceux ci sont constitués de Gerhard Berger et Luca di Montezemolo, Marc Gené et Piero Ferrari et Giancarlo Fisichella et Amadeo Felisa.

       

Puis viennent les clients. Peau de chagrin mais bon, trois 599 GTO sur une photo, ça ne se refuse pas.



C'est au tour des GT de faire leur démonstration.



Les voitures ont un peu de mal à rester en formation serrée.

       



En GT2

       

comme en GT3,

       

cette 458 est vraiment superbe. En Europe, AF Corse semble être l'écurie à suivre.

       

       

Puis c'est le moment le plus sympathique de la démonstration: Gerhard Berger fait quelques tours au volant de son ancienne 412T. Là on est vraiment dans l'Histoire, enfin.

       

Comme je le pressentais, ce sont Gene et Fisichella qui font la démo des F1, et sur des voitures de deux et trois ans d'âge. Au premier passage, Thomas et moi ratons complètement les photos. Les vitesses sont bien supérieures à celles des Corse Clienti et il faut s'adapter, et surtout faire sauter le filtre polarisant.

       

Après un tour supplémentaire, nous prenons le chemin de la ligne d'arrivée à bonne allure. Je plaisante en disant qu'on devrait courir.



En arrivant au bout de la ligne droite, les deux voitures se sont déjà mises en formation serrée. Je le sens mal. Je commence à courir pour de vrai.

       

Et de fait, au bout d'à peine 4 tours, soit moins de cinq minutes de show, les voitures font quelques tours sur elles-mêmes et c'est déjà fini.



Nous arrivons au bon endroit au moment où les pilotes s'extraient de leur cockpit. Trop tard!



Gené la joue sympa, montant sur le muret pour jeter ses gants au public de la tribune.

Fisichella reste en retrait. Sur le moment, j'ai trouvé son attitude un peu offensante pour le public qui applaudissait de bon cœur. Avec le recul, je comprends qu'il ait pu se sentir embarrassé d'être acclamé alors qu'il n'y a franchement aucun motif pour l'être. Les voitures sont dépassées (au sens de la F1), les pilotes sont des doublures et ce sont les mécaniciens de Corse Clienti et les pilotes de XX et de F1 Clienti qui sont conviés a venir faire le remplissage pour la traditionnelle photo. Embarrassant.

       

Tout ça fleure bon la désillusion. Je saute le muret pour prendre une image rapide de face, avant d'être reconduit quand un des photographes officiels me repère. L'exclusivité n'en est de toute façon pas une. Comme je pense qu'une certaine déception (amertume?) transparait dans mes propos, je vais conclure ici sur les Finali avant de finir le récit de la journée. D'abord, l'absence (annoncée) de challenge historique s'est cruellement fait sentir: le programme était vraiment light et répétitif, et aurait certainement mérité d'être resserré sur trois jours au lieu de quatre. Par capillarité, aucune voiture ancienne n'a montré le bout de son nez sur le parking. La plus vieille de l'enceinte était la Daytona Spider du stand Classiche (logique!) et la suivante la 208 Turbo. Rien avant les années 80! J'allais dire qu'on n'a pas manqué de Scuderia mais en réalité le parking dédié aux Ferrari est resté quasi vide durant tout l'évènement. On est loin de 2005 et de la cinquantaine d'Enzo, ou même de 2008. Le Ferrari Show a été indigne, que ce soit sur sa durée ou sur sa présentation: il faut vraiment être un bon tifosi pour applaudir les pilotes remplaçants. Alors certes il n'a jamais été annoncé que les pilotes titulaires seraient présents mais il y a comme une jurisprudence des années précédentes. Même si la saison n'est pas finie, ce qui est exceptionnel (mais qui se reproduira sans doute à l'avenir), Domenicali était présent donc Massa et Alonso auraient peut être pu l'être aussi, et pourquoi pas avec des F10 (je ne demande pas une F150, même si je vois mal Red Bull ou McLaren venir ici pour trouver les secrets de la troisième force du plateau). Tourner avec une voiture de trois ans repeinte aux couleurs 2011, alors que deux exemplaires tournent en F1 Clienti simultanément, c'est du foutage de gueule pur et simple. Et je ne parle pas de la durée de l'exhibition qui était absolument ridicule. Ca fait dix jours que je suis revenu quand j'écris ces lignes et ça m'échauffe de nouveau, c'est vous dire. En bref, il n'y a pas eu tromperie sur la marchandise puisque le programme était on ne peut plus vague mais pour moi, l'évènement ne valait pas les 1700 kilomètres et surtout le coût associé qui est tout de même considérable. Les Finali auraient (avaient) tout pour être un rendez vous incontournable de fin de saison; désormais il est peu probable que j'envisage d'y retourner en l'état. Je peux certainement voir les XX et les F1 plus près de chez moi et pour moins cher (comme à Spa). Oh, il y a quand même eu une petite tromperie puisque le communiqué de presse post évènement annonce bravement dix mille spectateurs. Je pense qu'il voulait dire mille, en cumulant les quatre jours et en comptant les effectifs des mécaniciens du Challenge car c'était franchement désert. A croire que tout le monde savait quelque chose que j'ignorais!



Voilà, après avoir soulagé ce qui me pesait sur le cœur (je suis toujours amoureux de Ferrari hein!!), voici le déroulement de la fin de la journée. Ce soir, je dors à Maranello donc rien ne me presse mais j'avoue que je n'ai pas trop envie de rester. Thomas insiste un peu. Il aimerait voir si la 599XX EVO ne va pas être chargée dans un camion. En attendant, nous passons dans les boxes.

       

La #20 a connu une sortie de route en toute fin de session. Mieux vaut ça qu'en début de meeting. Elle est embarquée dans le camion JMB et part presque immédiatement.

       

Les Challenge sont en train de remballer rapidement.

Opération récupération du trépied, puis retour... aux boxes, encore. Heureusement, je ne m'en lasse pas (vous si peut être?).

       

       

Coté F1, c'est calme.

       

       

On charge doucement dans les camions.

Pas forcément facile d'être original

       

Je me retrouve seul à rester. Les autres ont déjà dû prendre le chemin du retour. Thomas a réussi à me convaincre de trainer encore un peu, le temps que les XX embarquent. Je serais bien parti m'allonger sur un lit mais je me rends à ses arguments: au fond, je n'ai rien de plus intéressant à faire. Au bout d'un moment, ça bouge. Les voitures sont retournées pour faire face aux camions qui viennent se ranger au cul des stands.

           

Les FXX, habituellement bien alignées, se retrouvent dans des positions un peu moins géométriques.

       

Il faut en profiter.

La #22 a déjà vu du pays.

Petit à petit, c'est l'embarquement.

Les voitures font un arc de cercle sur la pitlane pour effectuer leur demi tour.

       

L'appareil photo éclaircit pas mal la scène car en réalité, il commence à faire vraiment sombre.

Ici, je monte à 3200 iso

Un vrai ballet mais aucune voiture ne s'attarde sur la voie des stands, donc je n'ai pas le temps de planter le trépied et dois tout traiter à main levée.

       

Les boxes sont tout de même mieux éclairés.

       

Black and White.

       

Quatre voitures par camion.

Ce n'est pas la frénésie non plus, tout se déroule dans le calme et l'atmosphère est détendue.

       

Si Ferrari élargit sa prochaine voiture, il va falloir changer de moyen de transport. On est presque au centimètre près.

Pas la peine de rester jusqu'au bout non plus. J'ai vu comment se passait le retour des voitures et je suis très content d'avoir vécu ce moment, avec son atmosphère bien à lui, pour la première fois. Mais la fatigue se fait pressante également. Il est temps d'y aller.



En prenant la route à 17h30, je me fais la réflexion que j'aurais aussi bien pu rentrer directement chez moi pour arriver vers deux heures du matin et gagner une nuit d'hôtel et un jour de congé (surtout). Je m'étais réservé une matinée pour spotter à Maranello avant de rentrer à la maison mais dans mon état d'esprit, vu la météo et le calme relatif de jeudi, la perspective me semble d'un coup moins intéressante. C'est le moment de réfléchir un peu. D'ici quelques semaines, je devrai poser un nouveau congé pour aller voir une exposition Ferrari à Bâle. Or mon itinéraire bis me fait passer par là. Je choisis donc de partir très tôt demain matin pour rejoindre l'exposition et la couvrir sur le chemin du retour. Ca sauvera au moins une journée de congé. Ce soir, je dors au Maranello Village. La chambre est très belle, moderne, avec un wifi opérationnel. Il fait juste un peu chaud mais c'est vite arrangé. Et c'est la nuit la moins chère de mon voyage, et de loin (<50 euros). Je crois que mon choix d'hôtel est fait pour mes prochains séjours. Il y en aura, c'est sûr.

       

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Pour conclure ce reportage, je vous communique avec plaisir le calendrier des roulages 599XX pour 2012 qui vient d'être publié sur le site de Ferrari. A ma grande satisfaction, il y a un certain recentrage sur l'Europe. Abu Dhabi et Shangai passent à la trappe, ce qui constitue une surprise. Restrictions budgétaires alors que les propriétaires vont déjà devoir faire un effort financier conséquent pour passer au kit EVO? En tout cas, pour ma part, j'essaierai de faire une place dans une année 2012 surchargée pour aller voir les EVO en piste. Spa serait l'idéal même si quelques jours après le Rallye GTO et Le Mans Classic, madame risque de ne pas apprécier. A suivre.

16 - 17 - 18 Mar 2012 Suzuka
27 - 28 - 29 Apr 2012 Infineon (USA)
9 May 2012 Monza (ITA)
18 - 19 - 20 May 2012 Laguna Seca (USA)
24 - 25 Jun 2012 Paul Ricard (FRA)
17 - 18 Jul 2012 Spa (BEL)
14 - 15 - 16 Sep 2012 Silverstone (UK)

 

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