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Inexorablement le temps passe et voilà que 2008 s'est déjà envolée. Il est déjà temps de présenter les vœux de nouvelle année.

Mais avant cela, un petit retour en arrière s'impose car 2008 aura été une année exceptionnelle a bien des titres. Personnellement d'abord avec l'arrivée d'un premier enfant et un mariage mais également sur le plan plus irrationnel de ma passion pour les voitures d'exception. Petit retour sur cette année faste :

Tout a commencé en trombe par un voyage en Floride pour le fameux Cavallino Classic. D'abord le circuit de Moroso accueille deux jours de courses, en présence de voitures aussi rares que mythiques. Pas moins de 5 GTO rassemblées dans un paddock de quelques centaines de mètres carrés, il y a de quoi donner le vertige. C'est cela aussi la démesure de l'Amérique, pas seulement les énormes trucks. C'est là que je m'initie pour la première fois à la délicate technique du filé, grâce à mon compère Etienne. Et le vendredi soir, nous nous infiltrons dans le parking de l'hôtel Breakers pour quelques indiscrétions au coucher du soleil.

                

       

Le samedi est le point d'orgue du weekend, avec le concours d'élégance sur les pelouses du Breakers. L'occasion de découvrir de nombreuses merveilles dans un cadre paradisiaque. Reflets de palmiers sur les carrosseries, lumière parfaite: un rêve. A peine rentré, on a déjà envie d'y retourner.

        

       

 Au retour, cinq de mes photos seront publiées dans le prestigieux magazine américain Cavallino, ce dont je ne suis pas peu fier. 

Le mois de février a vu comme chaque année la tenue à Paris du salon référence de la voiture ancienne: Retromobile. Stands exigus, lumière à peine suffisante: si le salon est le paradis du passionné, ce n'est assurément pas celui du photographe. Pourtant, chaque édition propose son lot de voitures uniques et s'impose comme un rendez vous incontournable ... et frustrant.

        

 Mars est le mois du Salon de Genève. Cette année, j'ai eu le plaisir d'avoir accès aux journées presse, ce qui m'a grandement facilité la vie pour entrer sur le stand Ferrari et pour découvrir la toute nouvelle Lamborghini LP 560-4. Une nouvelle façon de découvrir le salon, très agréable. D'autant que Genève est incontestablement le salon des supercars, du design, du tuning et des carrossiers.

       

En avril, le Tour Auto Lissac est passé par la Bourgogne, ce qui m'a permis de le suivre durant un journée entière, de la pause déjeuner à l'Abbaye de Regny en passant par le circuit de Dijon, et jusqu'au parc fermé à Beaune. Comme d'habitude, des dizaines de voitures exceptionnelles sont lâchées sur les routes et offrent un spectacle absolument extraordinaire. Un immense plaisir que ce retour annuel dans le passé.

       

       

En mai, je suis retourné sur le circuit de Dijon pour assister à ma première course de voitures modernes depuis bien longtemps dans le cadre des SuperSérie FFSA. Saleen, Corvette, Gallardo et F430 en décousent sur la piste. Un nouveau virus? Possible car le spectacle vaut vraiment le coup.

       

Le printemps est également l'occasion de retrouver diverses voitures italiennes variées au Château d'Arlay dans le Jura pour une agréable Giornata. La pluie qui s'invite en milieu de journée ne parviendra pas à gâcher cette fête très réussie, dans un cadre superbe, d'autant que de nombreuses Ferrari de la région ont rallié la fête.

       

 En juin, c'est Lamborghini qui est à l'honneur quand la concession Affolter organise des portes ouvertes pour présenter et faire essayer la LP560-4. Une journée bien arrosée mais emplie de bruits rageurs et de couleurs vives, comme la marque de Sant'agatha sait si bien le faire.

       

       

En juillet, l'été s'annonce très chaud et commence par l'essai surprise (en passager) d'une Ferrari 599 GTB. Je ne regrette pas d'avoir attendu aussi longtemps avant de monter dans une Ferrari car je garderai un souvenir impérissable de cette première fois en compagnie de ce modèle incroyable. Puissance, confort, sensations: la quintessence du grand tourisme.

       

Dès la semaine suivante, c'est encore la douche lors de la course de côte de Vuillafans Echevannes. Etant parti sans habits imperméables, je fuis lâchement en promettant de me venger l'année prochaine. 

       

Le 11 juillet, c'est mon anniversaire. Mais c'est surtout le début de l'évènement majeur des courses historiques: Le Mans Classic. Trois jours de pure folie, sur la piste, dans le paddock ou sur les parkings clubs. J'ai été submergé de sensations et d'émotions en permanence. Impossible de tourner la tête sans tomber sur un modèle d'exception. Un spectacle de tous les instants, hélas seulement bisannuel. Avec le soixantième anniversaire de Ferrari en 2007 et le Cavallino Classic en début d'année, c'est l'un des souvenirs les plus marquants de ma vie de passionné itinérant.

         

         

       

 A peine de retour, j'ai l'opportunité de passer l'après midi en compagnie d'une F430 Scuderia, encore un plaisir intense tant la bestialité de la 430 contraste avec le confort de la 599. Deux pièces d'un puzzle offrant le maximum de sensations, parfaitement complémentaires.

       

En août, piqué par le virus des courses de GT, j'assiste aux 24h de SPA Francorchamps. L'occasion pour moi de redécouvrir ce tracé extraordinaire où les emplacements ne manquent pas pour faire de belles photos, loin de la foule de la Formule 1. La durée de la course permet de se promener sans stresser ni risquer de louper un bon spot. Une vraie révélation, à reconduire.  

       

       

       

Pour couronner le mois d'août en beauté, j'ai la chance de prendre le volant d'une Porsche 911 Carrera 3.2L. Une matinée parfaite qui m'a permis de goûter les plaisirs bruts offerts par les voitures classiques et m'a renforcé dans l'idée d'en avoir une dans quelques années. De plus, le blason de Porsche, terni à mes yeux par une production exponentielle, a été redoré par cette belle promenade. 

       

Un véritable déluge toute la journée sur le Festival Bugatti de Molsheim. Mais bon, il faut savoir faire des sacrifices pour découvrir une marque jusqu'alors négligée. Une excellente journée.

       

       

Après cet été fou fou fou, l'automne approche et les voitures vont bientôt rentrer au garage. Avant cela néanmoins, le Club Ferrari France fête ses 40 ans sur le circuit de Dijon Prenois. Evènement très privé mais pour lequel j'arrive par miracle à obtenir un pass. Le weekend est très clairement orienté piste, avec beaucoup de F40 et de Scuderia au détriment des anciennes. Je passe néanmoins un excellent weekend car il n'y a presque jamais personne autour des voitures et la lumière d'automne est idéale.

       

          

Octobre, c'est reparti pour les salons: troisième édition du Geneva Classics dont le prestigieux plateau s'étoffe d'année en année. Cette année, c'est la collection Slavic qui est à l'honneur. Cela dit, coté merveilles, les autres stands ne sont pas en reste. Un condensé de qualité et un salon qui prend de l'importance à grande vitesse.

         

Dans la foulée, c'est le Mondial de l'Auto à Paris. Je n'ai pas l'habitude de me fourrer dans cette gigantesque messe surpeuplée de l'automobile mais c'est la première présentation officielle de la nouvelle Ferrari: la California. Difficile de louper çà après avoir passé une année à courir après la marque. Bon, j'ai toujours du mal avec la face avant même si le reste passe plutôt bien. Mais c'est Lamborghini qui m'a scotché avec son concept à quatre portes: l'Estoque ! Pour le reste, le marketing des marques est en boucle sur le CO², triste.

       

Dans la semaine qui suit, j'ai l'occasion de vérifier l'étroite parenté entre l'Estoque et la Reventon, un des 20 exemplaires de cette dernière étant exposé au garage Affolter de Porrentruy. En plus là bas, on est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

          

Novembre, dernière communion de l'année autour du cheval cabré, lors des Finales Mondiales des Challenge Ferrari au Mugello en Italie. Historique, FXX, F1 clienti, F430, toutes les disciplines sont représentées pour fêter la fin de la saison et saluer les pilotes de la Scuderia. 

       

       

Et comment ne pas s'arrêter en chemin à Maranello pour tenter de voir enfin la California dans les rues, ainsi que les nombreuses autres attractions que la ville offre sans retenue au visiteur passionné. Sans parler des usines Lamborghini et Pagani qui se trouvent dans un rayon de 30 kilomètres à peine.

       

       

Dernier rendez vous juste avant Noël pour la traditionnelle vente aux enchères organisée à Gstaad par Bonhams, avec des lots très prestigieux !

       

       

Ainsi d'achève 2008, année de toutes les premières et de toutes les émotions. J'espère que vous aurez eu autant de plaisir à lire mes reportages que j'en ai eu à les réaliser et à les rédiger. Au chapitre des tristes nouvelles, plusieurs grands noms de l'automobile nous ont quitté cette année: Paul Frère (1917-2008), Paul Newman (1925-2008), Bernard Cahier (1927-2008), Phil Hill (1927-2008) et Tony Rolt (1918-2008). Leur vie a été longue et passionnante mais il est toujours douloureux de voir partir les derniers témoins d'une époque héroïque. J'ajouterai à cette liste funeste la disparition d'Andrea Pininfarina (1957 - 2008), le PDG de la célèbre firme de design du même nom et celle du Prince Igor Troubetzkoy (1912 - 2008), qui avait gagné la Targa Florio en 1948 sur le châssis 001S (!).  

2009 sera sans doute un peu plus calme en déplacements longue distance même si je compte bien retourner à la Villa d'Este pour assister au traditionnel Concorso d'Eleganza et m'immerger pour la première fois dans l'ambiance fervente des Mille Miglia. Cela, seul l'avenir nous le dira: restez donc fidèles à arthomobiles et si le site vous plait, n'hésitez pas à en faire profiter d'autres passionnés. Bonne année 2009 à tous, pleine de bonnes choses et d'émotions automobiles et à bientôt pour de nouvelles aventures.  

Avant de terminer, quelques remerciements s'imposent. Les premiers évidemment pour mon épouse qui accepte mes fréquentes absences et les soirées devant l'ordinateur pour la mise à jour du site. Merci également aux personnes que j'ai pu rencontrer en chair et en os, des propriétaires qui m'ont permis de vivre des émotions intenses aux habitués érudits que je retrouve avec grand plaisir au gré des sorties. Merci aux organisateurs qui m'ont fait confiance en me permettant de couvrir leurs évènements dans les meilleures conditions. Merci enfin à tous les fidèles d'Arthomobiles, apparemment de plus en plus nombreux. C'est vous qui me motivez par vos visites ou vos mails de félicitations... Grâce à vous, l'audience d'Arthomobiles est passée en un an de 92 visites par jour en janvier à plus de 376 en novembre. A vous tous donc, un grand MERCI !   

Enfin, une fois lancé, j'ai eu du mal à freiner ma créativité, donc voici pour vous une deuxième carte de vœux et celle réservée à la famille:

et celle que m'a gentiment envoyé le garage Affolter, avec la toute nouvelle LP560-4 Spider. Ca m'a fait très plaisir.

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