Un peu d'autosatisfaction pour commencer. Je viens d'apprendre que 5 de mes photos du Cavallino Classic ont été publiées dans la fameuse revue Américaine consacrée à Ferrari: Cavallino. Un légitime sujet de fierté pour un photographe amateur tel que moi et un bel encouragement à continuer à m'investir. Pour les plus curieux, c'est par ICI .
Ouf, après les péripéties de l'accouchement, la routine s'installe doucement depuis l'arrivée d'Alexandre. Les parents sont fatigués et ont beaucoup moins de temps pour eux mais c'est tout de même un bonheur immense. Malgré tout, et heureusement, la fièvre des belles carrosseries m'habite toujours. Rassurez vous, arthomobiles ne va ni s'arrêter ni devenir un temple à la gloire du petit prodige mais va reprendre sa voie initiale, celle qui sent les gaz d'échappement et le caoutchouc brûlé.
Le passage du Tour Auto Lissac il y a quelques semaines a été l'occasion pour moi de découvrir le circuit de Dijon Prénois, situé a à peine plus d'une heure de chez moi. J'ai donc jeté un œil sur le calendrier des manifestations prévues sur le circuit. Une nouvelle fois, je ne peux que déplorer la nouvelle politique qui conduit à fermer de plus en plus de réunions hexagonales au public, comme le meeting 100GT du 20 avril par exemple, qui a rassemblé un exceptionnel plateau de toutes marques et où des collègues spotters sont restés plantés devant les grilles (ce qu'ils n'ont toutefois pas regretté).
Toujours est il que j'ai trouvé le Grand Prix de l'Age d'Or en juin mais çà tombe le jour de mon mariage donc je ne pense pas que j'aurai de bon de sortie pour ce weekend là. Tant pis, ce sera pour l'année prochaine. En revanche j'ai également découvert les 10 et 11 mai les Super séries FFSA. Il s'agit de différentes formules regroupées sur un même weekend, dont la Clio Cup, la Formule Renault, une Formule Bioracing mais surtout la Porsche Carrera Cup et les GT. C'est évidemment cette dernière catégorie qui a le plus attiré mon attention puisque concourent cette année (si je me fie aux classements des épreuves précédentes) 7 Ferrari F430 GT3, 4 Lamborghini Gallardo, des Viper, des Corvette et des Saleen. Bref du très beau monde et une belle occasion de me remettre tranquillement dans le bain.
Avant de poursuivre, je me permettrai une petite critique du site de la FFSA. Franchement pour une organisation de l'importance de la Fédération Française du Sport Automobile, ça fait quand même pauvre. A dix jours de l'épreuve de super série, le site officiel de la fédération oriente sur le mail de ASA de Bourgogne où Dany Snobeck en personne vous renvoie directement au circuit qui n'en sait guère plus sur le programme des épreuves. Etonnant, non ! Franchement connaître le programme des courses à l'avance n'est pas un luxe.
Bon, bref ! Me voilà sur site vers 8h15 et pas un nuage ne vient troubler le bleu du ciel: la journée s'annonce très bien. Première bonne surprise, le paddock est ouvert à tous. Les organisateurs ont donc compris qu'ils pouvaient faire confiance à un public de passionnés pour rester disciplinés et respectueux: la meilleure conception du sport automobile. Je me glisse à travers un stand pour rejoindre la pitlane et découvrir les mécanos à l'œuvre. Ce sont les GT qui occupent les stands en dur, les Clio, Porsche et autres Formule Renault sont sous les auvents des camions garés dans le paddock. En remontant les stands, je tombe d'abord sur une Porsche 996 RSR et une Dodge Viper au nez interminable.
Puis les impressionnantes Saleen, longues et plates, aux allures de raies manta.
Les Gallardo, au museau de squale (ok j'arrête avec les poissons).
Et enfin les F430. Je retrouve l'ambiance des Ferrari Days sauf qu'il s'agit de GT3 au lieu de Challenge. Quel plaisir de replonger dans le monde de la course, surtout en étant à ce point au contact des voitures.
Les premières voitures ne vont pas tarder à prendre la piste. Le temps de parcourir rapidement les stands de la Carrera Cup puis je me dirige vers le circuit.
Dans le paddock, la marque Allemande propose un display intéressant avec deux GT3 RS, une Turbo cabriolet et une Carrera GT, l'élite de sa production sportive.
Pendant les essais de Formule Renault et des Bioracing, je cherche les meilleurs points de vue du circuit. Je traverse la passerelle pour aller voir la butte au milieu de la parabolique. La vue est intéressante mais je suis plus venu pour photographier la course que pour la regarder (pour toi public !), ce qui n'est pas tout à fait la même chose. A ce titre, je dois absolument trouver des endroits d'où l'on peut voir la piste sans être gêné par les grillages. Dans la parabolique, les grillages sont trop hauts partout. Je me dirige ensuite vers le virage de la Combe mais le problème est le même. Il faut venir soit avec une pince (je rigole va!), un escabeau ou alors avoir une accréditation pour pouvoir photographier derrière les rails de sécurité. En plus, c'est bien moins lourd à transporter. Finalement, les seuls endroits exploitables sont la butte du Gauche de la Bretelle qui surplombe les grillages et le pied de la passerelle où les mailles du grillage sont assez larges pour pouvoir passer l'objectif. Ca ira mieux avec une illustration:
C'est au tour des GT de prendre la piste pour les essais qualifs. Les monstres sont lâchés. En catégorie GT1, les Saleen S7-R du Team Tarres, équipages Debard / Thevenin pour la N°4 et Cormoreche / Porta pour la N°6
Bornhauser / Bouchut dans la N°7 de Labre Competition
La Corvette C6-R de Lebon / Dayraut
En GT3, la Viper de Issartel / Levy qui disparaitra à chaque fois prématurément.
Les Lamborghini Gallardo du Team First Racing, ici Tuchbant / Leclerc
Et les Ferrari F430: la 90 de Ballay / Scheier, Energy Racing, la 55 de Jakubowski / Campbell, AS Events
La 70 de Prignaud / Rautureau, Sport Garage. Les voitures noires sont toujours aussi dures à photographier. Le reste du plateau pendant la course.
Dans la foulée, c'est la course de Bioracing qui commence, des voitures aux airs de mini 908 qui marchent au Superéthanol. En toute franchise, je ne sais pas quel est le niveau réel des pilotes de la catégorie mais ça se traine passablement. Bof bof.
Ensuite c'est la course de Porsche Carrera Cup. Ca avance déjà plus. Petite rubrique people, l'un des deux pilotes invités est Margot Laffite N°50, seule femme en piste ce weekend sauf erreur de ma part.
C'est l'occasion pour moi de m'exercer sur les filés, pour la dernière fois avant Le Mans Classic où il ne sera pas question de louper les photos. Le taux de déchets est assez important: bizarrement les photos de coté sont très réussies, prise au 1/250 mais celles où les voitures arrivent de face sont toujours un peu floues (prises à 300 mm pour la plupart). Je ne sais pas si ça vient d'un mauvais réglage de ma part ou si l'autofocus du 350D a un peu de mal à suivre mais je suis prêt a entendre vos avis.
Fortunes diverse pendant la course, entre casse mécanique et grosse attaque
C'est Mike Parisy qui s'impose et il fête dignement cette victoire en faisant plaisir au public. Bravo pour ce sens du spectacle: ça ne coûte rien et les spectateurs sont heureux.
C'est la pause déjeuner. Je me précipite sur la ligne de départ pour voir les Porsche regagner la pitlane puis se frayer un chemin au milieu de la foule pour rejoindre leur camion.
Les organisateurs ont prévu un parking dans le village pour les voitures haut de gamme, l'occasion de voir une 430 Spider, 355, 360 Spider, 575, une AMV8 cabriolet, une Maserati Granturismo dans une inhabituelle livrée bordeaux, une pléthore de Porsche et une Murcielago. Pas mal! J'espérais voir la Scuderia immatriculée dans le Doubs mais elle n'était pas là, tant pis.
Même Sbarro a fait le déplacement avec un de ses modèles
Sur la ligne droite des stands, un cascadeur fait une démonstration grâce à une minicar, tournant sans fin sur lui même.
Les hostilités reprennent rapidement avec les Formule Renault. Les petites monoplaces ne paient pas de mine par rapport aux F1 mais les pilotes sont de vrais furieux. Sans aucun doute la catégorie la plus disputée: ça tasse, ça contre braque, ça sort large, bref il y a du spectacle. On sent que les meilleurs de la catégorie peuvent espérer un bel avenir dans diverses formules du sport automobile.
et c'est l'Australien Daniel Ricciardo, aux couleurs Red Bull qui finit par s'imposer
Puis vient le tour de la catégorie reine, les GT. Si le bruit est plutôt raisonnable, on sent quand même la puissance des voitures et les GT1 vont vraiment très très vite.
La catégorie GT3 est extrêmement disputée
Ici la Corvette Z06R de Chardonnet / Charpilienne
C'est la course la plus longue, près d'une heure, ce qui me donne l'occasion de changer de point de vue pour les photos. Je quitte donc ma butte pour retourner au grillage qui borde la passerelle. L'occasion de compléter les images du plateau GT avec la Corvette C5-R N°3 de Police / Cazenave et la C6-R SRT N°9 de Hernandez / Ayari qui finira 3ème. Voilà qui permet de détailler les différences aérodynamiques entre les deux générations de Chevrolet.
Le duo gagnant mais en ordre inverse: c'est la Saleen N°7 de Bornhauser / Bouchut devant la N°8 de Makowiecki / Mérafina. Les positions des coéquipiers se sont inversées dans l'avant dernier tour à cause d'un déjaugeage intempestif..
La catégorie GT2 qui ne comporte que des Porsche connaitra une véritable hécatombe puisqu'une seule voiture de la catégorie ralliera l'arrivée. On continue avec les GT3 et encore des F430: la N° 46 de Demay / Snobeck et la 71 de Lamic / Vannelet
la N° 69 de Brandela / Lorgeré - Roux, la Gallardo N°61 de Helary / Cabanne
et les Viper N° 78 et N°42 de Peyroles / Ruffier
La course se joue en partie par élimination, sur sortie de piste, casse mécanique ou crevaison. La victoire semblait promise à la F430 N°69 de Brandella / Lorgeré-Roux mais une crevaison à trois tours de la fin met fin à leurs espoirs.
Une fois le drapeau blanc agité, je me dirige à nouveau vers la pitlane pour assister au retour des bolides. Il y a pas mal de monde et un spectateur manque de se faire rouler dessus par une des GT.
Après l'arrivé de l'équipage victorieux en GT3, Dubreuil / Briche au volant d'une Gallardo
c'est le regroupement général vers le podium pour célébrer les vainqueurs de chaque catégorie GT.
C'est au tour des Clio de prendre la piste mais j'avoue qu'ayant pris le soleil toute la journée et ayant changé de spot fréquemment, je commence à être fatigué. Qui plus est, les attractions principales sont passées, en ce qui me concerne. Je prends donc le chemin de la sortie du circuit. La chance me sourit puisque sous le pont qui passe sous la piste, je tombe sur une des F430 qui est sortie de la piste si j'en juge par la poussière qui la recouvre et qui rentre par la route. Cool.
Enfin, comme d'habitude avant de partir, je fouille un peu les parkings, ce qui me permet de voir une ancienne GT3 et une Venturi. C'est pas tous les jours que l'on tombe sur ce genre de sportive Française. Nostalgie quand tu nous tiens.
Le long de la route qui permet de quitter le circuit, une GT2 est garée pile poil au même endroit que la Porsche 906 que j'avais photographiée lors du Tour Auto il y a quinze jours. Je m'arrête pour le clin d'œil.
Voilà une excellente journée qui se termine. Au crédit de la FFSA dont j'ai critiqué le site en haut de la page, ce dernier est très vite mis à jour avec les classements et les résumés complets des courses de la journée, ce qui qui me permet d'être le plus complet possible dans ce reportage. Un très bon point cette fois ci !
Avec le beau temps, les machines à sous sont de sortie également puisque sur les 100 kms qui séparent Dijon de Besançon, je tombe sur pas moins de quatre radars dont trois dans mon sens. Heureusement que j'ai le pied plus léger qu'avant.
Libre à vous de quitter cette page par ici si vous avez terminé la consultation du site. A bientôt