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Sur cette page, nous allons nous intéresser à la genèse de la lignée la plus mythique créée par Ferrari, celle des 250 GT. Jusqu'en 1954, deux lignées séparées utilisaient déjà des moteurs V12 trois litres: la très sportive 250MM et la 250 Europa, une opulente routière sur un châssis de 2800mm, le plus long jamais utilisé par Ferrari. La MM était équipée du bloc Colombo, développé depuis la toute première 125S, alors que l'Europa était motorisée par le big block Lampredi, car elle descendait en fait de la 342 America. Ferrari mélangea les deux et présenta au Salon de Paris 1954 une routière au caractère sportif, capable de s'aligner dans une toute nouvelle classe baptisée Grand Turismo: la 250 Europa GT. La ligne signée Pinin Farina était similaire à celle de l'Europa, mais plus compacte car le châssis avait été réduit à 2600mm. Le moteur était un Colombo dérivé de la 250MM. Sur les 35 exemplaires produits, 7 le sont dans une version compétition avec un confort réduit au minimum. 

0357GT est l'Europa GT du Salon de Paris 1954, et donc la toute première Ferrari à porter la dénomination 250 GT. En 1956, avec Olivier Gendebien, elle termine troisième du Tour de France avant d'être vendu à un amateur belge qui l'utilise dans des courses nationales en 1957. 

0359GT est un exemplaire unique, carrossée par Vignale pour Liliane de Rethy, l'épouse du Roi de Belgique.

0365GT, une Europa GT.

       

0383GT est une Europa GT Pinin Farina Speciale. En 1956, elle abandonna lors du Tour de France avant de prendre deux troisièmes places à la Coppa San Marino et à la Coppa InterEuropa à Monza.

       

0395GT est une Europa GT coupé Pinin Farina

0397GT est une Europa GT, dans le plus pur style des Europa.

0399GT, idem, a commencé sa carrière sportive en 1994, participant depuis cette date à 8 éditions des Mille Miglia historiques.

0403GT est une Europa GT PF Competition Berlinetta Speciale, dont la carrosserie rappelle certains éléments de la 375MM Bergman.

       

       

Voici 0407GT, une Europa GT Pinin Farina avec quelques particularités au niveau de la calandre et des feux arrière.

       

0415GT est une Europa GT avec un look très proche des 250 MM. Son châssis est raccourci à 2480mm. Elle fut vendue au Marquis de Portago qui la pilota notamment à Nassau. Dans les années 60, elle fut volée puis retrouvée, et perdit son moteur original pour être équipée d'un V8 Chevy. Elle ne retrouve son moteur qu'en 2008, après avoir longtemps été entrainée par un bloc de 250 Boano.

       

0419GT  a été exposée au Salon de Bruxelles 1956. Cette sublime Europa GT a participé à différentes courses en Belgique.

Dès 1956, Ferrari propose une 250 GT destinée purement à la course, la Berlinetta Competizione LWB. La carrosserie, dessinée par Pinin Farina, est fabriquée chez Scaglietti, hormis pour deux exemplaires qui partent chez Zagato. Dès sa première participation au redoutable Tour de France, la même année, elle remporte la victoire. La 250 GT remportera neuf victoires consécutives dans l'épreuve, méritant le surnom de 250 Tour de France.

0515GT est la cinquième "Tour de France" produite. Elle a été habillée par Zagato et a participé à de nombreuses courses en Italie en 1956 et 1957, remportant plusieurs courses de côte.

       

0563GT a été utilisée par Jacques Peron en compétition de 1956 à 1958, remportant plusieurs courses (Rallye des Forêts, Rallye d'Alger, Coupes des USA...) et terminant huitième et cinquième du Tour de France en 56 et 57.

0607GT a elle aussi connu une longue carrière en compétition. Après avoir abandonné au Mille Miglia 57, elle termina deuxième de classe aux 12 Heures de Reims avec Phil Hill et Wolfgang Seidel, remportant également le Grand Prix d'Allemagne GT au Nürburgring. Devenue propriété de Jean Guichet en 1958, elle enchaina les bons résultats en rallyes nationaux, avec quatre victoires de catégorie, une quatrième place au général des trois heures de Pau et une septième place aux 12 Heures de Reims.

       

0629GT a elle aussi connu d'honorables résultats en courses nationales ou de côte. Elle a également terminé sixième du Tour de Sicile 57.

               

Fin 1956, la Berlinetta reçoit plusieurs améliorations dont un moteur plus puissant et une carrosserie modifiée, reconnaissable aux 14 ouïes d'aération sur le panneau de custode arrière. Scaglietti en fabrique la plupart, avec encore deux réalisations par Zagato. La voiture enchaine les victoires, du Tour de Sicile aux 12 Heures de Reims, en passant bien sûr par le Tour de France.

0677GT est une voiture exceptionnelle et l'une des rares Tour de France a avoir couru pour la Scuderia, d'avril à août 1957. Durant cette période, avec Gendebien au volant, elle remporta le Tour de Sicile aux 12 Heures de Reims et au Grand Prix Nuvolari et termina troisième (vainqueur de classe) aux Mille Miglia. Vendue au pilote belge, elle remporta dans la foulée le Tour de France 57, les 3 Heures de Pau et les 12 Heures de Reims 58! Elle passa ensuite aux mains d'un Italien qui la mena à la douzième place de la Targa Florio.

       

0683GT a elle aussi un beau palmarès: 25ème des Mille Miglia 57, puis troisième des 12 Heures de Reims 57 et des 3 Heures de Pau 58. Après avoir terminé troisième du Grand Prix du Venezuela, elle est semble-t-il restée dans le pays.

       

Au printemps 1957, la forme évolue encore, au niveau des ailes arrière et du panneau de custode, qui est désormais percé de 3 ouïes

0723GT est la première version à trois ouïes. Elle a été vendue en Finlande à la Scuderia Askolin, et s'est imposée au Grand Prix de Suède 57 et d'Helsinki 58. La voiture semble avoir passé la grande majorité de sa vie en Finlande, où elle demeure toujours.

       

0763GT a couru sous les couleurs de l'Ecurie Francorchamps avec Leon Dernier, remportant de belles places en course de côte et terminant à la deuxième place de sa classe aux 1000 kilomètres du Nürburgring en 1959. Suite à un accident, elle fut convertie en configuration à phares ouverts et continua une belle carrière de 1963 à 1965 avec un propriétaire privé. Ce n'est qu'en 2014 qu'elle a retrouvé sa configuration initiale à phares couverts.

       

0767GT n'a participé qu'a une seule course, la Coppa InterEuropa à Monza en 1958

       

0771GT est sortie d'usine en rouge et a été utilisée pour des courses en Arizona notamment. En 1993, elle est partie pour le Japon.

       

0773GT a été vendue aux Etats Unis où elle a remporté de nombreuses victoires en SCCA, remportant également sa classe aux 12 Heures de Sebring 58 sous les couleurs du NART (cinquième au général).

       

0781GT n'a semble-t-il pas couru.

0787GT a connu quelques beaux résultats nationaux en Italie en 1958 et 1959.

0793GT a été engagée de façon intensive en courses de côte en 58 et 59, montant au moins 11 fois sur le podium de sa catégorie (dont 8 victoires)

0805GT a été vendue à Pierre Noblet qui l'a immédiatement faite renuméroter 0619GT, le numéro de sa voiture précédente, pour éviter les taxes d'importation. Avec celle ci, il a terminé quatrième de classe au Grand Prix de Spa et troisième au général des 12 Heures de Reims. Puis quinzième au Tour de France et troisième de la Coppa St Ambreus à Monza.

0879GT a été vendue en Allemagne et a couru intensivement en 1958 et 1959. Parmi ses principaux faits d'arme, une deuxième place au général aux 3 Heures de Pau et une quatrième place aux 12 Heures de Reims en 58.

0881GT a couru un peu en Belgique avant d'être détruite dans un incendie. Elle a été reconstruite à partir d'une section de châssis.

Enfin, en 1958, la fameuse ouïe devient unique et à partir de 1959, les phares avant deviennent droit et non carénés, pour respecter la réglementation italienne.

0897GT est partie aux Etats Unis, ou aucun historique de course ne semble connu.

0899GT a couru intensivement en course de côte, de 1958 à 1959, terminant au moins 17 fois sur le podium de sa catégorie. Dans les années 60, elle perdit son moteur puis sa carrosserie, installés respectivement dans une 250 GT Cabriolet et une 250 GTE. Dans les années 80, elle reçut une nouvelle carrosserie par Bacchelli et Villa, et un moteur du bon type. En 2014, elle a été certifiée Classiche avec un nouveau moteur matching number.

0901GT a terminé deuxième du Tour de France 58 avec Maurice Trintignant, et cinquième aux 12 Heures de Reims.

       

0903GT est partie en Suède où elle est restée jusqu'en 2006. Durant une grande partie de cette période, elle était stockée en pièces détachées dans des caisses.

       

0909GT a été vendue en Suisse, ou elle a couru en courses de côte de 1958 à 1960, terminant systématiquement première ou deuxième de classe (12 victoires).

       

       

0911GT, sous la bannière de la Scuderia Ambroeus, a remporté le Mille Miglia Rally en 1958, la parodie de la course mythique stoppée l'année précédente. Elle a également remporté quelques courses de côte et coupes en Italie en 1958.

       

0971GT a pris la huitième place du Tour de France 1958 avant de remporter les Rallyes de Picardie et du Touquet. Elle aussi est partie en Suède dans les années 60, pour environ 25 ans.

0973GT a été vendue en France à Claude Bourillot qui la menée à la septième place du Tour de France 1958 et à la victoire aux Coupes de Montlhéry.

       

1035GT n'a pas terminé le Tour de France 58 mais a terminé cinquième GT aux 12 heures de Sebring. Exportée à Cuba, elle a bien figuré ensuite dans des courses nationales.

       

1139GT a été livrée aux Etats Unis mais n'a pas d'historique en course connu.

       

1141GT est partie aux Etats Unis courir en SCCA, remportant quelques victoires, à Bridgehampton notamment.

       

1143GT a été vendue en Suisse, obtenant quelques bons résultats locaux, dont une quatrième place au général du Rallye Lyon - Charbonnières.

1161GT est elle aussi allée courir en SCCA, remportant trois victoires de classes en 1959 et 1960.

1335GT a été engagée dans de nombreuses courses de côte en 1959 et 1960, remportant une victoire au général et terminant plusieurs fois sur le podium.

       

1385GT a très peu couru.

1389GT a participé à quelques courses en Italie, remportant deux victoires. En 1972, elle est entrée en possession de Jean Guichet qui l'utilisait toujours en 2015.

1401GT a couru en Italie et en Suisse. Elle a été accidentée au Tour de France 1960 et a terminé neuvième des 6 Heures d'Auvergne. De 1998 à 2009, elle a participé de façon intensive au Ferrari Maserati Historic Challenge.

La domination des Ferrari 250 GT se poursuivit avec les Châssis Court puis les 250 GTO. Il fallut l'arrivée des Cobra et leur énorme moteur pour mettre un terme à cette suprématie. La quasi-totalité des Berlinettes qui prirent part à des compétitions étaient engagées par des clients privés et contrairement aux châssis courts que nous verrons prochainement, vous avez pu constater que l'écrasante majorité des voitures présentes sur cette page ont un historique fourni en compétition.

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