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Après la 312 PB, Ferrari se retira totalement des Voitures de Sport pour se concentrer sur la Formule 1. Néanmoins, des écuries privées continuèrent à faire courir le cheval cabré, obtenant trois victoires de classe au Mans en 1972, 1973 et 1974 avec les Daytona Groupe IV. Quand la 365 GTB/4 fut remplacée au catalogue par la 365 GT4 BB, il aurait été logique que la tradition se perpétue mais Ferrari ne souhaita pas développer de version compétition. En 1976, pour la première fois depuis 1949, aucune Ferrari ne fut engagée au Mans. En 1977, le NART parvint a engager une voiture aux spécifications IMSA et en 1978, quatre voitures furent engagées par le NART, Pozzi et le Garage Francorchamps. Il s'agissait de versions modifiées de la nouvelle 512 BB, avec des ailes plus larges, une carrosserie en fibre de verre et un aileron de 312T2. Aucune des quatre ne vit l'arrivée.

22715 est la première des 512 BB Competizione, assemblée pour Jacques Swaters. Elle ne participa qu'au Mans en 1978, sans succès. Pour moi c'est la plus belle de toutes.

       

       

24127 a connu le même destin mais coté Charles Pozzi.

       

Sous la pression de ses clients, Ferrari finit par demander à Pininfarina de développer une carrosserie profilée pour adapter au mieux la 512 au circuit du Mans. Ferrari parvint également à alléger le châssis de près de 100 kilos, efforts annihilés par le surpoids de la nouvelle carrosserie. Comme toujours, il s'agissait d'intégrer les feux, allonger la queue etc... La voiture mesurait 41 centimètres de plus que la Série I et le 12 cylindres à plat développait 480 chevaux. Deux obstacles allaient se dresser sur la route de la BB LM: Porsche et ses 935 de 700 chevaux, et une boite de vitesse récalcitrante. Cette dernière était située sous le moteur, élevant le centre de gravité. Qui plus est, elle n'était pas très fiable, n'ayant pas été renforcée pour accepter la puissance supplémentaire. Comme on peut le deviner, le cœur n'y était qu'à moitié. Au final, une 512 BB LM remporta sa classe au Mans en 1981 devant les Porsche 935, et cela constitua le point d'orgue de sa carrière.



Neuf voitures de la Série II furent construites.

26681 a couru Le Mans 79 pour Pozzi, sans succès. Ce fut sa seule course.

       

26683 a été livrée au NART et a échoué a terminer les trois courses dans lesquelles elle a été engagée: 24 Heures de Daytona 79 et 80 et 24 Heures du Mans 79

26685 est sa sœur jumelle. Elle a participé aux 24 Heures de Daytona en 79 et aux 24 Heures du Mans en 79 et 80, sans jamais voir la ligne d'arrivée.

       

27577 a terminé douzième au Mans 79, et vingt troisième en 80. Elle appartient aujourd'hui à Nick Mason.

       

27579 n'a à priori jamais couru.

       

28601 a couru Le Mans en 80 avec Fabrizio Violati, sans terminer.

       

       

29509 n'a pas couru.

           

La série III n'apporta pas autant de modifications. Le moteur fut porté à 500 chevaux et la voiture encore allégée mais toujours de façon trop timide. Seize exemplaires furent produits.

30559 a participé à plusieurs grandes courses (Le Mans et Daytona deux fois, Sebring trois fois) mais sa meilleure place fut treizième.

       

       

32129 a terminé dixième au Mans 1980 pour Pozzi.

       

32131 n'a jamais couru

33647 a été une voiture de réserve au Mans en 1980 pour le NART.

34445 a participé trois fois à Daytona et une fois à Sebring, abandonnant à chaque fois.

35523 fait aussi partie des châssis ayant abandonné au Mans, en 1981.

       

       

35525 a pris la neuvième place au Mans en 1981.

       

       

35527 a pris elle aussi la neuvième place au Mans, mais en 1982, après un abandon l'année précédente.

       

       

38181 a été livrée à Paul Pappalardo mais n'a pas couru.

       

       

       

38739 n'a jamais couru.

44023 est la dernière BB LM construite, en novembre 1982. Elle n'a jamais été engagée en course.

40033 est une conversion assez mystérieuse. En tout, cas elle ne fait pas partie des 25 voitures sorties d'usine.

       

Voilà pour les 512 BB LM. Honnêtement, ça fait un peu mal d'écrire ce palmarès ridicule, maudit par une fiabilité aléatoire. Il fallait vraiment être passionné et acharné pour faire courir cette voiture en gardant l'espoir de voir le drapeau à damier. Les 512 BB LM restent toutefois aujourd'hui de belles attractions en courses historiques.

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