Dernière étape chronologique de mon périple parisien, la vente Bonhams, qui se tient comme d'habitude sous la verrière du Grand Palais, un cadre idéal et historique pour recevoir des voitures de collection. En tout ce sont près de 140 véhicules qui vont être mis en vente. Les années se suivent et se ressemblent: la maison de vente n'apporte toujours pas de très gros lot à Paris, la grosse cote étant représentée par une Lamborghini Miura. Hélas pour moi, cette année les voitures d'avant guerre seront sur-représentées avec notamment 20 lots issus de la collection de feu Jacques Vander Stappen. Beaucoup de lots de moindre prestige également, qui donneront leur chance aux passionnés les plus modestes.
J'arrive sur place vers 13h00, toujours dans cet étonnant paysage enneigé. Pour cette enchère, les frais à la charge de l'acheteur sont de 15% et je vous donnerai les prix "marteau", c'est à dire la somme revenant au vendeur.
A l'entrée, je tombe d'emblée sur un teaser de la prochaine vente de Monaco, avec cette McLaren MP4/8, châssis 6, avec laquelle Ayrton Senna s'imposa dans la Principauté en 1993. Cette voiture prit huit départ avec le champion brésilien cette année là. En parlant de teasing, Bonhams me fait une grosse frayeur en annonçant qu'ils dévoileront demain un autre lot de prestige pour la vente de Goodwood. Rien de moins que celle qui pourrait devenir la voiture anglaise jamais vendue aux enchères. Pourquoi frayeur? Parce que demain je serai au boulot et que je vais peut être rater l'occasion de voir une voiture importante qui ne se représentera pas de sitôt!
Commençons donc par cette Lamborghini Miura P400 S, châssis 3474, peinte à l'origine en bleu métallisé. Peu de temps après sa livraison, cette P400 fut accidentée et retournée à l'usine. La voiture était irréparable, aussi fut il décidé de fournir au client un châssis neuf de P400 S avec le même numéro de châssis, évitant ainsi de lourdes taxes. Le moteur d'origine fut transféré dans le nouveau châssis et la nouvelle voiture fut peinte en jaune. Dans les années 80, la voiture fit partie de la Collection Schlumpf mais elle fut vendue pour faire place à des automobiles françaises. Elle n'a pas été vendue.
Cette Mercedes-Benz 300 SL Roadster a été transformée selon les spécifications de la SLS compétition de Paul O'Shea en 1997, année où elle remporta sa classe à la Carrera Panamericana classique. Estimée autour du million d'euros, elle a été adjugée pour 550 000, bien en dessous du prix d'un roadster d'origine. Et de mon point de vue, ce n'est pas plus mal.
Voici une Porsche 356 A 1600 Speedster de 1956, vendue 295 000 euros, sous les estimations.
Un exemplaire uniique, la Tojeiro-Butterworth AJB. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un châssis Tojeiro équipé d'un moteur refroidi par air conçu par Archie Butterworth. Hélas la mise au point s'avéra très compliquée, notamment à cause de carburateurs de motos inversés et le commanditaire finit par se lasser et abandonna la voiture. Plus de 30 ans plus tard, la voiture fut restaurée, les capricieux carbus Amal remplacés par des Solex, et elle démarre désormais au quart de tour. Estimée à près de 100 000 euros, elle n'a pas été vendue.
Cette Lamborghini 400 GT 2+2, châssis 0757, appartenait au président du Club Lamborghini de Hollande. J'aurais aimé la voir dans sa teinte originale verte avec intérieur tabac. Estimée au delà de 500 000 euros, elle n'a pas trouvé d'acheteur.
Une Jaguar Type E Series 1 4.2-Litre, invendue.
Cette Lotus Elite Series 2 a appartenu à Gregory Noblet puis à Bernard Consten. Elle n'a pas été vendue.
Une Lamborghini Countach LP400 "Periscopio" de 1974, châssis 112 0016, équipée de roues de LP400 S. Elle a été vendue 555 000 euros, sous l'estimation basse.
Cette Aston Martin DB2, châssis LML/50/118, a vu sa carrosserie modifiée, avec notamment une calandre plus grande dans le style de Pininfarina pour tenter de résoudre des problèmes de surchauffe. Une particularité qui n'a pas attiré les acheteurs.
Une Fiat 124 Abarth Rallye de 1973, vendue 58 500 euros, sous les estimations
Voici la neuvième des 85 Abarth Assetto Corse produite. Il s'agit d'une voiture de circuit uniquement, non homologable sur route, construite pour participer à la formule monotype "500 Abarth Challenge Trophy". Vendue 17 000 euros.
Ici une Fiat X1/9 Groupe 4 de 1974, châssis 0010014, vendue 11 000 euros, au tiers de l'estimation pessimiste.
Cette Fiat 124 Abarth Rallye Groupe 4 est une ex-voiture d'usine, peinte aux couleurs de l'équipe Olio Fiat. Vendue 170 000 euros, sous les estimations.
Un impressionnant duo aux couleurs Martini, dont la photographie est hélas un peu gâchée par une télévision posée entre les deux.
En premier, cette Lancia Delta Intégrale Groupe A, version client, et qui a participé au Championnat de Turquie des Rallyes avant de revenir en Italie. Estimée à 200 000 euros, elle n'a pas été vendue.
Pas de vente non plus pour cette Lancia Delta S4 Groupe B, châssis 051, construite chez Abarth. Elle fut sans doute l'une des trois voitures de reconnaissance construites et n'a jamais couru en Championnat du monde. Son estimation haute frôlait les 800 000 euros.
Ici une Ford Sierra RS Cosworth vendue 28 000 euros, assez loin des espoirs placés en elle.
Voici une Ferrari F355 Challenge, championne d'Italie en 1995. Au terme de cinq saisons d'engagement, elle a cumulé 10 victoires et 14 podiums. Invendue malgré tout.
C'est un plaisir que de faire des photos dans un environnement aussi aéré et avec des lumières blanches! En zonant à proximité de la zone du podium, je finis par avoir un aperçu du fameux lot qui se cache derrière un voile et une bâche. Il s'agit de l'une des Aston Martin DB4 GT Zagato les plus célèbres: 0183/R, alias 2VEV. Un soulagement pour moi car je l'ai déjà croisée à la Villa d'Este. Ouf!
Une Maserati 3500 GT Vignale Spyder, châssis AM1011027, invendue.
Cette Alta 2-Litre Sports de 1936 porte le numéro de châssis 64S. Le fondateur d'ALTA, Geoffrey Taylor, avait la particularité de dessiner et fabriquer toutes les pièces de ses voitures, contrairement à la plupart de ses concurrents qui allaient souvent chercher des composants chez les grands constructeurs. La légende dit même qu'il aurait construit son usine de ses propres mains. La production fut très limitée et seules cinq voitures du même type que cette 64S ont été construites. Vendue 300 000 euros, sur l'estimation haute.
Ici une Bugatti Type 40 Grand Sport de 1928, châssis 40717, largement d'origine hormis le bloc de cylindres remis à neuf en 2006. Vendue 460 000 euros, au dessus des estimations.
Voici une Bentley 3-Litre "Red Label" Speed, châssis LM1342, récompensée à Pebble Beach et vendue 610 000 euros, sous l'estimation basse.
Cette Salmson GS8 de 1928, châssis 21004, a été vendue 110 000 euros, sous les estimations.
Cette Aston Martin 1.5 Litre Mark II, châssis C4/406/S, n'a pas été vendue.
L'un des clous de la vente est cette Bugatti Type 57 3,3 litres Torpédo Tourist Trophy de 1935, châssis 57264, qui a séjourné plus de 79 ans dans l'hémisphère sud. En 1935, elle participa au Tourist Trophy avec Earl Howe, terminant troisième (avec le numéro de châssis 57222, qui fut réaffecté ensuite par l'usine. Eh oui, il n'y a pas que chez les italiens que c'est compliqué). Début 1939, elle partit courir en Australie avec son nouveau propriétaire, pour y rester jusqu'à aujourd'hui. Evaluée entre 780 000 et 1.3 millions d'euros, la Bugatti n'a pas fait mieux que 620 000 euros.
Une Horch 853A SportCabriolet, châssis 854375, restaurée durant cinq ans chez Horch Classic. La carrosserie et sa structure en bois ont du être intégralement refaits. Cette voiture remise à neuf n'a pas trouvé d'acheteur.
Voici une voiture d'enfant représentant une Bentley 4 1/2 Litre. Construite à la main en 2017, elle fait trois mètres de long et est animée par un moteur à essence de 9 chevaux, lui permettant d'atteindre 55 km/h. Pour grand enfant alors, d'autant qu'il a fallu débourser 12 000 euros pour en profiter, bien au delà des estimations.
Pas facile de se retenir de lever régulièrement la tête pour admirer la superbe structure métallique. J'adore vraiment être ici.
Une Citroën DS21 Décapotable par Chapron totalisant 128 000 kilomètres, vendue 175 000 euros sur l'estimation basse.
Mise en évidence, cette Jaguar XK 150 S a été adjugée pour 190 000 euros, sur l'estimation haute.
Voici la sixième Facel Vega HK500 produite, le châssis HK6-A6, livrée neuve à l'acteur américain Tony Franciosa. Elle a été vendue 152 000 euros, pile dans l'estimation.
Cette Bentley S2 Continental porte le numéro de châssis BC119LCZ et a été carrossée par Park Ward. Elle a été adjugée 182 000 euros, loin en dessous des estimations.
Cette Porsche 911 Carrera RS Touring, châssis 0738, a été livrée neuve au Prince Aga Khan, qui la garda à peu près un an, comme toutes ses Porsche. Celle ci est équipée d'un toit ouvrant électrique et a été totalement restaurée depuis 2015 au centre Porsche Classic de Genève, pour un montant de 300 000 francs suisses. Malgré ce pédigrée impeccable, elle n'a pas été vendue.
Voici une Inter Type 175 A de 1953, une microcar française dont 300 exemplaires auraient été construits, et seulement 38 survivraient à ce jour. Celle ci a été restaurée mais reste majoritairement originale. Vendue 43 000 euros, sous l'estimation basse.
Cette Aston Martin DB 2/4 3 Litres est le châssis LML/710, une des 102 drophead coupés construites. Vendue 340 000 euros, dans l'estimation.
Et ici le châssis LML/668, un coupé dans la même famille depuis 1958, vendue 148 000 euros, bien au delà des prévisions.
Joli trio d'Aston Martin!
Ah, un véhicule inhabituel mais très intéressant: le Rafale V. Ce bateau taillé pour battre des records a sans doute fait trembler la verrière du Grand Palais en passant en trombe sur la Seine à quelques mètres d'ici, propulsé par son énorme moteur d'avion Hispano Suiza V12 de 36 litres, qui lui permettait d'atteindre 130 kilomètres heures. A l'origine, le bateau était baptisé Aurora et remporta une course à Cannes avec son commanditaire, Emile Picquerez. Il fut ensuite vendue au Commodore Gerard qui lui donna sa forme actuelle et le rebaptisa. Il s'illustra dans de nombreuses épreuves avant d'être caché dans une péniche pendant la guerre. Estimé entre 600 et 800 000 euros, cette pièce incroyable n'a pas trouvé d'acquéreur.
Une MV Agusta 750 S qui fait la promotion de la prochaine vente de Stafford.
Avec de la patience, même la Gendarmerie peut se transformer en spéculateur comblé. Ainsi cette Renault 4 Sinpar 4x4 utilisée par le PGHM des Alpes du Sud a été vendue en plein dans l'estimation, à 30 000 euros.
Cette année, Bonhams veut nous montrer qu'il n'y a pas que les voitures dans la vie, avec par exemple ce sujet (à gauche) en cuivre doré représentant Avalokitesvara, protecteur du Tibet, et estimé entre 800 000 et 1.3 millions d'euros. Eh oui, les autos c'est pas cher!
Parmi les automobilias, voici deux sculptures filaires par Allegretti représentant des nez de 250 GTO et 330 P4. Estimées environ 5000 euros chacun, elles sont restés sur le carreau.
Plusieurs miniatures également, comme cette W196 au 1/10 ou cette Carrera RSR Turbo au 1/8 (vendue 1 100 euros)
ou encore cette Bugatti Atlantic au 1/8 par Amalgam, vendue 12 500 euros!
Ah, cette scène je pourrais presque la faire moi même mais pour 1900 euros, ce serait à peine rentable. Je garde mon Fiat 642 par CMC vers moi.
Une sculpture en bronze de Porsche 917 K par Gregory Percival, vendue 3 500 euros.
Revenons à nos moutons avec cette Bugatti Type 57, châssis 57443, qui dispose d'une carrosserie unique dite Sans Montant, par Graber. Elle est équipée d'un moteur "matching numbers" mais entièrement neuf. Vendue 255 000 euros, sous les estimations.
Une Minerva Type F/M8 de 1938, châssis 87192, une voiture de l'époque où la marque avait déjà été absorbée par Imperia. Vendue 70 000 euros, bien au delà des estimations.
Ici une Minerva Modèle CC 38 HP de 1912, châssis 16023. A 110 000 euros, elle double son estimation la plus optimiste.
Une Minerva Type AF de 1926, châssis 56544, portant une carrosserie dessinée par Paul Ostruk. Elle n'a pas été vendue.
Ici une FN Modèle 2000 de 1912, châssis numéro 14, dont la plaque de carrosserie annonce une fabrication chez Montpellier Automobile. Vendue 25 000 euros, sur l'estimation basse.
Cette Cadillac Model 30 date de 1910 a été vendue 32 000 euros, sous les estimations.
Une Minerva 20 HP, châssis 36129, vendue 33 000 euros.
Ici une De Dion-Bouton Type AX 15 HP de 1908, châssis 379, portant une rare carrosserie Double Berline par Roussille & Fils. Le châssis supporte deux carrosseries en tandem, indépendantes et séparées par une cloison fixe, comme les compartiments d'un train. A 160 000 euros, elle a explosé les estimations.
Cette Minerva Type K 40 HP, châssis 2072, a sans doute déjà été exposée au Grand Palais, lors du Salon de l'automobile 1907. Elle a été habillée chez Belvallette et Cie d'une carrosserie dont la partie supérieure est démontable pour en faire un cabriolet (comme un hard top mais incroyablement peu pratique). Une voiture assez extraordinaire qui s'est vendue 525 000 euros, au dessus des estimations.
Cette Sunbeam 25 HP de 1934 a trouvé un propriétaire pour 9 000 euros, à la moitié de l'estimation haute.
Voici une rare Pipe M22 de 1912 par Salmons & Sons, châssis 12126. Pipe était une entreprise belge qui progressait bien grâce notamment à un ancien ingénieur de chez Mercedes. Hélas la Première Guerre mit un terme à l'aventure, avec la perte de l'ingénieur et la destruction de l'usine. Vendue 28 000 euros, sur l'estimation basse.
Ici une Ford Model T de 1912, vendue 12 000 euros, en dessous des estimations.
Une Minerva Modèle Z 38HP, châssis 10699. Vendue 62 000 euros, au delà des estimations.
Cette Minerva Type AD "Feval" de 1925, châssis 42501, dispose d'une carrosserie toilée tendue sur une structure en bois par d'Ieteren, selon les principes de Weymann. Elle n'a au que deux propriétaires et se présente dans son jus. Des atouts qui n'ont pas emballé les acheteurs, avec une vente à 37 000 euros, sur l'estimation basse.
Une Minerva Type AL 40 CL de 1934, châssis 80163, par D'Ieteren. Vendue 270 000 euros, elle n'a pas tout à fait atteint l'estimation basse.
Ici une Regal 25 HP Model N de 1912, châssis 2722, en version surbaissée. Retrouvée dans un état pitoyable en 1999, elle a été restaurée en sportive de compétition. Pas d'amateur pour elle.
Une BMW 315 Roadster de 1935, restaurée dans les années 2000 sous la forme d'une Veritas 2000 RS. Vendue 230 000 euros, sous les estimations.
Voici une Rolls Royce 40/50 HP Silver Ghost Roadster "Playboy" de 1926 à carrosserie Brewster, châssis S306PL, restée invendue.
Une FN Modèle 1600 de 1912, châssis 1313, livrée neuve en Australie. Vendue 55 000 euros, quasiment au double de l'estimation.
Une Minerva Modèle S 26 HP de 1910, châssis 9195, vendue 145 000 euros, au delà des estimations.
Voici une Minerva Type AL 40, châssis 80187, carrossée à Anvers chez Jacques Dens. Vendue 340 000 euros, sur l'estimation basse.
Ici une Imperia Type 8-25 SS 8 HP, châssis 2110, à carrosserie toilée, vendue pour seulement 15 000 euros.
Voici une Nagant Type 8000 10/12 HP de 1914, châssis 8185, restaurée depuis son seul châssis. J'avoue que je ne connaissais pas cette firme belge, fondée en 1859 pour fabriquer des armes et qui produisit également des voitures de 1899 à 1928. Vendue 23 000 euros, au dessus de l'estimation haute de 18K€.
Cette Rolls Royce 40/50 HP SIlver Ghost porte le châssis 9AD de 1915. Ce modèle est surnommé 'Londres-Edinbourg" après qu'un exemplaire ait parcouru sans arrêt la distance de 400 miles entre les deux villes sur le seul rapport supérieur. Initialement prévue pour la Russie, 9AD fut réquisitionnée par le ministère de la guerre en 1917, et utilisée en "service actif". En 1919, elle fut vendue aux enchères et trouva le chemin des Etats Unis avec un homme d'affaire et directeur de cirque John Ringling. Il n'est pas précisé si c'est lui qui lui donna cette livrée assez vibrante. Invendue.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Rolls Royce de l'époque n'étaient nullement guindées et portaient souvent des couleurs vives.
Voici une Zedel Type CA 10 HP de 1909, châssis 515, carrossée par l'entreprise lyonnaise Henri Gauthier. La marque Zedel est d'origine Suisse mais installa un atelier à Pontarlier, pour éviter à ses clients français de payer les taxes d'importation. Vendue 37 000 euros, dans la fourchette haute.
Une Fiat Type 24/32, châssis numéro 745 de 1904. Seules cinq voitures de ce type auraient survécu. Et celle ci semble avoir eu chaud puisqu'en 1931 elle fut enterrée dans la propriété familiale de son propriétaire récemment décédé. Elle fut déterrée dix ans plus tard et restaurée. Vendue 620 000 euros, sous les estimations (mais quand même pas mal non?)
Voici une Turcat-Méry 15/25 HP Modèle SG de 1924, châssis 6316. Les deux beaux-frères, Léon Turcat et Simon Méry, proposèrent leur première voiture à la vente dès 1899 et l'un de leur modèle remporta le premier Rallye de Monte Carlo en 1911 (même si les critères pour désigner le vainqueur – parmi lesquels l'élégance et l'état – peuvent paraître étranges aujourd'hui). La marque connut sa première faillite en 1921 et disparut complètement en 1928. Vendue 21 000 euros, dans l'estimation.
Voici une Hispano Suiza H6B Coupé de Ville par Kellner de 1925, châssis 11038. Vendue 290 000 euros, assez nettement en dessous des estimations.
Ici une Renault Type BH 50 HP "Roi des Belges" de 1909. Le Veteran Car Club de Grande Bretagne ne répertorie que 240 Renault d'avant 1919 survivantes, parmi lesquelles les 6 cylindres comme celle ci se comptent sur les doigts d'une main. Vendue 78 000 euros, une déception au regard des estimations.
Voici une recréation de la Cadillac Model M "Osceola" coupé de 1906. Il s'agit en fait d'une authentique Cadillac modèle M, châssis 9386, que son propriétaire choisit dans les années 80 de transformer en réplique de l'Osceola, un prototype qui servait de voiture quotidienne à Henry Leland, l'un des fondateurs de la marque, pour tester la faisabilité d'une conduite intérieure. La carrosserie a été fabriquée par un ébéniste local. Le modèle original survit aujourd'hui dans la collection historique de Cadillac à Warren, dans le Michigan, où elle est présentée comme le premier « concept car » de Cadillac. vendue 38 000 euros, très au dessus des estimations.
Une Delage D8 C cabriolet Milord de 1931, châssis 34786, à priori carrossée par Figoni. Le fait que la carrosserie ne porte pas de plaque Figoni (bien que le numéro de châssis 34786 figure bien dans les registres de production du carrossier) et que le moteur ne soit pas celui d'origine ont sans doute handicapé la vente, avec un résultat de 95 000 euros, sous les estimations.
Une Minerva Type AK de 1928 à carrosserie Hooper, châssis 58339, vendue 55 000 euros, en deçà des estimations.
Cette Renault 35 CV Type AIB de 1910, châssis 24057, dispose d'amortisseurs hydrauliques brevetés par Louis Renault et d'un 4 cylindres de 7.4 litres. Il s'agissait à l'époque de la plus grosse voiture de série de Renault. Celle ci fut livrée neuve à New York où une carrosserie limousine découvrable de style européen fut posée par Moore and Munger Co. De 1936 à 1975, elle fut exposée au Henry Ford Museum de Dearborn et elle est restée en exposition dans un musée en République d'Irlande ces 25 dernières années. Vendue 137 000 euros, elle a pulvérisé les estimations qui la voyaient à moins de 100 K€.
Voici une Mercedes-Benz 300S coupé de 1953, vendue 270 000 euros, sur l'estimation basse.
Cette voiture au design original est une Lincoln-Zephyr Continental cabriolet de 1940, châssis H96690. vendue 46 000 euros, dans l'estimation.
Une Delahaye 135 par Pennock, châssis 800843, partie à 150 000 euros, sur l'estimation basse.
Ici une Benjamin 5 HP Type B cyclecar de course de 1922, châssis 4-S-48, découverte en 2006 en Camargue par son précédent propriétaire. La voiture était mécaniquement complète mais la carrosserie avait disparu, ne laissant que la structure en bois. Elle a donc été entièrement reconstruite en aluminium avec la structure bois comme patron. La mécanique a été révisée et le reste de la voiture a fait l'objet d'une restauration complète. Des efforts bien peu récompénsés puisque la voiture a été vendue 12 000 euros, très en dessous de l'estimation basse de 20k€
Voici une Bentley 3 1/2-Litre "Continental Open Tourer" de 1935, châssis B178CR à carrosserie Vanden Plas. Invendue.
Ici une Mercedes-Benz 300B "Adenauer", invendue.
Voici une superbe Delahaye 148 Cabriolet à carrosserie Pennock, châssis 800206. Relativement abordable qui plus est, avec une vente à 95 000 euros, sur l'estimation basse.
Cette Citroën CX 2200 est partie pour 5000 euros, à la moitié de son estimation.
Voici une MG Metro Turbo. Le catalogue essaie gentiment de nous la faire à l'envers en annonçant que sur 29 610 exemplaires produits, seuls 32 sont répertoriés au Royaume Unis mais bon, certaines voitures disparaissent aussi pour de bonnes raisons. Sans pris de réserve, celle ci n'a atteint que 8000 euros, la moitié de l'estimation la plus faible.
Cette Fiat 500 Jollycar a été vendue 40 000 euros.
Voici une Mini Voiture Vespa 400, construite à la demande de Piaggio dans l'usine ACMA de Fourchambault, qui fabriquait également des scooters. Vendue 11 000 euros.
Une Maserati Indy 4700, vendue 50 000 euros, à la moitié de son estimation.
Cette Citroën 11 BL Cabriolet est une conversion sur base de berline 4 portes, réalisée dans les années 60 par un concessionnaire Citroën du centre de la France. Vendue 24 000 euros, très en dessous des espérances.
Ici une MG Midget TD de 1952, vendue 15 000 euros, sous l'estimation.
Une Jaguar XK 140 SE, vendue 88 500 euros, sous l'estimation basse.
Ah, une voiture comme celles que l'on avait l'habitude de voir à la Villa d'Este il y a quelques années: une Amphicar 770. Celle ci ne retournera pas à l'eau tout de suite.
Cette Lancia Aurelia B53 à carrosserie Allemano, châssis B53 1008 est l'exemplaire exposé à Turin en 1953. Malgré sa rareté, elle n'a pas fait mieux que 115 000 euros, sous les estimations.
Voici l'une des 302 Lancia Appia fabriquée chez Pinin Farina, châssis 812.01-2254 de 1959. Contrairement à ce que son toit blanc pourrait laisser supposer, il s'agit d'un coupé, les cabriolets ayant été donnés à Vignale et les GT à Zagato. Vendue 20 000 euros, largement sous les estimations. Presque de quoi me donner des regrets.
Cette Bentley Continental R Coupé est partie à 30 000 euros seulement.
Une Citroën DS 23 IE Pallas en finition Prestige proposée par Chapron. Parmi les modifications proposées sur cette finition, cet exemplaire dispose d'une vitre de séparation chauffeur avec un interphone pour communiquer avec les passagers et d'un double contrôle de l'air conditionné avant / arrière. C'est Pierre Salik, pdg de la société de textile du même nom qui l'avait configurée ainsi. Par la suite, elle passa plus de 30 ans en exposition dans le showroom du concessionnaire Citroën de Bruxelles. Invendue.
Regardez comme on est bien ici.
Voici une Aston Martin V8 Vantage Volante, équipée du moteur "X-Pack" de 432 chevaux. Vendue 275 000 euros, assez loin de l'estimation.
Une Jaguar Type E Serie 1 3.8 Litre Roadster, certifiée par le Jaguar Daimler Heritage Trust, vendue 125 000 euros, sous les estimations.
Cette Ferrari 365 GTB/4 Daytona, châssis 13865, a été convertie en spyder en 1990 chez Straman. Elle a été vendue 450 000 euros, sous l'estimation basse.
Une Mercedes-Benz 190 SL, invendue.
Cette Porsche 356 A 1600 Speedster a été remise dans sa livrée originale récemment. Vendue 255 000 euros, sur l'estimation basse.
Cette BMW Z8 est de première main. Son deuxième propriétaire a déboursé 185 000 euros pour l'avoir.
Des jumelles! Une vision assez rare.
La première, une 280 SL de 1969, n'a pas été vendue.
Et l'autre, 280 SL de 1969 également, a trouvé preneur à 82 000 euros.
Cette Jaguar Mark II 3.8-Litre est partie à 25 000 euros.
Cette Porsche 911 de 1965 est l'un des modèles des débuts, à empattement court. Elle a été vendue 143 000 euros, juste sous les estimations.
Une Porsche 911 S Targa de 1973, vendue 135 000 euros, sur l'estimation basse.
Cette Chevrolet Corvette Roadster a été achetée par son propriétaire actuel pour 400 000 euros lors d'une vente de charité à St Tropez en 2015. Sa planche de bord est autographiée par 20 stars d'Hollywood
Si vous êtes plus motivés (et intéressés) que moi, je vous laisse identifier les paraphes de Ben Affleck, Christian Bale, Orlando Bloom, Adrien Brody, Matt Damon, Benicio Del Toro, Leonardo DiCaprio, Robert Downey.Jr, Jamie Foxx, Tom Hardy, Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow, Sean Penn, Brad Pitt, Steven Spielberg, Meryl Streep, Channing Tatum, Charlie Theron, Mark Wahlberg, Reese Witherspoon. Quand il s'agit de bonnes œuvres, il n'est pas question de plus value: vendue sans prix de réserve, la Corvette est partie à 70 000 euros. L'éthique est sauve.
Une Jaguar Type E 4.2 Litres série 1, vendue 40 000 euros, sur l'estimation basse.
Cette Ford Escort RS Cosworth a été vendue 40 000 euros, sur l'estimation haute.
Magnifique, cette Mercedes-Benz 250 SE de 1966 n'a pas trouvé d'amateur.
Ici une superbe Maserati Bora 4.9 Litres de 1973, sans acheteur.
Voici une Superperformance MkIII, une réplique approuvée de Cobra 427. Estimée a plus de 100 000 euros, elle n'a pas séduit.
Une Porsche 911 S 2 litres empattement court de 1967, vendue 125 000 euros sur l'estimation basse.
Ici une Ferrari F355 à boite manuelle, certifiée Classiche, vendue 65 000 euros sur l'estimation basse.
Une voiture devenue culte, la Mercedes-Benz 190E 2.5-16 Evolution 2, deux cent onzième des cinq cent produites, avec 94 000 kilomètres au compteur. Elle dépasse les estimations à 130 000 euros.
Une Porsche 911 Turbo 3.3 litres, invendue
Cette Nissan Skyline GT-R a été vendue 30 000 euros, à la moitié des estimations.
Cette Renault Clio V6 n'aurait parcouru que 5400 kilomètres. Elle a été vendue 35 000 euros, un chiffre un peu décevant.
Une BMW Z3M coupé, vendue 28 000 euros.
Cette Porsche 356 B 1600 a été vendue 69 000 euros, sous les estimations
Cette Ferrari Testarossa, châssis 88132, a été vendue 70 000 euros.
Une Lamborghini Diablo VT Roadster, invendue.
Cette Testarossa, châssis 77965, a été vendue pour un décevant 65 000 euros.
Cette Aston Martin V8 Serie 4 a été vendue 52 000 euros, sous l'estimation basse.
Une Mercedes-Benz 280 SL de 1977 à boite manuelle, non vendue.
Une Jaguar Type E Serie 3 V12 qui montre bien que les restylings ne sont pas toujours heureux, vendue 46 000 euros, sur l'estimation basse.
Une autre 911 S 2 litres empattement court, de 1968 cette fois, partie à 85 000 euros, sous les estimations.
Une Jaguar Type E Série 1 Roadster 4.2 Litres avec Hard Top de 1967, qui reste sans acheteur.
Cette BMW Z3 coupé ne semble pas avoir été vendue, bien qu'elle ait été annoncée sans réserve.
Cette Porsche 911 T n'a pas trouvé preneur.
Ici une Mercedes-Benz AMG E36, très rare, vendue 47 000 euros, un peu en dessous des prévisions.
Une Mercedes-Benz 500 SL, vendue à 65 000 euros; pile dans l'esitmation
Une Jaguar XJ12, pour 9 500 euros.
Une Mercedes-Benz E500, vendue 25 000 euros.
Une Porsche 356 1600 SC de 1964, vendue 115 000 euros, dans l'estimation.
Une Mercedes-Benz 350 SLC coupé, bien vendue à 14 000 euros.
Cette Mercedes-Benz 200 Luxe vaut 10 000 euros.
Cette Alfa Romeo Giulietta Spider avec Hard Top est restée dans la même famille de 1961 à 2016 et a été vendue 45 000 euros, sur l'estimation basse.
Voici une rare Maserati Shamal (369 exemplaires) avec 6000 kilomètres au compteur. Vendue 56 000 euros, dans l'estimation.
Ce Motorhome Iveco à carrosserie Orlandi était en service durant la période faste de la Scuderia Ferrari, de 2001 à 2005. Il servait aux réunions stratégiques et aux rencontres des pilotes avec les autres membres de l'équipe, et a donc accueilli Michael Shumacher et Rubens Barrichello. Il disposait de deux appartements séparés avec accès indépendants, télé et table de massage. Hélas il a ensuite été reconverti en camping car de luxe. Vendu 90 000 euros, loin derrière les estimations.
Prix du billet SNCF oblige, je ne repars qu'à 19h23 de la Gare de Lyon. J'aurai terminé mon tour d'horizon largement avant. Je monte donc m'asseoir un moment sur l'un des escaliers pour reposer mes pauvres jambes qui commencent à déguster et fait un peu de réseau social. Brrrr cette année, il fait vraiment froid et les chauffages ont beau cracher autant qu'ils peuvent, j'ai vite fait de me les geler. Il faut bouger!
La voiture la plus intéressante cette année à mes yeux n'est pas à vendre, du moins pas tout de suite. Elle le sera à Goodwood dans quelques mois. Il s'agit de cette Alfa Romeo Tipo B Monoposto, châssis 50007, vainqueur du Grand Prix de Donington.
Au bout d'un moment je finis par fermer le capot moi même pour profiter des écussons de la Scuderia Ferrari. C'est la sœur de la voiture proposée l'an dernier chez RM, 50006.
Au final, Bonhams aura certes vendu 77% des lots proposés, avec d'étonnantes sur-performances de la part de certaines très vieilles voitures mais le cumul des ventes ne s'établit "qu'à" 15 millions d'euros, contre 23.7 millions pour RM avec seulement 84 lots (contre 140 ici). Je trouve toujours regrettable que les voitures les plus intéressantes que l'on rencontre au Grand Palais soient les teasers d'autres ventes, comme Monaco ou Goodwood, et non les têtes de liste de la vente parisienne. A tort ou à raison, Bonhams continue à penser que Paris n'est pas une place d'enchères qui mérite qu'on sorte la grosse artillerie. Artcurial a pourtant maintes fois montré qu'il était possible de sortir des records dans la capitale française. Espérons qu'un jour nous verrons un exemplaire véritablement exceptionnel vendu sous la verrière de ce monument unique en son genre. I want to believe!
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