Ce reportage et le suivant font sans doute partie des plus rébarbatifs de l'année: une longue litanie de voitures et de prix. Mais bon, je sais qu'il y a parmi mes lecteurs des fans de Mercedes, de Citroën, de Youngtimers... Impossible donc de faire un choix de modèles à leur place. Il est loin le temps où il n'y aurait eu sur cette page que des Ferrari et c'est tant mieux. Picorez donc ce qui vous intéresse sans vous forcer à tout lire et si ça peut vous consoler, c'est encore plus fastidieux à rédiger qu'à consulter. A visiter par contre, çà c'était top!
Chronologiquement, voici la dernière étape de mon périple parisien. Il est environ 14h30 quand j'arrive devant mon monument parisien préféré: le Grand Palais. En récupérant mon bracelet média, l'hôtesse me prend par surprise en me donnant un catalogue papier. Elle me propose de ne le prendre qu'à la sortie mais comme un idiot, je décide de le prendre immédiatement. Il va rejoindre dans ma besace mon achat de Rétromobile cette année: Emotion Ferrari, tome 2, de Maurice Louche. Ouille, comment des objets aussi modestes peuvent ils peser aussi lourd? J'ai environ cinq heures devant moi pour couvrir 133 lots automobiles et quelques motocyclettes. C'est plus que large. Ici aussi la sécurité a été renforcée et il faut ouvrir tous les sacs (comme d'habitude), se soumettre au détecteur de métaux et montrer qu'on ne porte pas de ceinture d'explosifs (pas comme d'habitude). Chez Bonhams, les frais de vente sont de 15%. Comme pour RM je vous indiquerai le prix sur lequel le marteau a claqué sur le bureau, hors frais.
A peine arrivé, l'attachée de presse vient se présenter et me dit qu'elle est en train de composer un groupe de cinq photographes pour aller faire des images depuis les coursives. Départ dans cinq minutes. Je suis partant, c'est un privilège rare. D'habitude il faut plutôt se faufiler en douce. Cette année la rotonde qui servira à la vente proprement dite a quitté le centre de la nef pour le fond d'une des ailes. Et apparemment l'accent est mis sur les Porsche 911.
Et sur les Testarossa, la voiture du moment sur le marché.
Les voitures sont relativement espacées. Il serait peut être possible de laisser un peu plus de place derrière pour tourner autour mais c'est quand même top.
Les lots sont très variés
certains sont intrigants.
Voici les supercars
Et la fameuse rotonde.
Et voilà, un tour complet.
Retour en bas, voici en détail le placement des voitures. Si seulement Artcurial pouvait avoir une telle surface. Mais c'est une histoire pour la semaine prochaine.
En redescendant, je m'arrête quelques instants devant les automobilia, en particulier ce superbe réservoir d'huile de Ferrari F2. Je l'aurais bien vu chez moi, et à 3125 euros frais inclus, ça aurait quasiment valu le coup.
1750 euros pour le totem des 60 ans, "limité" à 500 exemplaires. Même nombre d'exemplaires mais 4875 euros pour l'opus Cavallino Rampante.
Pas mal de malles et de paniers de pique-nique.
Pas d'acheteur pour cette voiture à pédales.
Mais venons en aux voitures, et d'abord les sportives. Pas d'acquéreur pour cette Lancia Stratos HF Stradale de 1975, châssis 829 ARO 01834, estimée entre 350 et 450 000 euros.
Ici une FIAT-Abarth 124 Sport Rallye Groupe 4 Spider de 1975, vendue 136 000 euros, sur l'estimation basse. Elle a un historique de compétition, ayant notamment couru le Rallye San Remo en 1977. Après avoir été livrée à l'écurie Fiat Auto Spa, elle est restée propriété du pilote Vanni Tacchini, champion d'Italie des Rallyes en 1972, de 1977 à ce jour.
Voici une Veritas Meteor, une monoplace Formule 2 de 1950, châssis 4211. Je cite la description da catalogue car elle est très bonne. Veritas a été fondée en Allemagne de l'Ouest par Ernst Loof, Georg Meier et Lorenz Dietrich qui s'étaient rencontrés à Paris pendant la guerre. Ils avaient élaboré des plans pour concevoir de nouveaux modèles de compétition dès la fin des hostilités et construisirent le premier en 1947, en utilisant des composants fournis par un client. Deux des fondateurs avaient collaboré au service compétition de BMW avant guerre et ils utilisèrent des pièces de la marque. Mais les forces d'occupation alliées interdisaient aux constructeurs allemands de construire des moteurs de plus de 1 000 cm3, Veritas n'avait donc d'autre choix que d'utiliser des moteurs d'avant-guerre reconstruits, en l'occurrence ceux de la BMW 328. BMW refusa qu'on appose son nom sur les voitures et, après qu'une petite poignée ait été construite, le nom fut changé pour celui de « Veritas» tout court.
Dès le début, la Veritas de course se montra très compétitive, remportant le championnat d'Allemagne des 2 litres Sport trois années de suite, de 1947 à 1949. Une monoplace de Formule 2 fut également construite, la Meteor. Aussi bon qu'il ait été, le moteur BMW 328 commençait à accuser son âge et Loos savait qu'il aurait besoin d'un moteur plus moderne pour rester compétitif. Un nouveau moteur à simple arbre à cames en tête fut commandé à Heinkel, mais sa mise au point, en principe plus puissant, fut freinée par le manque de moyens financiers. Quand les restrictions contraignant les pilotes allemands à se cantonner aux épreuves nationales furent levées en 1950, la Veritas commença à gagner à l'étranger et quand les championnats du monde des conducteurs et des constructeurs se disputèrent en Formule 2, en 1952 et 1953, en attendant l'arrivée d'une Formule 1 de 2, 5 litres, Veritas eut la chance de courir au plus haut niveau. À une ou deux exceptions près, les engagements de Veritas se cantonnèrent au Grand Prix d'Allemagne, son meilleur résultat étant la 7e place de Fritz Reiss en 1952. La production de Veritas prit fin peu après et aujourd'hui cette marque éphémère se résume bien souvent à quelques notes en bas de page dans l'histoire de BMW. On estime que plus de 50 Veritas de compétition furent construites. Cette Veritas Meteor fut donnée à M. Willi Sturzbecher, un employé de la société, en guise d'indemnité, lorsque l'usine du Nürburgring ferma, en 1953. Il s'agit de la dernière monoplace construite par Veritas et elle n'a couru qu'une fois, au Grand Prix de Chemnitz en Allemagne. Restaurée une première fois en 1989, la voiture fut exposée au concours d'élégance de Pebble Beach en 1992 où elle remporta le deuxième prix de la catégorie « open wheel ». En 2010 une restauration complète fut entreprise et on notera que la voiture conserve son châssis d'origine une bonne partie de sa carrosserie d'origine et son moteur Heinkel 2 litres de compétition qui a été refait en 2015 par le spécialiste Norbert Kemken. Malgré ce pédigrée intéressant et une estimation entre 210 et 240 000 euros, personne ne s'est laissé tenter.
Cette monoplace à la livrée mythique est une Formule 3000 March 85B. Engagée par Oreca pour Michet Ferté, elle lui permet de terminer cinquième du championnat 1985 avec trois podiums. Estimée entre 80 et 120 000 euros, elle n'a pas trouvé de nouveau pilote.
Je file au fond. Traditionnellement les gros lots sont installés vers la rotonde et c'est encore le cas, même s'ils respirent moins que d'habitude dans cette configuration. Cette Rolls Royce Silver Cloud III cabriolet de 1964, châssis LSEV 169, a été carrossée chez Mulliner selon les directives de son premier propriétaire, Abraham van Leeuwen, Prince de Lignac. Adjugée 370 000 euros sur l'estimation basse.
Cette Alfa Romeo Giulietta SZ2 Coda Tronca par Zagato, de 1962, modèle construit à 44 exemplaires seulement, n'a pas séduit dans son estimation de 600 à 800 000 euros.
Pas d'acheteur non plus pour cette Alfa Romeo Giulietta SZ Coda Ronda par Zagato,
de 1961, disposant d'un historique en compétition aux Etats Unis. Estimée entre
450 et 650 000 euros.
Pas de vente pour cette Lancia Aurelia B24 Spider. Son numéro de châssis, B24S1002, l'identifie comme le premier exemplaire de série, après le prototype qui a été détruit. Elle fut exposée au Salon de Bruxelles 1955 et présente quelques particularités, étant par exemple 50 millimètres plus courte que les modèles suivants. C'est le seul Spider à avoir un entourage de pare-brise en quatre éléments et des essuie-glace parallèles. En 2005, elle a été entièrement restaurée dans sa configuration du salon de Bruxelles. Elle était estimée au delà du million d'euros.
Encore une fois pas d'acheteur pour cette superbe Porsche Carrera GT bleu marine, châssis 275, estimée entre 800 000 et 1 million d'euros.
Enfin une vente pour cette Aston Martin DB4 série IV de 1961, châssis DB4/829/L. Elle était noire d'origine et sort d'une restauration complète. Son propriétaire a craqué pour le traditionnel gris James Bond. Adjugée 530 000 euros, dans l'estimation.
Cette Alfa Romeo 6C 2300B de 1937 illustre parfaitement la tendance actuelle du marché qui donne une grosse prime aux modèles exceptionnels à l'historique limpide. Ce n'est malheureusement pas le cas de celle ci, qui a passé "suppose-t-on" la majeure partie de sa vie en Argentine. Le catalogue est d'ailleurs assez clair en concluant la présentation de la voiture de la façon suivante: "Malgré son historique et ses origines qui risquent de poser question aux historiens pendant longtemps encore, l'Alfa Romeo telle qu'elle se présente aujourd'hui reste indéniablement une voiture éblouissante, à la carrosserie fidèlement restaurée sur une authentique plate-forme d'Alfa Romeo 6C 2300B". La restauration aurait coûté près d'un million de dollars mais il n'est pas très étonnant que la voiture n'ait pas trouvé d'acheteur disposé à investir entre 750 000 et 1.1 million d'euros.
Cette Ferrari 275 GTB long nose, châssis 08973, était gris argent à l'origine. Vendue sans prix de réserve avec une estimation entre 2.5 et 3.5 millions, elle a été adjugée pour 1.8 millions!
Comme vous le voyez, ça n'a pas été la fête pour les principaux lots. Dirigeons nous vers les supercars pour voir si elles ont fait mieux.
Pas de vente pour cette Ferrari F40, châssis 87784, certifiée Classiche et avec 23 600 kilomètres au compteur. Estimée autour d'un million.
La Mercedes-Benz SLR McLaren Roadster de 2009 , vendue pour 310 000 euros, sous l'estimation pessimiste de 350 000.
Cette Jaguar XJ220 a peu roulé, moins de 10 000 kilomètres depuis 1992. Vendue 260 000 euros sur l'estimation pessimiste mais loin en dessous du prix payé par son premier propriétaire pour l'acquérir à l'époque.
Pas d'acheteur pour l'une des vedettes de la vente, une des 25 Mercedes-Benz CLK GTR produites, châssis 023, qui n'a parcouru que 3285 kilomètres. Elle était estimée entre 1.8 et 2 millions d'euros.
Cette Ferrari 550 Barchetta, châssis 124274, est toute neuve, avec seulement 395 kilomètres parcourus. Sa couleur vert Zeltweg très inhabituelle semble avoir séduit puisqu'elle est partie à 435 000 euros, juste sous l'estimation basse. .
La Ferrari 575 Superamerica a été produite à 559 exemplaires, ce qui n'est pas une paille. Celle ci, châssis 144858, totalisant 23 000 kilomètres, a été adjugée 290 000 euros, sur l'estimation pessimiste.
Cette Lamborghini Diablo, une VT de provenance norvégienne, est elle restée invendue.
Une deuxième Lamborghini Diablo, une SV de 1998 cette fois. Je ne suis pas très fan des jantes noires mais encore moins du dégradé de peinture pour laisser voir le carbone nu de l'aileron. A l'époque on pouvait peut être se la péter avec un aileron carbone mais de nos jours, c'est carrément ridicule. Invendue, l'estimation était à 250 - 300 000 euros.
Estimation basse pour cette BMW Z8, partie pour 170 000 euros.
Cette Ferrari 599 GTO, châssis 173538, d'origine espagnole, est annoncée certifiée Classiche, ce que je trouve un peu étonnant. Elle n'a pas atteint l'estimation basse, à 370 000 euros.
Cette Ferrari 308 GTB, châssis 19069, est une des très recherchées versions Vetroresina à carrosserie en résine et fibre de verre. Vendue 140 000 euros, bien en dessous de l'estimation basse de 180 000.
Une très belle Lancia Aurelia B20 GT 2e série de 1952, adjugée 125 000 euros.
Cette Maserati Bora 4.7 litres de 1973 est restée bien en dessous de son estimation basse, à 160 000 euros (contre 220 000).
Cette ASA 1000 GT de 1965, un des 90 coupés construits, a été vendue 114 000 euros, dans l'estimation. Un superbe dessin de Giorgetto Giugiaro.
La Fiat Dino 2.0 Spider de 1967 que voici n'a pas été vendue. Elle était estimée entre 90 et 140 000 euros.
Cette Mercedes-Benz 280 SL cabriolet avec hardtop de 1969 est partie sur son estimation basse, à 78 000 euros.
Cette Mercedes-Benz 190 SL Cabriolet n'a pas été vendue. Elle était estimée de 120 à 160 000 euros.
Un propriétaire prestigieux dans le passé de cette Mercedes-Benz 280 SE 3.5 litres de 1971: Lino Ventura. En 2002, elle avait été vendue aux enchères au profit de la fondation d'aide aux handicapés Perce-Neige créée par l'acteur et sa femme. Elle n'a pas trouvé preneur à 90 000 euros.
Pas d'acheteur pour cette Ferrari 365 GTC/4 de 1975, châssis 15615 proposée entre 250 et 300 000 euros.
Une Iso Rivolta IR 300 de 1967, dessinée pour la Carrozzeria Bertone par Giorgetto Giugiaro et motorisée par un V8 Chevrolet, partie pour 80 000 euros, sur l'estimation basse.
Pas de vente pour cette Austin Healey 3000 Mk III Phase II estimée entre 60 et 90 000 euros.
Cette Citröen SM de 1971 a été adjugée à 65 000 euros, sur l'estimation basse.
Une Ford Mustang Shelby 350 GT de 1966 préparée aux spécifications FIA, estimée entre 200 et 250 000 euros, non vendue.
Cette Aston Martin V8 Series 3 de 1974, dans son jus mais régulièrement entretenue a largement dépassé les estimations en partant à 110 000 euros, bien qu'elle soit signalée grêlée.
Alors que cette Aston Martin V8 volante est partie pour 122 000 euros, bien en dessous de l'estimation basse de 150 000.
Cette Mercedes-Benz 280 SL Cabriolet est vendue au profit de l'association caritative Assistance Publique des Hôpitaux de Paris qui vient d'être créée pour venir en aide à ceux qui souffrent de profonds traumatismes psychologiques. Elle rapporte 80 000 euros, sur son estimation basse.
Cette Maserati Quattroporte III 4,9 litres de 1984 a été vendue 28 000 euros, dans l'estimation.
Bonhams n'a pas oublié que la vente se passe en France en installant les voitures.
Cette Jaguar Type E 4.2 Litres Série 1 de 1967 jamais restaurée n'a pas séduit.
Cette Jaguar Type E 4.2 Litres Série I de 1966, entièrement restaurée en 2015, a été vendue 80 000 euros, 20% sous l'estimation la plus basse.
Pas de vente pour cette Jaguar Type E 4.2 litres série 1 de 1966, estimée entre 130 et 160 000 euros.
Vente sur l'estimation basse à 75 000 euros pour cette Jaguar Type E 4.2 litres séries 2 de 1969, sortie d'usine de couleur jaune primevère.
132 000 euros pour cette Jaguar Type E Series 1 3.8-Litre coupé de 1963 sortant de restauration, au milieu de son estimation.
Cette Jaguar XK 140 SE Roadster de 1956 jamais restaurée reste sur le marché.
Cette Jaguar XK 140 SE Drophead de 1954 reste elle aussi chez son propriétaire, qui en espérait entre 90 et 110 000 euros.
Cette Ferrari 575M Maranello de 2002, châssis 129697, à transmission manuelle, affiche moins de 2000 kilomètres au compteur. Vendue 300 000 euros sur l'estimation basse.
Aucun acheteur pour cette Citroën 11 BL traction Cabriolet de 1938 estimée au delà de 150 000 euros.
Cette Renault Alpine A110 1600S avec pack Rallye de 1972 n'a pas atteint son estimation basse, à 82 000 euros.
230 000 euros pour cette Citroën DS21 cabriolet Le Caddy par Chapron, de 1967. Elle a des arguments à faire valoir: première Le Caddy à phares encastrés, propriété d'Henry Chapron, exposée au Salon de l'Auto de Paris en 1967, restaurée entièrement, Premier Prix de sa classe à Palei Het Loo en 2014. L'estimation basse était à 250 000 euros.
Ce Volkswagen Type 2 de 1963 semble combiner (jeu de mot) plusieurs options recherchées: le pare-brise en deux parties, la carrosserie a banquette repliable "Flipseat" de Westfalia et l'option de toit Dormobile, ce qui lui vaut d'atteindre 80 000 euros, conforme à l'estimation basse.
Cette Facel Véga HK500 de 1961, châssis CC7, est dans son jus après avoir passé 50 ans en possession de la même famille. Vendue 125 000 euros, sous les estimations.
Cette Fiat Dino 2400 Spider de 1970 n'a pas séduit. Estimée entre 150 et 200 000 euros.
Cette Maserati Sebring 3.7 litre série II de 1967 n'ayant jamais été restaurée a dépassé les espérances les plus optimistes en recevant le marteau à 200 000 euros. Belle prime à l'authenticité.
63 000 euros pour ce Range Rover 4x4 trois portes de 1975, un peu en dessous de l'estimation basse!
Cette Maserati Ghibli 4.9 litres SS de 1970 a été adjugée à 205 000 euros, un tiers de moins que son estimation la plus pessimiste.
Cette Maserati 3500 GT de 1963 est restée sur le carreau.
Cette Mazda Cosmo Sport 110S de 1970, à moteur rotatif, est l'une des trois à avoir été livrées neuves en France, sur les 1176 produites. Elle vient d'être totalement restaurée et a été vendue 120 000 euros, proche de l'estimation supérieure.
Cette Lancia Flaminia GT 3C 2,8 litres par Touring de 1964 est restée jusqu'en 2004 chez son premier propriétaire français. Révisée en 2015, elle a été vendue 170 000 euros sous l'estimation basse.
Ce minibus Alfa Romeo « Autotutto » Romeo 2 de 1961, entièrement restauré a été adjugé pour 55 000 euros, juste en dessous de l'estimation basse.
J'arrive près de l'impressionnant cercle de 911, que nous allons regarder avant d'aller vers la non moins impressionnante ligne de Testarossa. Cette Porsche 993 Turbo de 1996, estimée entre 140 et 160 000 euros n'a pas trouvé d'acheteur.
57 500 euros, c'est le prix de cette Porsche 911T 2.2 litres à carrosserie Karmann (Reutter ne pouvant pas suivre la demande à l'époque)
Cette Porsche 911S 2.0 Litres SWB de 1966 est partie sur son estimation basse, à 147 000 euros.
Cette Porsche 911 Turbo 3.3 litres de 1986 affichant 106 000 kilomètres au compteur est partie pour 80 000 euros, sur l'estimation basse.
Pas de vente pour cette Porsche 911 de 1965, estimée entre 220 et 260 000 euros.
Pas d'acheteur non plus pour cette Porsche 911 Carrera 3.2 litres speedster Turbo Look avec 105 000 kilomètres au compteur, estimée entre 150 et 180 000 euros.
La même en rouge, sauf que celle aurait parcouru moins de 1000 kilomètres depuis sa livraison. Commandée par le concessionnaire Porsche d'Illzach pour son usage personnel, elle est restée exposée dans le show room jusqu'en 2012, date à laquelle elle n'était toujours pas immatriculée et n'avait été que très peu utilisée. Vendue 235 000 euros, sous l'estimation basse de 250 000. Sacrée différence avec la noire non?
Pas d'acquéreur pour cette Porsche 993 Cup qui a couru en Carrera Cup de 1995 à 1997, estimée entre 260 et 430 000 euros (!).
Pas d'acheteur pour cette Porsche 911 S 2.4 litres de 1971, estimée entre 130 et 180 000 euros.
Une Porsche 911T 2.2 litres de 1969 présentée comme à restaurer car son carnet d'entretien a été tamponné pour la dernière fois en 1978. Adjugée 40 000 euros, sous l'estimation pessimiste.
Pas de vente pour cette 911T 2.0 litres de 1969 carrossée chez Karmann. Elle était estimée entre 60 et 90 000 euros.
Cette Porsche 911 Carrera 3.2 litres de 1988 a été adjugée 58 000 euros!
Et me voici devant une intéressante lignée.
Cette Ferrari Testarossa, châssis 57535, est dans la configuration la plus recherchée de nos jours: moyeu central et rétroviseur unique à mi-montant, en plus en rouge cuir beige. Vendue 130 000 euros sur l'estimation basse.
Pas d'acheteur pour cette deuxième Ferrari Testarossa, châssis 68793. Roues à moyeu central, valise Schedoni, 55 000 kilomètres, certifiée Classiche, elle ne manquait pas d'atouts, qui ont peut être rendu le vendeur un peu gourmand. L'estimation était entre 135 et 175 000 euros!
Pas de vente non plus pour la troisième, châssis 84596.
Cette Ferrari 512 TR, châssis 97363, avec 60 000 kilomètres, a été vendue 115
000 euros, pour une estimation basse de 140 000.
Pas d'acheteur pour cette deuxième 512 TR, châssis 93141 avec 16 000 kilomètres
au compteur, estimée entre 200 et 250 000 euros.
Dernière de la lignée des Testarossa, cette 512M, châssis 104354, a été vendue à
180 000 euros pour une estimation basse de 220.
Echec pour cette Ferrari 512 BBi de 1983, châssis 46511 avec 31 000 kilomètres
au compteur, estimée entre 260 et 320 000 euros.
Cette Ferrari 550 Maranello, châssis 111048, avec 14 800 kilomètres au compteur, a été vendue 105 000 euros, loin de son estimation basse. Un chiffre a rapprocher des 300 000 euros de la 575 M un peu plus haut.
Invendue, cette Aston Martin Le Mans 1 1/2 Litre Serie II Tourer châssis long de 1933, estimée à plus de 400 000 euros.
Cette rare Newton-Ceirano Type S150 14 HP, estimée entre 45 et 55 000 euros, n'a pas déchaîné les passions.
125 000 euros pour cette Auburn 12-161 cabriolet C de 1933. Elle avait été achetée à Paris à la vente Bonhams en 2010.
Voici une Isotta Fraschini Tipo 8A, châssis 146, elle aussi acquise à Paris en 2010. Adjugée 195 000 euros sur l'estimation basse.
200 000 euros pour cette Cadillac V16 série 452 double phaëton de 1930, un modèle construit à 6750 exemplaires. Une somme qui correspond à l'estimation basse. Elle aussi avait été achetée à Paris à la vente Bonhams en 2010.
Cette Renault 22 CV Type EE Limousine par Letourneur et Marchand de 1914 reste chez son propriétaire actuel. Elle était estimée entre 180 et 240 000 euros.
Une autre Renault, une DG de 1913, vendue 36 000 euros, sous l'estimation basse. Notez la différence avec l'estimation de la EE.
Cette Peugeot 14 HP type 144A Coloniale de 1914, propriété d'une collection portugaise depuis 1962 a été vendue 30 000 euros, proche de la fourchette haute.
Même provenance pour cette Clément-Bayard AC4A 10 HP de 1912, entrée dans la
collection en 1958 et cédée pour 23 000 euros, dans l'estimation.
Cette Bentley 4¼-Litre cabriolet de 1939 a reçu en 2008 une nouvelle carrosserie cabriolet dans le style de Vanden Plas, en lieu et place de la Park Ward originale. Estimée entre 200 et 250 000 euros, elle est indiquée vendue sans précision de montant.
Cette Bentley Continental série 3 Cabriolet de 1962, carrossée chez Park Ward, châssis BC30LXA, a été adjugée à 220 000 euros, sous son estimation pessimiste.
Me voici devant l'une des voitures les plus intrigantes de cette vente, qui est au final une semi-déception. Sur la base d'une Bentley Mk VI de 1951, l'entreprise Petersen Engineering a créé en 2009 cette carrosserie Art Deco baptisée Dartmoor. La voiture a subi de nombreuses transformations, voyant son châssis allongé à 335mm et recevant un moteur Rolls Royce de 6.5 litres. Voiture d'exposition par excellence, elle n'aurait parcouru que 3375 kilomètres. Elle a été vendue 420 000 euros, dans l'estimation. Pas sûr qu'elle ait remboursé le prix de la transformation.
Le luxe suprême à portée de presque toutes les bourses avec cette Rolls-Royce Corniche cabriolet de 1984. Adjugée à 32 000 euros.
Cette Bentley Continental T de 1997 est sans doute l'une des Bentley les plus agressives du vingtième siècle. Celle ci, de première main, a été vendue sur l'estimation basse à 90 000 euros.
Ici une Rolls Royce Silver Cloud III saloon de 1965, châssis LSGT 449, invendue alors que son estimation était de 50 000 euros.
Voici une Rolls Royce Silver Cloud II châssis long, châssis LCB 4, qui fut livrée neuve en 1960 au Nigeria, "entièrement tropicalisée" " et avec "suspensions coloniales"... Pas d'acheteur à 60 000 euros.
Cette Rolls-Royce Silver Spur aurait pu être à vous pour 10 200 euros!
Je répète, 10 200 euros.
Cette Chevrolet Impala Super Sport cabriolet de 1965 a été vendue 26 000 euros, dans son estimation. Deux fois et demie le prix d'une Bentley!
Cette Cadillac Fleetwood Brougham avec moins de 10 000 kilomètres au compteur a changé de main pour 15 000 euros. Elle est venue du Royaume Uni par la route, pour des raisons logistiques qui semblent évidentes.
L'unique survivante des quatre Adler 35/80 HP Phaeton 1914 construites, jamais restaurée, n'a pas séduit. Il en était demandé entre 130 et 160 000 euros.
Cette Delage D6 a été construite par Jean-Marie Prince, un important collectionneur de Delage de Bordeaux, en utilisant les pièces de plusieurs modèles Delage. Elle dispose du type de moteur conforme et arbore une carrosserie Tourer dans le style de Labourdette. Une remorque à bagages deux roues est incluse dans la vente. Estimée entre 160 et 190 000 euros, il n'est pas forcément étonnant qu'elle soit restée sur le carreau.
Cette Rolls-Royce 40/50 HP Phantom I roadster de 1929, châssis 118KR, est dans la même famille depuis 1963. Elle fut restaurée dans les deux années qui suivirent mais la carrosserie originale ne put pas être sauvée. Vendue 65 000 euros, sur l'estimation basse.
Pas d'acquéreur pour cette BMW 320 de 1938, estimée entre 75 et 95 000 euros.
Ce Volkswagen type 2 T1 pickup à cabine de 1966, utilisé comme véhicule promotionnel et affichant un total de 4 286 km au compteur est parti à 51 000 euros, sous les estimations.
Cette MG Midget TF roadster de 1954 a été adjugée 20 000 euros, sous son estimation basse.
Cette Austin Healey 3000 Mk III Phase II de 1967, estimée entre 60 et 80 000 euros, est restée sur le carreau.
Cette Porsche 914/6 de 1970 n'a pas été vendue.
Cette Citroën Visa Mille Pistes, dont 200 exemplaires ont été fabriqués en vue de l'homologation en Groupe B, a été vendue 23000 euros dans l'estimation.
Cette Austin-Healey 3000 MK II BT7 a été customisée pour recréer une réplique de la voiture d'usine du début des années 1960. Estimée à 70 000 euros au minimum, le catalogue précise que "construire une voiture identique aujourd'hui reviendrait à plus de 120 000 €". Pour autant, l'exercice de style n'a pas été apprécié.
Dans son jus, cette Chevrolet Corvette 25th Anniversary Targa de première main a été vendue 20 000 euros. Comme quoi les amateurs débrouillards et désargentés peuvent encore prétendre à vivre leur passion.
Cette étonnante Maserati Mistral est présentée comme un "projet de conversion". Il est indiqué dans le catalogue que "Sa transformation en version Spyder et sa restauration complète ont été entreprises par Bill McGrath Maserati, mais le travail s'est arrêté en 1991, suite à la récession. La Mistral est vendue partiellement restaurée et incomplète, plusieurs éléments ayant disparu chez différents sous-traitants". Pour autant, elle a été vendue 60 000 euros.
Cette Lancia Artena faux cabriolet de 1933 a été achetée neuve par la comtesse Carlangela Durini, épouse de commandant des forces aériennes italiennes en Afrique de l'est et du nord durant la deuxième guerre mondiale. La Comtesse fut la première femme à traverser l'Afrique équatoriale par « transport mécanique », reliant la mer Rouge à Lobito en Angola. Ses exploits, parrainés par le gouvernement fasciste, furent filmé par l'Istituto Luce, un institut cinématographique éducatif, fondé par Mussolini. Leur fils, Giovanni Ajmone-Cat, était un explorateur de l'Antarctique, premier Italien à relier ce continent par bateau à voile. Une famille d'aventuriers dans laquelle la voiture est restée jusqu'en 2010. Aujourd'hui, elle a changé de main pour 50 000 euros, sur l'estimation basse.
Cette Renault Viva quatre de 1932 entièrement restaurée a été vendue 18 000
euros.
Cette Renault Vivastella PG9 limousine de 1934 a longtemps été la propriété du collectionneur et fondateur d'Alpine Jean Rédélé. Malgré une grosse restauration, elle n'a pas fait mieux que 15 500 euros, la moitié de son estimation basse.
Cette Alfa Romeo 2600 Sprint de 1967 a été livrée neuve au Danemark, où elle reste immatriculée à a ce jour. Vendue 16 000 euros pour une estimation basse de 25 000. Peut être une bonne affaire pour cette carrosserie Bertone.
Une Citroën DS 21 Pallas de 1967, relativement "banale": produite à 7629 exemplaires en boite manuelle, 113 000 kilomètres... Estimée entre 40 et 60 000 euros, elle a été vendue pour 24 000. Un espoir pour les passionnés du modèle.
Cette Alfa Romeo 2000 GTV Coupé Bertone de 1972, entre les mains de son
propriétaire actuel depuis 24 ans, est quasiment en état d'origine. Vendue 26
000 euros sur l'estimation basse.
Cette très belle Alfa Romeo Giulietta Sprint série 750 de 1957 a été adjugée 80 000 euros, sur l'estimation basse.
25 000 euros seulement pour cette sublime Alfa Romeo Giulia Sprint GT Veloce de 1968, restaurée en 2007 et qui n'a que très peu roulé depuis.
La BMW 2002 Turbo n'a été construite qu'à 1672 exemplaires. Celui ci est
parti à 45 000 euros, bien en dessous de l'estimation pessimiste de 60 000.
Aucun acheteur pour cette Citroën 2CV Sahara de 1962, modèle 4x4 dont les roues arrières sont entrainées par un second moteur. Seulement 700 exemplaires de ce modèle destiné aux rudes terrains désertiques des colonies françaises d'Afrique du nord ont été produits. L'estimation se situait entre 85 et 125 000 euros!
Ici une Renault Monaquatre 1.5 litre cabriolet de 1934 vendue pour 15 000 euros,
la moitié de son estimation la plus faible.
Cette petite Fiat 1500 6C Barchetta de 1937 a été vendue 80 000 euros, sur l'estimation basse, ce qui est d'autant plus étonnant qu'elle semble avoir commencé sa vie sous forme de berline et n'aurait reçu cette carrosserie barchetta en aluminium que "plus récemment".
Voici une Darmont Type V Junior de 1934, l'une des rares voitures à quatre roues du constructeur spécialisé dans les trois roues. Vendue 16 000 euros.
Pas de vente pour cette Ford Modèle N Cabriolet de 1906, qui préfigure la fameuse Ford T.
Invendue, cette De Dion Bouton Vis à Vis Type D de 1899, exposée depuis 30 ans
sans rouler chez son propriétaire actuel. Elle était estimée entre 65 et 95 000
euros.
Ouf, c'est bien plus rapide à photographier qu'à écrire! La nuit tombe, la fatigue commence à se faire sentir. Pourtant, c'est le bon moment pour lâcher les plans serrés et profiter de la superstructure de cet incroyable bâtiment. On commence par le classic shot de cette vente, que tout le monde a fait.
Avec des variantes: grand angle, vertical...
Un vrai bonheur pour le photographe.
Même si ça oblige à passer un peu de temps à plat ventre.
En plus les lumières sont blanches et très puissantes, le meilleur éclairage de cette semaine, celui qui manque cruellement à Rétromobile.
Ah mais au fait, il me semble avoir mentionné qu'il y avait également une vente de motos. Là par contre, j'ai été un peu sélectif, au hasard de celles qui m'ont le plus plu. Commençons par cette Ducati 916 Senna II de 1997, une série limitée à environ 300 exemplaires. Celui ci, vendu au Danemark, n'a jamais été démarrée! Estimée entre 35 et 45 000 euros, elle restera encore quelque temps à l'arrêt.
Cette Honda RVF 750 R Type RC45 de 1996, créée pour obtenir l'homologation en Superbike, n'a quant a elle parcouru que 4300 kilomètres. Vendue 18 500 euros.
Cette MV Agusta 798 cm3 F3 "Missoni" WSS Replica est une réplique de la moto d'usine engagée en Championnat du Monde Supersport. Neuve et jamais utilisée, l'effort a rapporté 15 000 euros. Après les voitures, il faut que le cerveau s'ajuste au prix des motos.
Voici deux Yamaha avec un historique en course, une TD2 au premier plan et une TZ750 A au second. La TD2 participa au Championnat de France en 1972 avec Jean-Paul Passet. La TZ fut vendue à Jean-Claude Chemarin, Champion du Monde d'Endurance et courut elle aussi en France. La TD2 est partie pour 14500 euros, la TZ est restée.
Ici une Honda CB500R 650cc qui a couru en Championnat japonais Open Class, vendue 77 000 euros.
Cette Harley Davidson "Rocket" Custom construite par Ferry Clot a été classée deuxième du Championnat du Monde de Construction de Customs à Cologne en 2014. Aucun client ne s'est présenté.
Même fabricant pour cet autre Custom Harley Davidson, baptisé 'Panafina'. Pas d'acheteur entre 28 et 35 000 euros.
Une BMW K1 de 1990 vendue 3200 euros!
Cette merveille est une Praëm SP3 sur base de Honda VTR1000 RC51. Estimée entre 95 et 145 000 euros, cette œuvre d'art n'a pas trouvé preneur.
Enfin, ces deux motos restent un mystère, ne faisant apparemment pas partie de cette vente, mais elles m'ont rappelé la fameuse Bugatti du lac qui avait été vendue il y a quelques années.
Voilà donc pour cette deuxième vente, qui confirme largement la morosité annoncée chez RM. Seuls 75 des 130 lots ont été adjugés, la plupart sous leur estimation basse. La hausse des prix a provoqué un gros afflux de modèles sur le marché mais les investisseurs semblent méfiants. Les Testarossa sont parfaitement représentatives de ce phénomène: elles arrivent en masse sur le marché mais les acheteurs ne sont pas dupes: sur les trois proposées aujourd'hui, une seule est partie sous les estimations. Le pouvoir est désormais du coté des acheteurs et ceux ci ne semblent plus disposés à payer le prix fort pour des voitures de qualité moyenne. L'inverse d'une bulle spéculative incontrôlée, ce qui est plutôt sain. Reste à voir si Artcurial et son incroyable tête d'affiche sauront secouer ce début d'année tristounet.
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