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Pour la vente de Villa Erba, qui a lieu tous les deux ans, il faut reconnaitre que RM fait toujours de gros efforts, avec un plateau de grande qualité mêlant supercars et anciennes très prestigieuses, dont bon nombre de Ferrari. Cette année ne fait pas exception, avec juste 45 lots, ce qui est la bonne dimension. Ce sera la première fois par exemple que la trinité des hypercars sera réunie en une vente: 918, P1 et LaFerrari. Par contre depuis que la Villa Erba est ouverte au public le vendredi, et gratuitement, c'est devenu très difficile de couvrir la vente correctement. Du coup j'ai vite laissé tomber, d'autant que le contraste entre le chapiteau très ombragé et le soleil ardent cette année ne facilite pas les choses.

Je me suis juste arrêté sur les têtes d'affiches, en faisant preuve de patience. La Goutte d'eau

       

La Bugatti Atalante, toujours un évènement

et la Mercedes-Benz titulaire d'un Best of Show à Pebble Beach.

       

Nous voici samedi, après la parade du Concorso. La vente a été avancée par rapport aux années précédentes. La partie dédiée aux motos commence à 18h00, celle qui m'intéresse à 19h00. Quand nous arrivons, une bonne partie des autos a déjà été sortie du chapiteau et mise en file sur le chemin d'accès à la tribune.

Les Countach et la F40 sont en train de bouger.

       

       

Miracle, j'ai une fenêtre dégagée sur la Talbot,

qui va elle aussi se mettre en place.

Comme je le disais plus tôt, les supercars sont bien représentées, avec des Porsche

       

Ferrari

       

       

       

Aston Martin

       

et McLaren. Voilà qui devrait ravir les amateurs de modernes.

       

Que les amoureux de classiques se rassurent, il y en a aussi amplement pour eux.

       

       

               

Et pas que des Ferrari!

       

       

Un gros coup de cœur pour cette 507 incroyable.

       

Les Lambos sont elles des modernes ou des classiques? Difficile à dire tant elles sont inclassables.

       

       

Encore quelques unes? C'est vraiment le meilleur moment pour en profiter. Je suis étonné qu'il n'y ait pas plus de monde autour.

       

       

Les stars sont au premier rang.

       

Certaines voitures semblent décidées à ne pas bouger.

       

La fatigue se fait sentir. Je m'affale un moment dans un transat à coté de Vincent pour profiter de dix minutes de Dolce Vita. Je suis tellement détendu que les clés de la voiture glissent de ma poche et tombent dans l'herbe. Heureusement que Vincent les a retrouvées, sans quoi on aurait été vraiment mal à 23h00 à essayer de les retrouver à la lumière des portables. Je ne suis vraiment pas fait pour me reposer sur ce genre d'évènement.

D'ailleurs les enchères commencent avec cette Porsche 911 Speedster, dans une rare configuration caisse étroite. Estimée à près de 250 000 euros, elle ne trouve pas preneur.

Vient ensuite cette Lancia Aurelia B52 2000 par Vignale, adjugée 280 000 euros, dans l'estimation.

Cette Audi Sport Quattro routière, fait partie des 200 exemplaires construits pour l'homologation en Groupe B. Dans les deux premières années suivant sa livraison, son bloc aluminium fut remplacé par un bloc acier plus résistant. Son compteur annonce 90 000 kilomètres. Estimée au delà de 300 000 euros, elle est restée sur le carreau.

Ici une Austin Healey 100-4 BN2, vendue 78 400 euros, sur l'estimation basse.

Cette Ferrari 365 GTC porte le numéro de châssis 12173 et a été achetée par son propriétaire actuel l'année de ma naissance. Vendue 582 400 euros, pile dans l'estimation.

Il y a un monde fou et je peine à trouver ma place. C'est un peu agaçant. Comme pour la parade du Concours, c'est l'occasion ou jamais d'être exhaustif sur les lots présentés, ce qui implique de ne pas trop bouger.

Voici une superbe Alfa Romeo Giulia Sprint GTA, châssis AR 752675, qui fut livrée en 1965 à l'écurie Autotecnica Conrero. Elle est magnifique, tout juste sortie de restauration. Vendue 252 000 euros, au milieu de l'estimation.

Cette Porsche 356 Pre-A Speedster, châssis 80075, est donc le soixante quinzième exemplaires produit sur 1233. Depuis, elle a reçu un moteur 1.6 litres en remplacement du 1.5 d'origine. Vendue 336 000 euros, sur l'estimation basse.

       

La voiture suivante n'est pas présentée devant la tribune et pour cause, c'est une voiture de course. Il s'agit de la Ferrari 360 GTC, qui porte le numéro de châssis 2060. Elle a remporté les championnats d'Italie et d'Espagne en 2005, dominant également sa classe à Interlagos en 2006. En tout elle a remporté 17 victoires de classe, notamment avec Toni Wilander au volant. Vendue 295 000 euros, dans l'estimation.

       

Voici une Jaguar E-Type Series 1 3.8 Litre Roadster, qui a un historique de compétition en 1962 et 1963, en Angola et au Portugal. Elle aurait même remporté quatre victoires, dont le Grand Prix d'Angola. Voilà ce qui explique peut être une vente à 582 400 euros, au double des estimations.

       

Pas de vente pour cette Ferrari 575 Superamerica boite manuelle, châssis 146056, estimée à près de 600 000 euros.

       

Premier gros lot de la vente, cette Talbot-Lago T26 Grand Sport Cabriolet par Franay, châssis 110121. Il s'agit de l'exemplaire du Salon de Paris 1949, où il accueillit à son bord Marlène Dietrich, dans une livrée blanche. Repeint en noir, il fut ensuite exposé à Bruxelles en 1951. C'est cette année là que Franay le vendit à un particulier, pour le racheter finalement peu après et lui installer une grille dans le style des Ferrari 212 Inter. 110121 fit une nouvelle apparition sur le stand Franay à Paris en 1953 avant d'être vendu pour de bon. Vendue 1.12 million d'euros, en dessous des estimations.

En partant, elle croise la Porsche 911 Carrera RSR 3.8 de 1993 qui n'a jamais roulé, la pauvrette.

Elle est même encore couverte du film anti-rouille d'usine, appelé Cosmoline. Seuls 51 exemplaires de 964 RSR furent construits, dont certains remportèrent  leurs catégories dans les plus grandes courses d'endurance (Spa, Le Mans, Daytona...). Cet exemplaire en revanche, fut commandé avec un intérieur rouge intégrant quelques équipements de confort. Adjugée 2 millions d'euros, sur l'estimation basse, souhaitons lui de voir son moteur rugir enfin et ses pneus dévorer l'asphalte.

       

Voici maintenant une très belle BMW 507 Roadster series I, châssis 70044. En tout, seulement 252 exemplaires furent construits. Son troisième propriétaire l'a conservée durant 51 ans. Estimée un peu en dessous de deux millions d'euros, elle n'a pas trouvé d'acheteur.

       

Cette Ferrari 330 GTC, châssis 08969, a été vendue 604 800 euros, dans l'estimation.

       

Cette Bugatti Type 57, châssis 57254, fut la troisième Atalante fabriquée et dispose d'une rare carrosserie faux cabriolet d'usine. Vendue 3.024 millions d'euros, pile dans l'estimation.

       

Pas de vente pour cette Dino 206 GT, châssis 0390, estimée à 600 000 euros.

Voici une des 337 Porsche 959 'Komfort'. Estimée autour d'un million d'euros, elle n'a pas trouvé de nouvelle maison.

Il faut que je bouge, je ne supporte plus ce cadre horrible. Il y a deux ans, au même endroit, ça avait été top: il faisait nuit et le cadre était beaucoup plus dégagé. Je recule par là où les voitures passent pour rejoindre le chapiteau.

Cette Bentley R-Type Continental Sports Saloon, châssis BC20A, est celle qui a été exposée au Salon de Genève en 1953. Estimée au delà d'un million, elle n'a pas été vendue.

       

Ici une superbe Maserati 3500 GT Spyder par Vignale, vendue 840 000 euros dans l'estimation.

       

On poursuit avec cette Alfa Romeo 6C 1750 Gran Sport Spider, châssis 8513001, la première des quatrièmes séries. Elle a été habillée par Carrozzeria Sport SA dans le style des Zagato et a couru dans des courses de côte en Suisse. Estimée au dessus de 2 millions d'euros, elle reste invendue.

       

Cette Porsche 918 dispose du pack Weissach et est la seule à avoir été produite en Arrow Blue. Elle n'a parcouru que 11 000 kilomètres et a été vendue pour 1.456 million d'euros, sur l'estimation haute.

       

Ici une Ferrari 275 GTS, châssis 06819, la dixième produite sur 200. Vendue 1.792 millions, proche de la fourchette haute.

       

La grande star de la vente est la Mercedes-Benz 680S Torpedo-Sport Avant-Garde par Saoutchik, châssis 35949, qui a remporté le très prestigieux Best of Show à Pebble Beach en 2012. Avant cela, elle avait été exposée au salon de New York en 1929 et est la seule survivante connue des trois exemplaires à pare-brise raccourci. Son impressionnante estimation haute de 8 millions d'euros semble avoir effrayé les acheteurs.

       

Je m'éloigne encore un peu pour faire des profils. Voici maintenant une Ferrari 365 GTB/4, châssis 13319, ex-Princesse Shams Pahlavi, sœur du Shah d'Iran. Vendue 728 000 euros dans la fourchette haute.

Comme pour l'Audi de tout à l'heure, voici une des 200 Lancia Delta S4 Stradale construite pour l'homologation Groupe B. C'est l'une des seules voitures que RM ne s'est pas risqué à démarrer, sous réserve qu'elle en soit même capable. Vendue 492 800 euros, dans l'estimation.

Après la 918, voici une LaFerrari qui n'a parcouru que 201 kilomètres. Il s'agit du châssis 201167, livré en Italie. Elle n'a pas trouvé d'acheteur, son estimation frôlant les 3 millions.

Cette Aston Martin V8 Vantage Volante Zagato, châssis 30028, est la seule à avoir quitté l'usine avec une conduite à gauche. Adjugée 459 200 euros, sur l'estimation basse.

Ici une Ferrari 250 GTE, châssis 2889, adjugée 448 000 euros, dans l'estimation.

Voici la première des 150 Lamborghini Diablo SE30 produite, châssis 12020. Elle n'a pas trouvé d'acheteur vers 400 000 euros.

La Talbot-Lago T150-C SS "Goutte d'eau" par Figoni et Falaschi, châssis 90110, dispose toujours de son châssis et de son moteur d'origine. La carrosserie, en revanche, avait été changée pour une version cabriolet après la guerre. C'est en 2000 que la firme Auto Classique Touraine a été missionnée pour recréer la forme originale de la goutte d'eau, un travail qui a pris trois ans. Cette merveille a été adjugée pour 3.36 millions d'euros, sur la fourchette basse de l'estimation.

Je décide d'aller voir sous le chapiteau comment les voitures sont rangées. C'est une catastrophe, elles ont le nez dans les barrières.

       

Et en plus je rate certaines voitures, comme cet exemplaire de la fameuse Porsche 911R, avec moins de 1000 kilomètres au compteur. Adjugée 358 400 euros, en deçà des estimations et surtout des dernières ventes qui tendaient vers le demi-million. Récemment Porsche a fait part de son agacement devant ce genre de spéculations, par la voix de son responsable de la gamme GT, Andreas Preuninger. D'ailleurs la nouvelle GT3 propose en option la boite manuelle qui a rendue la R collector.

       

Pas de vente pour cette Ferrari Enzo, châssis 135892, finie en Rosso Scuderia jusque sur le diffuseur arrière.

Idem pour cette Maserati Ghibli 4.7 Spyder, châssis 1079

Il faut toujours un gros raté et hélas c'est pour cette Lamborghini 400 GT, châssis 0427, l'un des 23 exemplaires "Interim" construits. Ceux ci disposaient du moteur quatre litres dans une carrosserie de 350 GT. Par la suite, la carrosserie fut modifiée pour donner un peu plus d'espace aux passagers. Sur ces 23 exemplaires, 20 furent fabriqués en acier, et 3 en aluminium, comme la 350 GT de Ferruccio présentée cette année à la Villa d'Este. Rien n'est mentionné concernant celle ci donc il ne peut s'agir que d'une version acier. Estimée vers 700 000 euros, elle n'a pas trouvé d'acheteur. J'étais vraiment ailleurs quand j'ai pris la seule photo d'elle qui témoigne de sa présence.

Voici ensuite une Ferrari F12 tdf, châssis 217175, finie en Blu Swaters et ayant parcouru moins de 3000 kilomètres. Estimée à plus de 750 000 euros, elle n'a pas été vendue.

Cette McLaren P1 GTR, châssis 100033, a été convertie pour un usage routier par Lanzante. Sur 58 P1 GTR construite, 27 ont à ce jour été homologuée pour la route. Pas d'acheteur a plus de 3.2 millions d'euros.

Ici une W.R.E Maserati de 1959, châssis 1002. Cette World Racing Enterprises a été conçue par John Wadsworth autour d'un moteur de Maserati 200S. Seules trois exemplaires ont vu le jour, celui ci étant le deuxième. Les WRE ont connu pas mal de succès en compétition, sans qu'il soit possible d'attribuer les courses à un châssis ou un autre. Il semble tout de même que 1002 ait gagné sa course inaugurale en 1960, lors de la course de côte Agnano - Cappella dei Cangiani. Vendue 728 000 euros, sous les estimations.

       

Cette Ferrari 250 Lusso porte le numéro de série 5681GT et est sortie d'usine couleur argent mais il faut reconnaitre que cette livrée marron foncé lui va très bien. Vendue 1.428 million d'euros sur l'estimation basse.

       

Voici ensuite la Lamborghini Countach LP400 Periscopio, châssis 1120062, qui fut livrée neuve au prince saoudien Mansour Bin Mashal. Vendue 817 600 euros, sous les estimations.

Je retourne finir la vente du coté de la tribune. Le "nouveau" commissaire priseur de RM n'est pas mauvais. On sent qu'il imite un peu Max Girardo mais sans excès. Par contre j'ai l'impression qu'il expédie un peu les derniers lots. Ca tombe bien, je suis fatigué.

Cette Ferrari F40, châssis 85749 est une première main, qui n'a parcouru que 18 600 kilomètres. Elle a été vendue 1.064 million d'euros, au dessus de l'estimation.

       

Une autre Aston Martin V8 Vantage Zagato, en coupé cette fois, châssis 20043, vendue 380 800 euros, sous les estimations.

Cette Ferrari 250 GT Coupé Serie II, châssis 1617GT a été vendue 604 800 euros, sur l'estimation basse.

Une autre Lamborghini Countach, en version 5000 QV cette fois, restaurée au Polo Storico de l'usine. Je ne m'en suis aperçu mais elle dispose d'un intérieur plaqué or, au niveau cadrans, grille de levier de vitesse, passages de portes et insignes. Elle n'a pas été vendue.

Une Ferrari 550 Barchetta, châssis 124202, avec seulement 3800 kilomètres au compteur, certifiée Classiche. Vendue 369 600 euros, vers l'estimation basse.

Enfin, le dernier lot est cette Alfa Romeo 1900C Coupé par Touring, vendue 257 600 euros, sous les estimations.

Voilà pour cette quatrième vente de la Villa Erba, qui se conclut avec huit enchères supérieures à un million d'euros, et 25 355 000 euros de vente au total. Des chiffres impressionnants qui cachent cependant un taux de vente de 62.2% seulement (contre 86% il y a deux ans), dont 62.2% sous les estimations (19.4% en 2015). Mais le meilleur reste à venir puisque RM a annoncé une vente historique le 8 septembre à Maranello, spécialement dédiée à Ferrari, comme au bon vieux temps! S'il est possible d'y assister, cette vente devrait assurer le spectacle et espérons le, marquer durablement les esprits. Avant que vous ne le demandiez, je n'ai hélas encore aucune information sur les festivités du soixante dixième anniversaire à Maranello. Par contre, si vous avez, je suis demandeur!

Edit: au final les informations sont sorties et elles ne sont pas très bonnes. En fait elles ont même provoqué un tollé chez de nombreux propriétaires. L'organisation est la suivante: chaque concession en Europe dispose de dix "invitations" pour ses clients, qui auront la possibilité de participer à un rallye du 7 au 9 septembre, date d'arrivée à Maranello. Une fois sur place, seuls ces clients privilégiés pourront assister au concours d'élégance à Fiorano le 10. Le concours est un évènement séparé, réservé bien sûr aux voitures certifiées chez Classiche. Mais le plus sidérant est le message envoyé aux différents clubs officiels: "As you already know, on September 8, 9 and 10, Ferrari has organized some private events to celebrate the 70th Anniversary together with some of the closest clients to our Factory. Unfortunately there won’t be activities open to everyone, as occurred during the festivities of the 60th Anniversary. For this reason, we do not recommend that you organize other activities with your club members in Maranello during those days”. Traduction maison: "comme vous le savez, les 8, 9 et 10 septembre, Ferrari organise à l"usine des évènements privés pour ses meilleurs clients, afin de célébrer son soixante dixième anniversaire. Malheureusement ces activités ne seront pas ouvertes à tous, comme ce fut le cas pour les 60 ans. Pour cette raison, nous vous recommandons de ne pas organiser d'activités avec vos membres à Maranello ces jours là." C'est quand même assez énorme mais ça traduit bien la direction prise par la nouvelle direction depuis la mise à l'écart de Di Montezemolo: priorité absolue aux quelques centaines de clients les plus riches.

Une chasse aux dollars corroborée par les nouvelles conditions de la certification Classiche: une fois le "livre rouge" obtenu, la certification ne sera maintenue qu'à la condition d'une visite annuelle. Une façon de s'assurer que les voitures ne subissent pas de modifications post-certification mais aussi une belle rente en vue, quand on sait que près de 6000 voitures ont été certifiées pour le moment. Bref, à ce rythme il n'y a plus qu'à s'asseoir et attendre l'inévitable SUV V6 TDi...

Pour ce qui me touche plus directement, le dilemme commence à être énorme: descendre à Maranello pour se contenter des miettes. Les participants vont sans doute circuler dans la ville, peut être les classiques du concours aussi (au fait la P4 de Stroll est au Festival of Speed en Europe!!) ou aller à Chantilly. Peter Auto a publié une liste partielle des Ferrari présentes, avec 250 TR, 250 GTO, 206P, 330 P4, 312P, 512S, F40LM, 550 Prodrive... bref du lourd et l'occasion pour moi de rencontrer pour la première fois la 333 SP châssis 019 et la 312 PB châssis 0892. C'est cornélien. J'imagine que tout se jouera dans les derniers jours en fonction du plateau et de l'accessibilité de la vente RM de Maranello.

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